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Full text of "Annales de l'Université de Lyon"

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Monographie de la Faune lacustre de l'Eocène 
moyen, par Frédéric Roman, docteur es sciences, 
preparat. de géologie à l’Université de Lyon,avec 
3 fig. et3 pl. hors texte. (I, Musc. 1er) 5 fr. 

Etudes sur le Polymorphisme des Champignons, in- 


fluence du milieu,par Jean BSAUVERIE, docteur es 


sciences, prépar.de botan.Faculté des Sciences de 
Lyon,avec 79 gr.dansletexte: (Il, Fasc. 3). 7 fr.50 
L'Homme quaternaire dans le Bassin du Rhône, 
Etude géologique et anthropologique, par 


Ernest CHANTRE, docteur es sciences, sous- 
directeur du Muséum, avec 74 figures dans le 
texte, (Il, Fasc. 4) 6 fr. 


La Botanique à Lyon avant la Revoiution er l’histoire 
du Jardin botanique municipal de cette ville, par 
M. GÉRARD, professeur à la Faculté des Sciences, 
avec 9 fig. dans le texte et 1 pl. hors texte. 
(Fasc. 23ÿ AE ENNE AA 3 fr. 50 

Physiologie comparée de là War moële, par le Dr Ra- 
phaël Dugois, professeur à la Facultedes Sciences. 
avec 119 fig. et 125 pl. hors texte (Fasc.25). 45 fr. 

Etudes sur lies terrains tertiaires du Dauphiné, de 
la Savoie, et de la Suisse occidentale, par 
H. DouxaMr, docteur es sciences, professeur au 
Lycee de Lyon, avec 6 planches hors texte et 
SAVTEUTES NET AS CNT) EN ONEENE GUEr 

Recherches physiologiques sur l'appareil respiratoire 
des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur es sciences, 
professeur au Lycée de Bordeaux, avec 40 figures 
dans le texte. (l'asc. 28) . 5 3 tr. 50 

Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan» 
dans le golfe de Gascogne (aoüt-septembre 1895), 
par R. KœnLer, professeur de zoologie à la 
Faculté des Sciences. (Fasc. 26). 


Fascicule I. 1 vol. in-8v avec 6 pl. . . . . 6 fr. 
Fascicule If. 1 vol. in-8o avec 11 “pl. RG ire 
Fascicule IIT. 1 vol. in-8° avec 21 pl. . . . 20tr. 


Anatomie pathologique du système lymphatique 
dans la sphère des néoplasmes malins, par le 
Dr C. Recaup, chef des travaux, et le Dr F, Bar- 
JON, preparateur d'anatomie générale et d'histo- 
logie a la Faculté de médecine (Mémoire couronné 
par l'Académie de médecine), avec 4 pl. hors 
TERC M ATSC TO) RENE Blot us 

Recherches stratigraphiques et paléontologiques 
dans le Bas-Languedoc, par Frédéric Roman, 
docteur ès sciences, preparateur de géologie à la 
Faculté, avec 40 figures dans le texte et 9 plan- 
ches hors texte. (Fasc. 34). 8 fr. 

Etude du champ électrique de l'atmosphère, par 
Georges Le Capzr, docteur és sciences, assistant 
à l'Obser vatoire de Lyon, 3 fig. et 40 pl. dans le 
LEXTCNCTUSC RO) AMEN GT 

Les Formes épitoques et l'Évolution de Girratuliens 
par Maurice CauLceryx, maître de confér. à la 
Faculté des Sciences, et Félix Mesniz, chef de 
Laboratoire à l’Institut Pasteur, 6 pl. hors texte, 
(Fasc. 39). At 7 fr. 50 

Etude géologique et paléontologique du Carbonifère 
inférieur du Mâconnais, par A. Varmier, docteur 
en médecine et docteures sciences, avec {1 figures 
et 12 planches hors texte. (I, Fase. 7). 8 fr. 

Contributions à l’Embryologie des Nématodes, par 
A. Conre, docteur es sciences, prepar. de Zoo- 
logie à l'Université de Lyon. (1, Fasc. 8). 5 fr. 

Contributions à l’étude des larves et des métamor- 
phoses des diptères, par C. Vangy, docteur és 
sciences, agrégé des sciences naturelles, chef dés 
travaux de 
(UVHASC 00) VAE dre TONER. 

Contribution à l'étude dé la GrRee des Nympheinées, 
par J.-B.-J. CHIFFLOT, docteur és sciences natu- 
relles, licencié és sciences physiques, chef des 
Travaux de Botanique à la Maculte des sciences, 
sous-directeur du Jardin botanique de la Vile, 
214 figures dans le texte. (I, Fasc. 10). "7 fr. 50 

Monographie géologique et paléontologique des Cor- 
bières orientales, par Louis Doncreux, docteur 


Lyon, — Imprimerie A, REY, 4, rue Gentil — 52164. 4} 


Zoologie à l'Université de Lyon. 


és sciences, Coilaborateur auxiliaire au se 
la carte géologique de Krange, avec 69 
dans le texte, 1 planches hors texte et une, 
geologique. (1, Aasc. 11) . EU 

Contribution à l’étude des composés diazoamid 
Louis MEUNIER, docteur es sciences, che d 
vaux de chimie à la Faculté des sciences de 
versité de Lyon. (l, F'asc. 13) MP 

Etude stratigraphique et paléontolozique S 
Zone à Lioceras concavum du Mont d’ur lyon 
par Attale Rices, docteur es sciences, cha 
d'un cours complementaire de Geologie aa 
culte des sciences de l'ÜUmversite de Lyon, 
7 figures dans le texte et 11 planches hors 
CE, Fasc. 14) . é 7 tr 

Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiqu 
l'Aude et de l’Herault. — PREMIERE PAR 
Montagne Noire et Minervois, par Louis DONGIE 
uocteur es sciences, preparateur-adjoint aus 
boratoire de geologie de ia Kaculte des screm 
de Lyon ; en collaboration avec MM, J. Mrot 
et J. LAMBERT, avec 3 figures dans le 1exles 
o planches hors texte ({, Æasc. 17) . 

DEUXIÈME PARTIE (fasc. L) Corbières septenti 
nales, par Louis Doncreux, docteur es Scie 
p'eparaleur-auJoint au Laboratoire de Geolog 
la F'aculie des Sciences de Lyon; en collabora 
avec M.Maurice LerIo#E, maîlre de Conferent 
de Géologie à l'Universite ue Lille, avec 1 fig 
le texte er 13 pl. hors texte. (1, Masc. 22). 4 

Minéralogie des départements du Rhône et de la Loi 
par Ferdinand GoNNarp, ingenieur des Ar 
Manufactures, avec 31 hgures intercalées 
leftexte. (USA GSCICULE LOI) 

Recherches sur l’anatomie comparee et le dev 
pement des Ixodidés, par Amedee Bonner, docte 
es sciences, preparateur de zoologie à la Kacu 
des Sciences ue l'Universite de Lyon, avec 104: 
dans le texte et 6 pl. hors texte (1, f'asc. 20). 8 

Les Oiseaux des phosphorites du Quercy, par G 
GAILLARD, docieur es sciences, chef des tra au 
au Museum de Lyon, avec 31 figures danslere 
et à planches hors texte (1, fase. 23) . 

Etude des Mammifères miocènes des Sables de. 
léanais et des Faluns de la Touraine, par le Do 
cien Mayer, ancien interne des Hôpitaux dell 
docteur en medecine, docteur es stlerices, ai 
100 figures dans Le texte et 12. planches Fo  L 
co uprenant 184 figures. ({, Fusc. 24) . 

Etude sommaire des ‘lammiteres fossiles des ru 
de la Touraine proprement dite. (#ossée, Le L 
roux, Manthelan, La Cnapelle-Bianche, S 
Maure, Paulmy,  Ferrière-Larçon, Savigne 
Lathan, par le D° Lucien Mayer, ancien inter 
des Hôpitaux, docteur es sciences, charge 
cours à l’Université de Lyon; en collabo atioi 
avec la comtesse Pierre LECOINTRE, avec 
lutercalées dans le texte. (1, Fasc. 26) 

Contribution à l'étude de l'Hibernation chez les In: 
tébrés : recherches expérimentales sur l'hibern at 
de l’Escargot (Helix pomatia L),\par Margu 
BELLION, docteur es Sciences, assistante au ue 
ratoire de Physiologie de la Maculle des Scien 
de Lyon, avec 13 grajlhuques et 5 figures d IS 
texteN PSC en 

Contribution à l'étude des Pupipares, pa 
Massonnar, docteur ès sciences, preparà 
zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon 
112 figures dans le texte et 7 parts 2 
(E, Fasc. Phare : 

Contribution à l’etude ie Perles fines, de I 
et des Animaux qui les produisent, par le D? 
phaël Dugois, Professeur de PhySiolopiers 
el comparée à l’Universilé de Lyon,s Dir 
fondateur du Laboratoire maritime de Biolo 
l'amaris-s/-Mer (Var). Avec 10 figures ( 
texte el À planches hors texte dont HWens 
(L,_.Fase, 29). M4, SRNIENENRS 


25 FEB 


# 


ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON 
NOUVELLE SÉRIE 


1. Sciences, Médecine. — Fascicule 30. 


CATALOGUE DESCRIPTIF 


DES 


OSSILES NUMMULITIQUES 


DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT 


DEUXIÈME PARTIE (Fasacure 11) 
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


PAIX Tr d 
Louis DONCIEUX =, 
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É a 
Docteur ès Sciences, 
Chargé d'un Cours complémentaire de Gtologie 
à la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon. 


Avec la collaboralion de M. J. LAMBERT 


TA Avec 21 figures dans le texte et 16 planches hors texte 


F2 
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LYON | PARIS 


Y, IMPRIMEUR - ÉDITEUR | LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS 
Rue Gentil, 4 Rue Hautefeuille, 19 
Li 9 | Fu] t 


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ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON 


EN VENTE 


A LYON 


Chez A. REY, Imprimeur - Éditeur 
4, RUE GENTIL 


La mention en chiffres romains qui précéde le numéro du fascicule indique, pour les ouvrages parus dansMa 
nouvelle Série, qu'ils apparuennent soit au groupe Scrences-Medecine ([), soit au groupe Droul-Lettres (1). =. 


Arthur ROUSSEAU, 14, rue Soafflot. 


Histoire de la Compensation en droit Romain, par 
C. APPLETON, professeur à la Faculte de droit. 
(Easc. 21). NN RE Mer QT NO O 

Caractères généraux de la loi de 1884 sur les Syn- 
dicats professionnels; justification de cette loi; 
réformes possibles. Etude de legislation indus- 
trielle, par R. Gonnarp,docteur en droit, licencié 
es lettres, secretaire à la Société d'Economie Po- 
litique, avec une Preface de M. P. Prc, professeur 
à la Faculté de Droit. (Fasc. 36) 3 tr. 

La Representation des Intérêts dans les Corps 
élus, par Charles MRANÇois, docteur en droit, 
(LI, Fasc. 2). ë 8 [r. 

Mélanges Ch. Appleton : Etudes w’histoire du droit, 
dediées à M. Ch. APPLETroN, professeur à la Facuite 
de Droit de Lyon, à l’occasion de son XXVe anui- 
versaire de professorat. (11, Fusc. 143). 15 1r. 

Physique sociale. — Emploi combiné du système du 
Quotient orai et du système du Quotient fctit 
pour la répartition des sièges dans la Représen- 
tation proportionnelle, par le Dr MoNoYER, pro- 
fesseur de physique medicale à | Universite de 
Lyon, avec 5 figures dans le texte. (Il, Masc. 
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Félix ALCAN, 108, boulevard Saint-Germain. 


Lettres intimes de J.-M. Alberoni adressées au 
comte I. Rocca, ministre des finances du duc de 
Parme, et publiees d'apres le manuscrit du college 
de S. Lazaro Alberoni, par Emile BourGxois, 
maître de conlerences à l'Ecole Normale, avec un 
portrait el deux fac-siniles. (asc. 8) 40 fr. 

Essai critique sur l’hypothèse des atomes daus la 
science contemporaine, par Arthur HANNEQUIN, 
profes. à la Faculte des Lettres (Fasc. 14, 7 fr.50 

Saint Ambroise et la morale chrétienne au 1vesiècle, 
par Raymond THAMIN, ancien maître de coufe- 
rences à la Faculté des Lettres de Lyon, profes 
seurau Lycée Condorcet. (Fasc 15). "7 tr. 50 

La République des Provinces-Unies,la France et les 
Pays-Bas espagnols de 1630 à 1650, par À. Wap- 
DINGTON, prolesseur à la Faculte des Lettres. 

Tome I (1630-42). 1 vol. (Fasc. 18) . G fr. 

Tome II (1642-50) avec deux portraits et une carte. 
AEVOLACHASCN DA) PRRNNEERENR ARE UNE 6 fr. 

Le Vivarais. Essai de Géographie régionale, par Louis 
Bouruin, licencie ès sciences, diplôme, d'Etudes 
superieures d'Histoire et de Geographie, avec 
20 gravures et 2 graphiques dars le texte. 
(CHOSC RO) DALENO G fr. 


Alphonse PICARD et Fils, 82, rue Bonaparte. 


La doctrine de Malherbe d’après son commentaire 
sur Desportes, par Ferdinand BruNor, maître de 
conférences à la Facultédes Lettres del'Université 
de Paris,avec 5pl. hors texte. (Fasc. 1er). 40 fr. 

Le Fondateur de Lyon, Histoire de L. Munatius Plancus, 
par M,JuULLIEN, professeur à la Facultédes Lettres, 

avec une planche hors texte. (Fasc, 9). 5 fr. 

La Jeunesse de William Wordsworth (1770-1798). 
Etude sur le « Prélude », par Emile Leaouis, 
prof. à la Faculté des Lettres. (Fasc. 22) 7 fr. 50 

La Question des Dix Villes impériales d'Alsace, 
depuis la paix de Westphalie jusqu'aux arrêts 
de « Réunions » du Conseil souverain de Brisach 
(1648-16#0), par Georges Barpor, docteur és let- 


. 0 . . c . 


A PARIS 4 
Chez les Libraires speciaux 
SUIVANTS 4 


tres, professeur au Lycée et chargée de conferen: 
àl Universite de Grenvble.(Il, Mase. 1er) "7 fr.E 
EzéCHIEL SPANH&IM. — Relation de la Cour 
France en 1690, nouvelle édition, étabne sut 
manuscrits originaux de Berlin, accompagueedh Li 
commentaire critique, de fac-sinules, et suivie de 
Relation de la Cour d'Angleterre en 1704, p 
le même auteur, publie avec un index aualyüq 
par Emile Bourceois, maître de confereuces 4 
l'Ecole Normale superieure, professeur à l10 
libre des sciences politiques. (Il, Fasc. 5) 40, 
Histoire de l’Enseigrement secondaire dans le Rho 
de 1789 à 4900, par UHABOT, professeur ue sciei 
de l’education a l'Universite de Lyon, et S. CHA 
LÉTY, maître de Conferences à 1a Kacuite dt 
Lettr. de l'Universite de Lyon. (Il, Fasc. 7). 6 
Bibliographie critique de l'Histoire de Lyon, dep 
les origines jusqu’à 4789, par Sebastieu UHARLETW 
professeur adjoint à la Faculte des lettres de D 
versite de Lyon. (IL, Fasc 9) Tr. 
Bibliographie critique de l’histoire de Lyon, de 
1789 jusqu à nos jours. par Sebastien CHAKLÉI 
protesseur adjoint à la Kaculte des Lettres 
l'Universite de Lyon. (Il, Fasc. 11) . "7 fr.! 
Pythagoras de Rhegion, par Henri Lecxar, anti 
membre de l’École d'Atheues, charge de cour 
l'Umversite de Lyon, ouvrage contenaut dix-h 
figures Üans 1e texte (Il, Fasc. 14). . … & 
Les Philosophes et la Société Française au xviuies 
cle, par M. RousrAN, agreué des Leitres, docteur 
es leitres, professeur de rhétorique superieure 
Lyceerde yon QUE SraS MIO) REC 
Documenti per la Storia dei rivolgimenti politici 
Comune di Siena, dal 1354 al 1369; pubblicati COë 
introuuzioue eü ludici da Giuhauo Luca 
Incaricito nel]? Uuiversiia di Lione. (ll, Æa 
17): 3 5 2 LE RNCS 
Bibliographie de la Syntaxe du francais, 1840-1905; 
par Pierre HorLuc et Georzes MARINET, agrégé 
ue grammaire, pr'otesseurs au Lycée de Lyon 
Pase: 20). EN RER RE 
Etude sur les Relations de la Commune de Lyon. 
Cuarles VII et Louis XI (1417-1483), par L. Cat 
archiviste-paleographe, eleve uiplôme de He 
des Hautes-Eilnues, aucien eleve de l'Umwversite 
Lyon, ancien attache à la Bibliotheque Nation 
meinbre de la Societe Kraucaise d Archeol 
(Uuvrage honore de la médaille d'or de l'Acatemie 
d'Arras, le 22 octobre 1x), (IT, Fasc. 21): 40 


A. FONTEMOING, 4, rue Le Goff. 


Onomasticon Taciteum, par Ph: Fagra, proless 
de Plulologie classique à la Faculte desie 
de ;' Universite de Lyon. (Il, Fasc. 4) . 45 

L’« Agamemnon » d'Eschyle, texte, traductior 
commentaires, par Paul REGNAUDL, professeur 
l'Universite de Lyon. (11, Fusc. 61. 

Noies critiques sur quelques [raductions allema 
de poèmes français au moyen âge, par d 
MERY, protesseur de Litiérature eltrangere ah 
versité de Lyon. (II, Fasc. 8) . … … | 

Au musée de l’Acropole d'Athènes. — Évudes.S 
sculpture en Attique avant la rutie dent 
pole lors de l'invasion de Xerxes, pan 
LLGHAT, ancien membre de l'Ecole d'Ath 
chargé de cours à 1'Universite deu 
avec AT fizures dans le texte et 3 plauchs 
texte (II, Fasc. 10). (Epu'sSé) 

de 


CATALOGUE DESCRIPTIF 


DES 


FOSSILES NUMMULITIQUES 


DE L'AUDÉ ET DE L'HÉRAULT 


DEUXIÈME PARTIE (Fasccuze JI) 


CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


Lyon — A. REY, Imprimeur de l'Université, 4, rue Gentil. — 55680. 


ExemPLAIRE N° 


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3] 
2, 


ANNALES DE L'UNIVERSITÉ DE LYON 
NOUVELLE SÉRIE 
I. Sciences, Médecine. — Fascicule 30. 


CATALOGUE DESCRIPTIF 


DES 


FOSSILES NUMMULITIQUES 


DE L’'AUDE ET DE L'HÉRAULT 


DEUXIÈME PARTIE (Fasccuze 11) 
CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


PAR 


Louis DONCIEUX y=<7 
Docteur és Sciences, 
Chargé d'un Cours complémentaire de Géologie 
à la Faculté des Sciences de l'Université de Lyon. 


Avec la collaboration de M.J. LAMBERT 


Avec 21 figures dans le texte et 16 planches hors texte 


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N®aL 872 


LYON PARIS 


À. REY, IMPRIMEUR -ÉDITEUR LIBRAIRIE J.-B. BAILLIÈRE et FILS 


Rue Gentil, 4 Rue Hautefeuille, 19 


19OII 


INTRODUCTION 


Le deuxième fascicule de mon Cafaloque descriptif des 
fossiles nummulitiques de l'Aude et de l'Hérault comprend 
les Pélécypodes et les Echinodermes, formant un total de 
208 espèces. Les Pélécypodes sont représentés par 149 espèces 
ou mutations, réparties entre 35 genres dont un est nouveau; 
environ la moitié de ces espèces (soit 72) m'ont paru nouvelles 
et beaucoup ne sont susceptibles que de rapprochements très 
vagues ou très lointains avec des formes déjà connues. Tous les 
niveaux du Paléocène et de l'Eocène, du Landénien au Lutétien 
moyen inclus, sont représentés par des faunes bien distinctes, 
mais la plus considérable et de beaucoup revient au Lutétien. 

Les deux tiers des espèces étudiées dans ce fascicule ont été 
figurées soit dans le texte, soit dans les quinze premières 
planches hors texte. Parmi les espèces déjà décrites, j'ai 
refiguré celles qui ne l'avaient été que médiocrement ou dont 
je possédais de meilleurs échantillons que le type, ou enfin qui 
présentaient un intérêt particulier en raison de leur impor- 
tance stratigraphique. 

Bien que les échantillons soient généralement bons, souvent 
même d'une conservation irréprochable, j'ai dû laisser provi- 
soirement de côté une quarantaine de formes représentées par 
des spécimens d’une conservation trop imparfaite pour être 
l'objet d'une détermination précise : elles prendront place, je 
l'espère, dans un supplément quand on aura mis la main sur 
de meilleurs échantillons. 


VI INTRODUCTION 


Les Echinodermes comprennent 59 espèces; les Astérides et 
les Crinoïdes ne m'en ont fourni que 6, mais, par contre, les 
Echinides sont richement représentés par 53 espèces, toutes 
lutétiennes, réparties entre 25 genres. M. J. Lambert a bien 
voulu se charger de l’étude des Echinides et, dans sa More sur 
quelques Echinides éocéniques des Corbières septentrionales, 
on trouvera la description de 10 espèces nouvelles et 3 genres 
nouveaux et des observations complémentaires sur un certain 
nombre de genres et d'espèces déjà connus. Les Echinides 
nouveaux ont été figurés dans la seizième planche par les 
soins de mon savant confrère à qui J'adresse ici mes plus vifs 
remerciements pour sa précieuse collaboration. 

Enfin, j'exprimerai aussi toute ma gratitude aux géologues : 
et collectionneurs de l’Aude, MM. Guillaume Bories, Baï- 
chère, Blanquier, Fages, Sénesse, qui m'ont communiqué 
avec la plus extrême largesse tout ce qu'ils avaient recueilli 
dans le Nummulitique des Corbières septentrionales. Mais Je 
dois une mention toute spéciale à M. Bories de qui je tiens la 
plus grosse part de mes matériaux et dont les recherches minu- 
tieuses et incessantes enrichissent toujours la faune éocène 
des Corbières. 

Un dernier fascicule sera consacré à l’étude du reste de la 
faune (Brachiopodes, Annélides, Polypiers, Foraminifères); 
il contiendra, en outre, un aperçu stratigraphique du Num- 
mulitique de la région, la liste complète de la faune par niveau, 
ainsi qu'un supplément où seront décrits et figurés de nom- 
breux Gastropodes et les Pélécypodes qui, laissés de côté 
actuellement par suite de leur trop médiocre conservation, 
auront été rencontrés dans un état permettant leur description 
et leur figuration. 


Laboratoire de Géologie de l'Université de Lyon, 
novembre 1910. f 


CATALOGUE DESCRIPTIF 
FOSSILES NUMMULITIQUES 


DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT 


CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 
DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


PÉLÉCYPODES 
Genre OSTREA Linné 


Ostrea strictiplicata Raulin et Delbos 


Ostrea multicostata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Numm. 
Corbières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol, de Fr. 


2e sér., &. I, pp. 353, 356, 370) {non Desh.). 


Ostrea strictiplicata. — Raulin et Delbos, 1855, Monoc. du genre 
Ostrea terr. tert. de l’Aquitaine { Bull. Soc. géol. de Fr., 


oe sér., t. XII, p. 1158). 


Ostrea strictiplicata et var. gryphoides et rolundata. — Locard, 1889, 
Descripl. Moll. foss. lerr. tert, inf. Tunisie recueillis par 
Ph Thomas, p. 57, pl. X, fig. 7, 7a, 8, 8a et pl. XI, 


fe 34 42 exc for, ra): 


Ostrea multicostata. — Ph. Thomas, 1893, Descrip. foss. lerr. tert. el 


second, de la Tunisie recueillis par Ph. Thomas, p: 
pl- XIT, fic. 19, 19 a. 


Ostrea stricticostata. — Doncieux, 1903, Monog. géol. el paléont. 


Corbières orient., pp. 340, 364, 377. 


* Ostrea strictiplicata. — Doncieux, 1905, Catal. descript, foss. nuni- 
mul. Aude et Hérault, 1° part., Montagne Noire et Miner- 


LOIS; p: 82: 


Cette espèce essentiellement cantonnée dans le Lutétien et 


Uxiv. dE Lyon. — Doncieux, II 1 


2) DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


très abondante à tous ses niveaux, particulièrement dans la 
partie moyenne et supérieure, est extrêmement polymorphe, 
mais toujours bien distincte de O. multicostata Desh., de 
: l’Yprésien, par sa forme plus élargie, ses valves très épaisses, 
sa valve gauche extrêmement creuse et ses plis bien plus 
serrés et bien plus nombreux, au nombre de 40 à 5o et même 
jusqu’à 60. La valve droite est très épaisse, surtout au voisi- 
nage du crochet, très convexe en dehors et fortement crénelée 
à l'intérieur sur toute la périphérie. 

À côté du type, on rencontre des spécimens extraordinaire- 
ment renflés aux deux valves, presque globuleux, plus ou moins 
longs, à crochet contourné souvent très allongé, répondant à la 
variété gryphoides Locard (loc. cit., pl. X, fig. 8, 8a); 
d’autres spécimens plus rares, élargis et aplatis, appartiennent 
à la variété rotundata Locard (pl. XI, fig. 2, 3). 

Nos plus grands échantillons atteignent 52 millimètres de 
hauteur. 

Gisement.— Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière; val- 
lon du Scié\; Albas (Pech Agut). — Lutétien moyen: Cous- 
touge (route de Jonquières; ravin au N.-0.; Sud du vallon du 
Scié); ravin au S.-0. de la métairie Hildevert près Coustouge; 
au Nord d’Albas (point 309); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse 
(bergerie du Rabet); Fabrezan (Bouzigues; le Grangeot); 
Fontcouverle (Nord du château de Las Lanes) ; Pradelles-en- 
Val (la Bourdette; S.-O. de Montplaisir); S.-0. de Jonquières 
(la Soulanne; Nord de la Charette ; tuilerie de Fourques); 
Roubia ; S.-E. de Tourouzelle (Gléon). 


Ostrea bellovacensis Lamarck 
Phnesa te plié Er 1] 
Ostrea bellovacina. —“Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VI, p. 159, 
n° r et 1809, t. XIV, pl. XX, fig. 1, a, b. 


Ostrea bellovacina. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t&. I, p. 356, 
“DL XLVIIL Bg, 1, 2: pl. XLIX, ga, 22 pl Ge 6. 


Le Landénien marin de la région de Lagrasse et de Tour-. 


NTRIONALES 


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4 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


nissan renferme en abondance des spécimens absolument 
typiques de cette espèce caractéristique. C’est une huître de 
forme arrondie ou ovalaire, à valve gauche médiocrement 
convexe ornée de plis rayonnants assez variables suivant les 
spécimens, larges, aplatis, chargés d’écailles lamelleuses sail- 
lantes, ou plus étroits et plus saillants ; le crochet est court, 
triangulaire, droit ou légèrement infléchi, creusé d'une gout- 
tière triangulaire assez large et assez profonde; le bord cardinal 
est assez épais et sa partie médiane forme une légère saillie 
à la base de la gouttière. La valve droite est plane ou concave; 
elle ne porte que des stries concentriques lamelleuses; son cro- 
chet est aplati, plus court que l’autre, triangulaire, large à la 
base, avec un bord cardinal semi-circulaire, saillant ; la gout- 
tière centrale est à peine creusée. Vers le milieu des valves, un 
peu en arrière, se trouve l'impression musculaire, grande, ova- 
laire, arquée, presque transverse, souvent un peu rétrécie à 
son extrémité postérieure. 

Nos plus grands spécimens mesurent 85 à 90 millimètres de 
longueur. 

Gisement. — Landénien : Nord de Tournissan (sur le sentier 
de Las Vals et de Ribaute); Ouest de Lagrasse (chapelle du 
Carla). 


Cstrea uncifera Leymerie 
[PL L, fig. 3a, 3b, 4, 5] 


Ostrea uncifera. — Leymerie, 1881, Descript. géol. el paléont, Pyré- 
nées de la Haule-Garonne, p. 815, pl. Z?, fig. vo, x1. 


Cette espèce, ainsi que le dit Leymerie, est extrêmement 
variable dans son contour et dans son crochet : 1l y a tous les 
passages de la forme triangulaire, élargie à la base, très 
rétrécie au sommet, avec crochet fortement recourbé en 
arrière en forme de bec, caractère qui a suggéré à Leymerie 
le nom spécifique, à des formes plus étroites, plus creuses, peu 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 5 


élargies à la base, à talon simplement un peu recourbé, qui 
ne justifient plus le nom de uncifera. 

La forme type (fig. 34, 3b) est triangulaire, très élargie à la 
base, assez épaisse, à valve inférieure couverte de lames 
d’accroissement assez régulières, très légèrement ondulées, dont 
le talon est long, fortement recourbé en arrière et pointu au 
sommet, creusé au milieu d'une fossette ligamentaire triangu- 
laire profonde, bordée par des bourrelets assez saillants; le 
bord cardinal est droit et la partie médiane ne fait nulle saillie 
dans la cavité. Dans les jeunes échantillons les bords anté- 
rieur el postérieur au voisinage du talon sont plus ou moins 
fortement crénelés. Le sommet du crochet ou sa partie posté- 
rieure porte toujours une assez large surface de fixation, c'est 
d’ailleurs la position et l'étendue de ce point qui déterminent 
la forme si variable du crochet. L’empreinte musculaire est 
profonde, petite, transverse, semi-lunaire, à bord supérieur 
concave, placée un peu en arrière, dans la moitié inférieure. 

La valve droite est largement débordée par la gauche, enfon- 
cée, concave, couverte extérieurement de lames serrées, régu- 
lières, de forme triangulaire, à talon incurvé comme celui de la 
valve gauche, mais bien moins long ; elle est mince dans la 
moitié inférieure, fortement épaissie dans la partie supérieure ; 
les bords sont crénelés sur toute la périphérie dans les jeunes 
spécimens et au moins dans la partie supérieure chez les spéci- 
mens plus grands ; dans les adultes, comme à la grande valve, 
les crénelures disparaissent totalement. 

Les spécimens peu exogyraux sont beaucoup plus creux. 
plus gibbeux et la surface de fixation est plus large. 

L'échantllon, tout à fait typique, figuré sous les numéros 34, 
3b, mesure 48 millimètres de long, 5o millimètres de hauteur 
et 26 millimètres d'épaisseur. 

Les spécimens typiques répondant à la diagnose que nous 
venons de donner paraissent cantonnés dans le Sparnacien. 

On trouve dans l’Yprésien des exemplaires peu nombreux, 
de plus grande taille (65-70 mm. de hauteur), peu épais 


Ô DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


etexogyraux, ou très creux et à talon simplement incurvé et 
assez large ; ils s’écartent déjà passablement du type, et de bons 
heros en nombre suffisant, permettraient peut-être d'en 
faire une mutation caractéristique de l'Y présien. 

Enfin, peut-être faut-il encore rapporter à cette espèce des 
spécimens provenant du Lutétien inférieur, encore de plus 
grande taille (100 mm. de hauteur), triangulaires ou de 
forme ovale, très creux, gibbeux, à talon large plus ou moins 
incurvé, très lamelleux à la surface ; 1ls sont encore plus aber- 
rants que les précédents, et, étant donné les rares et mauvais 
spécimens rencontrés jusqu 11, je ne puis que signaler la pos- 
sibilité d’un rapprochement entre ces grandes formes luté- 
tiennes et le type de pelie taille, triangulaire et exogyral du 
Sparnacien. 

Gisement.— Sparnacien : Ribaute (Cicéron) ; au N.-N.-0. de 
Coustouge (près le point 248); Albas ; Camplong; Fontcou- 
verte (Las Vals); Fabrezan (métairie Coustalé; l'Estagnolet ; 
Montberdu; Cérèze). — Yprésien : Fabrezan (mélairies Belle- 
vue et Charles). — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin 


de Pech Agut, au Nord). 


Ostrea cariosa Deshayes 


Ostrea cariosa. — Deshayes, 1824, Coq. foss., E. I,p. 337, pl. LIV, 
fie. 5, 6 et pl. LA, fig. 5-7. 


O. cariosa, de taille moyenne (60 mm. environ de hau- 
teur), est caractérisée par sa forme ovalaire ou triangulaire, 
un peu courbée par suite de l'allongement fréquent de son 
côté postéro-inférieur, sa valve inférieure épaisse, peu convexe, 
fixée par une très large surface, à bords fortement relevés dans 
la moitié inférieure, irrégulièrement lamelleuse à l'extérieur, 
à talon inchiné en arrière, assez court, triangulaire, avec, au 
milieu, une fossette triangulaire peu profonde, étroite, striée, 
bordée de chaque côté par un bourrelet tout à fait aplati et 
strié: le bord inférieur de la fossette forme dans la cavité une 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 7 


légère saillie arrondie. La valve supérieure est aplatie ou lége- 
rement convexe en dehors et ses bords se relèvent de façon 
à s'enfoncer dans la valve inférieure qui la déborde largement ; 
elle montre à sa surface externe des lamelles d’accroissement 
assez serrées, et, dans la partie voisine du crochet, existent sou- 
vent des traces de plissements rayonnants ; son talon est court 
et peu saillant, la surface ligamentaire est triangulaire, plate, 
courte et large, et divisée obscurément en trois parties. L'im- 
pression musculaire située un peu en arrière et assez haut, est 
grande et subarrondie. De chaque côté du crochet, aux deux 
valves, les bords sont profondément crénelés. 


Gisement. — Yprésien :Fabrezan (métairie Charles) ; Font- 
‘couverte. — Lutétien inférieur: Montlaur (au Sud); Fabrezan 
(Ouest des Palais). 


Ostrea medianensis Carez 
[Fig. 3, 4] 


Ostrea medianensis. — Carez, 1881, Etude des lerr. crét. et tert. du 
Nord de l'Espagne, p. 308, pl. V, VI et VII, fig. 1. 


Je rapporte à cette espèce, dont le type provient des marnes 
à Nummulites complanatus de Medianos (Espagne), un 
unique spécimen, malheureusement très incomplet, réduit à 
peu près au talon de la valve gauche. C'est une Ostrea de très 
grande taille, solide, épaisse, large, à talon extrêmement 
allongé, un peu incurvé en arrière, large, arrondi à l’extré- 
mité, l’area ligamentaire est très longue, presque plane, de 
forme triangulaire, légèrement rétrécie à la base, à bord car- 
dinal rectiligne, divisée en trois parties subégales, la médiane 
déprimée en fosse peu profonde, un peu rétrécie à son extré- 
mité inférieure, limitée de chaque côté par un bourrelet aplati 
fortement strié en travers comme la fosse médiane. Les bords 
antérieur et postérieur de ces bourrelets sont accompagnés 
d'expansions du test très développées. La surface externe est 


8 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE : 


couverte de lames d’accroissement irrégulières, nettement, 
quoique faiblement plissées. D'après M. Carez, le crochet 


— Lutétien moyen: Coustouge. — 3, valve gauche 


vue par l'intérieur, réduite de 1/3 ; 4, la même vue par la face externe. 


FrG. 3 et 4. OSTREA MEDIANENSIS Carez. 


occupe près de la moitié de la longueur totale et l'empreinte 
musculaire est oblongue. 
Dimensions. — Longueur au niveau de la base du talon, 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 9 


90 millimètres ; épaisseur, 30 millimètres ; hauteur du talon 
seul, 95 millimètres; largeur de la surface ligamentaire, 
5o millimètres. Si l’on en juge par la dimension du talon, cet 
échantillon devait mesurer environ 250 millimètres de hau- 
teur. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (à l’E.-N.-E. du 
village). 

Observations. -- Cette espèce, malheureusement si malcon- 
nue à part son appareil ligamentaire, est incontestablement le 
précurseur de ©. gingensis Schlot., du Vindobonien, dont elle 
possède la grande taille, lénorme appareil ligamentaire et 
l'ornementation externe composée de lames plissées. Elle s’en 
sépare cependant par son area ligamentaire bien plus étroite, 
sa rigole médiane de même largeur que les bourrelets latéraux, 
très peu déprimée, et ses bourrelets latéraux tout à fait plats. 

Ces mêmes caractères et, en plus, la présence de lames 
plissées l'éloignent de O. crassissima Lk également du Vindo- 
bonien. O. gingensis a donc apparu dans la région méditerra- 
néenne dès la base du Tertiaire et n’a subi que peu de modifi- 
cations jusqu'au Vindobonien, mais il est curieux de trouver 
dès ce niveau des formes qui atteignent une taille voisine de 
celle des plus gros échantillons du Miocène moyen au moment 
où l'espèce présente son maximum de développement. 


Ostrea subresupinata nov. sp. 
[PL. IT, fig. ra-1d] 


Ostrea resupinata.— Doncieux,1906, Eocèneinf. et moy. des Corbières 
septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t. VI, p. 451) 
(non Desh.). 


Coquille de grande taille, à test très épais, très renflée, de 
forme ovale, un peu atténuée au sommet, à valve gauche 
épaisse, très creuse, chargée de lames d’accroissement courtes, 
couchées, parfois ondulées dans la moitié supérieure par des 
plisrayonnants, à crochet assez long, un peu incliné en arrière, 


10 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


rarement droit, creusé d'une fossette triangulaire large, pro- 
fonde, à base rectiligne et faisant une saillie à peine sensible; 
_la fossette fortement striée en travers est limitée par deux 
bourrelets striés, étroits et saillants. La commissure des valves 
est sinueuse du côté postérieur et du côté antérieur, mais 
jamais autant d’un côté que de l’autre, par suite d'un profond 
sinus de la valve gauche vers le tiers inférieur, sinus dans 
lequel s’emboîte la valve droite. Valve droite épaisse, convexe, 
parfois autant que la gauche, couverte aussi de lames d’accrois- 
sement couchées, à bords sinueux comme ceux de l’autre 
valve, aussi large qu’elle, à crochet court, tronqué au sommet, 
avec surface cardinale très large; la zone médiane est plane, 
limitée par deux rubans un peu concaves; sa base fait, dans la 
cavité, une saillie arrondie et proéminente. Impression muscu- 
laire profonde, moyenne, allongée transversalement, semi- 
lunaire, concave à son bord supérieur, placée près du bord 
postérieur. Surface de fixation très large, au sommet ou sur le 
côté du crochet. 

Dimensions. — Hauteur, 100 à 105 millimètres : longueur, 
75 millimètres ; épaisseur, 55 millimètres. — Autre spécimen : 
hauteur, 92 millimètres; longueur, 70 millimètres; épaisseur, 
62 millimètres. 


Gisement. — Landénien : Tournissan (Las Vals et sentier 
de Tournissan à Ribaute); Thézan (Vente-Farine). 
Observations. — Cette espèce, ainsi que son nom l'indique, 


offre de grands rapports avec O. resupinata Desh., du Landé- 
nien, au point de vue de la forme générale, de la commissure 
très sinueuse des valves, de l'épaisseur, des caractères des 
crochets, et de l’ornementation, mais sa taille est presque 
double, elle est plus épaisse, plus massive, moins triangulaire, 
le talon est moins grêle, la commissure des valves différente 
du côté antérieur et du côté postérieur, enfin l'impression 
musculaire est plus profonde, plus petite, moins haute et bien 
plus allongée transversalement. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 11 


Ostrea perangusta nov. sp. 
PPT Eee DE EN er 21] 


Ostrea sparnacensis. — Doncieux, 1906, Eocène inf. el moy. des 
Corbières septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t, VI, 
p- 452) (non Defr.). 


Coquille de moyenne taille, haute et très étroite, un peu 
courbée, à valve gauche très creuse, extrêmement épaisse, 
garnie de lames d’accroissement irrégulières, saillantes, très 
espacées; crochet long, assez mince, un peu recourbé, creusé 
d'une gouttière ligamentaire profonde, étroite, fortement plis- 
sée en travers, limitée par deux bourrelets saillants, arrondis 
et très étroits. Il se développe au niveau du crochet et même 
sur une grande partie du bord antérieur ou postérieur, plus 
cénéralement antérieur, un prolongement ou saillie formé 
par les lames du test empilées. Impression musculaire grande, 
placée près du bord postérieur dans la moitié inférieure, de 
forme ovale, le grand axe correspondant à la hauteur de la 
coquille. Valve droite inconnue. 

Dimensions. — Petit échantillon à peu près complet 
hauteur, 75 millimètres ; longueur, 35 milimètres. Il existe de 
plus grands spécimens, de 125 millimètres de hauteur environ. 

Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé) ; 
Nord de Camplong. 

Observations. — C’est avec O. angusta Desh., de l'Ypré- 
sien, que notre espèce présente le plus de rapports par sa 
forme étroite, sa valve gauche profonde, son talon grêle et 
allongé ; néanmoins la forme yprésienne est tout à fait diffé- 
rente par la présence de lames plissées à la valve gauche, elle 
est plus rectiligne et n’a pas d'appendice ou saillie sur un des 
côtés comme la nôtre. La forme, l’ornementation et le talon 
rappellent beaucoup soit ©. longirostris de l'Oligocène, soit 
O. crassissima du Miocène dont O. perangusla est un précur- 
seur dans l’Eocène inférieur. 


RAT UD NIV 


12 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Ostrea subroncaensis nov. sp. 
[Fig. 5-7] 


Coquille de très grande taille, haute, étroite, atténuée au 
sommet, à bords antérieur et postérieur presque parallèles, 
arquée dans sa longueur, à valve inférieure extraordinairement 
renflée et épaisse surtout au niveau du tiers supérieur 
(plus de 5o mm. d’épaisseur), à surface irrégulière fortement 

x bossuée par deux grosses saillies, couverte de lames d’accrois- 
sement paraissant assez serrées. Talon long et épais, pointu à 
l'extrémité, fortement recourbé, creusé d’une fossette triangu- 
laire large et profonde, à base rectiligne et faisant à peine 
saillie, bordée par des bourrelets saillants, assez larges, gros- 
sièrement striés en travers comme la fossette ligamentaire. 
Valve supérieure plane et peu épaisse, couverte extérieure- 
ment de lames assez serrées, à talon allongé, divisé peu nette- 
ment en trois parties, la médiane légèrement convexe et très 
large, bordée par deux dépressions à peine sensibles. Bords 
crénelés sur toute la périphérie. Impression musculaire très 
grande, ovalaire, comprimée dans le sens antéro-postérieur, 
submédiane. 

_ Dans l’Yprésien cette espèce est représentée par des spéci- 
mens différant du type par une épaisseur moindre et une taille 
plus faible (90-100 mm. de hauteur et 55 mm. de longueur). 

Dimensions. — Hauteur, 180 millimètres ; longueur, 95 nul- 
limètres ; épaisseur, 70 millimètres environ. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et 
Bellevue, ruisseau de la Gabriole). — Lutétien inférieur et 
moyen : Albas (N.-O. de Pech Agut, point 309). 

Observations. — Par sa grande taille, sa forme ovale- 
‘allongée, son talon massif et large, et surtout l'épaisseur 
extraordinaire de sa valve gauche fortement bossuée par deux 
grosses saillies, cette espèce est très voisine de O. roncaensis 
de Greg., de l’'Auversien de Roncà (spécialement du spécimen 


M A De bem node 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 13 


figuré de profil sous le n° > dela pl. XXITI'), et de la partie 
supérieure du Mokatlam Stufe d'Egypte’. L'espèce des Cor- 


7 
Albas (N.-0. de Pech 


Agut). — 5, échantillon bivalve vu de profil par le côté postérieur, réduit de moitié; 


6, valve gauche du même vue par l’intérieur; 7, valve droite du même vue par l’inté- 


F1G. 5-7. OSTREA SUBRONCAENSIS nov. sp. — Lutétien inférieur: 
rieur, 


bières estnéanmoins distincte de celle de Roncà et de l'Egypte 


1 De Gregorio, Monogr. de la faune éocén. de Roncà (Ann. de Géol, et de Paléont. 
de Palerme, 1896, 21° livr., p. 109, pl. XXI, fig. 19; pl. XXII, fig. 1-43, pl. XXII, 
fig. 1-3). 

2 Oppenheim, Zur Kenntniss alttert. Faunen in Ægypten (Palæontographica, 
LXNX, 1903, p. 34, fig. 1-9). 


(LE DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


par son talon moins large, plus allongé, plus pointu et surtout 
sa valve droite qui reste mince dans toute sa longueur au lieu 


d'être massive comme dans O. roncaensis. La forme de 


l'impression musculaire est différente aussi dans les deux 
espèces. 


Ostrea rarilamella Melleville, mut. prisca nov. mut. 
[PI II, Gg. 34, 5b] 


Cette espèce est représentée dans l'étage Sparnacien par une 
mutation très voisine du type appartenant à l'Yprésien, mais 
méritant cependant d’être distinguée. C'est une coquille de 
bien plus petite taille que le type, suborbiculaire, à valve 
gauche extrêmement creuse, très épaisse dans le centre, à 
bords fortement relevés, à large surface de fixation au sommet 
du talon, garnie de lames concentriques ondulées par des plis 
rayonnants bien nets, prolongée en arrière par un lobe séparé 
du reste de la valve par une sinuosité. Le talon est triangulaire, 
court, plus large que long, mais cependant plus long et bien 
moins large que dansle type; la gouttière ligamentaire est assez 
creuse et limitée par des bourrelets de même largeur qu'elle, 
tout à fait aplatis. La valve droite est concave en dehors, 
enfoncée dans la gauche, à bord inférieur relevé, ornée exté- 
rieurement de grosses lames épaisses, saillantes et redressées. 
L’impression musculaire est suborbiculaire, placée assez haut 
et un peu en arrière. 

La taille ne dépasse pas 77 millimètres pour la hauteur, la 
longueur précise est inconnue le bord postérieur étant tron- 
qué, mais elle ne devait pas dépasser 70 millimètres. 

Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze). 


Ostrea rarilamella Melleville, var. fabrezanensis nov. var. 
[Fig. 8-10] 


L'unique spécimen que je connaisse de cette espèce, et que 
Je sépare à litre de variété, est identique au type sauf pour le 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 15 


talon et l’area ligamentaire. C’est une coquille de grande ‘4 


F1G. 8-10. OSTREA RARILAMELLA Mellev., var. FABREZANENSIS nov. var. — 1% 
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). — 8, échantillon bivalve | 
xu de profil par le côté antérieur, réduit de moitié; 9, valve gauche 
du même vue par l’intérieur; 10, valve droite du même vue par 
l'intérieur. 


taille, de forme arrondie, à valve inférieure extrêmement 


16 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


convexe, gibbeuse, extraordinairement épaisse dans sa moitié 
postérieure, épaisse également sur les bords qui se relèvent 
presque perpendiculairement. Contrairement à ce qui se passe 
dans le type, le lobe auriculiforme postérieur constitue une 
gibbosité extrêmement saillante, c’est là que le test présente le 
maximum d'épaisseur : dans notre échantillon, à ce niveau 1l 
a près de 50 millimètres. La cavité interne est des plus réduites. 
La surface externe de cette valve assez usée montre cependant 
des lames d’accroissement légèrement ondulées. Le talon n’est 
nullement saillant, la surface cardinale est très large (48 mm.), 
très longue (plus de 30 mm.), de forme pentagonale, la moitié 
inférieure des bords antérieur et postérieur étant perpendicu- 
laire à la base. Au centre de cette surface est une profonde 
rigole ligamentaire. concave, élargie dans sa partie moyenne et 
supérieure et rétrécie dans son tiers inférieur; le sommet 
n’est point anguleux, mais rétréci et arrondi; le bord inférieur 
est arrondi presque en demi-cercle et forme saillie dans la 
cavité. La rigole est limitée par de larges bourrelets absolu- 
ment plans et fortement plissés en travers comme la rigole 
ligamentaire. De chaque côté des bourrelets les lames du test 
montrent des plissements frondiculés plus développés en arrière 
qu’en avant. La valve supérieure est plane ou même concave 
dans sa partie inférieure, assez épaisse, enfoncée dans l'infé- 
rieure et fortement débordée par elle, très lamelleuse exté- 
rieurement ; son talon est identique à celui de la valve gauche, 
à rigole centrale fortement concave avec méplats latéraux très 
légèrement déprimés. Vers le milieu de la valve, un peu en 
arrière, est l'impression musculaire assez grande et de forme 
subarrondie. | 

La longueur et la hauteur sont de 130 millimètres environ 
et l'épaisseur de 80 millimètres. 

Gisement, — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). 

Observations. — Ne possédant qu’un spécimen de cette 
forme à talon si particulier et ne pouvant par conséquent 
savoir s'il ne s’agit pas d’une anomalie, je la rattache au 


. Le AR EC RU CES » PPT TS 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 17 
moins provisoirement à ©. rarilamella à Utre de variété. 
Elle présente aussi des rapports avec O. gigantica Sol. 
quant à la largeur et la hauteur de son area cardinale et aux 
plhissements frondiculés accompagnant le talon en avant et en 
arrière, mais en revanche la forme pentagonale de cette area 
et la rigole ligamentaire très spéciale l’écartent également des 
deux espèces citées ci-dessus et pourraient suffire, si ces carac- 
tères sont constants, à faire élever cetle variété au rang 
d'espèce distincte. 


Ostrea Sicardi nov. sp. 
| PL. IT, fig. 4 et pl. IV, fig. r a-1 d| 


Ostrea angusta. — Doncieux, 1906, Eocène inf. et moy. des Corbières 
septentr. (Bull. Soc. géol. de Fr., 4° sér., t. VI, pp. 453 et 
457) (non Desh.) 


Coquille d'assez grande taille, allongée, triangulaire, un peu 
courbée dans la longueur, très rétrécie à la partie supérieure, 
à valve gauche très profonde, irrégulière, gibbeuse, assez 
épaisse dans le milieu et amincie sur les bords qui sont un 
peu onduleux et relevés presque perpendiculairement dans 
la partie inférieure, à surface externe couverte de lames sail- 
lantes assez serrées, irrégulhièrement plissées. Crochet long, 
pointu, étroit, un peu incurvé en arrière ; area ligamentaire 
triangulaire, divisée en trois parties subégales, la médiane 
creusée en goutlière profonde bordée de chaque côté par un 
bourrelel saillant subarrondi. Valve droite un peu enfoncée 
dans la gauche, épaissie dans le milieu et la partie supérieure; 
les bords dans la moitié inférieure sont amincis, un peu ondu- 
leux et relevés dans la région palléale chez les grands spéci- 
mens. Crochet long, élroit, pointu, vaguement divisé en trois 
parties subégales, la médiane plane, les latérales à peine 
excavées. Cette valve est un peu concave et garnie de lames 
d'accroissement très serrées et courtes. Impression musculaire 
assez grande, semi-lunaire, légèrement concave à la partie 


Univ. ve Lion. — Doxuuux, Il ? 


18 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


supérieure, profonde, garnie de plis concentriques, placée 
un peu en arrière de la ligne médiane, dans la moitié infé- 
rieure. 

Cette espèce se rencontre dans le Sparnacien, l’Yprésien et 
le Lutétien sans changements appréciables si ce n’est que la 
forme est un peu plus irrégulière et la taille plus forte dans 
l’Yprésien. C'est dans le Sparnacien qu'elle paraît la plus fré- 
quente ; elle est très rare dans le Lutétien. 

Dimensions. — Spécimen du Sparnacien : hauteur, 105 mil- 
limètres ; longueur, 65-70 millimètres; épaisseur, 35 mulli- 
mètres. — Spécimen de l’Yprésien : hauteur, 125 millimètres 
environ ; longueur, 80 millimètres ; épaisseur, 55 millimètres. 

Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze ; l’Estagnolet ; 
Montberdu) ; Montlaur; Fontcouverte (Las Vals); Caunettes- 
en-Val; au N.-N.-0. de Coustouge près le point 248. — Ypré- 
sien : Caunettes-en-Val; Lagrasse (à l'Est); Fabrezan (métairie 
Bellevue). — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (point 309). 

Observations. — On peut rapprocher O. Sicardi de 
O. angusta Desh., de l’Yprésien, dont elle a les lames plissées 
à la valve inférieure et le talon long, pointu, étroit, creusé 
d’une profonde gouttière ligamentaire, mais elle est bien moins 
étroite, de forme plus irrégulière, plus bossuée, plus profonde, 
plus brusquement atténuée en avant; enfin sa valve supérieure 
est bien plus épaisse et la forme de l'impression musculaire 
est totalement différente. 


Ostrea præcrassissima nov. sp. 
[Fig. 11-13] 


Coquille d'assez grande taille, allongée, étroite, peu épaisse, 
rectiligne, à côtés antérieur et postérieur parallèles, à valve 
gauche plate, un peu plus épaisse que la droite, à surface un 
peu inégale couverte de lames d’accroissement irrégulières, 
très lécèrement ondulées, terminée par un talon long, très 

8 ) 
large, peu pointu, recourbé en avant ou en arrière parfois très 
En IE , 


DES CORBIÈRES SÉPTENTRIONALES 


12 


Fic. 11-13. OSTREA PRÆCRASSISSIMA nov. sp. — Yprésien: Fabrezan 
(métairie Charles). — 11, échantillon bivalve vu de face par la valve 
droite, réduit de 1/4; 12, le même vu de profil par le côté anté- 
rieur; 13, le même montrant l’appareil ligamentaire de la valve 
gauche. 


1: 


) 


20 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


fortement. La surface ligamentaire extrêmement large, trian- 
gulaire, à bord cardinal rectiligne, comprend une fossettle 
médiane très large égale aux 3/5 de la largeur totale, 
plus ou moins déprimée, bordée de chaque côté par des 
bourrelets étroits et peu saillants. Valve droite mince, tout à 
fait plate, de même largeur que la gauche, garnie de lames 
d’accroissement assez espacées, à talon presque aussi long 
que celui de la valve inférieure, large, la partie médiane corres- 
pondant à la fosselte de la valve gauche assez fortement con- 
vexe. Impression musculaire inconnue. 

Dimensions. — Hauteur, 105 à 110 millimètres environ: 
longueur, 50-60 millimètres ; épaisseur, 30-35 millimètres. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles); 
Lagrasse (à l'Est). 

Observalions. — Cette espèce par sa forme droite, allongée, 
étroite, à bords antérieur et postérieur parallèles, sa valve 
inférieure presque plate, est très voisine de certaines formes 
de O: crassissima, du Vindobonien, longues, étroites et peu 
épaisses, el si ce n’était Le talon qui est très large, relativement 
peu long et fortement courbé, on pourrait à peine séparer les 
deux espèces. 

O. longirostris Lk., de l’Oligocène, s’en éloigne par sa 
forme ovalaire, plus élargie à la partie inférieure et la dissem- 
blance des deux valves dont l’inférieure est irès creuse, très 
épaisse, rugueuse et foliacée à l'extérieur, et la supérieure, au 
contraire, plane : son talon est aussi moins large el la fossette 
centrale bien plus étroite. 


Ostrea pterophora nov. sp. 
[Fig. 14-16] 


Coquille de taille moyenne, de forme ovale-allongée, un peu 
courbée dans sa longueur, rélrécie à la partie supérieure, à 
valve gauche assez creuse munie du côté postérieur d’un pro- 
longement aliforme plus ou moins développé, séparé du reste 


Fi 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 21 


F1G. 14-16. OSTREA PTEROPHORA noOV. sp. — 14, valve gauche vue 
par la face externe, réduile de 1/4. Sparnacien : Fabrezan 
(Cérèze); 19, la même vue par l'intérieur. — 16, autre valve 
gauche vue par l’intérieur, réduile de 1/4. Yprésien : Fabrezan 
(Clita). 


moyenne et supérieure, mince dans la partie inférieure et au 


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22 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


niveau de l’aile, à bords relevés perpendiculairement du côté 
antérieur et inférieur, plats au contraire du côté postérieur. 
Talon assez court, peu pointu, infléchi en arrière, muni d’une 
fossette ligamentaire triangulaire assez large, peu profonde, 
fortement striée, dont le bord inférieur arrondi, parfois en 
demi-cercle, fait saillie dans la cavité; elle est accompagnée 
de chaque côté par un bourrelet tout à fait aplati, strié, généra- 
lement un peu plus large que la fossette. Le bord antérieur du 
talon est accompagné d’un empilement des lames du Lest extré- 
mement développé et donnant parfois un véritable appendice 
antérieur large et très épais; du côté postérieur 1l est très peu 
développé ou nul. Face externe garnie de lames irrégulières, 
espacées, avec traces de plissements rayonnants. Surface de 
fixation peu étendue, sur le sommet du crochet ou son côté 
postérieur. Impression musculaire pelite, assez: profonde, 
suborbiculaire, placée dans la partie moyenne de la coquille 
près du bord postérieur. Valve droite {connue seulement par 
un mauvais spécimen) concave, très enfoncée dans la gauche, 
assez épaisse. La cavité occupée par l’animal était des plus 
réduites. 

Les spécimens de l’Yprésien ont généralement le talon plus 
allongé, plus large et moins nettement triangulaire que ceux 
du Sparnacien. 

Dimensions. — Hauteur, 83 millimètres environ ; longueur, 
58 millimètres. 

(risement. — Sparnacien: Fabrezan (Cérèze ; l'Estagnolet). 
— Yprésien : Fabrezan (Clita; métairies Charles et Bellevue ; 
la Gabriole). | 

Observations. — Gette espèce se raltache à O. rarilamella 
Desh., de l'Yprésien, par son lobe postérieur à la valve infé- 
rieure, les lames du test accompagnant l'appareil cardinal, 
l'aplatissement des bourrelets limitant la fosselte ligamentaire M 
el enfin par son ornementation ; néanmoins elle s'en sépare 
nettement par sa forme haute et courte, sa valve inférieure 
beaucoup moins creuse, son lobe postérieur plus développé et 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 23 


plus séparé, son talon bien plus allongé et plus étroit et son 
impression musculaire plus orbiculaire. 


Ostrea Tournali nov. sp. 
(PI M, fie. r, 2, 3 a, 3 b] 


Huître de taille moyenne, de forme variable, un peu cour- 
bée dans la longueur, ovale-allongée, plus haute que longue, 
rétrécie au sommet, parfois (mais {rès rarement) très étroite 
ou subcirculaire, à valve gauche creuse, mais à des degrés très 
divers, couverte de lames d’accroissement un peu ondulées, 
couchées, espacées, assez régulières, à talon court, triangu- 
laire, incliné en arrière, souvent renversé en dehors, divisé 
obscurément en trois parties, à fossette centrale peu profonde 
limitée par de faibles bourrelets à peine renflés ; bords anté- 
rieur et postérieur crénelés au voisinage du talon. Surface de 
fixation plus ou moins large et variable dans sa position, com- 
prenant soit le sommet, soit le sommet et la région médiane, soit 
le côté postérieur ou une zone étroite allant du sommet au bord 
palléal, d’où les différences considérables dans la forme de la 
coquille et du talon. Valve supérieure le plus souvent concave et 
un peu enfoncée, parfois plane ou convexe, garnie de lames 
assez régulières, espacées, minces, plus ou moins retrécie au 
sommet, à talon extrêmement court, large, à peine divisé en trois 
parties fortement striées; les bords au voisinage du talon sont 
crénelés. Impression musculaire transverse, grande, semi- 
lunaire, à bord supérieur concave, placée assez bas et près du 
bord postérieur. 

Cette espèce, rare dans le Sparnacien, très abondante dans 


l'Yprésien où elle forme des bancs, est représentée dans le 


Lutétien par une forme qui ne diffère du type que par une 
plus grande taille (hauteur, 93 mm. ; longueur, 78 mm.) 


Dimensions. — Hauteur, 70-75 millimètres ; longueur, 55- 
60 millimètres. 
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (Cérèze). — Yprésien : 


21 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Fabrezan {métairies Charles et Bellevue ; Clita); rive droite du 
Rabet (auN.-N.-E. et N.-0. de Coustouge).— Lutétien moyen : 
Coustouge (route de Jonquières ; au N.-N.-E. du village) ; S.-O. 
de Jonquières {rive gauche de la Soulanne). 

Observations. — Celte Ostrea, assez voisine de O. cariosa 
Desh. par la forme générale et l’ornementation, s’en sépare 
cependant facilement par les caractères de l'appareil ligamen- 
taire des deux valves tout différents, comme on peut le voir 
par les descriptions des deux espèces; de plus les lames d’ac- 
croissement sont plus serrées et plus régulières dans notre 
espèce qui est toujours aussi moins courbée et moins prolon- 
gée en arrière. 


Ostrea Senessei nov. sp. 
[Fig. 17-19] 


Coquille de très grande taille, haute, assez étroite, à côtés 
antérieur et postérieur presque parallèles, très rétrécie à la 
partie inférieure, à valve gauche extraordinairement massive 
et épaisse, à bords très redressés, fixée par une très large 
surface occupant tout le sommet de la valve ; au-dessous de 
la surface de fixation, cetle valve présente une énorme g1b- 
bosité médiane qui s’abaisse progressivement pour venir se 
raccorder avec les bords antérieur et postérieur et le bord 
palléal. Le talon est obtus à l'extrémité, nullement saillant, 
l'appareil ligamentaire est très haut (47 mm.) et très large 
(42 mm. à la base), triangulaire, avec au centre une rigole 
très profonde marquée de forts sillons transverses; elle est 
bordée de chaque côté par deux larges bandes fortement 
striées et tout à fait aplaties. Ces deux bandes sont accompa-: 
gnées du côlé externe par une expansion assez large formée 
par un empilement des lames du test allant jusqu’au som- 
met du crochet et fortement ridée. La surface porte des lames 
d’accroissement très espacées et paraissant très légèrement 
ondulées. Valve droite extrêmement épaisse, à bords forte- 


25 


RES SEPTENTRIONALES 


= 
Pb) 


DES CORBI 


ment relevés, un peu concave el enfoncée dans la valve gauche, 


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ONA OUQUU NP 9YIO1p oAjeA ‘61 finanaJui] 1ed enA owou np ouyones aAjeA ‘gr É9IJIOU 9p 


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. très obtuse au sommet le 


. 


le inférieure 


dans la part 


trécie 


» 


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26 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


crochet ne faisant aucune saillie ; l'appareil ligamentaire est 
pareil à celui de la valve gauche, accompagné aussi d'expan- 
sions latérales ridées. La surface est garnie de lames d’accrois- 
sement redressées, usées et peu nettes sur notre unique spéci- 
men. Impression musculaire inconnue. 

Dimensions. — Hauteur, 165 millimètres ; longueur, 92 mil- 
limètres; épaisseur, 95 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : à l'Est de Fabrezan, près le 
confluent de la Nielle et de l’Orbieu. 

Observalions. — Je ne connais pas d’Ostrea dont je puisse 
rapprocher celte espèce si particulière par sa forme, son épais- 
seur et son talon. 


Ostrea (Alectryonia) Boriesi nov. sp. 
[PI. IT, fig. 3 a, 3 b, 4-8, 9a, 9 b] 


Coquille de très petite taille, généralement peu renflée, de 
forme extrêmement variable par suite des déformations ame- 
nées par la fixation, tantôt allongée, étroite et très légèrement 
courbée, tantôt (et c’est le cas le plus fréquent) plus ou moins 
ovale, fortement courbée, tout à fait transverse, à sommet 
excentrique à cause du développement considérable du côté 
postérieur, parfois enfin ovale-arrondie ou transverse et pres- 
que équilatérale, les côtés s'étant développés également et 
prolongés en ailes de chaque côté du talon. La valve gauche 
est plus ou moins creuse, fixée par une large surface s'étendant 
dans des proportions très variables autour du sommet et sur 
le côté postérieur; le reste de la surface porte des côtes rayon- 
nantes assez serrées, très irrégulières, souvent dichotomes, 
très saillantes, arrondies ou plus ou moins aiguës suivant les 
échantillons, et hérissées de nodosités ou dentelées par les 
accroissements. La valve droite est operculaire, plane ou con- 
cave; elle s’engrène fortement sur ses bords avec la gauche et 
porte à sa surface, comme la gauche, des côtes rayonnantes 
mais généralement moins saillantes, plus atténuées, variables 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 27 


comme les côtes de la valve gauche. Le crochet de la valve 
gauche est petit, pointu, peu saillant, fortement recourbé en 
arrière et parfois renversé à l'extérieur; la surface ligamentaire 
est triangulaire, étroite, divisée en trois parties égales, la fos- 
sette centrale limitée par des bourrelets assez saillants; le 
crochet de la petite valve est à peine saillant et très peu appa- 
rent du côté externe. 

Le spécimen n° 8, plus grand que la généralité, a des plis 
très irréguliers, courts, peu saillants, et des lames d’accrois- 
sement très marquées : c'est une variété de cette espèce si 
polymorphe. 

Dimensions. — Les échanüllons les plus abondants, ceux 
que j'ai pris pour types, ont de 12 à 22 millimètres de hauteur, 
avec une épaisseur de 6 à 7 millimètres. 

Gisement.— Lutétien inférieur: Fabrezan {métairie Bouffet); 
Fontcouverte (S.-0. du village): Montlaur (Le Pontil, Terro- 
blanco) ; Coustouge (vallon du Scié; Ouest du village). 

Observations.— Les huîtres du groupe À lec{ryonia sont peu 
répandues dans l’Eocène et je ne vois guère que À. bavarica 
May. Eym., du Lutétien du Kressenberg, susceptible d’être rap- 
prochée de notre espèce, et encore cette dernière est-elle de plus 
petite taille, plus plate, avec des côtes plus hérissées, plus 
minces, plus espacées ; sa forme est bien plus variable, tou- 
jours moins orbiculaire et elle est moins épaisse. Les autres 
Alectryonia du Kressenberg sont encore plus éloignées de 
notre espèce. É 


Ostrea (Pycnodonla) Oppenheimi nov. sp. 
IPIIV fig 22,2"b,3-6,7 a, 7, D, 8) 


Coquille de petite taille, peu épaisse, de forme triangulaire 
mais assez variable dans les proportions, parfois étroite, par- 
fois au contraire élargie, à bord supérieur long et rectiligne 
prolongé en avant et en arrière en ailes plus ou moins saillantes, 
à bords latéraux droils ou un peu concaves, à profil souvent 


28 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


très courbe, à face inférieure concave et à face supérieure 
convexe, très rarement plane. Valve gauche à bords antérieur, 
postérieur et inférieur se relevant perpendiculairement, mar- 
quée à la surface de plis concentriques irréguliers, peu mar- 
qués, et pourvue, surtout chez les spécimens courbés, dans la 
partie médiane au niveau de l’angle inférieur, d’un prolonge- 
ment rostré et recourbé vers le bas. Le crochet porteune minus- 
cule surface de fixalion souvent à peine sensible, 1l est très 
peu saillant, droit, très légèrement renversé en dehors ; fossette 
ligamentaire très courte, triangulaire. Valve droite enfoncée, 
un peu débordée par la gauche, convexe, marquée de faibles 
plis concentriques, à ailes développées comme celles de la 
grande valve, à crochet très petit, à peine saillant, extrème- 
ment court. Impression musculaire assez grande, ronde ou 
ovalaire. Dans de rares spécimens, la forme triangulaire est 
moins nette, l’angle inférieur étant très peu marqué. 

Je rattache au type, à titre de variété gihbosa nov. var. (fig. 8) 
de rares échantillons à valve gauche extraordinairement 
creuse par sulle du développement énorme des bords qui se 
redressent perpendiculairement ; la valve droite, au lieu d'être 
à peu près appliquée sur la gauche forme avec la face inférieure 
de cette dernière un angle d'environ 60°; la coquille est haute, 
assez courte, triangulaire ; ses ailes sont peu développées. 
Cette variété se rencontre avec le type. 

Dimensions. — Hauteur, 17-18 mullimètres: longueur, 
20 millimètres ; épaisseur, 6-10 millimètres. 

Gisement.— Lutétien inférieur: Fabrezan (métairie Bouffet; 
Fontas) ; Nord de Ribaute ; Coustouge ; Fontcouverte.— Luté- 
tien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jon- 
quières). 

Observations.— L'espèce si curieuse que je viens de décrire 
présente de très grands rapports avec O. (Gryphæa ?) pharao- 
nica Oppen. var. aviculina May-Eym.' du Lutétien de l'Egypte : 


1 Oppenheim, Zur Kenntniss alttert.{Palæontographica, 1903, t. XXX, p. 13, pl. IV, 
fig. 13-16a.) 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 29) 


la forme générale triangulaire, le bord supérieur droit pro- 
longé en ailes de part et d'autre, l’ornementation des valves, le 
profil courbe, les caractères du crochet et la fossette ligamen- 
taire sont les mêmes, mais notre espèce se sépare cependant de 
l'espèce égyptienne par son épaisseur plus forte, le développe- 
ment à la valve gauche du rostre inférieur médian et surtout 
le redressement très accentué des bords antérieur, postérieur 
et inférieur. Ce relèvement très marqué dans la variété minor 
Oppenh.' de O. pharaonica s'y fait Jusqu'au niveau du bord 
supérieur ce qui n'a pas lieu dans notre coquille, la forme est 
moins régulière, les ailes moins nettes, la courbure moins pro- 
noncée el le rostre absent. Quant au type de O. pharaonica, il 
est absolument différent de notre espèce, el la variété de Mayer- 
Eymard aurait pu, je crois, en être séparée, ainsi d’ailleurs 
que M. Oppenheim a hésité à le faire. 


Ostrea (Pycnodonta) perirregularis nov. sp. 
[PI. V, fig. 4-10] 


Coquille de petite taille, de forme très variable et très irré- 
gulière, ordinairement très peu renflée, ovalaire, ou tout à fait 
transverse et très étroite. Les petits spécimens sont générale- 
ment suborbiculaires par suite de l'absence de prolongement à 
la valve gauche. Valve gauche le plussouvent plane ou à peine 
renflée, mais parfois assez fortement convexe, à bords relevés 
perpendiculairement sur une partie de la périphérie, développée 
du côté antérieur ou du côté postérieur en un prolongement 
aliforme de longueur et de largeur très variables, prolongement 
franchement transverse ou arqué vers le haut; la surface esl 
un peu bossuée, ordinairement lisse et finement striée concen- 
triquement, avec quelques rides rayonnantes peu apparentes, 
plus rarement rugueuse par suite du développement de lignes 
d'accroissement irrégulières et saillantes. Surface de fixation 


1 Oppenheim, loc: cil,, p. 16, pl: LV, fig. 18, 18a: 


30 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


très longue et assez étroite, occupant généralement le prolon- 
gement aliforme. Crochet petit, grêle, nullement saillant, 
complètement renversé, souvent couché horizontalement, 
assez pointu, comprenant une fossette centrale triangulaire, 
concave, longue et très étroite, limitée par deux bourrelets 
plats, un peu saillants, siriés, à peu près de même largeur que 
la fossette. La plupart du temps le crochet est noyé dans les 
expansions foliacées du test plus ou moins développées, accom- 
pagnant les bourrelets. Valve droite plane ou convexe, lisse, 
avec seulement de fines stries d’accroissement et parfois traces 
d’ornementation rayonnante, enfoncée dans la valve gauche, 
avec un faible prolongement aliforme accompagnant celui de 
la valve gauche. Crochet très petit, à peine saillant, recourbé 
vers celui de l’autre valve, avec area très courte, large, trian- 
gulaire et dont le bord cardinal fait une saillie arrondie et assez 
proéminente dans la cavité. Au voisinage du crochet, de 
chaque côté, les bords sont fortement crénelés. Impression 
musculaire très grande et arrondie. 

Dimensions. — Echantillon transverse épais : hauteur, 
18 millimètres ; longueur, 32 millimètres ; épaisseur, 8 milli- 
mètres. — Autre échantillon mince : hauteur, 14 millimètres ; 
longueur, 23 millimètres; épaisseur, 4 millimètres. — Echan- 
üllon suborbiculaire : hauteur, 20 millimètres; longueur, 
23 millimètres ; épaisseur, 7-8 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouf- 
fet; Fontas ; Nord de Bellevue); Montlaur (Le Pontil ; Terro- 
blanco). — Lutétien moyen : Sud de Douzens. 

Observations. — Je ne connais pas d’huitre éocène dont Je 
puisse rapprocher cette curieuse espèce. 


Ostrea {Æxoyyra) eversa Melleville 
[PI. V, fig. 11-17] 


Gryphæa eversa. — Melleville, 1843, Mém. sur les sables tert. inf, 
Bassin de Paris (Ann. Sc. géol., 2° ann., p. 41, n° «8, 
pl. II, fig. 5, 4). 


RP ET GE ER Pin den À 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES o1 


Ostrea lateralis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le lerr. à Numm. Cor- 
bières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr., 2e sér., 
t.. 1, p. 367, pl: XV, fig. 7). 

Ostrea lateralis. — D’Archiac, 1846, Couches à Nummul. des env. de 
Bayonne {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. II, p. 213, n°2). 

Ostrea lateralis. — D'Archiac, 1850, Nummulit. de Bayonne et Dax 
(Mém. Soc, géol. de Fr., 2° sér., L. IT, p. 440). 

Ostrea inscripta. — D’Archiac, 1850, id., p. 440, pl. XIII, fig. 26-28. 

Ostrea eversa. — D'Orbiguy, 1850, Prodrome, t. Il, p. 307, n° 193. 

Ostrea lateralis. — Raulin et Delbos, 1855, Monog. Huitres de l’Aqui- 
taine {Bull. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. XII, p. 1156, n° 9). 


Ostrea eversa. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert, t. IT, p. 99, 
pl. LXXXIV, fig. 5-8. 
Ostrea (Exogyra) eversa. — Frauscher, 1886, Unler-Eocän der 


Nordalpen, p. 13, pl. E, fig. 1-7. 

Ostrea eversa. — Ph. Thomas, 1893, Foss. nouv. ou crit. des lerr. Lert,. 
el second. de la Tunisie, p. 9, pl. XI, fig. 7, 7 a, 8, 8 a. 

Exogyra (Aetostreon ?) eoparvula. — Sacco, 1897, Molluschi dei 
terren. tertiar. del Piem. et Liguria, fase. 23, p. 9, pl. IX, 
fig. 9-14. 

Exogyra eversa. — Oppenheim, 1901, Priabonaschichten (Palæonlo- 
graphica, t. XLVIT, p. 118, pl. XIV, fig. 5 et pl. XXI, fig. 25). 

Exogyra eversa. — Oppenheim, 1903, Zur Kenntniss alttert. Faunen 
in Aegypten (Palæontographica, t. III, 3e part., p. 15, 
pl. IV, fig. 4, 4a). 


Les petites huîtres que je rapporte à celte espèce sont très 
abondantes dans tout le Lutétien et ne paraissent pas pouvoir 
être séparées du type malgré la différence de niveau : en effet, 
je n'ai trouvé aucun caractère net permettant de séparer les 
spécimens des Corbières de ceux du Landénien de Châlons, 
de Jonchery et de Chenay, et 1l semble bien que cette espèce 
qui dans le Nord est propre au Landénien, se rencontre à des 
niveaux beaucoup plus élevés! dans l’Eocène des régions mé- 
diterranéennes et de l’Europe orientale. 

Nos échantillons sont de petite taille ou de taille moyenne 
(27 mm. de hauteur au maximum), à valve gauche allongée, 
étroite, en fond de bateau, courbée, très creuse, lisse au dehors 
avec seulement quelques stries d’accroissement ; le crochet est 


1 Deshayes l'avait, du reste, déjà citée de Fabrezan et de Roubia 


ii 


32 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


fortement contourné et incliné en arrière, le contournement 
du crochet est suivi par la fossette cardinale réduite à un pro- 
longement canaliculé; vers le sommet du crochet, en arrière, 
est une surface de fixation plus ou moins développée, souvent 
masquée en partie par un prolongement latéral en forme d’aile. 
Ce prolongement, parfois à peine sallant, parfois long, se déve- 
loppe sur le bord postéro-supérieur, quelquefois mais rare- 
ment sur le côté postérieur, dans ce cas il est souvent double. 
La valve droite est plane ou concave, allongée ou ovalaire, 
mince, operculaire, avec, au sommet, une petite surface liga- 
mentaire oblique, très réduite. La face externe est ornée de 
lames concentriques saillantes, minces, assez régulières, plus 
espacées à mesure qu'on s'éloigne du crochet. Impression 
musculaire petite, ovale-allongée, placée vers le tiers supé- 
rieur de cette valve. 

Les plus grands spécimens ont 27 millimètres environ de 
hauteur et 13 ou 14 millimètres de longueur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village); Montlaur {Terro-blanco; le Pontl); Fabrezan (Fon- 
tas; métairie Bouffet ; ruisseau de Bataille) ; Roubia. — Lutétien 
moyen : Fabrezan (Bouzigues; le Grangeot; sous le Signal de 
Roudeille); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Ra- 
bet); au Nord d’Albas (point 309); Sud de Lagrasse (Borde- 
Rouge); Tournissan (col de Pratx); ravin au S.-O. de la 
métairie Hildevert près Coustouge ; S.-0. de Conilhac. 


Ostrea (Exogyra) Boussaci nov. sp. 
[PL V, fig. 18-00 et pl. VI, fig. 1-6) 


Coquille de petite taille, à valve gauche extrêmement creuse, 
de forme irrégulière, généralement plus longue que haute, 
lisse, à bords sinueux et ondulés, le postérieur fortement pro- 
longé en aile dont la face supérieure porte quelques nodosités 
aiguës formées par des lamelles d’accroissement. L’aile est 
séparée de la partie médiane de la coquille par un profond sinus. 


4 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 33 
Le côté antérieur porte aussi un ou deux prolongements assez 
développés formés par des replis du test. Crochet assez long, 
fortement contourné, incliné en arrière, médian ou rejeté sur 
le côté. Vers le sommet du crochet, en arrière, petite surface 
de fixation, souvent peu distincte, rarement, mais quelquefois 
cependant, large. Valve droite plane ou concave, de forme 
très variable, arrondie, ovale ou subquadrangulaire, petite, 
operculaire, mince, largement débordée de tous côtés par la 
grande valve. Sa surface est ornée de lames concentriques 
saillantes, minces, régulières, généralement également espacées 
et assez serrées. L'impression musculaire est petite, ovale- 
arrondie ou arrondie et placée vers la moitié ou le tiers infé- 
rieur dans la valve droite. 


Dimensions. — Hauteur maximum, 20 millimètres: lon- 
gueur, 23-24 millimètres. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Le Pontil; 


Terro-blanco) ; Fabrezan (métairie Bouffet ; ruisseau de Ba- 
taille); Fontcouverte (S.-0. du village); Roubia. — Lutétien 
moyen : Fabrezan (Bouzigues) ; Sud de Lagrasse (Borde- 
Rouge). 

Observations. — O. Boussact montre des rapports étroits 
avec O. eversa quant au développement de l'aile postérieure, 
à l’ornementation et à la forme de la petite valve, à la conca- 
vité très forte de la valve gauche, à la forme et l’inflexion du 
crochet, mais elle s'en sépare nettement par sa forme trans- 
verse, le développement plus considérable de l’aile postérieure 
accidentée de nodosités, la présence d’un ou de deux prolonge- 
ments antérieurs et la position de l'impression musculaire 
placée plus bas et aussi plus arrondie; les lames de la valve 
droite sont aussi plus régulièrement espacées, moins distantes 
en approchant du bord inférieur. 


Uxiv. DE lyon. — Doxcreux. Il 3 


34 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Genre DIMYA A. Rouault 


Dimya Richei nov. sp. 
[PL VI, fig. 7 a, 7 b] 


Coquille de très petite taille, au test nacré, de forme ovale- 
arrondie, un peu plus haute que longue, subéquilatérale, à cro- 
chets très petits et à peine saillants, mince, inéquivalve ; valve 
inférieure un peu convexe avec assez large surface de fixation 
au sommet; valve supérieure presque plate, un peu débordée 
par l’inférieure. Surface des valves couverte de fines lamelles 
d’accroissement concentriques, foliacées, un peu plus serrées à 
la valve supérieure, lamelles toutes couvertes de siries rayon- 
nantes très fines, un peu onduleuses. Caractères internes 
inconnus, l'unique spécimen rencontré étant bivalve. 

Dimensions. — Hauteur, 9 millimètres; longueur, 8 muilli- 
mètres; épaisseur, 3 millimètres. 

_ Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (Sud de 
la Bourdasse). 

Observations. — Cette rare coquille a une ornementation 
très voisine de celle de D. Deshayest À. Rouault, du Lutétien 
de Bos d’Arros, sauf que, dans cette dernière, les lamelles 
d'accroissement sont remplacées par des stries peu apparentes; 
au point de vue du contour général, les deux espèces sont 
différentes, celle de Bos d’Arros étant transverse, un peu 
oblique, inéquilatérale et de plus grande taille. 


Genre PLICATULA Lamarck 


Plicatula inæquivalvis nov. sp. 
[PL VI, fig. 8 a, 8 b, 9 à, 9 b, 10, x1| 


Coquille de très petite taille, de forme variable, oblique, 
ovalaire ou triangulaire, généralement plus haute que longue, 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 35 
rarement transverse, très inéquilatérale et inéquivalve. Valve 
inférieure très bombée, ornée de huit à dix rangées rayon- 
nantes, inégales et irrégulières, dont parfois une ou deux sont 
bifurquées près du bord palléal, de tubulures spinescentes 
espacées, croisées par quelques lames d’accroissement concen- 
triques. Crochet très long et parfois recourbé comme chez les 
Chama. Valve supérieure operculaire, concave, presque lisse, 
surtout dans les grands spécimens, ou ornée de rangées rayon- 
nantes, à peine saillantes, irrégulières, d’épines formées par 
le redressement de lamelles d’accroissement concentriques, 
serrées et assez fortes. Le crochet de la valve inférieure porte 
une assez large surface de fixation. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Hauteur maximum, 15 millimètres; lon- 
gueur, 12 millimètres. 

Gisement.— Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet : 
ruisseau de Bataille). — Lutétien moyen : Fabrezan (Bouzi- 
gues ; le Grangeot; sous le Signal de Roudeille); Saint-Laurent- 
de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 

Observalions. — Au point de vue de l’ornementation, notre 
espèce est très voisine de P. Cossmanni de Boury, de l’Ypré- 
sien, avec sa surface rugueuse, ses rangées rayonnantes 
d'épines, son crochet saillant et son contour ovalaire, mais 
elle s’en sépare par sa forme oblique, très inéquilatérale et ses 
valves tout à fait inégales. P. phymatophora Cossm., du Luté- 
tien, a une ornementation du même type, mais ses tubulures 
subépineuses sont plus nombreuses et plus serrées et son con- 
tour est arrondi et plus régulier. 


Genre SPONDYLUS Linné 


Spondylus atacicus Doncieux 


Spondylus atacicus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. nummul. 
de l’Aude et de l'Hérault, 1'° part., Montagne Noire et 
Minervois, p. 80, pl. IT, fig. 8a-8c. 


Cette espèce de grande taille se reconnaît à sa forme oblique 


Van) ee 


36 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


ovale-arrondie, très renflée, son côté postérieur rectiligne, son 
côlé antérieur arrondi, ses deux valves ornées de costules fines 
écailleuses ou spinescentes, irrégulières, alternant souvent 
avec des stries plus fines; la droite (inférieure) porte, en outre, 
onze côtes épaisses, régulières, munies de fortes nodosités 
épineuses, espacées; la valve gauche (supérieure) a, de plus, 
sept côtes, également fortes, saillantes, moins épaisses qu’à la 
droite, avec aussi de fortes nodosités; la valve droite a le cro- 
chet sensileinent plus long que la gauche. 

La hauteur maximum Dan être de 75 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur; Montlaur (Terro-blanco). 
— Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métairie Hildevert, 
près Coustouge; point 108 à l'Ouest de Lézignan; Saint-Pierre- 
des-Champs {au Nord); Fabrezan {le Grangeot). 


Spondylus eocenus Leymerie 
[PL XI, fig. 5] 


Spondylus eocenus. — Leymerie, 1881, Descript. des Pyrénées de la 
Haute-Garonne, p. 815, pl. Z3, fie. 7 
Spondylus eocenus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. des foss. 


numinul. de l'Aude et de l'Hérault, 1° part, Montagne 
Noire et Minervois, p. 79, pl. IL, fig. 6 fexcl., fig. 7a, 7b). 


Spondyle de grande taille, de forme assez régulière, sub- 
triangulaire, bien plus haut que long, médiocrement renflé, à 
valve inférieure portant une douzaine de côtes fortes, ornées 
de longues épines espacées souvent disposées assez régulière- 
ment en rangées concentriques, ou de nodosités fortes et sail- 
Jantes. Ces côtes principales sont séparées chacune par quatre à 
huit costules granuleuses, trèsirrégulières, souvent dichotomes. 
La valve supérieure ne porte que de fines costules granuleuses, 
serrées, subégales, croisées par de fortes stries d’accroisse- 
ment, avec, en outre, six à huit côtes un peu plus épaisses, 
munies de trois ou quatre épines courtes et irrégulièrement 
disposées. Sur les valves un peu usées, ces épines peivee 
même disparaître entièrement. à 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 37 
La hauteur atteint 8o millimètres environ et la longueur 
60 nuilimètres. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la Bour- 
dasse). — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot); Cous- 
touge. 


Spondylus hispanicus nov. sp. 
[PI. VL fig. 12 a, 12 D, 15] 


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Spondylus aff. eocenus. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. num- 
mul. Aude el Hérault, 1'° part., Montagne Noire et Miner- 
vois, pl. ITL, fig. 7 a, 7b. 


Coquille de taille moyenne, de forme ovalaire, allongée, 
oblique, médiocrement bombée, aux deux valves subégales, 
très inéquilatérale, arrondie en avant et au bord palléal, presque 
rectligne en arrière. Crochets petits, peu séparés, peu renflés, 
celui de la valve inférieure un peu plus long que l’autre et 
tronqué par la surface de fixation. Valve inférieure ornée de 
costules rayonnantes assez fortes, irrégulièrement granuleuses 
au voisinage du bord palléal, arrondies, et soit simples d’un 
bout à l’autre de leur longueur, soit présentant un indice de 
division en deux, soit se divisant réellement sur la plus grande 
partie de leur trajet ou seulement au voisinage du bord palléal : 
elles paraissent ainsi groupées deux par deux. Il y a en plus 
six à huit côtes épaisses portant de longues et fortes épines 
espacées formant des rangées concentriques plus ou moins régu- 
lières. Ces côtes principales sont séparées entre elles sur les 
parties médiane et antérieure par huit ou dix costules ou 
groupes de deux costules. Valve supérieure ornée de costules 
rayonnantes, irrégulières, saillantes, arrondies, granuleuses, 
séparées parfois sur la région antérieure par de fines stries, 

mais ne tendant jamais à se diviser en deux. Il y a, en outre, 
trois ou quatre costules légèrement plus épaisses, lisses, ou 
munies chacune de une à trois épines très courtes. Oreillettes 
petites, l’antérieure courte et tronquée carrément, la posté- 
rieure plus longue et très obliquement tronquée. 


PR TT ES D Ne DS EE HU SO 10 Ma ET 


RE en D es Mn Tr LRO MONS SE VENT TOI ET 
38 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 
Dimensions. — Hauteur, 51 millimètres; longueur, 45 mil- 
limètres; épaisseur, 24 millimètres. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy); Pra- 


delles-en-Val (la Bourdasse). — La Pobla de Roda (Aragon) 
(type figuré). 

Observations. — Ce Spondyle, très abondant en Espagne, 
(à la Pobla de Roda), et assez commun au pied du mont Alarie 
(Pradelles, Montlaur), est voisin de S. eocenus Leym. : la 
forme générale est à peu près la même, l'ornementation de la 
valve supérieure presque identique, mais l'espèce de Leymerie 
est moins inéquilatérale, moins oblique, plus bombée, les 
grosses côtes de la valve inférieure sont plus serrées, plus 
nombreuses et les costules ne se divisent jamais et sont plus 
irrégulières. 

S. ægyptiacus Newton, s'en écarte par ses deux valves épi- 
neuses etses côtes principales bien plus nombreuses. S. bifrons 
Münst. a des costules peu marquées sur la valve inférieure et 
des côtes tuberculeuses plus nombreuses et plus irrégulières ; 
l'ornementation de la valve supérieure est différente aussi et il 
est bien plus renflé. S. caldesensis Carez, est globuleux, ses 
côtes portent des écailles imbriquées et les grosses côles de sa 
valve inférieure sont plus nombreuses et munies d'épines bien 
plus fortes. Toutes ces espèces sont donc bien différentes de 
S. hispanicus. 


Spondylus Blanquieri nov. sp. 
[P1. VI, fig. 14 a, 14 b] 


_Coquille de taille moyenne, oblique, ovale, très inéquila- 
térale, médiocrement bombée, à valve inférieure un peu plus 
renflée que la supérieure, à contour antérieur et palléal large- 
ment arrondi, rectiligne au bord supérieur. Crochets petils, 
peu renflés. Valve inférieure pourvue de neuf ou dix côles 
rayonnantes, larges et peu saillantes portant d'énormes épines 
aplaties, espacées, distribuées assez régulièrement en rangées 
concentriques; ces côtes principales sont généralement tripar- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 39 


tites, la côte médiane étant un peu plus forte que les latérales. 
Dans l'intervalle des côtes principales il y a quatre ou 
cinq costules irrégulières, saillantes, arrondies, à lamelles 
grossières et écartées. Valve supérieure ornée de costules 
rayonnantes bien marquées, un peu irrégulières, arrondies, 
séparées par des intervalles de même largeur ou un peu plus 
larges qu’elles, portant toutes de fortes lamelles peu régulières 
de forme et de taille et peu serrées. Sur la moitié antérieure 
de cette valve l'intervalle des costules est occupé par une fine 
strie également fortement lamelleuse. En outre, il y a deux 
côtes un peu plus épaisses que les costules : l’une dans la partie 
médiane, l’autre au milieu de la moitié postérieure, portant 
quelques lamelles épineuses, irrégulièrement distribuées, 
courtes et très pointues. Oreillette antérieure extrêmement 
petite, à peine saillante. 


Dimensions. — Hauteur, 48 millimètres ; longueur, 46 milli- 
mètres ; épaisseur, 24 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 

Observations. — L'ornementation de S. Blanquierti offre de 


grands rapports avec celle de S. caldesensis Carez, du 
Lutétien espagnol, par ses fines côtes écailleuses et les 
grosses côtes de sa valve droite à fortes épines très saillantes, 
mais la forme des écailles et des épines est un peu différente ; 
de plus l'espèce espagnole est de grande taille et très globu- 
leuse à l'encontre de la nôtre. 

L'ornementation de S. Blanquieri est du même type que 
celle de S. bifrons Münst., le contour est le même, mais notre 
Spondyle est toujours très granuleux surtout à la valve supé- 
rieure, caractère qui le sépare complètement de S. bifrons. 


Spondylus paucispinosus nov. sp. 
(PI. VI, fig. 15a, 15b] 


Coquille de taille moyenne, assez convexe aux deux valves 


LE SRE 


K0 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


qui sont égales, de forme étroite, haute, très oblique, arrondie 
aux bords antérieur et palléal, presque rectiligne du côté 
postérieur. Crochets gonflés, écartés l’un de l’autre, celui 
de la valve inférieure pointu et plus long que l’autre, avec 
une pelite surface de fixation à l'extrémité. Valve inférieure 
pourvue de côtes rayonnantes assez grossières, serrées, irré- 
gulières, arrondies ou triangulaires, parfois dédoublées sur 
la moitié inférieure de la valve, rendues grossièrement écail- 
leuses ou granuleuses par le croisement de fortes stries 
d’accroissement. 

Une quinzaine d’épines, les unes longues et minces, les 
autres courtes et pointues, sont disséminées par deux ou trois 
sur cinq à six côtes de même taille, ou à peine plus fortes 
que les autres et surtout dans le tiers inférieur de la valve. 
Valve supérieure pourvue de côtes rayonnantes un peu irré- 
gulières de taille, saillantes, fines, séparées par des intervalles 
au moins de la même largeur qu'elles, toutes chargées 
d’écailles espacées, régulières, imbriquées. Les intervalles 
sont finement striés en travers. Sur la moitié postérieure deux 
des côtes portent de rares épines courtes. Oreillettes petites, 
courtes, subégales. 


Dimensions. — Hauteur, 45 millimètres; longueur, 
33 millimètres; épaisseur, 30 millimètres environ. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 


Observations. — Cette espèce, par sa forme haute et courte, 
la rareté de ses épines à la valve droite, réparties irrégu- 
lièrement sur quelques côtes dans la partie inférieure seule, 
par le crochet de sa valve inférieure long et pointu, s’écarte de 
toutes ses congénères. L'espèce la plus proche, S. rarispina 
var. a) Desh., a une forme allongée assez voisine, un crochet 
long et assez pointu, mais toutes ses côles sont dépourvues 
d’écailles et d’épines plus encore que dans le type dont la 
forme et l’ornementation s’écartent aussi tout à fait de celles 
de S. paucispinosus. 


10 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES A1 


Spondylus Boriesi nov. sp. 
[PI, VI, fig. 16 a, 16 b, 17] 


Coquille de très petite taille, de forme ovale-arrondie, très 
peu inéquilatérale, extrêmement globuleuse, à valve inférieure 
plus renflée que la supérieure. Crochets très petits, peu 
recourbés, très largement séparés l’un de l’autre. Valve 
inférieure présentant une surface de fixation égale à environ 
la moitié de la valve, et parfois au delà, avec lames concen- 
triques minces et redressées, munie de côtes rayonnantes 
larges, aplaties, peu séparées, irrégulières, surtout en avant 
où elles s’élargissent et se divisent en deux ou trois en s’atté- 
nuant; elles sont croisées par des stries d’accroissement 
serrées, un peu plus saillantes et épaisses çà et là. Valve 
supérieure ornée de côtes rayonnantes arrondies, régulières, 
séparées par des intervalles larges portant, au moins dans la 
partie antérieure et parfois sur toute la surface, une costule 
intermédiaire très fine. Des stries d’accroissement concen- 
triques bien marquées déterminent sur les côtes et costules des 
écailles plus ou moins nettes. Cinq à huit des côtes princi- 
pales, quelquefois un peu plus marquées que les autres, 
portent de rares épines très courtes et disséminées irrégu- 
lièrement. 


Dimensions. — Hauteur, 18 millimètres; longueur, 16 mil- 
limètres; épaisseur, 16 millimètres. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (au 5.-0O. 


du village); Montlaur (Réquy; entre Donneuve et Ville- 
francou). : 
Observations. — Cette espèce, à peu près totalement lisse, 


s’écarte de toutes les autres par sa forme globuleuse. 


Spondylus peradherens nov. sp. 
[PI. VII, fig. 1a, 1 b] 


Coquille de taille moyenne, peu convexe, à valve inférieure 


42 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


plus renflée que la supérieure, de forme suborbiculaire, 
subéquilatérale, Crochet de la valve inférieure bien séparé de 
l'autre, gonflé, fort, beaucoup plus long que celui de la valve 
supérieure qui est peu renflé et à peine saillant. Valve 
inférieure présentant une surface de fixation avec des lames 
concentriques redressées assez épaisses, égale à près des 
trois quarts de la valve; la partie libre voisine du bord palléal 
montre des côtes rayonnantes arrondies, assez épaisses, peu 
saillantes, irrégulières, peu séparées, croisées par des stries 
d’accroissement ; il y a en outre six ou sept côtes beaucoup 
plus épaisses portant quelques nodules épineux. Valve 
supérieure ornée de sept ou huit côtes rayonnantes principales 
portant chacune deux ou trois épines très courtes, séparées par 
sept côtes ou costules intermédiaires, espacées, inégales, 
alternant régulièrement de force, arrondies, la médiane étant 
prédominante. Toutes les côtes et costules sont garnies 
d’écailles saillantes. | 

Dimensions. — Hauteur, 48 millimètres; longueur, 42 mul- 
limètres; épaisseur, 25 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Thézan (Caragulle). — 
Lutétien moyen : Fabrezan {le Grangeot). 
_ Observations. — Cette espèce est assez voisine de S. radula 
Lk, du Lutétien, par sa forme arrondie presque équilatérale, 
sa large surface de fixation avec fortes lames concentriques, 
sa valve inférieure à crochet allongé dépassant beaucoup la 
valve supérieure, et l’'ornementation de sa valve supérieure. 
Cependant, dans la coquille de Lamarck, les côtes principales 
de la valve supérieure sont bien plus nombreuses, plus 
serrées, beaucoup plus épineuses et à la valve inférieure les 
costules sont hérissées d’épines serrées et les côtes principales 
portent vers le bord des dards pointus, ce qu'on ne remarque 
pas dans notre espèce. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES A3 


Genre CHLAMYS Bolten 


Chlamys pradellensis Doncieux 
[PIVIT; fig. 2 a, 2 pb, 3] 


Chlamys pradellensis. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss. num- 
mul. Aude el Hérault, 1'e part., Montagne Noire et Miner- 
vois, p. 77, pl. IT, fig. 3a-3 cc, 


Cette espèce est très abondante dans toutes les Corbières et 
représentée souvent par de très beaux échantillons qui m'ont 
permis de préciser les détails de l’ornementation donnés en 
1905. C’est une coquille suborbiculaire, à peine plus haute 
que longue, équivalve, subéquilatérale, à côté postérieur légè- 
rement prolongé, très peu convexe, ornée à chaque valve de 
trente et une à trente-trois côtes rayonnantes principales, 
avec, au voisinage des oreillettes, surtout du côté postérieur, 
quelques côtes intercalaires très fines. Ces côtes sont arrondies, 
saillantes, assez minces, séparées par des intervalles plats 
légèrement plus larges qu'elles sur la valve gauche et de 
même largeur sur la valve droite, garnis de fines stries trans- 
verses très régulières et bien visibles dans les spécimens bien 
conservés. Sur la valve gauche les côtes sont couvertes de 
fines écailles imbriquées assez espacées surtout en approchant 
du bord palléal ; cependant les quinze à dix-huit côtes 
médianes paraissent constamment lisses sur la moitié ou le 
tiers supérieur. Sur la valve droite les côtes sont lisses à part 
les cinq à sept voisines des bords antérieur et postérieur qui 
sont chargées d'écailles imbriquées ; parfois toutes les côtes au 
voisinage du bord palléal portent quelques écailles. Les oreil- 
lettes sont inégales, la postérieure est courte et obliquement 
tronquée, l’antérieure plus longue et assez profondément 
échancrée à la base dans les jeunes spécimens; elles sont 
ornées de cinq ou six côtes rayonnantes finement écailleuses. 
Le bord cardinal est fortement dentelé. 


PAS RE PME RS NUE CS RS NE ME ATE a BE AL RE AS ARE AR CES ENTRE CS TER) 
ae. ; VV & RE DRAP Vi 5 ESS EL d'éuare Te, 


44 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Les dimensions maximum paraissent être de 27 millimètres 
pour la hauteur, 26 millimètres pour la longueur et 8 milli- 
métres pour l'épaisseur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse) ; Montlaur (Réquy) ; Fontcouverte (S.-0. du 
village) ; Coustouge. — Lutétien moyen : Fabrezan (ruisseau 
de Bataille; le Grangeot; sous le Signal de Roudeille) ; Cous- 
touge (route de Jonquières) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse 
(bergerie du Rabet) ; S.-0. de Jonquières (St-Félix) ; Lézignan 
(à l'Ouest); Comigne; Douzens; Montlaur (entre Donneuve 
et Villefrancou). 


Chlamys mitis ? Deshayes 


Pecten mitis. — Deshayes, 1824, Cog. foss., t. I, p. 306, pl. XLIV, 


fig. ro-12. 
Ghlamys mitis. — Cossmann, 1887, Catal. ill., 2° fasc., p. 184, fig. B. 
Chlamys mitis. — Cossmann et Pissarro, 1904-1906, Iconog. Coq. 


foss. Eoc. des env. de Paris, pl. XL, fig. 131-7. 


Je rapporte avec doute à cette espèce une moitié de valve 
dont l’ornementation consiste en côtes rayonnantes étroites, 
anguleuses, espacées, séparées par des intervalles concaves 
occupés par des stries transverses régulières, fines, lamel- 
leuses se relevant sur les côtes pour les créneler. Cette orne- 


mentation répond exactement à celle de C. milis, mais en 


l’absence du contour général et des autres caractères, la déter- 
mination reste douteuse. 

Gisement. — Lutétien moyen : Montiaur (entre Donneuve 
et Villefrancou, à l'Ouest de la route). 


Chlamys sp. 


Espèce représentée par une valve incomplète, déformée, ne 
permettant pas la détermination, mais tout à fait différente 


des autres. L’ornementation consiste en côtes rayonnantes | 


triangulaires assez fortes, un peu irrégulières, séparées par des 


an dns ronge ve de >. 


% 
ï 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 15 


= 


intervalles un peu plus larges qu’elles, au milieu desquels 
s'élève une costule fine et peu saillante (parfois deux latéra- 
lement), irrégulière et finement écailleuse; cette costule ne se 
montre guère que sur la moitié inférieure de la coquille. Ces 
caractères rapprochent ce spécimen de C. operosa Desh. ou 
C. oplata Desh. 


Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (mélairie Bergès). 


Genre PSEUDOHELIGMUS Dourvillé 


Pseudoheligmus dubius nov. sp. 
(PI. VIL, fig. 4 a, 4 b] 


Coquille de très petite taille, haute, très courte, subéqui- 
valve, assez épaisse, l'épaisseur décroissant régulièrement des 
crochets au bord palléal, à côté postérieur rectiligne dans 
l'ensemble mais un peu sinueux, les valves ayant les bords 
découpés, à côté antérieur un peu incurvé, arrondie au bord 
palléal ; crochets petits, assez saillants, obtus, divergents, très 
écartés, dirigés en arrière, complètement couchés et situés 
dans un plan perpendiculaire au grand axe de la coquille, 
recourbés vers le bas à l'extrémité. Fossette ligamentaire longue 
et étroite, assez profonde, striée, limitée par de faibles bour- 
relets dont l’antérieur forme le bord supérieur de la coquille. 
Le bord postérieur des deux valves est découpé par des 
sinuosités peu profondes, développées surtout à la valve droite, 
mais ces sinuosités élant inégales aux deux valves, et les con- 
cavités de l’une n’étant pas remplies exactement par les con- 
vexités de l’autre, la coquille n’est pas complètement fermée 
en arrière et bâille légèrement. 

Dimensions. — Hauteur, 18 millimètres environ; longueur, 
8 millimètres; épaisseur, 5 millimètres. 

Gisément. — Lutétien moyen : Douzens (au Sud). 

Observations. — Bien que ne présentant que les caractères 


46 5 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


très atténués des Pseudoheligmus, je rattache à ce genre les 
deux spécimens connus car ils se séparent complètement de 
Vulsella (s. s.) par les sinuosités du bord du bâillement pos- 
térieur. La seule espèce comparable à la nôtre est P. biar- 
ritzensis Douv. de l'Éocène de Biarritz, à crochets divergents, 
couchés et recourbés, mais il est falciforme au lieu d’être 
rectiligne et le bord du bäillement porte de profondes denti- 
culations irrégulières laissant entre elles des vides bien plus 
considérables que dans P. dubius : les deux espèces sont donc 
très différentes. 


Genre VULSELLOPSIS Douvillé 


Vulsellopsis Douvillei nov. sp. 
[PI. VIL, fig. 5a-5 c, 6] 


Vulsella cf. legumen. — Doncieux, 1905, Catal. descript. foss num- 
mul. Aude et Hérault, 1e part., Montagne Noire et Miner- 
VOIS, P. 70. 


Coquille d’assez grande taille, haute, courte, très légère-. 
ment dilatée dans le milieu, un peu rétrécie à la partie supé- 
rieure, à profil un peu courbe ou onduleux, à côtés antérieur et 
postérieur presque parallèles, mince à la partie inférieure et 
s'épaississant progressivement jusqu à l'extrémité supérieure | 
fortement renflée au niveau du prolongement aliforme posté- 
rieur; ce prolongement peu développé ou paraissant nul dans 
les coquilles pourvues du test est, au contraire, long et 
s'élève obliquement dans les spécimens à l’état de moules 
internes. La face supérieure de l'aile, large, aplatie, très 
oblique, est garnie de lamelles d’accroissement fortement 
_ écailleuses, relevées, formant des lobes assez réguliers s’engre- 
nant les uns dans les autres : la commissure des valves est 
donc extrêmement découpée et sinueuse. Crochets grands, 
obtus, égaux, divergents, étalés et même renversés vers le 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 47 
bas, un peu recourbés à l'extrémité en avant ou en arrière. 
Sur le côté antérieur, au voisinage des crochets, le bord des 
valves est fortement dentelé et donne même de petites 
expansions recouvrant le bourrelet limitant la fossette liga- 
mentaire. Surface des valves garnie de lames d’accroissement 
foliacées peu serrées. 

Dimensions. — Hauteur, 60 millimètres environ; longueur, 
28 millimètres ; épaisseur au niveau de l'aile, 22 millimètres. 
— Autre spécimen en partie à l'état de moule interne : 
hauteur, 75-80 millimètres; longueur, 32 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Agel (mont Cayla). — 
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). — Corbières méri- 
dionales : Rivel (moulin de l'Evêque) ; Montazels. 

Observations. — Lorsqu’on considère le moule interne, cette 
espèce se rapproche nettement par son aile postérieure assez 
développée des formes anciennes du genre telles que V. Tissoti 
Douv. de la Craie supérieure d'Algérie, mais la forme, la taille 
et la commissure des valves sont bien différentes dans les deux 
espèces. Au point de vue de la taille et de la forme, notre 
espèce est voisine de V. Caillaudi Zitt. de l'Eocène égyptien, 
mais là, l'aile est encore beaucoup moins développée, l'épais- 
seur de la coquille est bien plus faible et toute la région sipho- 
nale est garnie de frondaisons bien plus irrégulières, plus 
développées, plus saillantes. 


Vulsellopsis fabrezanensis nov. sp. 
[PI VII, fig. 7a-7 c] 


Coquille de taille moyenne, haute, assez courte, peu épaisse, 
plus renflée au niveau de la partie supérieure, à côtés antérieur 
et postérieur parallèles, courbée et un peu rétrécie au sommet 
qui présente un prolongement aliforme postérieur bien marqué, 
détaché et perpendiculaire au grand axe de la coquille. La face 
supérieure de l'aile, formée de deux plans inchinés de part et 
d'autre de la commissure des valves, est garnie de lamelles 


18 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


d’accroissement écailleuses, relevées, formant des lobes épais, 
assez larges, très irréguliers de longueur, s’engrenant les uns 
dans les autres, donnant ainsi une commissure des valves très 
sinueuse. Crochets mal connus, paraissant petits, égaux, diver- 
gents et étalés. Surface des valves garnie de lames d’accrois- 
sement foliacées assez serrées. 

Dimensions. — Hauteur précise inconnue, de 45-50 milli- 
mètres environ; longueur, 23 millimètres; épaisseur au 
niveau de l'aile, 15 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). . 

Observations. — La présence d’un prolongement aliforme. 
bien développé rapproche V. fabrezanensis de V. Tissoti 
Douv. et de V. Douvillei nob., mais sa forme, ainsi que l’aile 
se détachant perpendiculairement et non obliquement l’écar- 
tent également de ces deux espèces. Les lobes garnissant la 
surface de l’aile sont moins longs, plus irréguliers, plus larges 
que dans V. Douvillei et la commissure des valves y est plus 
simple. 


Vulsellopsis Senessei nov. sp. 
[PI. VIL, fig. 8 a-8 c] 


Coquille de taille moyenne, droite, subquadrangulaire, 
haute, très courte, à profil légèrement onduleux, peu épaisse 
et s’épaississant progressivement en allant vers les crochets 
au niveau desquels l'épaisseur est maximum, à bords antérieur 
et postérieur absolument parallèles et ne présentant pas trace 
d'expansion aliforme. En arrière des crochets, la région 
postéro-dorsale convexe est garnie d’expansions lobées formées 
de lames d’accroissement plissées, écailleuses, redressées, 
partant en rayonnant du sommet des crochets; la commissure 
des valves est ainsi profondément dentelée et sinueuse. De 
plus, les lobes situés du côté des crochets tendent à venir . 
recouvrir l’area ligamentaire, s'étendant au delà du bourrelet 
limitant cette area en arrière. Crochets assez grands, droits, 
obtus, égaux, divergents, étalés et un peu renversés en dehors 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 19 


à l'extrémité. Surface des valves garnie de lames d’accrois- 
sement foliacées, serrées. 

Dimensions. — Hauteur, 64 millimètres environ: longueur, 
22 millimètres; épaisseur au niveau des crochets, 18 milli- 
mètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). — 
Corbières méridionales : Rivel (moulin de l’Evêque). 

Observations. — Sa forme étroite, régulière, subquadran- 
gulaire et surtout l’absence de prolongement aliforme à la région 
siphonale, le développement des lobes siphonaux recouvrant 
un peu l’area ligamentaire, séparent cette espèce de V. Dou- 
viller. Elle est encore plus éloignée par sa forme, son manque 
d'aile postérieure et la complication de ses lobes siphonaux 
de V. fabrezanensis, et je ne connais pas de Vulsellopsis dont 
Je puisse rapprocher cette espèce. 


Genre VULSELLA Lamarck 


Vulsella falcata Münster 
[PI. VII, fig. 9, ro] 


Vulsella falcata. — Münster, in Goldfuss, 1834-1840, Pelref. Germ., 
t. IL, p. 103, pl. CVII, fig. 104, 10b. 

Vulsella falcata. — D’Archiac, 1846, Couches à Nummul. des env. de 
Bayonne (Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. IT, p. 214, 
pl. VIIL, fig. 3, 3a (excl. fig. 2, 4, 4a). 

Ostrea Hersilia. — D’Orbigny, 1847, Prodrome, t. Il, p. 327, n° 549. 


Vulselle caractérisée par son contour plus ou moins falei- 
forme, sa forme haute, courte, ses valves égales, aplaties, ses 
crochets petits, divergents, latéraux, fortement recourbés, 
subégaux, à fossette ligamentaire triangulaire, courte et assez 
étroite. Le bäillement postérieur est simple. 

Notre plus grand spécimen atteint 4o millimètres environ 
de hauteur et 14 millimètres de longueur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 


Univ, DE Lyon. — Donagux, Il. 4 


5) DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


village) ; Fabrezan (métairie Bouffet); Pradelles-en-Val (Sud 
de la Bourdasse). — Lutétien moyen : Douzens (au Sud) ; 


Fabrezan (Bouzigues ; le Grangeot); ravin au S.-O0. de la 
métairie Hildevert, près Coustouge. | 


Vulsella ægyptiaca Oppenheim. 
[PI. VII, fig. 11 a, 11 D, r2] 


Vulsella ægyptiaca. — Oppenheim, 1903, Zur Kenntniss alttert. 
Fauna in Aegypten. {Palæontographica, t. NI, 3° part:, 
ire livr., p. 76, pl. VI, fig. 14, 14a). 


Les rares échantillons que je rapporte à cette espèce sont 
bien conformes au type du « Libysche Stufe » d'Egypte figuré 
par M. Oppenheim. Ils appartiennent au groupe des Vulselles 
falciformes, mais se différencient nettement de V. falcafa par 
le côté postérieur qui est rectiligne et non incurvé, le côté 
antérieur ainsi que le bord palléal étant arrondis en demi- 
cercle. Les crochets sont petits, peu saillants, subterminaux, 
recourbés l’un vers l’autre ou l’un recourbé en dedans et 
l’autre faiblement renversé en dehors. La fossette ligamentaire 
triangulaire est peu profonde. La coquille est très plate, les 
deux valves sensiblement égales, le bâillement postérieur très 
faible et simple. La surface est couverte de stries d’accroisse- 
ment concentriques avec quelques plis un peu plus forts. 

Les dimensions de notre plus grand échantillon sont les 
suivantes : hauteur, 22-23 millimètres; longueur, 13 milli- 
mètres, épaisseur, 5 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village). 


Vulsella corbarica nov. sp. 
(PI. VII, fig. 1 a-1 c, 2] 


Coquille de taille moyenne, haute, courte, subéquilatérale, 
linguiforme, élargie à la partie supérieure et rétrécie à l’in- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES ol 


férieure, arrondie au bord palléal, à côté antérieur un peu 
incurvé, à côté postérieur légèrement échancré, très épaisse 
au sommet au niveau des crochets et très amincie dans la 
moitié inférieure, équivalve, à profil onduleux. Surface des 
valves couverte de stries d’accroissement lamelleuses, sail- 
lantes. Crochets grands, pointus, saillants, celui de la valve 
gauche dépassant généralement un peu celui de la droite, 
complètement divergents, étalés, même renversés, recourbés 
vers le bas, un peu tordus à l'extrémité et dirigés en arrière ou 
en ayant. Fossette ligamentaire triangulaire, très large, forte- 
ment siriée en travers, limitée par deux bourrelets également 
striés. La région siphonale en arrière des crochets ne présente 
n1 aile, n1 saillie dentiforme ou lobiforme, mais des lames 
d'accroissement foliacées, irrégulières, très développées, 
occupant un tiers de la largeur totale. Les lames des deux 
valves sont appliquées à peu près complètement les unes contre 
les autres et ne laissent qu'un bâillement presque insensible. 
Dimensions. — Hauteur, 43 millimètres; longueur, 24 mil- 
limètres ; épaisseur au niveau des crochets, 19 millimètres ; 
épaisseur au niveau du bord inférieur, 5 millimètres, 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village); Coustouge (vallon du Scié); Montlaur (Terro-blanco); 
Nord de Ribaute (près Mattes). — Lutétien moyen : Saint- 
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Coustouge (Sud 
du vallon du Scié; route de Jonquières) ; Fabrezan (le Gran- 
geot; Bouzigues) ; S.-O. de Jonquières (Sud de la Soulanne). 
Observations. — (Cette espèce, très abondante dans le 
Nummulitique des Corbières, paraît extrêmement voisine de 
V. angulosa May. Eym., figurée et redécrite par M. Oppenheim 
et provenant du « Libysche Stufe » d'Egypte (Oppenheim, loc. 
cit., p. 79, pl. VI, fig. 5, 5 a, 6, 6 a), cependant l'espèce égyp- 
tienne est moins haute et bien plus élargie au sommet, à côté 
antérieur rectiligne, à crochets petits, pourvue d’une faible 
carène sur les deux valves, anguleuse à la partie inférieure ; 
les crochets, bien que divergents, sont moins étalés et moins 


ARS MIE, 


RP RE M UE DOS PA De PE US NAN 


52 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 

recourbés vers le bas à l’extrémité. Mais il paraît y avoir 
identité des deux espèces quant à la forte convexité de la 
partie supérieure, à l’aplatissement de la moitié inférieure et 
au profil ondulé des valves, quant à la forme de la fossette 
ligamentaire large et triangulaire pénétrant à peine à l'inté- 
rieur de la coquille, et surtout sous le rapport des lames 
d’accroissement foliacées de la région siphonale, rudiment des 
expansions plus ou moins saillantes que l’on trouve dans les 


Vulsellopsis. 


Vulsella Leymeriei nov. sp. 
[PI VIIL, fig. 3 a-3 c, 4, 5] 


Vulsella linguiformis. — Leymerie, in Doncieux, 1905, Catal. 
descript. foss. nummul. Aude et Hérault, 1'° part., Mon- 
tagne Noire et Minervois, p. 76 (pro p.). 


Coquille de taille moyenne, droite, très haute et très courte, 
à côtés antérieur et postérieur parallèles, à bord inférieur 
probablement arrondi, assez mince, un peu renflée à la partie 
supérieure, équivalve, à profil à peu près rectiligne. Crochets 
grands, assez pointus, terminaux ou subterminaux, égaux aux 
deux valves, divergents, assez largement écartés à l'extrémité 
mais jamais étalés ni renversés, obliques et un peu courbes. 
Fossette ligamentaire triangulaire, très large, peu profonde, 
fortement striée en travers, limitée par deux petits bourrelets 
également striés, terminée en bas par une très légère saillie 
plus ou moins convexe. Le bord postérieur du crochet porte 
un bourrelet étroit formé par un empilement de lames d’ac- 
croissement foliacées qui, dans certains échantillons, tendent à 
venir recouvrir l’area ligamentaire. 

Dimensions. — Hauteur, 50 millimètres environ ; longueur, 
18 millimètres; épaisseur dans la partie moyenne, 10-11 mil- 
limètres. Il y a des échantillons de plus grande taille atteignant 
21-22 millimètres de longueur. 

Gisement. -— Lutélien inférieur : Fontcouverte (au S.-O. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 53 
du village) ; près Albas (N.-0. de Pech Agut) ; Thézan (Cara- 
gulle). — Minervois: Moussoulens. — Lutétieñ moyen : 
Coustouge (Sud du vallon du Scié) ; Saint-Laurent-de-la- 
Cabrerisse (bergerie du Rabet). 

Observations. — L'espèce en question est voisine de 
V. deperdita Lk, du Lutétien, par sa forme haute et courte, 
ses crochets divergents et le bourrelet postérieur bordant les 
crochets, mais elle est encore bien plus courte, plus pointue 
au sommet ses crochets étant terminaux; la fossette ligamen- 
taire est bien plus large et ne se termine pas par un cuilleron ; 
de plus le bourrelet de lames foliacées est bien plus développé 
et sa tendance, dans quelques échantillons, à venir recouvrir 
l'area, rapproche notre espèce du genre Vulsellopsis. Ce 
dernier caractère rapproche encore V. Leymeriet de Vulsel- 
lopsis lequmen d’Arch., du Nummulitique de l'Inde et de 
l'Egypte, dont la forme est également haute et très courte. 

V. linguiformis Leym., du Lutétien de la Haute-Garonne, 
auquel j'avais rapporté des échantillons appartenant incontesta- 
blement à V. Leymeriei, est une espèce douteuse, non figurée, 
décrite vaguement par Leymerie d’après de mauvais spécimens 
et qui diffère en tous cas de la nôtre par sa forme un peu 
courbe, une légère carène longitudinale et ses bords non 
parallèles, la coquille s’élargissant un peu vers le bas. 


Genre PERNA Bruguière 


Perna sp. 1 


Je ne connais qu'un spécimen de cette petite Perne et tout 
à fait incomplet puisqu'il ne reste que la partie supérieure 
d'une valve gauche. Elle appartient à une coquille d'assez 
petite taille (24 mm. de long environ) dont le contour est 
inconnu. Le bord cardinal est droit, l'aire ligamentaire large, 
courte, assez inclinée en dehors, à bords à peu près parallèles, 


PR UE AE Tr UN A OURS 


AA Eu A 


5/1 _ DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


porle six sillons ligamentaires profonds, égaux, plus larges 
que leurs intervalles. 

Les caractères de la charnière rapprochent un peu cette 
espèce de P. Bazini Desh., du Landénien, mais son contour 
étant inconnu, on ne peut songer à aucune assimilation. 

Gisement. — Sparnacien : Fontcouverte (Las Vals). 


Perna sp. ? 


Cette espèce, comme la précédente, n’est connue que par 
un spécimen incompletne paraissant répondre à aucune espèce 
décrite, et qui malheureusement est trop mauvais pour être 
décrit et figuré. C’est une coquille de grande taille qui devait 
atteindre 100 millimètres de haut environ et 75 millimètres de 
long, solide, épaisse, à bord cardinal rectiligne formant un 
angle droit avec le bord antérieur qui est sinueux et très épais 
dans sa partie supérieure, de forme générale subquadrangu- 
laire, oblique, autant qu'on peut en juger par les lignes d’ac- 
croissement, à bords antérieur et postérieur parallèles et 
perpendiculaires au bord cardinal. L’aire ligamentaire longue, 
assez large et à peine inclinée en dehors, à bords parallèles, 
porte des fossettes ligamentaires serrées et {rès rapprochées, 
égales à la moitié des intervalles striés transversalement, qui 
les séparent. 

Cette Perne est bien différente de P. Lamarcki DEN de 
l’Auversien, par sa forme plus longue et moins haute et son 
area ligamentaire droite et à bords parallèles ; elle s’en rappro- 
che cependant par l’étroitesse des sillons ligamentaires. 
P. Soldanii Desh., de l'Oligocène, du Miocène et du Pliocène, 
lui est comparable sous le rapport de l’area ligamentaire, mais 
sa forme est plus quadrangulaire et moins oblique. 

_Gisement. — Lutétien moyen (extrême sommet): Tourou- 
zelle (Gléon). 


| 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


ox 
Qt 


Genre MYTILUS Linné 


Mytilus aff. acutangulus Deshayes 


Mytilus acutangulus. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 274, 
pl. XL. fig. 1, 2. 


Le médiocre état de conservation des échantillons ne per- 
met qu'un rapprochement avec cette espèce de Deshayes 
appartenant à l’Auversien. 

Sa forme est ovale-allongée, très convexe dans la partie 
supérieure. Le bord antérieur un peu concave forme, avec le 
bord postéro-supérieur légèrement arqué, un angle assez 
peu ouvert ; le bord postérieur est presque parallèle à l’anté- 
rieur et un peu courbé dans sa longueur. Le côté antérieur est 
large, aplati, et limité par un angle extrêmement arrondi 
partant des crochets. Les crochets sont longs, pointus, termi- 
naux et un peu contournés en spirale. Surface des valves lisse 
et ne montrant que quelques accroissements irréguliers. 

Nos échantillons paraissent différer du type par une hauteur 
relativement plus grande, le profil du bord antérieur plus 
rectiligne, les crochets moins proéminents et moins inclinés 
en avant, enfin par le bord postéro-supérieur beaucoup plus 
mince et l'absence presque complète de talon calleux sous les 
crochets. 

La hauteur est de 62 millimètres environ, et la longueur de 
32 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon 
du Scié); ravin au S.-O. de la métairie Hildevert, près Cous- 
touge ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (Est de la bergerie du 


Rabet). 


56 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Mytilus flabellum Schafhäutl 


Modiola flabellum. — Schafhäutl, 1863, Süd-Bayerns Lethea geognost., 
p. 157, pl. XXXV, fig. 4a, b. 5 

Modiola flabellum. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der Nordalpen 
und seine Fauna, 1° part. {Denksch. der mat.-naturwiss. 
Classe der kais. Akad. der Wissensch., t. LI, p. 8o, pl. VI, 
fig. 104, 10b). 


Cette espèce du Lutétien du Kressenberg et de Mattsee se 
retrouve bien typique dans les Corbières. Elle est ovale- 
allongée, un peu courbée dans sa longueur, extrêmement 
convexe au niveau du tiers supérieur, assez fortement rétrécie 
à la partie supérieure, élargie vers le milieu ou le tiers infé- 
rieur, à bord antérieur presque rectiligne ou très légèrement 
rentrant, à bord postéro-supérieur long, rectiligne, très 
oblique, faisant avec l’antérieur un angle très peu ouvert. Les 
crochets sont obtus, tout à fait terminaux, petits et contournés 
en spirale. Le côté antérieur est large et déclive, limité par un 
angle largement arrondi partant des crochets. La surface est 
lisse et ne présente que des stries d’accroissement fines et 
régulières. Le diamètre umbono-ventral (hauteur) est de 
60 millimètres environ. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 


Mytilus inflatus nov. sp. 
(PI. VIIL, fig. 6] 


Coquille de grande taille, courte, très haute, rétrécie à 
la partie inférieure, élargie au niveau de la rencontre du bord 
postéro-supérieur et du bord postérieur, très convexe, munie 
d’une carène parlant des crochets et située au 1/5 environ de 
la longueur totale, limitant une région antérieure très étroite 
et extrêmement déclive. Bord antérieur sinueux, convexe au 


niveau des crochets, puis un peu concave vers le tiers supé- | 


os. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 57 


rieur environ, et de nouveau convexe dans la partie inférieure, 
Bord inférieur elliptique, bord postérieur droit et non paral- 
lèle à l’antérieur ; bord postéro-supérieur long et droit, faisant 
avec l’axe de la coquille un angle de 55°, se raccordant 
par une ligne courbe avec le bord postérieur. Région posté- 
rieure large, très déprimée, concave dans la partie supérieure. 
Crochets pointus, longs, terminaux, assez fortement recourbés 
en avant. Surface des valves ornée de lignes d’accroissement 
irrégulières dont six ou sept très espacées et très grossières. 

Dimensions. — Hauteur, 118 millimètres ; longueur, 
52 millimètres; épaisseur, 4o millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métai- 
rie Hildevert, près Coustouge; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse 
(bergerie du Rabet). 

Observations. — Cette belle espèce ne présente quelques 
rapports qu'avec Â. acutanqulus Desh., de l’Auversien, 
encore ces rapports sont-ils bien lointains, la coquille du bas- 
sin parisien étant plus quadrangulaire, nullement rétrécie à 
la partie inférieure, et moins élargie vers le haut, le bord 
postéro-supérieur y est plus déclive, le bord antérieur moins 
sinueux, la carène bien moins marquée, les lignes d’accrois- 
sement plus faibles et la taille bien inférieure. 


Mytilus subrimosus nov. sp. 
(PI. VIII, fig. 7| 


Coquille de taille moyenne, courte, ovale-allongée, un peu 
élargie en haut, assez convexe dans sa moitié supérieure 
surtout au voisinage des crochets, le maximum de l'épaisseur 
élant près du bord antérieur, mince et déprimée du côté 
postérieur. Une sorte de carène mousse part des crochets et 
descend vers le bord inférieur, limitant la région anté- 
rieure très étroite et subaplatie. Bord antérieur sinueux, assez 
fortement convexe dans le tiers supérieur, puis concave, et de 
nouveau un peu convexe. Bord inférieur arrondi en demi- 


58 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


cercle ; bord postérieur presque parallèle à l'antérieur, un 
peu arqué. Le bord postéro-supérieur est long, rectiligne 
et fait avec l'axe de la coquille un angle de 60°. Crochets 
terminaux, pointus, un peu obliques, assez fortement 
recourbés en avant. Surface des valves garnie de fines lignes 
d’accroissement. 

Dimensions. — Hauteur, 59 millimètres ; longueur, 32 mil- 
limètres ; épaisseur, 20 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 

Observations. — L'espèce décrite ci-dessus est très voisine 
de M. rimosus Lk, du Lutétien, par sa forme générale, la 
carène mousse limitant la région antérieure, son épaisseur 
au-dessous des crochets, la longueur du bord postéro-supé- 
rieur faisant avec l’axe de la coquille un angle assez ouvert, 
un peu plus grand cependant dans l'espèce parisienne (65° 
environ), et la surface lisse de ses valves; elle s’en sépare 
néanmoins pas sa convexité plus forte, son bord antérieur 
sinueux, sa forme moins dilatée dans la partie supérieure et 
ses crochets un peu plus pointus et plus saillants. 


Mytilus (Arcomytilus) Rigaulti Deshayes 


Mytilus Rigaulti. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert., t.II, p. 29, 
pl. LXXIV, fig. 23, 24. 


Cette espèce est représentée par de rares spécimens d’une 
conservation médiocre, mais néanmoins bien reconnaissables. 
De taille moyenne (25 mm. de haut environ), elle est courte, 
peu convexe, légèrement arquée dans la longueur, à crochet 
très court formant un angle obtus; le bord antérieur est 
concave, le postérieur convexe, et les moitiés inférieures de 
ces deux bords sont parallèles ; le côté antérieur est bien limité 
par un angle très obtus partant des crochets pour aboutir à la 
jonction des bords antérieur et palléal. La surface est ornée de 
sillons larges et aplatis, relativement espacés, se dichotomisant 


+0 
44 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 29 


plusieurs fois ; sur le côté antérieur les sillons sont plus fins, 
plus serrés et non bifurqués ; dans la partie voisine du crochet, 
ils se changent en stries rayonnantes très fines. Les bords sont 
finement crénelés. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Come 
de Bête); Fabrezan (métairie Bergès). 


Mytilus (Arcomylilus) Levesquei Deshayes 


Mytilus Levesquei. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert., t. II, p. 30, 
pl. LXXV, fig. 4, 5. 

Ce Mytilus est bien caractérisé par sa forme haute, triangu- 
laire, atténuée et obtuse au sommet, dilatée dans le milieu et 
se rétrécissant dans sa moitié inférieure dont le contour pal- 
léal et inféro-postérieur est incurvé. Le bord antérieur est 
droit ou à peine concave, le postérieur formé de deux lignes 
brisées dont l'intersection donne un angle presque droit. La 
surface est convexe, dépourvue de carène, arnée de costules 
fines se dichotomisant irrégulièrement et à (es niveaux dif- 
férents, elles sont croisées par des stries d’accroissement bien 
marquées dans les intervalles des:costules et qui rendent même 
subgranuleuses les costules en les traversant. 

La hauteur est de 35 à 37 millimètres et la longueur: de 
19 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Lagrasse (près Borde- 
Rouge). 


Genre SEPTIFER Recluz 


? Septifer serratus Melleville 


Dressenia serrata. — Melleville, 1843, Rech. sur les sables tert.inf., 
p- 40, pl. I, fig. 11, 12. 

Mytilus Vaudini. — Deshayes, 1864, Anim. sans Vert.,t. IT, p 51, 
pl. LXXV, fig. 6-9. 


La charnière des rares spécimens attribués à cette espèce 


60 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


n'étant pas connue, la détermination générique reste douteuse, 
néanmoins les caractères externes et la forme correspondant 
parfaitement à ceux du type, à part la taille qui est double 
environ, je crois pouvoir rapporter les échantillons en ques- 
tion à l’espèce de Melleville. C’est une coquille de petite taille 
(22 mm. de hauteur, et 12 mm. de long), subquadrangulaire, 
plus haute que longue, à bord antérieur un peu concave, à 
bord cardinal déclive et à bord postérieur parallèle à l’anté- 
rieur ; le bord palléal ainsi que la partie postéro-inférieure 
raccordant le bord palléal et le bord postérieur sont semi- 
circulaires. Les valves sont régulièrement convexes et ornées 
de côtes rayonnantes fines, plusieurs fois dichotomes, ren- 
dues finement granuleuses par le croisemènt avec des stries 
d’accroissement. Les crochets sont terminaux, à peine sail- . 
lants et inclinés en avant. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge. — Lutétien 
moyen : Fabrezan (métairie Bergès); ravin au S.-O. de la. 
métairie Hildevert, près Coustouge. 


Genre LITHODOMUS Cuvier 


Lithodomus Deshayesi J. Sowerby 


Lithodomus Deshayesi. — J. Sowerby, in Dixon, 1850, Géol. änd foss. 
of Susseæ, p. 94, pl. Il, fig. 28 et p. 171. 

Modiola lithophaga. — Lamarck, in Deshayes, 1824, Coq. foss., t. IF 
p-. 267, pl. XXXVIIT, fig. 10-12. 2 - 

Modiola (Lithodomus) Hasta — Deshayes, 1864, Anim. sans 
Vert., t. Il, p. 18. 


Lithodome de taille moyenne, rectiligne, allongé, très étroit, 
subcylindrique, à crochets presque terminaux, très renflé au 
milieu et dans la partie antérieure, et aminci à la partie posté- 
rieure, atténué en avant, arrondi en arrière. Le côté antérieur 
est obtus et dépasse à peine les crochets qui sont petits et peu 
saillants. Le bord ventral est rectiligne et presque parallèle au d 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 6 


dorsal qui fait une légère saillie un peu en arrière du milieu de 
la coquille. La surface extérieure des valves est couverte de 
fortes lignes d’accroissement croisées par des stries trans- 
verses fines et serrées sur une zone antérieure et inférieure 
délimitée par une ligne diagonale allant des crochets à l'angle 
postéro-inférieur des valves. 

Les dimensions d’un échantillon moyen sont : longueur, 
25 milimètres; hauteur, 9 millimètres; épaisseur, 9 mulli- 
mètres. Les plus grands échantillons atteignent 35 millimètres 
de longueur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Malacoste); 
Fabrezan (métairie Bouffet). — Lutétien moyen : Fabrezan 
(Bouzigues); Coustouge (à l’'E.-N.-E. du village); Comigne. 


Lithodomus cordatus Lamarck 


Modiola cordata. — Lamarck, 1807, Ann. du Mus., L. IX, pl. XVIII, 
fig. 2, a, b, c. 
Modiola cordata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 268, pl. XXXIX, 


fig. 17-19. 
Modiola (Lithodomus) cordata. — Deshayes, 1864, Anim. sans 
Vert., t. II, p. 19. 


Cette espèce de petite taille est courte, plus épaisse que 
haute et un peu courbée dans sa longueur, étroite, obtuse à 
ses extrémités. Les crochets sont renflés, cordiformes, forte- 
ment et obliquement recourbés sur eux-mêmes et dépassent le 
côté antérieur un peu proéminent sous les crochets. La coquille 
est amincie en arrière et extrêmement renflée au milieu et en 
avant ; Le bord ventral est concave, le bord cardinal droit fait 
un angle avec le bord postéro-supérieur. La surface des valves 
est lisse, marquée seulement de lignes d’accroissement. Notre 
plus grand échantillon a 21 millimètres de long, 10 millimètres 
de haut et 12 millimètres d'épaisseur. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles). — 
Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O.; à l'E.-N.-E. du 
village). 


62 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


COPA AR OM 8 


Arca perangusta nov. sp. 
[PI. VIII, fig. 8 2-8 c| 


Coquille de taille moyenne, très allongée, très inéquilatérale, 
très bombée et très étroite, rétrécie en avant, un peu élargie 
postérieurement, à bord palléal un peu courbe presque paral- 
lèle au bord supérieur, arrondie au côté antérieur qui est 
extrêmement court, arrondie également au côté postérieur qui 
est très allongé. Crochets saillants, petits, recourbés en avant, 
placés vers le quart antérieur de la longueur totale, très écartés; 
area ligamentaire très large, un peu concave. Surface ornée de 
côtes rayonnantes, serrées, rendues fortement granuleuses par 
des stries d'accroissement assez écartées, côtes un peu plus 
fortes et un peu plus espacées au voisinage de l’extrémité anté- 
rieure et de l’angle anal tout à fait obtus. La région anale 
excavée porte cinq côtes fortes el écartées. Bord cardinal 
inconnu. 

Dimensions. — Longueur, 26 millimètres; largeur, 11 mil- 
limètres; épaisseur, 12 millimètres. Un échantillon mal con- 
servé et de plus grande taille mesure 38 millimètres de long. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech Agut). 

Observations. — Cette coquille assez voisine de À. biangula 
Lk, par l’ornementation, la forme des crochets, la largeur de 
l’area ligamentaire, s'en écarte par sa forme générale bien 
différente, l'absence de troncature et d’angle au côté postérieur 
et le contour plus régulier du bord palléal. 


Arca minuata Deshayes 
[PI. VIIL, fig. 9] 


Arca minuata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 860, 
pl. LXV, fig. 20-93. 


Cette petite Arche très élégante est représentée dans le 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 63 
Lutétien par des spécimens bien typiques. C’est une coquille 
de petite taille, transverse, allongée, étroite, de forme générale 
subquadrangulaire, inéquilatérale, très anguleuse à l'extrémité 
antéro-supérieure, à bord antérieur arrondi, à côté postérieur 
long, très légèrement rétréci, tronqué peu obliquement mais 
très largement; le bord palléal est presque rectiligne et paral- 
lèle au bord supérieur. L’ornementation consiste en fines côtes 
rayonnantes, inégales, parfois alternant de grosseur, festonnées 
par des lamelles transverses assez écartées ; les côtes de la 
région antérieure sont plus épaisses et plus espacées. La région 
anale limitée par un angle arrondi, porte trois ou quatre côtes 
radiales assez fortes et écailleuses. Les crochets sont grands et 
saillants et la surface cardinale est large et lisse. 
Notre plus grand spécimen devait avoir 18 millimètres de 
longueur environ. 
Gisement.— Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet). 


Arca ({Barbatia) scabrosa Nyst 


Arca scabrosa. — Nyst. 1847, Tabl. synopt. des Arches, p.64, n° 368. 

Arca rudis. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 210, pl. XXXIIT, 
fig. 7, 8 (non Sow.). 

Arca rudis. — Deshayes, in Lamarek, 1835, Anim. sans Vert., 2° éd., 
t. VI, p. 481, n° 16 {non Sow.). 

Arca subrudis. — D'Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il. p. 424, n° 1630. 

Arca scabrosa. — Nyst (nom. restit.), in Cossmann, 1892, Catal, ill., 
fase. V, supplément, p. 39. 


Cette belle coquille est d'assez grande taille, de forme ova- 
laire irrégulière, un peu courbée, échancrée au bord palléal, 
large, aplatie, quelquefois cependant un peu bossue, très 
inéquilatérale, à côté postérieur un peu dilaté, tronqué à la 
partie supérieure, à côté antérieur arrondi. L’ornementation 
consiste en côtes rayonnantes, nombreuses, arrondies, fines et 
serrées vers le milieu de la coquille, croisées par des stries 
d’accroissement lamelleuses assez régulières se relevant en 
écailles en passant sur les côtes. Sur la région anale les côtes 


GA DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


sont plus épaisses, plus espacées et plus écailleuses, 1l en est de 
même pour le côté antérieur mais à un degré bien moindre. 
La taille de nos plus grands échantillons est de 65 millimètres 
environ pour la longueur. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Nord 
de la Charette et près Come de Bête); Coustouge (Sud du 
vallon du Scié). 


Arca (Barbatia) modioliformis Deshayes 
[PI. VIIL, fig 10, 11 a, 11 b] 


Arca modioliformis. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 214, 
pl. XXXII, fig. 5,6. 


Cette espèce se reconnaît facilement grâce à sa grande iné- 
quilatéralité qui lui donne tout à fait l'apparence d’une 
Modiole. Dans les Corbières, comme dans le bassin de Paris, 
elle n’est nullement caractéristique d’un niveau déterminé 
puisqu'on l’y rencontre dans l’Yprésien et le Lutétien. 

C’est une Arche extrêmement convexe, bossue, transverse, 
subcylindracée, très inéquilatérale, les crochets petits, peu 
saillants et venant presque en contact, étant à peine au quart 
antérieur de la longueur totale; côté antérieur très court, 
arrondi et rétréc1; côté postérieur très long, dilaté, et à con- 
tour également largement arrondi. Le bord supérieur est long 
et rectiligne, le bord palléal non parallèle à lui est sinueux et 
largement échancré vers le tiers antérieur. La surface des 
valves est couverte de très fines costules ou stries, très ser- 
rées sur la partie antérieure, plus atténuées et plus écartées 
sur la partie postérieure, elles sont à peu près lisses et inter- 
rompues par des stries d’accroissement assez grossières, 1rrégu- 
lières. Certains spécimens encore plus renflés et manquant 
totalement de slries rayonnantes sur la zone anale répondent 
à la variété h) de Deshayes (fig. 112 et 11 b). 

La longueur du plus grand spécimen est de 27 millimètres 
et sa largeur de 15 millimètres. 


êe 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 65 
Gisement. — Yprésien : Fabrezan (Clita; la Gabriole; 
métairies Charles et Bellevue). — Lutétien moyen : S.-0. 


de Jonquières (Nord de la Charette); au Nord d’Albas 
(point 309). 


Arca {Barbalia) Morlieri Deshayes 


Arca Morieri. — Deshayes, 1860, Anun.sans Vert.,t, I, p.874, pl. LXV, 
fig. 18, 19. 
Arca Morlieri. — Cossmann, 1887, Cal. ull., fase. IT, p. 131. 


Cette espèce très voisine comme forme de A. scabrosa s'en 
distingue par la finesse de l’ornementation composée d’un 
réseau élégant formé de côtes rayonnantes très fines et très 
serrées, croisées par des stries d’accroissement lamelleuses à 
l'intersection desquelles s'élève une granulation dans la moitié 
supérieure environ de la coquille, tandis que sur la partie 
inférieure les stries se relèvent en écailles au passage des côtes. 
Sur le côté antérieur et surtout au voisinage du bord, les 
côtes sont plus fortes et beaucoup plus espacées. Le chevron- 
nement irrégulier des sillons ligamentaires caractéristique de 
l'espèce n’est malheureusement pas visible sur notre unique 
spécimen incomplet en arrière. La largeur est de 25 milli- 
mètres environ. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles). 


Arca (Barbatia) Fagesi nov. sp. 
[PI. VIIL fig. 12 a, 12 b] 


Coquille de taille moyenne, allongée, très inéquilatérale, 
étroite, peu renflée, un peu courbée dans sa longueur, à bord 
palléal sinueux un peu échancré vers le milieu ; bord supérieur 
rechligne et court. Côlé antérieur obtus et court, égal au 
tiers de la longueur totale; côté postérieur long, très oblique- 
ment tronqué, rostré à sa partie inférieure. Crochets petits, 
très peu saillants, placés au tiers antérieur, très rapprochés; 


Univ, De Lyon. — Doxcieux, Il 5 


66 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


area ligamentaire courte, très étroite. Surface ornée de côtes 
rayonnantes extrêmement fines et serrées dans la partie 
médiane mais dont une douzaine voisines du bord antérieur 
et six à huit proches de l'angle limitant la région anale, sont 
beaucoup plus fortes et espacées. Le croisement des stries 
d’accroissement avéc les côtes détermine sur ces dernières de 
fortes granulations.-La région anale un peu déprimée, limitée 
par une côte semblable aux précédentes, porte trois côtes 
très fortes et très espacées, rendues écailleuses par les stries 
d’accroissement. 

Dimensions. — Longueur, 30 millimètres; largeur, 18 mil- 
limètres ; épaisseur, 11 millimètres. , 
: CHR — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech 
Agut). 
. Observalions. — Au point de vue de la forme générale, 
HA espèce est comparable à À. aviculina Desh., de l’Au- 
versien, bien que plus inéquilatérale et plus rostrée en arrière, 
mais Se s'en sépare tout à fait par l’ornementation, ses côtes 
étant toutes granuleuses et non entremêlées de stries comme 
dans l'espèce auversienne. 


Arca (Acar) lamellosa Deshayes 
(PI. VIIL fig. 13, 14a, 14b] 


Arca lamellosa. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert.,t. I, p. 872, 
pl. LXIX, fig. 4-9. 


Cette élégante coquille est de petite taille, longue et étroite, 
convexe, à bord supérieur long et rectiligne, non parallèle 
au bord palléal qui est un peu sinueux. La partie antérieure 
égale au tiers de la longueur est atténuée, la postérieure est un 
peu dilatée et très prolongée, le bord en est terminé par une 
troncature très oblique et droite. La surface est ornée de côtes 
rayonnantes égales, croisées par des lamelles écartées, assez 
épaisses, subimbriquées, se relevant en écailles sur les côtés. 
La région anale fortement concave est limitée par une carène 


T7) 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 67 


aiguë sur laquelle les lamelles se relèvent en longues écailles; 
elle est ornée comme le reste de la coquille, quoique plus 
finement. Les crochets sont petits, peu saillants et viennent 
au contact l’un de l'autre. Le bord des valves est épais et 


lhissé. 
: La longueur est de 19 millimètres et la largeur de 9 milli- 
mètres. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet). | 


Arca (Acar) custugensis nov. sp. 
(PI. VIII, fig. 15a, 10 D] 


Coquille de petite taille, longue, très inéquilatérale, très 
bombée, étroite, très légèrement élargie en arrière, à bord 
palléal un peu courbe, non parallèle au bord supérieur droit 
et peu long, largement arrondie au côté antérieur qui est 
court; côté postérieur prolongé à son extrémité inférieure et 
terminé par une troncature oblique et arrondie. Crochets très 
peu saillants, enroulés, placés vers le tiers antérieur, extrème- 
ment rapprochés ; area ligamentaire enfoncée, à peu près nulle. 
Surface des valves élégamment ornée de côtes rayonnantes 
égales, croisées par des lamelles serrées, assez épaisses, 
subimbriquées, donnant des granules sur les côtes dans la 
moitié supérieure et se relevant en écailles sur les mêmes côtes 
dans Ja moitié inférieure. Surface anale très concave, ornée 
comme le reste de la coquille, limitée par une côte sur laquelle 
les lamelles concentriques donnent de longues écailles. Bord 
des valves épais et plissé. 

Dimensions. — Longueur, 20 millimètres; largeur, 9 nul- 
limètres: épaisseur, 8 millimètres. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du 
Scié) ; Fabrezan (métairie Bouffet). 
Observations. — Cette espèce voisine de À. lamellosa, s'en 


sépare bien cependant par sa forme non atténuée en avant, sa 


NE De ren, HE dns 


par des stries concentriques fines et égales, formant un réseau 


68 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


troncature postérieure moins oblique et courbe au lieu d’être 
droite, son bord supérieur beaucoup plus court et son orne- 
mentation plus fine et plus régulière ; les côtes rayonnantes 
et les lamelles d’accroissement sont beaucoup plus serrées 
que dans l'espèce précédente, elle est aussi plus convexe. 


Arca {Fossularca) margaritula Deshayes 


Arca margaritula. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t.[, p. 902, 
pl. LXVIIT, fig. 16-19. 


Cette Arche, de toute petite taille, que je ne connais que 
par un seul spécimen, est transverse, allongée, subquadran- 
gulaire, assez fortement convexe, ue le côté 
antérieur obtus est égal au tiers environ de la longueur totale, 
le postérieur est peu obliquement tronqué; le bord supérieur 
est parallèle au palléal, ce dernier étant un peu incurvé. 
Crochets larges, peu saillants et très peu obliques. La surface 
des valves est ornée de côtes rayonnantes régulières, croisées 


à mailles carrées avec très fins granules à l'intersection des 
rose et des stries. 


_ La longueur est de 8 millimètres à peine et la largeur de 
5 nullimètres. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métlairie Bouf- 
fet). — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié). 


Genre LIMOPSIS Sassi 
Limopsis altera Deshayes 
(PI. VII, fig. 16, 17] 


Limopsis alter. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 844, 
pl. LXXII, fig. 13-15. à 


Les spécimens de celle espèce assez abondants, sont abso- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 69 


lument typiques. C’est une coquille de toute petite taille, 
ovale-arrondie, un peu plus large que longue, très convexe, 
inéquilatérale, un peu oblique, à côté antérieur arrondi, à 
côté postérieur tronqué, un peu plus long que l’antérieur. Le 
crochet est petit, peu proéminent, le bord cardinal est à peu 
près rectligne, court, divisé en deux parties inégales par une 
petite fossette triangulaire au niveau des crochets, il est à 
peine courbé ce qui détermine deux courtes oreillettes ; la 
charnière est très étroite et présente du côté antérieur quatre 
ou cinq dents inégales, perpendiculaires au bord cardinal, 
très serrées, parallèles, et du côté postérieur, cinq dents plus 
fortes, écartées, inégales, extrêmement obliques et non paral- 
lèles entre elles. Le bord palléal est fortement crénelé. La 
surface des valves est garnie de stries d’accroissement concen- 
triques, régulières, espacées, paraissant groupées deux par deux, 
elles sont croisées par quelques costules rayonnantes irrégu- 
hières, que l’on devine plutôt qu'on ne les voit nettement, et 
sous une certaine incidence de lumière quand la conservation 
du test est parfaite. 

Notre plus grand échantillon a 6 millimètres > de longueur 
et 7 millimètres 3 de largeur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas; mé- 
tairie Bouffet). 


Genre NUCULA Lamarck 


Nucula Bouffeti nov. sp. 
[PI. VIII, fig. 18, 19] 


Coquille de petite taille, assez renflée, ovale, allongée, un 
peu atténuée à ses extrémités, très inéquilatérale, à côté anté- 
rieur très court, nettement tronqué obliquement, à côté posté- 
rieur long, arrondi, à bord palléal largement arrondi. Crochets 
petits, fortement inclinés en avant. Lunule peu distincte; cor- 
selet grand, peu excavé, limité par un angle obtus assez 


70 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


marqué dans les jeunes spécimens. Surface des valves ornée de 
stries rayonnantes assez fortes, croisées par des stries d’ac- 
croissement espacées. Charnière de la valve gauche portant 
en avant dix dents fortes et espacées, décroissant de taille et 
d'écartement d'avant en arrière ; dents postériéures au nombre 
d’une vingtaine augmentant de taille et d'écartement de 
l'avant à l’arrière. Bord palléal finement crénelé. 


Dimensions. — Longueur, 14 millimètres; largeur, 11 mil- 
limètres 5 ; épaisseur, 6 millimètres 5. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 


Bouffet; ruisseau de Bataille): Nord de Ribaute. — Lutétien 
moyen : Coustouge {route de Jonquières); ravin au S.-O. de. 
la métairie Hildevert, près Coustouge; Saint-Laurent-de-la- 
‘Cabrerisse (bergerie du Rabet); Fabrezan {métairie Bergès): 
Douzens; Conilhac. 

Observations. — Cette petite Nucule peut être rapprochée 
de N. parisiensis Desh., du Lutétien, dont la forme générale 
est assez semblable, bien que la nôtre soit plus obliquement 
tronquée en avant et moins atténuée en arrière, mais la char- 
nière sépare complètement les deux espèces, le nombre des 
dents postérieures étant le double de ce qu'il est dans l’espèce 
de Deshayes. 


Nucula angusta nov. sp. 
(Pl, VIIT, fig. 20-22] 

Coquille de petite taille, médiocrement convexe, étroite, 
oblongue, transverse, extrêmement inéquilatérale. Côté pos- 
térieur très prolongé et un peu dilaté surtout dans les spéci- 
mens adultes, largement arrondi. Côté antérieur extrêmement 
court, recüiligne, tronqué très peu obliquement par un cor- 
selet assez grand limité par un angle obtus, anguleux à son 
extrémité inférieure rejoignant le bord palléal qui est arrondi. 
Crochets fortement inclinés en avant, très petits, peu sail- 
lants, placés presque à l’aplomb de la troncature du corselet. 
Surface des valves couverte de stries rayonnantes égales, bien 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 71 


marquées. Charnière composée en avant de huit dents dont 
les deux proches des crochets petites et très rapprochées, et 
en arrière de vingt-deux à vingt-quatre dents, dont les sept 
ou huit plus antérieures, moins saillantes et plus serrées. 

Dimensions. — Longueur, 16 millimètres; largeur, 11 mil- 
limètres; épaisseur, 6 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet; ruisseau de Bataille); Fontcouverte (S.-0. du vil- 
lage); Nord de Ribaute. — Lutétien moyen : Fabrezan 
(métairie Bergès) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du 
Rabet); Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jon- 
quières); ravin au S.-0. de la métairie Hildevert, près Cous- 
touge; Conilhac. 

Observations. — N. angqusta a de grands rapports, quant 
à la forme, avec NV. Woodi Cossm., de l’Auversien, mais 
dans cette dernière, la troncature antérieure est encore plus 
perpendiculaire au grand axe de la coquille qui est plus 
étroite, plus atténuée en arrière, au lieu d’être un peu 
dilatée, son bord palléal est moins incurvé que dans notre 
espèce. Enfin, les stries rayonnantes de la surface y sont peu 
visibles sur la partie dorsale, tandis qu’elles sont très marquées 
et égales sur toute la surface des valves dans N. anqusla. 

N. bisulcata Sow., de l’Auversien, également très trans- 
verse, est plus ovale, moins inéquilatérale, et bien moins 
tronquée en avant que notre espèce. 


Genre LE DA Schumacher 


Leda sp. 


Je ne fais que signaler l'existence de ce genre, les quelques 
spécimens connus étant à l’état de moules internes et trop 
mal conservés pour être susceptibles d'une détermination spé- 
cifique. Ces petits spécimens, de 5 à 6 millimètres de long, 


72 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


répondent assez bien comme contour à L. striata Lk, de 
l’Yprésien et du Lutétien, ils sont très transverses, presque 
équilatéraux, déprimés, un peu rostrés en arrière et pointus, 
arrondis en avant. L’ornementation est inconnue. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village). — Lutétien moyen : Douzens. 


Genre CARDITA Bruguière 


Cardita / Venericardia) trigona Leymerie 


Venericardia trigona. — Leymerie, 1846, Mém. sur terr. à Nummul. 
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr... 
2e sér., t. I, p. 362, pl. XV, fig. 82, 8b). 

Gardita trigona. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Corbières 
orient., p. 363. 

Cardita Tuco?. — Doncieux, 1903, id., p. 340, pl. NI, fig. 3. 


Cette espèce se sépare de toutes les autres Cardites des 
Corbières par son ornementation formée de côtes larges, peu 
saillantes et lisses, elle est du groupe de C. planicosta Lk, 
mais s'en sépare cependant nettement. C'est une coquille 
d'assez grande taille, convexe, très oblique, de forme trian- 
gulaire, à peine plus longue que large, très inéquilatérale les 
crochets se trouvant à peine au tiers antérieur de la longueur 
totale, à côté antérieur court et arrondi, à côté postérieur très 
prolongé et arrondi aussi, à bord palléal à peine incurvé. Les 
crochets sont très grands, très saillants et très recourbés en 
avant, la lunule petite et profonde. La surface des valves est 
ornée de vingl-quatre à vingt-six côtes rayonnantes qui, sail- 
lantes, carrées, bien séparées par des intervalles profonds assez 
larges sur la moitié supérieure des valves, s’élargissent et s’apla- 
tissent ensuite et ne sont plus séparées que par d’étroits sillons 
superficiels. Dans les spécimens de 25 à 27 millimètres de 
largeur, les côtes sont encore toutes carrées et bien séparées, 
et on pourrait facilement prendre pour une autre espèce les 


po) 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 73 
jeunes spécimens très différents de l’adulte. Vers la base, les 
côtes sont croisées par de fortes stries d’accroissement. Les 
dimensions du type de Leymerie sont les suivantes : longueur, 
57 millimètres; largeur, 55 millimètres; épaisseur, 43 milli- 
mètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309); 
Coustouge (Sud du vallon du Scié; route de Jonquières; ravin 
au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet) ; S.-E. de Talairan (Caze-Couverte). 


Cardita / Venericardia) imbricata Gmelin 


Venus imbricata. — Gmelin, 1789. in Linné, Syst. nal., p. 3277, 
n° 34. 
Venericardia imbricata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 192, 


pl. XXIV, fig. 4,5. 


Cardite de taille moyenne, orbiculaire, peu oblique, assez 
renflée, à crochets peu saillants, opposés, ornée de trente- 
deux côtes rayonnantes, arrondies, fortes, saillantes, bien 
séparées par des intervalles un peu moins larges qu’elles, 
chargées d’écailles imbriquées, épaisses; ces côtes sont très 
variables sous le rapport de la largeur, de la forme des écailles 
et surtout de l’écartement de ces dernières : dans nos échan- 
üllons, les écailles sont généralement très espacées, larges et 
saillantes. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro-blanco). 
— Lutétien moyen : Fabrezan {métairie Bergès). 


Cardita / Venericardia) vicinalis Leymerie 
[PI. IX, fig. 1] 
Venericardia vicinalis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num- 
mul. Corbières et Montagne Noire { Mém. Soc. géol. de Fr. 


2eusér..t.1, p. 362,.pl..XM,-fie.o). 


Cetle espèce, dont Leymerie n’a à peu près donné nulle 


74 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


diagnose, la regardant comme très voisine de C. asperula 
Desh., en est en réalité fort éloignée. Elle est large, très peu 
inéquilatérale, peu oblique, à crochets assez fortement sail- 
lants, médiocrement renflée. Les valves sont ornées de côtes 
au nombre de trente, arrondies, sauf en arrière où elles sont 
un peu triangulaires, fortes, assez épaisses, un peu plus serrées 
en arrière qu'au milieu et en avant, séparées par des inter- 
valles un peu moins larges qu'elles. Ces côtes portent des 
écailles obtuses, peu saillantes, assez espacées. Charnière 
munie à la valve droite d’une grosse dent cardinale longue et 
très oblique. Les dimensions sont : longueur, 21 millimètres; 
largeur, 25 millimètres; épaisseur, 16 millimètres. | 

_Gisement.— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet), 


Cardita / Venericardia) subminuta d'Orbigny 
NEC 5) 


Venericardia minuta. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num- 
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr., 
2° sér., t. I, p. 362, pl. XV, fig. 4 a, b, c). 

Cardita subminuta. — D’Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 323, 
n° 483. , 

Venericardia minuta. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. 
Corbières orient., p. 363, pl. VI, fig. 8a-8c. 


Cette élégante Cardite se distingue facilement de toutes les 
autres par sa petite taille, sa forme suborbiculaire presque 
équilatérale et peu oblique, peu bombée, ses crochets petits, 
ses vingt à vingt-deux côtes rayonnantes, étroites, espacées, 
bien plus serrées en arrière qu’en avant; l'ornementation des 
côtes est très variable suivant l’état de conservation de la 
coquille : lorsque celle-ci est intacte, les côtes portent des 
écailles transverses assez fortes, espacées, qui se réduisent 
souvent à de petits tubercules courts de section arrondie ou 
subquadrangulaire comme dans la figure 4 c de Leymerie ; la 
plupart du temps, ces tubercules ont même disparu en grande 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 75 


partie et il ne reste plus que des côtes lisses avec de simples 
traces de sections des lubercules. En avant des crochets, il y a 
une lunule cordiforme, petite, mais toujours très nette, dépri- 
mée, bien limitée. La charnière de la valve droite porte une 
forte dent peu oblique, triangulaire et assez courte. 

Les dimensions maximum sont bien celles qu'indique Ley- 
merie : longueur, 11 millimètres; largeur, 12 millimètres; 
épaisseur, 7-8 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas; métairie 
Bouffet, près la métairie Charles); Coustouge; Montlaur. — 
Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du 
Rabet); Coustouge (route de Jonquières; ravin au N.-0.; Sud 
du vallon du Scié); S.-0. de Jonquières (Come de Bête) ; 
Conilhac. 


Cardita { Venericardia) asperula Deshayes 


Venericardia asperula. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. [, p.155 
pl'XXVNI, fig. 3, #. 


) 


Coquille de forme orbiculaire, peu oblique, peu convexe, 
à crochets peu saillants, à lunule assez grande, ovale, sub- 
lancéolée. Les côtes rayonnantes ornant les valves sont très 
serrées, au nombre de vingt-sept à vingt-huit, arrondies, peu 
proéminentes, pourvues d’écailles obtuses très peu saillantes 
et extrêmement serrées. 

Le plus grand spécimen a 19 millimètres pour la largeur et 
la longueur. 

Gisement. — Lulétien moyen : Coustouge {ravin au N.-0.); 
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 


Cardita { Venericardia) squamosissima nov. sp. 
(PI. IX, fig. 4 a, 4 b,5, 6] 


Coquille d'assez grande taille, transverse et très inéqui- 
latérale dans le jeune âge, suborbiculaire, très peu inéquila- 


76 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


térale dans l’adulte, extrêmement renflée, largement arrondie 
au bord palléal, à crochets grands, saillants, opposés, forte- 
ment recourbés en avant. Surface des valves ornée de vingt- 
deux côtes rayonnantes simples et minces au début, sur- 
montées d’une chaînette de granules, puis s’aplatissant et 
s’élargissant fortement en approchant du bord palléal, séparées 
par des intervalles assez profonds mais extrêmement étroits. 
Les côtes se hérissent de lamelles écailleuses très irrégulières 
se relevant au milieu et sur les bords en trois crêtes plus ou 
moins saillantes suivant les échantillons, mais la crête médiane 
est toujours beaucoup plus saillante que sur autres et donne 
souvent une chaînette de véritables tubercules arrondis ou 
quadrangulaires. Du reste, l’ornementation est très variable 
suivant les échantillons et parfois dans un même échantillon : 1l 
y a quelques côtes à deux crêtes seulement sur toute lalongueur 
ou la plus grande partie de la longueur, d’autre à trois crêtes 
subégales, toutes tuberculeuses, et dont la médiane domine à 
peine, d’autres où les lamelles sont très espacées et très gros- 
sières. Les quatre ou cinq côtes antérieures sont toujours 
extrêmement plates, larges et espacées et les cinq ou six posté- 
rieures restent simples et étroites ou dichotomes et très granu- 
leuses, très espacées et profondément séparées. Bord cardinal 
large et calleux, muni sur la valve droite de deux dents inégales, 
l’antérieure très forte, longue, épaisse, triangulaire, oblique, 
la postérieure longue, mince, peu saillante et très oblique, 
séparée de la première par une profonde fossette. 


Dimensions. — Longueur, 36 millimètres environ; largeur, 
37 millimètres; épaisseur, 30 millimètres. 
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé; 


Ouest de la métairie Bellevue sur le chemin de Las Vals: 
l’Estagnolet); Nord de Camplong; Caunetltes-en-Val; Font- 
couverte (Las Vals); au N.-N.-0. de Coustouge, près le 
point 248. 

Observations. — Cette Cardite, par son ornementation, 
s'écarte de toutes les formes connues. 


+ 
2 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


Cardita / Venericardia) albasiensis nov. sp. 
[PI IX, fig. 7, 8, 9 a, 9 b] 


Coquille de taille moyenne, de forme assez variable, sub- 
orbiculaire ou un peu quadrangulaire, peu renflée, assez 
oblique, très inéquilatérale dans les spécimens quadran- 
gulaires, à côté antérieur extrêmement court et arrondi, à côlé 
postérieur un peu prolongé et un peu tronqué, à crochets 
peuls, assez saillants, opposés. Surface des valves ornée de 
vingt-deux à vingt-quatre côtes rayonnantes, épaisses, sail- 
lantes, plus étroites et séparées par des intervalles plus larges 
au voisinage du côté postérieur, s’élargissant beaucoup et 
s'aplatissant au voisinage du bord palléal et sur le côté anté- 
rieur. Les côtes sont arrondies et portent des tubercules spi- 
nescents, mousses au sommet, assez espacés, qui, au voisinage 
du bord palléal, se changent en écailles imbriquées très serrées 
et peu saillantes. Les huit ou neuf côtes les plus antérieures 
se dédoublent en deux côtes très inégales portant chacune des 
tubercules plus ou moins spinescents. Bord cardinal assez 
large, calleux, muni sur la valve gauche de deux dents très 
inégales, l'antérieure très petite, très oblique, triangulaire, 
très saillante, la postérieure très oblique, très saillante, longue 
et très mince, séparée de la première par une profonde 
fossette. 

Le spécimen figuré sous le n° 8 correspond à une variété 
à ornementation plus fine où les tubercules n'occupent que la 
moitié supérieure des côtes et sont ensuite remplacés par 
des écailles imbriquées serrées. Le spécimen figuré sous le 
n° 9 à a des côtes un peu plus espacées que dans le lype et 
une ornementation grossière de forts tubercules, sans écailles 
même au voisinage du bord palléal. 

Dimensions. — Longueur, 29 millimètres; largeur, 25 mil- 
hmètres; épaisseur, 17 millimètres. 

Gisement. — Sparnacien : Albas; Fontcouverte (Las Vals); 


78 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Nord de Camplong ; Fabrezan (métairie Coustalé) ; au N.-N.-O. 
de Coustouge, près le point 248. 

Observations. — Par la forme de ses côtes et son ornemen- 
tation, notre espèce a quelques rapports avec C. imbricata 
Gmel., de l’Yprésien et du Lutétien, quoique les tubercules 
épineux qui hérissent les côtes sur la plus grande partie de 
leur longueur l’en écartent; de plus, la forme générale est un 
peu différente, C. imbricata étant orbiculaire et moins longue 
que notre coquille. 


Cardita /Venericardia) Lignoni nov. sp. 
[ PI. IX, fig. 10] 


Coquille de très petite taille, obronde, à côté antérieur un peu 
plus court que le postérieur, peu renflée, à crochets assez 
saillants, obliques, opposés, fortement recourbés en avant. Sur- 
face ornée de côtes rayonnantes au nombre de quinze, égales, 
épaisses, arrondies, bien séparées par des intervalles très légè- 
rement plus larges qu'elles, portant de fortes crénelures tuber- 
culeuses occupant loute la largeur des côtes. 

Dimensions. — Longueur, 11 millimètres 5; free 
11 millimètres; épaisseur, 7 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (Nord 
de la Charette ; Sud de Come de Bête). 

Observations. — Cette jolie petite coquille par son contour 
et son peu d'épaisseur est assez voisine de C. vicinalis Leym., 
mais elle s’en sépare par ses côtes larges, espacées et bien 
moins nombreuses. Par ses côtes épaisses et ses grosses créne- 
lures_tuberculeuses elle se rapproche de C. sulcata Sol., de 

Auversien, mais sa forme plate l’en écarte tout à fait. 


Gardita (Venericardia) Boriesi nov. sp. 
[PI. IX, fig 114, 11 b] 


Coquille de taille moyenne, très renflée, un peu quadrangu- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 79 
laire, aussi large que longue, très peu inéquilatérale, légè- 
rement oblique, à côté antérieur arrondi et court, à côté posté- 
rieur un peu prolongé au voisinage du bord supérieur, puis 
obliquement tronqué et même légèrement creusé à la partie 
inférieure, à bord palléal arrondi. Crochets grands, saillants, 
opposés, fortement recourbés en avant. Valves ornées de vingt- 
quatre à vingl-sept côtes rayonnantes, saillantes, étroites, 
légèrement triangulaires, largement séparées par des inter- 
valles deux à trois fois plus larges qu’elles et marqués de 
fortes stries d’accroissement ; sur la zone postérieure les côtes 
sont beaucoup moins saillantes, moins épaisses, plus serrées 
et plus triangulaires. Les côtes portent de fortes écailles nodu- 
leuses, redressées, peu serrées, sauf sur les côtes postérieures 
où ces écailles sont aussi plus aiguës. Lunule très petite, à 
peine sensible. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 36 millimètres ; largeur, 35 mil- 
limètres; épaisseur, 29 millimètres. Il y a de plus grands 
spécimens (44 millimètres environ de longueur.) 

Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (ravin au S.-0. 
de la métairie Hildevert ; route de Jonquières); Saint-Lau- 
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Fabrezan (métairie 
Bergès). 

Observations. — Cette belle Cardite n'offre quelques res- 
semblances qu'avec C. acuticostata Lk. du Lutétien et de l’Au- 
versien, et encore bien lointains : l'espèce parisienne est plus 
allongée, moins renflée, plus oblique et plus inéquilatérale, 
ses côtes sont plus nombreuses, à section nettement triangu- 
laire, plus épaisses, bien plus serrées surtout en avant et 
plutôt taillées en dents de scie qu'écailleuses contrairement à 
celles de notre espèce. 


Cardita { Venericardia) formosa nov. sp. 
[PI. IX, fig. 12 a, 12 b, 13] 


Coquille de taille moyenne, de forme subquadrangulaire, 


80 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


plus longue que large, extrêmement inéquilatérale les crochets 
se trouvant au tiers antérieur de la longueur totale, extrême- 
ment renflée, à côté antérieur très court et arrondi, à côté 
postérieur très long et largement arrondi, à erochets grands, 
opposés, fortement recourbés et inclinés en avant. Surface des 
valves ornée de vingt-six à trente côtes rayonnantes, très 
minces, séparées par des intervalles deux fois plus larges 
qu’elles, subégales, s’atténuant légèrement sur la moitié supé- 
rieure du côté antérieur, portant des écailles espacées, aiguës, 
dressées, comprimées en dents de scie. Lunule à peine sen- 
sible, cachée sous les crochets. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 24 millimètres ; largeur, 22 mil- 
limètres ; épaisseur, 19 nillinetees 

Go — Lutétien inférieur: Fabrezan (Fontas; métairie 
Bouffet ; près la métairie Charles). — Lutétien moyen : Saint- 
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Fabrezan (mé- 
tairie Bergès ; embouchure du ruisseau de Bataille) ; Conilhac. 

Observations. — C. acuticostala Lk., du Lutétien et de l’Au- 
versien, n'est pas sans rapports avec notre espèce, le contour 
est à peu près le même et l’ornementalion très voisine : notre 
espèce est cependant plus inéquilatérale, plus quadrangulaire, 
moins tronquée, plus arrondie en arrière, son côté antérieur 
est plus court, ses crochets sont plus saillants, plus forts, plus 
recourbés, elle est beaucoup plus convexe, ses côtes sont plus 
minces, moins triangulaires, et les dentelures qui les sur- 
montent sont bien plus espacées, plus dressées et plus aiguës. 


Cardita { Venericardia) Miqueli nov. sp. 
[PL IX, fig. 14| 


Coquille de petite taille, ovalaire, un peu plus longue que 
large, renflée, oblique, inéquilatérale, à côté antérieur très 
court et arrondi, à côlé postérieur assez long et tronqué, à bord 
palléal arrondi. Crochets grands, saillants, recourbés. Lunule 


assez développée, peu profonde, large et cordiforme. Surface 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 81 
des valves ornée de vingt-quatre côtes rayonnantes, égales, 
serrées, un peu plus espacées sur le côté antérieur, séparées 
par des intervalles un peu moins larges qu'elles, arrondies, 
assez saillantes, portant des écailles tuberculeuses serrées, sub- 
quadrangulaires, très régulières. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 17 mm. 5; largeur, 16 mm. 5 ; 
épaisseur, 11 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge {vallon du 
Scié). — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309). 

Observations. — L'ornementation de C. Miqueli la rap- 
proche un peu de C. subminuta d'Orb. quia aussi des écailles 
transverses, mais ces dernières sont moins fortes, moins tuber- 
culeuses, moins quadrangulaires et surtout plus espacées. De 
plus la forme est différente dans les deux espèces, plus orbi- 
culaire, plus large et moins oblique dans celle de d’Orbigny. 


Genre CRASSATELLA Lamarck 


Grassatella securis Leymerie 
[PI. IX, fig. 15, 16] 


Crassatella securis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul. 
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr., 
20 sér., t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 12 a, b). 


De nombreux et très bons spécimens de cette espèce m'ont 
montré qu'elle est assez variable comme forme et ornemen- 
tation. C’est une coquille transverse, très inéquilatérale, assez 
épaisse, à côté antérieur oblus, court, mais jamais autant que 
le montre la figure de Leymerie ; à côté postérieur très long, 
rétréci ou non, nettement tronqué obliquement; la région 
anale est séparée du reste de la coquille par un angle saillant 
bien marqué, partant du côté postérieur des crochets pour 
aboutir à la partie inférieure de la troncature. Le bord infé- 
rieur est faiblement arqué, souvent même reculigne sur une 


Univ, pe LyoN, — Doncreux, Il. 6 


62 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


partie de sa longueur. Dans les formes non rétrécies en arrière 
le bord postéro-supérieur est parallèle à l'inférieur. La lunule 
est lancéolée, longue, étroite et profonde ; le corselet est éga- 
lement lancéolé, assez large, peu profond, bien limité par des 
angles Saillagtes L'ornementation consiste en plis d’accrois- 
sement lamelleux et espacés sur la partie antérieure de la co- 
quille, aplatis, serrés, irréguliers sur la partie médiane et rede- 
venant lamelleux sur l’angle postérieur et la zone anale qui 
porte toujours une costule médiane bien marquée que n'avait 
point indiquée Leymerie. Les dimensions du type de Leymerie 
sont les suivantes : longueur, 30 millimètres; largeur, 21 mil- 
limètres ; épaisseur, 14 millimètres. Il y a des spécimens un 
peu plus forts, de 35 millimètres de long. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du 
Scié); Fabrezan (Le Grangeot). 


Crassatella minima Leymerie 
[PI. IX, fig. 17, 18] 
Grassatella minima. — Leymerie, 1846, Mém. surle terr. à Nummul. 


Corbières et Montagne Noire ({Mém. Soc. géol. de Fr. 
2° sér., t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 9, a, b, 10). 


Leymerie n’a vraisemblablement jamais eu entre les mains 
que quelques jeunes spécimens de cette espèce d’ailleurs rare, 
car elle atteint une taille plus que double de celle qu'indique 
cet auteur et ses caractères varient beaucoup avec l’âge, ainsi 
que j'ai pu m'en assurer par une bonne série d'échantillons de 
toutes tailles. La diagnose de l’adulte est donc la suivante: 
Coquille de taille moyenne, extrêmement transverse, allongée, 
très étroite, assez épaisse, extrêmement inéquilatérale les 
crochets étant placés au quart antérieur environ de la longueur 
totale, à côté antérieur rétréci, prolongé, subanguleux à l’extré- 
mité; à côté postérieur très long, très obliquement tronqué sur 
toute sa hauteur, pointu à l’angle postéro-inférieur. Zone anale 
nettement limitée par un angle bien marqué descendant très 


rt 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 85 


obliquement. La surface des valves est ornée sur les crochets 
et dans la partie voisine, ainsi que l’indique Leymerie, de lames 
concentriques régulières et espacées qui, plus bas, se serrent 
et s'épaississent, se transformant en plis assez forts et irrégu- 
liers. La zone anale porte dans sa partie supérieure quelques 
lames espacées et paraît lisse ou finement striée dans la partie 
inférieure. Le bord palléal est doucement incurvé. Crochets 
petits, mais saillants et pointus. Lunule petite, ovalaire, peu 
profonde ; corselet long, lancéolé et très étroit. 

Les dimensions d’un échantillon moyen sont les suivantes : 
longueur, 17 millimètres; largeur, 9 millimètres; épaisseur, 
6 mm. 5. Les plus grands spécimens peuvent atteindre 25 mil- 
limètres de long. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet); Coustouge (vallon du Scié). — Lutétien moyen : 
ravin au S.-0O. de la métairie Hildevert, près Coustouge. 


Crassatella Thallavignesi Deshayes 
[PI. XL, fig. 3) 


Crassatella Thallavignesi. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t.I, 
p. 738, pl. XIX, fig. 20-2». 


Deshayes à propos de C. Thallavignesi (loc. cit., p. 733) 
parle d’une Crassatelle « que l’on rencontre assez fréquem- 
ment dans le terrain nummulitique inférieur des Corbières » 
offrant beaucoup d’analogie avec son espèce et qui pourrait 
bien lui être rapportée. Je possède en effet un spécimen qu'il 
est bien difficile de séparer de C. Thallavignest. Il est trian- 
gulaire, peu inéquilatéral, presque aussi large que long, très 
solide, bombé, de section cordiforme, obtus et large du côté 
antérieur, largement mais peu obliquement tronqué du côté 
postérieur qui est aussi légèrement rostré. Les crochets sont 
très proéminents, obtus, et l'angle formé par les bords supé- 
rieurs antérieur et postérieur est un peu plus ouvert qu'un 
droit. Un angle très obtus partant des crochets pour aboutir à 


84 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


la base de la troncature postérieure limite une région anale 
marquée de lignes d'accroissement fines et serrées, avec une 
légère costule médiane. Le reste de la surface est couvert de 
plis d’accroissement grossiers, irréguliers, assez espacés, plus 
forts du côté antérieur et au voisinage du bord palléal et 
s’atténuant le plus souvent sur le milieu des valves et près de 
l'angle. Lunule grande, profonde, ovale-allongée, occupant 
toute la hauteur des crochets; corselet très grand, concave, 
limité par un angle aigu. 

La longueur est de 73 millimètres, la largeur de 62 milli- 
mètres et l'épaisseur de 36 millimètres environ. 

Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 


Grassatella plumbea Chemnitz 
[PI. XI, fig. 4] 


Venus plumbea. — Chemnitz, 1783, Naturforch., t. XIX, p. 185, 
pl. VIII. 

Venus plumbea. — Chemnitz, 1784, Conchyl. Cab., t. it p. 61, 
pl. LXIX, fie. a-d. 


Grassatella tumida. — Lamarck, 180, Ann. du Mus., t> VI, p. 408et 


1807, t. IX, pl. XX, fig. 7, a, b. 

Crassatella tumida. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 2 pue 
fig. 10, 11. 

Crassatella plumbea. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert. t. 1, 


P. 737: 


Cette espèce paraît rare dans l’Eocène des Corbières, je M 


n'en connais que quelques spécimens de petite taille et en 
médiocre état de conservation mais laissant voir néanmoins 
suffisamment les caractères pour qu'il n’y ait pas de doute 
quant à l'espèce. 

Nos spécimens présentent soit la forme transverse très 
inéquilatérale, à côté postérieur long terminé par une tronca- 


ture assez étroite, soit une forme plus courte à troncature M 


postérieure large. La lunule est profonde, assez large et assez 
courte, le corselet long, très déprimé, bien limité par un angle 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 85 


saillant. Les crochets peu longs, pointus, très inclinés en. 
avant, sont couverts de lames courtes, espacées, régulières. 
La région anale est limitée par un angle tout à fait obtus. Les 
valves sont couvertes de plis d’accroissement irréguliers, bien 
marqués sur la partie antérieure, s’atténuant un peu sur le 
milieu de ia coquille, très fins et très serrés sur la région anale 
qui porte en outre une faible costule médiane comme on 
l'observe généralement dans les jeunes spécimens. Une valve 
droite isolée dont j'ai pu dégager la charnière montre une 
fossette très grande, triangulaire, pour la dent cardinale de la 
valve opposée et de chaque côté une grosse dent longue et 
saillante. Les impressions musculaires antérieuré et postérieure 
sont typiques comme forme et position. 

Le plus grand spécimen a 50 millimètres de long et 40 mil- 
limètres de large. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (au Nord du mou- 
lin). — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (point 309); 
Coustouge (à l'E.-N.-E. du village ; ravin au S.-0. de la 
métairie Hildevert). 


Crassatella aff. sinuosa Deshayes 


Crassatella sinuosa. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 38, pl. V, 
fig. 8-10. 


Le spécimen unique et malheureusement un peu écrasé 
que je rapproche de cette espèce en présente bien la forme un 
peu quadrangulaire, très inéquilatérale, courte en avant, 
prolongée en arrière et largement et obliquement tronquée de 
ce côté; un angle très obtus limite la partie anale ; l’ornemen- 
tation est grossière sur les parties antérieure et médiane, et 
fine sur la partie anale. Ce spécimen diffère de C. sinuosa type 
par une convexité beaucoup moindre, une forme plus trans- 
verse, des crochets moins gonflés et beaucoup moins proémi- 
nents. L'état de l'échantillon ne permet pas une détermination 
plus précise. La longueur est de 36 millimètres. 


A” 


86 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet). 


Crassatella cf. curata Deshayes 


Grassatella curata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert. t. [, p. 743, 
pl. XX, fig. 6-8. 


Crassatelle subquadrangulaire, transverse, très inéquilaté- 
rale, à côté antérieur très court, arrondi, obtus, formant le tiers 
de la longueur totale; le côté postérieur est presque aussi 
large que l’antérieur et largement tronqué presque perpendi- 
culairement. Le bord postéro-supérieur est très long, droit et 
à peu près parallèle au bord palléal. Un angle descend des 
crochets pour aboutir à la base de la troncature. Les crochets 
sont pelils, pointus, peu proéminents, la lunule assez grande, 
concave, lancéolée, le corselet très long et très étroit, lancéolé, 
limité par un angle aigu. La surface peu convexe des valves 
est ornée au moins dans la moitié supérieure et dans la zone 
anale de lamelles courtes, espacées, assez régulières, parais- 
sant s’épaissir dans la moilié inférieure et se changer en plis 
d’accroissement assez grossiers : c'est par ce dernier caractère, 
dû peut-être à un état de conservation défectueux, que nos 
rares spécimens diffèrent de la forme type, les autres concor- 
dant d’une façon complète. 

La longueur est de 29 millimètres et la largeur de 22 milli- 
mètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Nord d’Albas (point 309); 
Coustouge (ravin au N.-0.). 


Crassatella caunettessis nov. sp. 
[PI. IX, fig. 19 et pl. X, fig. 1] 


Coquille de taille moyenne, subtrigone, extrêmement trans- 
verse, très inéquilatérale les crochets étant à peine au tiers de 
la longueur, assez renflée, à seclion cordiforme; à côté anté- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 87 


rieur très court, arrondi, légèrement excavé au niveau de la 
lunule; à côté postérieur très long, rostré, très obliquement 
tronqué, la troncature formant avec le bord postéro-supérieur 
un angle extraordinairement ouvert. Un angle obtus mais 
assez marqué limite une région anale étroite. Les valves sont 
couvertes de plis très irréguliers, forts et saillants, arrondis 
sur le côté antérieur, s’aplatissant sur le milieu de la coquille 
et très serrés sur la zone anale. Lunule assez petite, ovalaire, 
très profonde; corselet allongé, très étroit, lancéolé, très pro- 
fond, limité par un rebord saillant obtus. Crochets grands, 
proéminents, obtus, couverts de fines lignes d’accroissement. 

Dimensions. — Longueur, 54 millimètres; largeur, 46 mil- 
limètres; épaisseur, 27 millimètres. 

Gisement. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal 
del Ritou). 

Observations. — C. cauneltensis a de grands rapports avec 
C. scutellaria Desh., du Landénien, les proportions de la 
longueur et de la largeur sont les mêmes dans les deux 
espèces, le contour du bord palléal et de tout le côté postérieur 
est pareil, mais notre espèce est bien plus inéquilatérale, son 
côté antérieur est plus court et le postérieur est plus rostré 
que dans C. scutellaria. 


Crassatella subsalsensis nov. sp. 
[PI. IX, fig. 20 et pl. X, fig. 2] 


Coquille de taille moyenne, de forme subquadrangulaire, 
courte et large, inéquilatérale, peu renflée et seulement dans 
la partie supérieure, très amincie dans le tiers inférieur; à 
côté antérieur court et obtus, un peu excavé au niveau de la 
lunule; à côté postérieur court, terminé par une troncature 
rectiligne très haute et peu oblique ; bord palléal arrondi en 
avant, presque rectiligne dans la partie inférieure. Bords supé- 
rieurs antérieur et postérieur courts et formant entre eux un 
angle droit. Zone anale assez large, limitée par un angle assez 


88 - DES PERLES FINES ET DE LA NACRÉ 


Comme les autres, les perles blanches décalcifiées gardent 
leur orient et les perles rouges et noires leur couleur. C’est 
donc bien le squelette de conchyoline qui, par sa structure, 
donne lorient et par son pigment la couleur. Je n'ai jusqu’à 
présent jamais rencontré dans le noyau des perles de Pinna 
rien qui ressemblât à un distome ou à un ver quelconque. 
Mais dans deux exemplaires, dont un est né dans le parc du 
laboratoire, j'ai vu très nettement de petits corpuscules ovoïdes 


de 1/100 de millimètre dans l’intérieur du noyau : ils étaient 


semblables à ceux que j'ai signalés dans les perles des Pinta- 
dines du golfe de Gabès et dans les perles de Modioles de la 
même localité. Je les considère comme des spores de sporo- 
zoaires. l 


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PERLES ET NACRE DES PINNA 89 


CHAPITRE VIT 


RECHERCHES SUR LES PERLES, SUR LA NACRE 
ET SUR LES ANIMAUX PERLIERS ET NACRIERS 


du Genre Margaritifera (Aviculidés). 


Nos recherches ont porté principalement sur Margaritifera 
vulgaris (Schumacher) et sur ses productions. 

Sur Les côtes du sud de la Tunisie, dans le golfe de Gabès et 
dans la mer de Bou-Grara, il existe de nombreux et puissants 
bancs d’une Méléagrine ou huître perlière. D'après Montero- 
sato, le savant conchyliologiste palermitain, elle serait répan- 
due sur les côtes méridionales de la Méditerranée, depuis Jaffa 
(Syrie) jusqu'au golfe de Gabès'. On a beaucoup discuté sur 
le nom qu'il convient de donner à ce mollusque : je pense qu’il 
ne serait d'aucune utilité de revenir ici sur ces controverses ?. 

Je crois plus sage d'adopter l’opinion de M. Lister Jameson, 
qui a été chargé, par le professeur Ray Lancaster, de réorga- 
miser la collection des Margaritifera du British Museum of 
nalural history, de Londres, et qui a eu, par ce fait, entre les 
mains les plus nombreux et les plus précieux documents com- 
paratifs. Jameson place l’huître perlière de Tunisie dans la 
deuxième division de sa classification du sous-genre Margari- 
tifera, dont elle forme la treizième espèce sous le nom de 
Margaritifera vulgaris (n° 5). 


1 Journal de Conchyliologie, XLXII, sér. IV, I, p. 392, 1899. 
? Rapmaez Dusois, Sur la Pintadine de Tunisie /Bull. Soc, Biol., t, LV, 
p. 1638, 1903), 


90 DESCRIPTION. PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


vers le milieu une légère côte rayonnante. Toute la surface 
est couverte de plis d’accroissement saillants surtout du côté 
antérieur, plus larges et plats vers le milieu, assez réguliers, 
se transformant en stries fines et serrées sur la région anale. 
Crochets petits, obtus, très peu proéminents. Lunule grande, 
ovale-allongée, assez large et profonde ; corselet long, lan- 
céolé, étroit, déprimé, circonscrit par un angle obtus. 

Dimensions. — Longueur, 71 millimètres ; largeur, 67 mil- 
limètres; épaisseur, 40 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon 
du Scié; ravin à l'Ouest du village); S.-0. de Jonquières 
(Caze-Couverte). 

Observations. — Au point de vue du contour, je ne puis . 
comparer celte espèce qu'à C. parisiensis d'Orb., qui est 
subquadrangulaire, très courte, a le côté postérieur large et 
une troncature haute et peu oblique; il y a également une 
côte rayonnante anale dans les deux espèces, mais C. brevis 
est plus renflée, moins inéquilatérale, plus courte, son bord 
palléal est bien plus arrondi et son ornementation plus régu- 
lière. Enfin dans C. parisiensis, l'angle formé par les deux 
bords supérieurs est bien plus ouvert qu’un angle droit. 


Crassatella angusta nov. sp. 
[PI. XI, fig. « a, 1 b] 


Coquille de grande taille, ovale-allongée, extrêmement 
transverse et très étroite, très inéquilatérale les crochets étant M 
à moins du tiers antérieur de la longueur totale, extrême- 
ment renflée jusqu’au voisinage du bord palléal. Côté anté- 
rieur très court et obtus ; côté postérieur très allongé et très 
atténué, terminé par une troncature assez oblique et peu 
haute. Bord palléal légèrement incurvé; bord postéro-supé- 
rieur très long et rectiligne. Région anale assez étroite, limitée 
par un angle caréné dans la moitié supérieure environ, puis 
très obtus. Crochets gonflés, obtus, peu saillants. Surface des 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 91 


valves ornée de plis d'accroissement grossiers, irréguliers, un 
peu sinueux, très atténués sur la zone anale, un peu lamelleux 
sur les crochets et la partie supérieure de la zone anale. 
Lunule grande, très profonde, ovalaire; corselet lancéolé, 
large, très long et profond, circonscerit par un angle aigu. 

Dimensions. — Longueur, 81 millimètres; largeur, 56 mil- 
limètres; épaisseur, 41 millimètres. Il y a des spécimens de 
plus grande taille : longueur, 100 millimètres environ ; largeur, 
67 millimètres ; épaisseur, 50 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières ; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-0. de la métairie 
Hildevert). 

Observations. — Cette espèce ne peut être rapprochée que 
de C. neglecta Michti, ou plutôt C. carcarensis Michti var. 
neglecta, du Stampien de Carcare et Dego, dont elle possède 
la forme transverse longue et étroite, atténuée et tronquée en 
arrière, mais dans l'espèce oligocène les crochets paraissent 
plus proéminents el l'ornementation est toute différente, les 
sillons s’atténuant et disparaissant au voisinage du bord palléal 
à l'encontre de ceux de notre espèce. 


Crassatella corbarica nov. sp. 
IPN EN 227022) 


Coquille de grande taille, épaisse, de section cordiforme, 
très renflée vers le haut, de forme oblongue-trigone, très iné- 
quilatérale le côté antérieur formant les 2/5 de la longueur 
totale, large et obtuse en avant, très atténuée en arrière, un 
peu rostrée et terminée par une troncature peu oblique légère- 
ment arrondie. La région anale est séparée du reste de la 
coquille par un angle très aigu dans sa moitié ou son tiers 
supérieur, puis devenant de plus en plus obtus en approchant 
du bord inférieur. Crochets très forts, proéminents, forte- 
ment recourbés l'un vers l’autre. Lunule très développée, 
ovale, large, profonde, plate; corselet très grand, occupant 


92 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


tout le bord postéro-supérieure, ovale-lancéolé, très profond, 
limité par un angle aigu. Les bords supérieurs antérieur et 
postérieur forment par leur intersection un angle de 90°, 
les deux côtés en sont longs et rectilignes. Surface des valves 
ornée de gros plis d’accroissement irréguliers, espacés, sail- 
lants surtout au voisinage du bord palléal, ils se continuent 
sur la région anale mais plus fins, plus serrés et y sont tra- 
versés dans la moité supérieure par une faible costule radiale. 

Dimensions. — Longueur, 87 millimètres ; largeur, 74 mil- 
limètres ; épaisseur, 47 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-0. de Pech 
Agut). — Lutétien moyen : Conilhac. — Corbières méridio- 
nales : Montazels. 

Observations.— Cette belle espèce assez proche de C. plum- 
bea Chemn. par sa forme et son épaisseur, s'en sépare net- 
tement par son corselet extrêmement profond et limité par des 
angles aigus, la carène séparant le côté anal aiguë dans sa 
moitié supérieure, l'angle droit formé par ses bords supérieurs; 
ses crochets très proéminents. 

C. Thallavignesi est bien moins inéquilatérale et moins 


transverse, sa lunule est moins grande, son corselet moins 


profond et à bords moins aigus, enfin la carène postérieure est 
très obtuse et l'angle formé par les bords supérieurs plus 
ouvert. : 


Crassatella custugensis nov. sp. 
[PI. X, fig. 5] 


Coquille de très petite taille, extrêmement transverse, très 
inéquilatérale, très peu renflée, à côté antérieur subanguleux, 
assez long, égal à plus du tiers de la longueur totale, à côté 
postérieur atténué, prolongé et tronqué obliquement, terminé 
à la partie inférieure par un rostre allongé et un peu courbé. 
Le bord palléal est largement arrondi et le bord postéro-supé- 
rieur rectiligne. La région anale est séparée du reste par une 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 93 
arête peu saillante, extrêmement arrondie, très oblique, cur- 
vigne. Toute la surface est garnie de plis concentriques irré- 
guliers ou interrompus au voisinage du bord antérieur, plis 
qui se recourbent à angle droit sur l’arête pour passer sur la 
région anale où ils se continuent un peu moins saillants. Cro- 
chets très petits, à peine saillants, obtus. Lunule longue, pro- 
fonde, très étroite ; corselet long, extrêmement étroit, déprimé, 
limité par un angle obtus. 

Dimensions. — Longueur, 20 millimètres ; largeur, 12 nul- 
limètres; épaisseur, 6 millimètres. Il existe des spécimens un 
peu plus forts (longueur, au moins 23 mm... 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (roule de Jon- 
quières ; ravin au S.-0O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Lau- 
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); Jonquières (ravin de 
la Soulanne). 

Observations. — Cette espèce est très voisine de C. grigno- 
nensis Desh., mais elle est plus transverse, moins large, avec un 
rostre plus allongé et plus courbé, la région anale est couverte 
de plis comme le reste quoique plus fins, enfin son bord pos- 
téro-supérieur est rectiligne et non concave. 

C. donactalis Desh., de l’Auversien, est aussi comparable à 
notre coquille, mais elle est moins transverse, plus obtuse en 
avant et moins amincie en arrière, et sa zone anale est lisse à 
l'encontre de celle de notre espèce. 


Crassatella rabetensis nov. sp. 
[PI. X, fig. 6] 


Coquille de très petite taille, transverse, assez peu inéquila- 
térale, très peu renflée, à côté antérieur long et très obtus, 
à côté postérieur un peu plus long que l’antérieur, tronqué 
sur toute sa hauteur presque perpendiculairement et terminé 
en bas par un léger rostre. La région anale est limitée par un 
angle à peine saillant, légèrement curviligne, s'atlénuant for- 
lement au voisinage du bord inférieur. Bord postéro-supérieur 


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9% DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


rectiligne, bord palléal légèrement incurvé. La surface est 
couverte de plis concentriques assez forts, assez réguliers, qui 
se recourbent à angle droit sur la région anale où ils se conti- 
nuent presque aussi saillants que sur la région antérieure, 
mais plus irréguliers. Crochets petits, courts, obtus, à peine 
saillants. Lunule lancéolée, étroite, un peu élargie près des 
crochets, peu profonde ; corselet déprimé, long, extrêmement 
étroit, limité par un angle subaigu. 


Dimensions. — Longueur, 17 millimètres ; largeur, 12 mil- 
limètres ; épaisseur, 5 mm. 5. 
Gisement. — Lutélien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 


risse (bergerie du Rabet); Coustouge (ravin au S.-O. de la 
métairie Hildevert). 

Observations. — Cette espèce n'offre quelques ressemblances 
qu'avec C. donacialis Desh., de l’Auversien, qui est peu iné- 
quilatérale et a le côté antérieur assez prolongé, mais la 
notre est plus longue encore en avant, la troncature posté- 
rieure est moins oblique et la région anale est fortement sillon® 
née au lieu d'être presque lisse comme dans l'espèce de 
Deshayes. 


Crassatella obliqua nov. sp. 
[Fig. 20, 1] 


Coquille d'assez grandetaille, épaisse, régulièrement convexe, 
à section cordiforme, oblique, plus large que longue, ovalaire, 
très inéquilatérale, à côté antérieur très court et largement 
arrondi, à côté postérieur court, terminé par une troncature 
haute et peu oblique. Les bords supérieurs déterminent par 
leur intersection un angle droit, l’antérieur est court, le pos- 
térieur beaucoup plus long et formant un angle par sa jonction 
avec la troncature; le bord palléal est arrondi sur toute sa 
longueur. Région anale à peine séparée par un angle très 
obtus surtout dans la moitié inférieure. Crochets très longs, 


gonflés, recourbés. Lunule grande, ovale, très profonde, con- . 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 95 


cave, corselet très long, lancéolé, assez large, occupant tout le 


bord postéro-supérieur, très profond, probablement plus large 


sur la valve droite qui est mal connue, limité par des carènes 


aiguës. Surface des valves ornée de plis d’accroissement con- 


centriques grossiers, irréguliers, serrés, un peu plus fins sur 
la zone anale. 


20 27 
F1c. 20, 21. CRASSATELLA OBLIQUA nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge 
(Sud du vallon du Scié). — 20, valve gauche vue par la face externe; 


21, la même vue par l'intérieur. 


Dimensions. — Longueur, 63 millimètres ; largeur, 69 mil- 
limètres ; épaisseur, 47 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du 
SCIÉ). 


Observations. — Cette curieuse Crassatelle s’écarte de toutes 
ses congénères par sa forme haute, courte et oblique. Elle ne 
Là % e, 
présente quelques rapports qu'avec C. Barrandei Leym., du 
Garumnien d'Aurignac, d’ailleurs fort mal connue par un 
moule interne, encore bien plus oblique, à bord postéro-supé- 
rieur plus long et à peine tronquée en arrière. 


96 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Crassatella subequilateralis nov. sp. 
DORE set 


Coquille de grande taille, ovale-allongée, extrêmement 
transverse, assez large, très peu inéquilatérale les crochets 
étant presque au milieu de la longueur totale, moyennement 
convexe. Côté antérieur long, rétréci, à contour arrondi laté- 
ralement, à bord supérieur long et droit ; côté postérieur un 
peu plus long que l’antérieur, atténué, terminé par une tronca- 
ture large et peu oblique, à bord supérieur long et rectiligne 
et formant avec l’autre bord un angle bien plus ouvert qu'un 
droit. Bord palléal légèrement arrondi, à courbe peu pronon- 
cée. Région anale assez large limitée par un angle extrêmement 
obtus. Crochet probablement grand, saillant et peu gonflé (en 
partie reconstitué sur l'échantillon). Surface des valves ornée 
de plis d’accroissement très irréguliers, épais, saillants sur le 
côté antérieur, plus espacés et atténués sur les parties médiane 
et postérieure, fins et serrés sur la zone anale. Lunule grande, 
ovalaire, profonde ; corselet lancéolé, assez grand, profond, 
circonscrit par un angle subaigu. 

Dimensions. — Longueur, 85 millimètres ; largeur, 65 mul- 
limètres; épaisseur, 56 millimètres environ. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (à l’'E.-N.-E. du 
village). 

Observations. — C. subequilateralis se distingue nette- 
ment des autres espèces par ses côtés antérieur et postérieur 
presque égaux. Elle a quelques rapports avec C. sub{umida 
Bell., de l'Eocène de Nice, sous le rapport de sa faible inéqui- 
latéralité, mais en revanche l'espèce de Bellardi est bien 
plus épaisse, a une troncature postérieure plus haute et son 
test est presque lisse. 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 97 


Crassatella Baicherei nov. sp. 
[PI. XII, fig. 2 a, 2 b, 3 


Coquille de taille moyenne, ovalaire, assez longue, étroite, 
très inéquilatérale les crochets se trouvant presque au tiers 
antérieur de la longueur totale, fortement convexe au niveau du 
tiers supérieur des valves. Côté antérieur prolongé et très 
rétréci à son extrémité dont le contourest arrondi, à bord supé- 
rieur long et incurvé ; côté postérieur égal à presque deux fois 
l'antérieur, à peine rétréci1, terminé par une troncature occu- 
pant tout le bord postérieur et presque perpendiculaire, à bord 
supérieur long et presque rectiligne. Bord palléal largement 
incurvé. Zone anale assez large, limitée par un angle bien mar- 
qué sur les crochets et très obtus dans sa partie inférieure. 
Crochets très petits, très peu saillants, pointus. Surface des 
valves ornée de plis d’accroissement un peu lamelleux et régu- 
liers sur le sommet des crochets, irréguliers, grossiers, sail- 
lants sur le reste des crochets et Le côté antérieur, puis s’atté- 
nuant et disparaissant à peu près sur le reste des valves. La 
zone anale porte des plis lamelleux assez réguliers dans son 
tiers supérieur et des stries fines et très irrégulières sur le reste 
de sa surface, il y a en outre généralement une très faible cos- 
tule rayonnante plus ou moins marquée parcourant sa partie 
médiane. Lunule petite, ovale-allongée, peu profonde, limitée 
par un angle aigu ; corselet lancéolé étroit, long, peu profond, 
circonscrit par un angle caréné. 


Dimensions. — Longueur, 43 millimètres ; largeur, 33 mil- 
mètres; épaisseur, 24 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières ; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Fabrezan 
(Le Grangeot). — Corbières méridionales : Montazels, 

Observations. — Cette espèce n'est pas sans quelques rap- 


ports avec les variétés transverses de C. plumbea Chemn., au 
point de vue du contour général, de l'épaisseur, de l’ornemen- 


Üniv, DE Lyon. — Doncreux, Il, 7 


98 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


tation, de la forme de la lunule, du corselet et des crochets, 
mais l'espèce de Chemnitz est toujours moins étroite, bien 
moins prolongée et bien moins rétrécie en avant, au contraire 
plus atténuée en arrière et à troncature plus oblique et moins 
haute. C. parisiensis d'Orb., avec sa très large troncature 
postérieure a aussi quelques rapports avec notre espèce, mais 
elle est plus large, plus quadrangulaire, son côté antérieur 
est moins rétréci et moins long et l’ornementation est 
différente. 


Crassatella Senessei nov. sp. 
[PI. X, fig. 7, 8a, 8b] 


Coquille de taille moyenne, transverse, plus ou moins 
allongée, assez fortement renflée, épaisse, très inéquilatérale 
les crochets étant placés aux 2/5 antérieurs de la longueur 
totale. Côté antérieur court, rétréci à l'extrémité dont le 
contour est subarrondi, à bord supérieur assez court et 
un peu convexe; côté postérieur long, un peu rétréci et légè- 
rement rostré surtout dans les spécimens allongés, terminé 
par une troncature haute et oblique, à bord supérieur long et 
recliligne ou un peu concave. Bord palléal largement incurvé 
surtout dans les spécimens courts. Zone anale assez large 
limitée par un angle obtus mais bien marqué surtout au voisi- 
nage des crochets. Crochets petits, peu saillants, très pointus. 
Surface des valves ornée de plis irréguliers et un peu lamelleux 
sur le bord antérieur, puis épais, saillants et réguliers sur le 
reste de la surface des valves et s’évanouissant complètement 
avant d'atteindre l’angle limitant la région anale et d’une façon 
irrégulière. La zone anale ne porte que des stries très fines et 
très serrées, peu apparentes. Lunule assez grande, ovale- 
lancéolée, allongée, assez profonde et très bien limitée. 
Corselet long, lancéolé, très étroit, a côtés carénés. 

Dimensions. — Longueur, 23 millimètres ; largeur, 17 mil- 
limèlres ; épaisseur, 10 millimètres. — Autre spécimen plus 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 99 


large : longueur, 23 millimètres; largeur, 19 millimètres; 
épaisseur, 11 millimètres. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet). — Lutétien moyen : Fabrezan (métairie Bergès); 


Coustouge (Sud du vallon du Scié ; ravin au S.-0 de la métairie 
Hildevert). 

Observations. — Cette espèce au point de vue de la forme 
et de l’ornementation est extrêmement voisine de C. Deshayesti 
Nyst (= C. rostrata Desh.), du Lutétien, toutefois cette der- 
nière est plus rostrée, bien plus atténuée en arrière, à tron- 
cature postérieure moins haute, et surtout elle est très peu 
épaisse ses valves étant très plates, à l'encontre de la nôtre qui 
est extrêmement renflée. 


Genre NEMOCARDIUM Meek 


Nemocardium corbaricum nov. sp. 
[PI. XII, fig. 4a, 4b] 


Coquille d'assez grande taille, aussi longue que large, sub- 
quadrangulaire, subéquilatérale, très convexe, à côté antérieur 
et à bord palléal largement arrondis, à côté postérieur tronqué 
presque perpendiculairement et légèrement échancré dans le 
milieu, à crochets grands, très saillants, inclinés en avant. 
Surface antérieure et médiane ornée de costules rayonnantes 
nullement saillantes, très fines et très serrées, égales ; partie 
postérieure limitée par une carène obiique aiguë et saillante, 
déprimée et ornée de costules irrégulières fines et granuleuses. 

Dimensions. — Longueur et largeur, 38 millimètres ; épais- 
seur, 28 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (près 
Saint-Félix) ; Coustouge (ravin au N.-0. du village). 

Observations. — Au point de vue de la forme générale, 
notre espèce est comparable à N. Edwardi Desh., du Landé- 


100 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


mien, et à NV. semistriatum Desh., du Lutétien, tous deux à côté 
postérieur tronqué presque perpendiculairement et un peu 
échancré, mais notre espèce a le côté antérieur plus court. 
Comme ornementation c’est de N. Hôrnesi Desh., de l'Ypré- 
sien, et de N. fraterculus Desh., du Lutétien, que N. corbari- 
cum se rapproche le plus, surtout pour la partie postérieure 
car la zone antérieure et médiane est plus lisse que dans les 
espèces de Deshayes. 


Nemocardium sp. 


Je ne fais que signaler la présence d’une autre espèce appar- 
tenant à ce genre, représentée par un seul échantillon déformé 
et dont par conséquent le contour est inconnu. Il est de taille 
moyenne, fortement tronqué postérieurement, ses crochets 
sont très saillants ; la surface médiane et antérieure est ornée 
de très fines stries rayonnantes et la zone anale déprimée, bien 
séparée par une petite carène porte des rangées rayonnantes | 
serrées de tubercules épineux très fins au voisinage de la 
carène et augmentant de iaille en approchant du bord posté- 
rieur tronqué. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O, 


du village). 
Genre CARDIUM Linné 


Cardium (Trachycardium) gigas Defrance 


î 
à 
| 
1 


Cardium gigas. — Defrance, 1817, Dict. Sc. nat.,t. V, supplém , p.110, 
n° 19, | + 

Cardium hyppopœum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 164, 
pl. XXVII, fig. 3, 4. 


Cette belle espèce se sépare de toutes les autres par sa 
grande taille. C’est une coquille très épaisse, très ventrue, un 
peu oblique, inéquilatérale, à crochets très grands, saillants, 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 101 


inclinés en avant. Le côté antérieur est arrondi, le côté posté- 
rieur tronqué et même un peu échanceré dans le milieu. L’or- 
nementation consiste en côtes rayonnantes plates, lisses, plus 
larges que leurs intervalles, portant de deux en deux des 
tubercules pointus, droits, calleux, généralement absents le 
test étant plus ou moins usé, mais qui se montrent encore sur 
un de nos spécimens cependant de très grande taille (106 milli- 
mètres de large). 

Notre plus grand spécimen a 120 millimètres de largeur et 
110 millimètres de longueur. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O, 
de la métairie Hildevert). 


Cardium (Trachycardium) Boriesi nov. sp. 
(PI. XII, fig. 5a, 5] 


Coquille de très grande taille, globuleuse, extrêmement 
renflée au niveau du tiers supérieur, subquadrangulaire, un 
peu oblique, peu inéquilatérale, à crochets grands, saillants, 
fortement inclinés en avant et très recourbés. Côté antérieur 
court, à bord sinueux, tronqué, fortement échancré dans le 
milieu ; bord palléal presque droit, légèrement arqué. Côté 
postérieur un peu plus prolongé que l’antérieur dans sa partie 
supérieure, nettement et obliquement tronqué, presque recti- 
ligne jusqu’à sa jonction avec le bord palléal. Ornementation 
formée de côtes rayonnantes plates, plus larges que leurs 
intervalles, s'élargissant beaucoup sur le côté antérieur, por- 
tant de deux en deux des tubercules droits et calleux, irrégu- 
lièrement espacés, toutes sont également pourvues de stries 
d’accroissement très neltes. 

Dimensions. — Longueur, 92 millimètres ; largeur, 98 mili- 
mètres ; épaisseur, 88 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (ravin à l'Ouest 
de la métairie Hildevert). 

Observations. — Cette espèce ne peut être rapprochée que 


102 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


de C. gigas Defr., dont elle a l'ornementation, la forme glo- 
buleuse, le côté postérieur tronqué et presque rectiligne, mais 
elle s’en sépare nettement par sa forme bien plus quadrangu- 
laire, son bord antérieur sinueux et échancré, ses crochets plus 
forts et son épaisseur bien plus considérable. 


» 


Cardium /{Trachycardium) porulosum ? Solander 


Cardium porulosum. — Solander, in Brander, 1776, Foss. Hant., 
pl. VIII, fig. 99. 

Gardium porulosum. — Lamarck, 1805, Ann du Mus., t. VI, n° r,et 
1807, t. IX, pl. XIX, fig. 9, a, b. 

Cardium porulosum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. [, p. 169, 
pl. XXX, fig. 1-4. 


Je ne cite qu'avec doute cette espèce si répandue dans le 
bassin de Paris, les échantillons qu'on peut lui rapporter étant 
généralement à l'état de moules internes ou avec seulement les 
parties profondes du test. Il s’agit d’une coquille d'assez grande 
taille (jusqu’à 45 millimètres de largeur), arrondie, globuleuse, 
subéquilatérale et peu oblique, à crochets assez grands, sail- 
lants, recourbés. L’ornementation était composée de côtes 
rayonnantes séparées sur le moule par des intervalles de même 
largeur qu’elles et dénuées de toute ornementation. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Monze; Montlaur (Mala- 
coste); Pradelles-en-Val (La Bourdasse). — Lutétien moyen : 
Coustouge (route de Jonquières). 


Cardium {Loxocardium) quadratum nov. sp. 
[Pl XII, fig. 6, 7] 


Cardium obliquum. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Cor- 
bières orient., p. 360, pl. VI, fig. 9 (non Lk). 


Coquille de petite taille, subquadrangulaire, assez renflée, 
nullement oblique, presque équilatérale, à côté antérieur un 
peu plus court que le postérieur, tronqué presque perpendicu- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 103 


lairement sur plus de la moitié de sa longueur, à côté posté- 
rieur également tronqué un peu obliquement jusqu'au bord 
palléal et rectiligne. Bord palléal à peine incurvé. Crochets 
assez fortement saillants, opposés, inclinés en avant. Région 
anale limitée par un angle obtus oblique allant du crochet au 
coude du bord palléal et du bord postérieur. Ornementation 
composée de côtes rayonnantes en nombre assez variable, de 
vingt-sept à trente-six suivant les échantillons, régulières, assez 
fortes, séparées par des intervalles un peu plus étroits que les 


côtes et. finement striés en travers. Les côtes sont hérissées 


d’écailles transverses assez épaisses, bien séparées, triangu- 
laires lorsqu'elles sont intactes. Ces écailles, très espacées au 
voisinage des crochets, sont de plus en plus serrées en appro- 


chant du bord palléal. 


Dimensions. — Longueur, 13 millimètres; largeur, 12 mil- 
limètres; épaisseur, 8 mm. 5. 

Gisement. — Yprésien (sommet) : Coustouge (ruisseau du 
Boucha). — Lutétien inférieur : Coustouge (moulin; Nord du 
vallon du Scié). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières). 

Observations. — Ce petit Cardium, très voisin de C. obli- 


quum Lk, s’en sépare cependant par sa forme plus quadrangu- 
laire, plus droite, son côté antérieur tronqué au lieu d’être lar- 
gement arrondi, et sa troncature postérieure moins oblique. 
C. patruelinum Desh., de l’Yprésien, s’en rapproche davantage 
par sa forme quadrangulaire et sa troncalure postérieure plus 
perpendiculaire, mais le côté antérieur est arrondi comme 
dans- le précédent et les côtes sont plus nombreuses, plus 
serrées que dans notre espèce. 


Cardium (Loxocardium) Garoli nov. sp. 
[PI. XI, fig. 8, 9] 


Coquille de petite taille, subarrondie, très peu inéquilatérale, 
un peu oblique, assez renflée, à côté antérieur plus court que 


104 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 

le postérieur et largement arrondi, à côté postérieur oblique- 
ment tronqué sur toule sa hauteur et rectiligne; bord palléal 
tout à fait courbe. Crochets petits, peu saillants, opposés, 
inclinés en avant. Ornementation composée de côtes rayon- 
nantes en nombre variant de vingt-cinq à trente et une, régu- 
lières, fortes, saillantes, s’élargissant au voisinage du bord 
palléal, plus serrées et plus fines sur le côté postérieur, bien 
séparées par des intervalles un peu moins larges qu’elles. Les 
côtes portent des écailles imbriquées, espacées, fortes, sail- 
lantes, en forme d’accents circonflexes. 

Dimensions. — Longueur, 15 millimètres ; largeur, 14 mil- 
limètres; épaisseur, 8 ln tresl 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et 
Bellevue ; bergerie des Palais) ; Coustouge (moulin ; ruisseau du 
Boucha). — Lutétien inférieur : Coustouge (Nord du vallon du 
Scié) ; Thézan (Sud du jardin de Caragulle). 

Observations. — Cette espèce, voisine de C. quadratumnob. 
comme ornementation et un peu comme forme, s’en distingue 
par son côté antérieur arrondi, ses crochets plus petits et 
moins saillants, une forme plus oblique et plus inéquilatérale, 
ses côtes plus fortes, plus saillantes, moins nombreuses, 
plus espacées, plus serrées sur le côté postérieur et à écailles 
plus épaisses, en forme d’accents circonflexes et non trian- 
gulaires, 


Genre CHAMA Linné 


Chama custugensis Doncieux 
[PI. XV, fig. °6) 


Chama Custugensis. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Cor- 
bières orient., p. 361, pl. VII, fig. rr. 


Je complèterai ainsi la diagnose de cette espèce donnée en 
1903, de nouveaux échantillons m'ayant permis d'observer 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 109 


certains caractères non connus Jusqu'ici. C'est une coquille de 
grande taille, ovale-allongée, épaisse, solide, très convexe aux 
deux valves, la gauche plus renflée et à crochet plus saillant 
et très contourné; la valve droite a un crochet dépassant très 
peu le bord cardinal et également très contourné. La surface 
de la valve gauche est couverte de lames concentriques au 
nombre d'une trentaine environ, très espacées sur la moitié 
supérieure, courtes et dressées, plus serrées, rabattues et 
imbriquées sur la partie inférieure, assez épaisses, lisses, 
fortement plissées sur le bord libre ; ces lames portent en 
outre de longues épines conservées et bien visibles sur le côté 
antérieur du crochet et au voisinage du bord palléal dans 
l'échantillon figuré en 1903 et préparé avec soin. Les inter- 
valles des lames sont lisses. La valve droite (fig. 26) porte des 
lames également plissées sur le bord, mais plus courtes et 
beaucoup plus serrées et paraissant dépourvues d’épines. Les 
intervalles séparatifs des lames, au moins dans la région du 
crochet, portent quelques costules rayonnantes. La charnière 
de la valve gauche se compose d’une dent cardinale placée 
sous le crochet, losangique, très saillante, très épaisse, trans- 
verse, en arrière de laquelle est une rainure longue, assez 
large, profonde, puis, plus haut et plus en arrière, d’une 
seconde dent allongée, mince et peu saillante ; la valve droite 
porte une cavité large, ovalaire, limitée en arrière par une 
dent longue, robuste, saillante, oblique. 

La longueur est de 58 millimètres environ, la largeur pré- 
cise inconnue, mais égale probablement à go millimètres ; 
l'épaisseur est de 53-55 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-O. de la métairie 
Hildevert); au Nord d’Albas (point 309); Saint-Laurent-de-la 
Cabrerisse (bergerie du Rabet); S.-0. de Jonquières (Saint- 
Félix). 


106 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Chama late-costata Bellardi 
[PI. XIII, fig. «a-1c] 


Chama late-costata. — Bellardi, 1852, Catal. raison. des foss. num- 
mul. du Comté de Nice {Mém. Soc. géol. de Fr., 2€ sér., 
t. IV, p. 50, pl. XX, fig. 12 (Chama latilamellata in explic. 
de la pl. XX). : 


Eu égard à la diagnose en deux lignes tout à fait insuffisante 
et à la figure encore plus insuffisante données par Bellardi, je 
cnserve quelque doute quant à l'attribution à l’espèce de Bel- 
lardi des spécimens des Corbières dont je figure ici le meilleur. 
Ses caractères sont les suivants : Coquille ovale-arrondie, glo- 
buleuse, subéquivalve, la valve gauche cependant plus renflée, 
à crochets gonflés très proéminents, très recourbés, enroulés, 
celui de la valve gauche dépassant notablement l’autre; les 
deux. valves sont couvertes de forts plis lamelleux concen- 
triques, épais, très espacés, au nombre de dix-huit sur chaque 
valve et assez réguliers. Les intervalles des plis ne montrent 
aucune trace de stries ou côtes rayonnantes. Charnière incon- 
nue, tous nos spécimens étant bivalves. Les dimensions sont 
les suivantes : longueur, 80 millimètres; largeur, 88 milli- 
mètres, épaisseur, 65 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Thézan (chemin de Cara- 
gulle à Poursan). — Lutélien moyen : S.-0. de Jonquières 
(Nord de la Soulanne) ; Coustouge (à l’'E.-N.-E. du village ; 
ravin au S.-0. de la métairie Hildevert); Fabrezan (métairie 


Bergès). 


Chama turgidula Lamarck, var. depressa nov. var. 
[PI. XII, fig. 10 a, r0b] 


Coquille de petite taille, de forme suborbiculaire un peu 
transverse, subéquivalve, peu convexe aux deux valves, la 
gauche cependant un peu plus bombée; à côté antérieur très 
prolongé en avant, à crochets peu saillants et extrêmement 


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A ot EL ri 


DES CORPIÈRES SEPTENTRIONALES 107 


enroulés, celui de la valve gauche qui est le plus long, dépas- 
sant peu le bord cardinal. La surface des deux valves est 
couverte de lames concentriques très serrées sur la valve 
droite, plus écartées, surtout dans la moitié inférieure, sur la 
valve gauche, assez minces, longues, imbriquées, onduleuses, 
toutes garnies de costules obliques, serrées, irrégulières. 

Dimensions. — Longueur, 20 millimètres; largeur, 19 mil- 
limètres; épaisseur, 11 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouf- 
fet); Fontcouverte (au S.-0O. du village). 

Observations. — La diagnose ci-dessus répond au point de 
vue de la forme à celle du type, mais dans notre variété les 
lames sont plus épaisses, moins papyracées, moins longues, 
un peu plus serrées sur les deux valves, et surtout la valve 
gauche y est très peu convexe au lieu d'être fortement renflée, 
et la droite convexe au lieu d'être plane et operculaire comme 


dans le type de Lamarck. 


Chama Boriesi nov. sp. 
[PI. XIII, fig. 22, 2b, pl. XIV, fig. r et pl..XV, fig. 27] 


Coquille de taille moyenne, subquadrangulaire dans le 
jeune âge, haute et courte dans l’adulte, peu renflée, à côté 
postérieur arrondi, à côté antérieur prolongé au-dessous des 
crochets, puis un peu excavé, rétrécie à la partie inférieure, 
inéquivalve. Valve gauche médiocrement convexe, pourvue 
d'un crochet long et très enroulé dépassant fortement le 
bord cardinal, ornée de plis lamelleux concentriques épais, 
ondulés, espacés sauf au voisinage du bord palléal où ils 
deviennent minces, très serrés et imbriqués. Valve droite 
operculaire, presque plane, un peu renflée au niveau du crochet 
qui est peu enroulé, petit, court, ne dépassant pas le bord 
cardinal, pourvue de plis concentriques assez serrés, peu 
proéminents et dressés sur le crochet, saillants, couchés et 
imbriqués sur le reste de la coquille; dans les 2/3 infé- 


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108 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


rieurs de la valve ces plis lamelleux portent de longues épines 
irrégulières, bien visibles sur le petit échantillon figuré à la 
planche XV (fig. 27) et sur le dernier pli voisin du bord palléal 
dans le grand (pl. XIII, fig. 2h). Sur la valve gauche, tous 
les intervalles séparatifs des plis concentriques sont lisses, 
et sur la droite les douze ou quatorze silués sur le crochet 
portent de fines côtes rayonnantes espacées. Charnière 
inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 50 millimètres; largeur, 63 mil- 
limètres; épaisseur, 38 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : au Nord d’Albas (Sud du 
point 309). 

Observations. — Cette espèce est très comparable : à C. cus- 
lugensis nob., comme contour et ornementation, elle s’en 
écarte cependant par son côté antérieur plus prolongé et sa 
partie inférieure rétrécie, les plis de sa valve gauche bien 
plus serrés au voisinage du bord palléal, sa valve droite 
beaucoup plus plane, à crochet bien plus court et bien moins 
saillant, les plis de cette valve beaucoup plus serrés sur la 
moitié supérieure .et pourvus sur toute la partie inférieure 
de longues épines, ce qui n’a pas lieu dans C. cuslugensis. 


Chama Sicardi nov. sp. 
(PI. XIII, fig. 3 a, 3b] 


Coquille de taille moyenne, globuleuse, haute, courte, 
subéquivalve, à valve gauche seulement un peu plus renflée 
que la droite et avec un crochet très long et assez grêle 
extrêmement contourné; l’ornementation se compose de lames 
ondulées, espacées sur le crochet, et assez serrées sur le reste 
de la surface. La valve droite a un crochet très court, dépas- 
sant à peine le bord cardinal, peu recourbé, elle est couverte 
de lames concentriques très serrées. 


Dimensions. — Longueur, 39 millimètres ; largeur, mi 


limètres environ : : épaisseur, 33 millimètres. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 109 


Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0. 
de la métairie Hildevert). 
Observalions. — Au point de vue de la forme, du renflement 


des valves et de l'inégalité des crochets, C. Sicardi est voisine 
de certains échantillons de C. calcarala Lk, mais ses lames 
serrées aux deux valves l’en séparent cependant tout à fait. 


Chama sp. 


Cette espèce, représentée par un seul échantillon à l’état de 
moule interne et par conséquent indéterminable spécifique- 
ment, s’écarte de toutes les autres formes décrites par son 
ornementalion très simple. C’est une coquille ovale, haute, 
courte, subéquivalve, médiocrement renflée, à crochet de la 
valve gauche très enroulé, assez grêle, et dépassant beaucoup 
celui de la valve droite qui est épais et peu recourbé. L’orne- 
mentation est composée de lames concentriques paraissant 
minces, très espacées, au nombre de huit à la valve gauche. 

La largeur est de 45 millimètres, la longueur de 33 mil- 
limètres et l'épaisseur de 26 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-0. 
du village). 


Genre MIOCARDIA H.et À. Adams 


Miocardia Gathalaï nov. sp. 
[PI. XII, fig. 1ta, 11D] 


Coquille de très petite taille, assez fortement convexe, 
subquadrangulaire, arrondie et un peu rétrécie en avant, 
largement et obliquement tronquée en arrière. Crochets 
saillants, très inclinés en avant, placés au tiers antérieur 
environ de la longueur totale. Du crochet part une carène 
anale descendant obliquement à l’angle postéro-inférieur des 
valves, limitant ainsi une région postérieure aplatie, lisse. Le 


110 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


reste de la surface des valves est couvert de gros bourrelets 
concentriques très irréguliers de taille et d’écartement. La 
charnière est inconnue, les spécimens trouvés jusqu'ici étant 
tous bivalves. 

Dimensions. — Longueur, 11 millimètres; largeur, 
10 mm: 5; épaisseur, 7 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (Bouzigues ; le 
Grangeot). #: 

Observations. — Cette espèce est très voisine de M. isocar- 
dioides Desh., de l’Auversien, la forme générale et l’ornemen- 
tation diffèrent très peu; l’espèce parisienne est cependant 
plus transverse, plus épaisse, un peu plus rétrécie en avant, 
a la troncature postérieure moins oblique, ses crochets moins 
inclinés en avant et une ornementation plus régulière. 


Miocardia triangularis nov. sp. 
[PI. XII, fig. 12-14] 


Coquille de toute petite taille, globuleuse, très courte, de. 


forme triangulaire, à section cordiforme, arrondie, très 
rétrécie et déprimée en avant, largement et très obliquement 
tronquée en arrière et anguleuse à l'extrémité postéro-infé- 
rieure. Crochets très grands, saillants, recourbés et très 
inclinés en avant. Du crochet part une carène épaisse et 
saillante aboutissant à l'angle postéro-inférieur et limitant 
une face postérieure large, très légèrement concave, lisse, au 


milieu de laquelle se dresse légèrement le bord postérieur 


tronqué de la coquille. Le reste de la surface est orné de six 
lames concentriques très saillantes et très espacées, croissant 
régulièrement de taille et d’écartement en allant des crochets 
au bord palléal, s’arrêtant sur la carène anale où elles déter- 
minent de petites nodosités épineuses. Les intervalles des lames 
portent des stries rayonnantes très fines et très serrées, con- 
servées seulement par places dans un spécimen. La charnière 
est malheureusement inconnue. 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 111 


Dimensions. — Longueur, 5 mm. 7; largeur, 5 millimètres; 
épaisseur, 4 mm. 8. M 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet). 

Observations. — C’est avec M. peclinifera Sow., de Barton, 


Wemmel et Valmondois, que cette rare espèce présente le plus 
de rapports et spécialement avec le type de Barton, mais elle 
s'en sépare par sa forme bien plus trigone, beaucoup moins 
transverse et moins oblique, bien plus rétrécie en avant et 
moins rostrée à l'angle postéro-inférieur. L'ornementation 
rayonnante est aussi bien plus atténuée que dans l'espèce de 


Sowerby. 


Genre LIBITINA Schumacher 


Libitina elongata Leymerie 
[PI. XIV, fig. 2 a, 2 b] 


Panopæa elongata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr, à Nummul. 
Corbières et Montagne Noire { Mém. Soc. géol. de Fr., 2esér., 
t. I, p. 360, pl. XIV, fig. 8a, 8 b {non Rœmer, 1836). 

Panopæa pyrenaïca. — D'Orbigny, 1850, Prodrome,t.Il, p. 321, n° 443. 


Cette espèce, dont Leymerie n’a donné qu’une vague dia- 
gnose mais une bonne figure, est médiocrement renflée, trans- 
verse, oblongue, ‘très étroite, très inéquilatérale. Le côté 
antérieur égal au tiers de la longueur totale, est un peu rétréci 
et oblus à l'extrémité; le côté postérieur très prolongé est 
tronqué obliquement et subarrondi à l’angle postéro-inférieur. 
Le bord postéro-supérieur est long et rectiligne, parallèle au 
bor dpalléal à peu près recuiligne aussi. Les crochets sont peu 
saillants, obliquement inclinés en avant, il en part un angle 
obtus aboutissant à la base de la troncature anale, angle assez 
prononcé au voisinage des crochets et très atténué à l’extré- 
mité opposée. La surface des valves est couverte de plis 
d’accroissement concentriques très fins et irréguliers. La 


A2 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


charnière est inconnue. L’échantillon figuré mesure 48 milli- 


mètres de longueur, 22 millimètres de largeur et 15 milli- 
mètres d'épaisseur. La longueur maximum paraît être de 
55 millimètres. 

Gisement.-— Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O. 
du village ; Sud du vallon du Scié ; sentier de Saint-Laurent à 
Jonquières); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du 


Rabet) ; au Nord d’Albas (point 309). 


Libitina inflata nov. sp. 
[PL XIV, fig. 3 a, 3b] 


Coquille de taille moyenne, extrêmement renflée, trans- 
verse, oblongue, étroite, très inéquilatérale les crochets se 
trouvant aux 2/5 antérieurs de la longueur totale. Côté anté- 
rieur fortement rétréci et obtus à l'extrémité; côté posté- 
rieur long, dilaté et arrondi à l’extrémité; bord postéro-supé- 
rieur assez long, rectiligne, pas tout à fait parallèle au bord 
palléal qui est légèrement incurvé. Crochets grands mais peu 
saillants, assez fortement enroulés, inclinés obliquement en 
avant. Ilen part un angle postérieur très obtus, bien marqué 
sur les crochets, puis s’atténuant et ane eee bien avant 
d'alleindre l'extrémité postéro- -inférieure des valves. L’ épais- 
seur de la coquille reste égale sur la plus grande partie de la 
longueur, tandis qu’elle s’amincit brusquement au voisinage 
des bords antérieur et postérieur : la section de la coquille 
bivalve, suivant un plan horizontal, donne un hexagone étroit 
et très allongé. Surface des valves couverte de plis d’accroisse- 
ment fins, serrés et irréguliers. Charnière inconnue. 

Dibensiene — Ho oieur, 56 millimètres ; ; largeur, 29 milli- 
ètres; épaisseur, 21 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moÿen : Couslouge (route de Jon- 
quières; à l’'E.-N.-E. du village; ravin au S.-O. de la métairie 
Hildevert). 

Observations. — Cette espèce est bien différente de L, elon- 


ER + À ee RNCS ln Pons 


. 
È 
% 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 113 


gata Leym. par son inéquilatéralité un peu plus faible, son 
côté postérieur large, dilaté et arrondi au lieu d’être étroit et 
tronqué, ses crochets plus grands, son épaisseur beaucoup plus 
forte, l’amincissement brusque de la coquille en avant et en 
arrière, et l'angle postérieur moins marqué el s’atlénuant très 
vile. 


Libitina Mengeli nov. sp. 
[PI. XIV, fig. 4 a, 4 b, 5] 


Coquille de taille moyenne, renflée, transverse, subovalaire, 
assez étroite, très inéquilatérale les crochets étant placés au 
tiers, ou un peu moins, de la longueur totale. Côté antérieur 
court, obtus à l'extrémité, un peu rétréci; côté postérieur très 
prolongé, plus large que l’antérieur et largement arrondi à 
l'extrémité. Bord postéro-supérieur long, à peine incurvé. 
Crochets petits, très peu saillants, obliquement inclinés en 
avant. L’angle postérieur est à peine indiqué au niveau des 
crochets et s’efface complètement en dessous; l'épaisseur de la 
coquille, maximum au niveau des crochets, décroît régulière- 
ment en arrière de ceux-ci jusqu’au bord postérieur. Surface 
des valves couverte de plis d’accroissement irréguliers, fins et 
serrés. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 45 millimètres: largeur, 26 milli- 
mètres ; épaisseur, 15 millimètres. Il y a des spécimens un peu 
plus larges (29 mm.) et un peu plus épais (18 mm.) pour la 
même longueur. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières ; Sud du vallon du Scié ; ravin au S.-O. de la mé- 
tairie Hildevert); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du 
Rabet). 

Observations. — Cette espèce se sépare nettement des deux 
décrites ci-dessus : de L. elongata par sa forme plus large, 
moins rétrécie et plus arrondie en avant, beaucoup plus dilatée 
et largement arrondie en arrière, ses crochets beaucoup moins 


Univ. ne Lyon, — Doxcrux, Il, 8 


114 © DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


saillants et l'absence presque complète d'angle postérieur; de 
L. inflala par sa très faible convexité, son côté antérieur au 
contour plus arrondi, son côté postérieur moins dilaté, la 
décroissance régulière de l'épaisseur aux extrémités antérieure 
et postérieure, ses crochets petits, peu gonflés, peu saillants et 
l'atténuation presque complète de l’angle postérieur. 


? Libitina Gavoyi. nov. sp. 
[PI XIV, fig. 6 a, 6 b, 7] 


Coquille de taille moyenne, parfois assez forte, médiocre- 
ment renflée, transverse, subovalaire, peu large, très inéqui- 
latérale les crochets étant placés à un peu plus du tiers anté- 
rieur de la longueur totale. Côté antérieur prolongé, obtus, 
très rétréci, à bord supérieur fortement concave; côté posté- 
rieur bien plus long que l’antérieur,, très élargi, largement 
arrondi en arrière, à bord supérieur déclive et rectiligne. Bord 
palléal très légèrement incurvé. Crochets petits, peu saillants, 
obliquement inclinés en avant. Des crochets part un angle 
postérieur peu marqué et disparaissant après avoir dépassé les 
crochets. Surface des valves couverte de plis d’accroissement 
serrés et fins, irréguliers, plus menu près du bord 
postérieur. 

Dimensions. — Longueur, 44 millimètres; largeur, 29 milli- 
mètres; épaisseur, 18 millimètres. Il y a des spécimens de plus 
grande taille (longueur, 5o mm. environ; largeur, 33 mm.). 

Gisement. — Lutétien moyen : Conte (Sud du vallon 
du Scié; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert); au Nord 
d’Albas (point 309). 

Observations. — Cette espèce que j'attribue au genre Libi- 
lina avec doutes, n’en connaissant pas la charnière, s’écarte de 
toutes les Libitina connues et je ne vois aucun rapprochement 
possible avec d’autres formes. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 115 


Genre MERETRIX Lamarck 


? Meretrix custugensis Leymerie 


Cytherea Custugensis. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num- 
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr.., 
2e sér., t. I, p. 361, pl. XV, fig. 14, 1 b, »). 


Cette coquille, très abondante dans tout le Lutétien, com- 
mence dans l’ Yprésien (et peut-être même dans le Sparnacien) 
avec des formes de plus petite taille. Tous les échantillons à 
peu près sont bivalves et dans les très rares valves isolées 
trouvées dans les grès la charnière n’est pas conservée : la 
détermination générique reste donc douteuse. 

Cette espèce est d’assez petite taille, ovalaire, épaisse, très 
inéquilatérale les crochets se trouvant au tiers antérieur de la 
longueur totale, à côté antérieur un peu prolongé, arrondi, à 
côté postérieur long, plus ou moins atténué et très légèrement 
tronqué sur le bord; contour ventral un peu incurvé; les 
crochets sont petits, peu saillants, la lunule est assez grande, 
lancéolée, nullement déprimée, à peine indiquée par un très 
léger sillon qui disparaît dans les échantillons à test un peu usé, 
c’est sans doute ce qui a fait dire à Leymerie qu'il n’y avait 
point de lunule. L’ornementation consiste en lignes d’accrois- 
sement assezirrégulières de taille, grossières, passant par places 
à de véritables plis et souvent un peu enchevêtrées. Les dimen- 
sions maximums sont les suivantes : longueur, 28 millimètres ; 
largeur, 21 millimètres; épaisseur, 13 millimètres. 

Les spécimens de l'Yprésien, extrêmement abondants, 
sont constamment de plus petite taille (22 mm. de longueur au 
maximum), ont une ornementalion plus grossière et sont 
généralement plus épais, ils constituent une mutation que je 
désignerai sous le nom de muf. prisca nov. mut. (pl. XIV, 


fig. 8, 9). 


Ce A A NT ; Dre 
116. DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NÜMMULITIQUE 
Gisement. — Sparnacien : Fabrezan (métairie Coustalé). 


— Yprésien : Montlaur (Colombier); Fabrezan (Clita; la 
Gabriole ; métairies Charles et Bellevue) ; Lagrasse (à l'Est); 
Coustouge (Nord du vallon du Scié ; vieux moulin ; ruisseau du 
Boucha). — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas); Albas 
(N.-0. de Pech Agut). — Lutétien moyen : Coustouge (route de 
Jonquières ; Sud du vallon du Scié; ravin au N.-O. du village); 
sentier de Saint-Laurent à Jonquières; S.-0. de Jonquières 
(ravin de la Soulanne). | 


? Meretrix rabica Leymerie 


Cytherea Rabica. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul. Cor- 
bières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr., 2e sér., 
t. I, p. 361, pl. XV, fig. 3a, 3b). 


C’est une coquille de taille moyenne (31 mm. de longueur au 
maximum, 22 mm. de largeur et 11 mm. d'épaisseur) ovale- 
allongée, transverse, peu épaisse, très inéquilatérale les cro- 
chets étant placés à un peu moins du tiers de la longueur, 
arrondie en avant et en arrière, à bord ventral très peu incurvé, 
à côté antérieur un peu rétréci; crochets petits, assez peu 
proéminents. Le test porte des stries d’accroissement irrégu- 
lières assez marquées. 

Leymerie a décrit cette espèce, très vaguement d’ailleurs, à 
l’aide de mauvais spécimens, je n’ai pas été plus heureux que 
cet auteur et bien des détails échappent encore touchant la 

._ diagnose de cette espèce dont on ne connaît guère que le 
contour ; la charnière est tout à fait inconnue et la détermi- 
nation générique même reste incertaine. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). — 
Lutétien moyen : Coustouge (S.-0. du vallon du Scié: ravin au 
S.-0. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet) ; S.-0. de Jonquières (près Saint- 
Félix), | 


te tt tt 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 117 


? Meretrix subpyrenaïca Leymerie 


? Venus subpyrenaïca. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Num- 
mul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr., 
20 sér., &. [, p.361, pl. XV, fig. 5a, 5 b). 


Cette espèce n'est connue que par des échantillons bivalves 
ne permettant par conséquent pas de voir la charnière, son 
altribution au genre Merefrix est donc douteuse, mais plus 
probable, je crois, que celle au genre Venus par Leymerie. 
Elle est de petite taille, extrêmement transverse et épaisse, 
assez inéquilatérale les crochets étant au tiers environ de la 
longueur, de forme subquadrangulaire, à côté postérieur long, 
subtronqué, à côté antérieur plus court et arrondi. Les crochets 
sont assez saillants et assez gros. Le test porte des stries fines 
mais marquées et assez régulières. La longueur est de 0 milli- 
mètres, pour 14 millimètres de largeur et 11 millimètres 
d'épaisseur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). — 
Lutétien moyen : Coustouge {ravin au N.-O. du village; ravin 
au S.-0. de la métairie Hildevert); S.-0. de Jonquières (près 
Saint-Félix). 


? Meretrix conilhacensis nov. sp. 
[PI. XIV, fig. 10-12] 


Coquille de taille moyenne, extrêmement renflée, oblongue, 
transverse, beaucoup plus longue que large, très inéquilatérale ; 
côté antérieur égal au tiers de la longueur, obtus, un peu pro- 
longé et atténué souvent fortement ; côté postérieur très 
prolongé, atténué, à bord supérieur un peu incurvé, à bord 
postérieur peu convexe, parfois subtronqué ; bord palléal un 
peu incurvé. Crochets gonflés, très proéminents, obtus, obli- 
quement inclinés en avant. Lunule grande, à peine concave, 
cordiforme, circonscrite par un très léger sillon peu profond 
Surface des valves ornée de plis d’accroissement assez grossiers, 


LR Lg Ne 


118 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


serrés, irréguliers. Charnière inconnue, tous les échantillons 
_ étant bivalves. 


Dimensions. — Longueur, 24 millimètres ; ; largeur, 19 milli- 
mètres ; épaisseur, 14 millimètres. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (Clita; la Gabriole; 
métairies Charles et Bellevue). — Lutétien inférieur : Montlaur 
(Colombier). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières); Conilhac. 

Observations. — L'espèce en question est très voisine de 


M. humerosa Desh., de l'Yprésien, sous le rapport de 
l'épaisseur et de la forme générale, néanmoins on distinguera 
toujours l'espèce de Deshayes à sa faible inéquilatéralité, à son 
‘bord antéro- supérieur presque droit et franchement déclive, 


à ses crochets moins proéminents, à sa lunule lancéolée 
extrêmement étroite et longue. 


Meretrix (Pitaria) fastidiosa Deshayes 


Cytherea fastidiosa. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., &. 1, p. 447, 
pl. XXXI, fig. 11-14. 


Meretrix de taille moyenne, ovale-obronde, un peu plus 
longue que large, assez fortement convexe, très inéquilatérale 
le côté antérieur étant égal à un peu moins du tiers de la 
longueur, obtus, à bord supérieur déclive, à côté postérieur 
long, arrondi en arrière, déclive et incurvé au bord supérieur. 
Les crochets sont médiocres, obtus et très obliques ; la lunule 
est grande, cordiforme, aplatie, circonscrite par une strie fine 
à peine visible. La surface des valves est étagée par des zones 
d'accroissement ornées elles-mêmes de stries d’accroissement 
assez fines et irrégulières. La longueur est de 19 nullimètres, 
la largeur de 16 millimètres et l'épaisseur de ro millimètres. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (la Gabriole; Clita; 
métairies Charles et Bellevue ; bergerie des Palais); Lagrasse 
(à l'Est) ; Coustouge (vieux bre. 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 119 


Genre MARCIA H. et À. Adams 


Marcia (Mercimonia) turgidula Deshayes 


Venus turgidula.— Deshayes, 1824, Coq. foss., t, I, p. 143, pl. XXIIT, 
fig. 14, 19. 


Je rapporte à cette espèce un spécimen de conservation 
médiocre mais dont le contour et les caractères externes 
correspondent à ceux de M. {urgidula. C’est une coquille 
de taille moyenne {27 mm. de longueur, 21 mm. de largeur et 
14 mm. d'épaisseur), assez épaisse, ovale ou subquadrangulaire, 
transverse, très oblique, extraordinairement inéquilatérale ; le 
côté antérieur est presque nul, le postérieur très long et très 
largement arrondi; le test est mince avec des stries irrégu- 
lières et fines. Crochet petit, peu saillant. Lunule peu nette, 
corselet bien marqué, déprimé, limité par un angle saillant. 

Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 


Marcia {Textivenus) texta Lamarck 


Venus texta. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus.,t. VII, p. 130, n° 4, et, 
1808, t. XII, pl. XL, fig. 7, a, b. 

Venus texta. — Deshayes, 1824, Coq. foss, t. I, p. 144, pl. XXII, 
fig. 16-18. 


Cette jolie pelite coquille ainsi que les deux suivantes se 
distinguent facilement par leur ornementation tout à fait parti- 
culière. Elle est transverse, ovale-allongée, médiocrement 
convexe, très inéquilatérale, à côté antérieur égal au quart de 
la longueur totale et un peu rétréci, arrondie en arrière. Les 
crochets sont petits, très inclinés en avant; lunule petite, 
cordiforme, déprimée, lisse. La surface des valves est couverte 
par un élégant réseau de tout petits granules subquadrangu- 


PATES ï ; LEA PR ae 2 Pre Aie EN ME ANE er = à 


120 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


laires disposés en rangées radiales du sommet au bord palléal, 
formant un damier par leur disposition régulière. La charnière 
porte à la valve gauche trois dents cardinales divergentes, 
l’antérieure assez mince, la médiane forte et triangulaire, la 
postérieure longue, bifide et très oblique. Nos plus grands 
échantillons ont 24 millimètres de longueur et 18 millimètres 
de largeur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (N.-O. de Pech 
Agut). — Lutétien moyen : près Albas (point 309; Nord de 
a Charette). 


Marcia (Textivenus) Lignoni nov. sp. 
[PI. XIV, fig. 14 à, 14 b, 15] 


Coquille de taille moyenne, ovale, transverse, peu convexe, 
extraordinairement inéquilatérale le côté antérieur étant des 
plus réduits, obtuse et large en arrière. Crochets petits, très 
inclinés en avant, peu saillants. Lunule assez grande, cordiforme, 
déprimée, lisse. Surface des valves couverte par un réseau 
formé de très petits granules arrondis ou subquadrangulaires 
disposés très régulièrement, radialement et concentriquement, 
et donnant l'apparence d’un damier. Charnière de la valve 
droite composée de trois dents divergentes, l’antérieure petite 
et mince, la médiane triangulaire, épaisse, très forte, la posté- 
rieure extrêmement oblique, longue, mince et bifide. 

Dimensions. — Longueur, 20 nullimètres; largeur, 16 mil- 
limètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (Ouest de Pech 
Agut). — Lutétien moyen: près Albas {point 309). 

Observations. — Cette espèce se distingue de M. texta 
par sa forme moins transverse, tout à fait inéquilatérale, son 
côté postérieur large et arrondi, les granules de la surface plus. 
arrondis, moins franchement subquadrangulaires et les cro- 
chets moins saillants. 


RAR LE 7 
LT ner EN 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 121 


Marcia { Texlivenus) scobinellata Lamarck 


Venus scobinellata. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VII, p. 130, 
n° 75, et, 1807, t. IX, pl. XXXII, fig. 8, à, b. 

Venus scobinellata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., L. I, p. 145, 
pl. XXIL, fig. 19-27. à 


Jolie petite coquille caractérisée par sa forme subtriangu- 
laire, à peine plus longue que large, inéquilatérale, à bord 
palléal présentant en arrière une très légère sinuosité, à bord 
supérieur très déclive formant avec le bord postérieur une 
courbe continue. Le crochet est petit, incliné, la lunule assez 
grande, cordiforme, non déprimée. La surface est garnie d’un 
réseau de granules arrondis ou quadrangulaires formant un 
damier des plus réguliers. La longueur est de 16 millimètres 
et la largeur de 15 millimètres. 

Gisement.— Lutétien inférieur: Albas (N.-O. de Pech Agut). 
— Lutétien moyen : Albas (point 309). 


Genre DIPLODONTA Bronn 


Diplodonta albasiensis nov. sp. 
[PI. XV, fig. 1,2a,2b] 


Coquille de taille moyenne, extraordinairement renflée, 
allongée, fortement transverse dans le jeune âge, subquadran- 
gulaire ou obronde, quoique un peu transverse, dans l’adulte, 
à côté antérieur très court et obtus, à côté postérieur prolongé 
et tronqué presque perpendiculairement, à bord palléal arrondi 
en demi-cercle dans l’adulte, seulement un peu incurvé dans 
le jeune. Un angle à peine marqué descend obliquement en 
arrière du crochet jusqu’à la base de la troncature postérieure 
limitant une région déprimée. Crochets grands, saillants, 
très recourbés et très obliques. Corselet long, lancéolé, assez 
profond, limité par un angle aigu. Surface des valves couverte 


122 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


par de fines stries d’accroissement concentriques, régulières, 
peu marquées. Charnière inconnue, tous les échantillons étant 
bivalves. 

Dimensions. — Longueur, 31 millimètres ; largeur, 27 mil- 
limètres ; épaisseur, 21 millimètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin, au 
Nord). — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au N.-O. du 
village). 

Observations. — Cette espèce, par sa forte convexité, sa 
troncature et sa dépression postérieures, ses crochets grands 
et saillantsetson corselet bien marqué est voisine de 1). grigno- 
nensis Desh., du Lutétien et de l’Auversien ; cependant elle est 
toujours, même dans les échantillons adultes, plus transverse 
et plus quadrangulaire, la dépression postéro-supérieure paraît 
plus marquée, enfin sa taille est presque triple de celle de 
l'espèce parisienne. 


Diplodonta Boriesi nov. sp. 
[PL. XIV, fig. 16 a, 16 b] 


Coquille de taille moyenne, assez renflée, suborbiculaire, 
cependant un peu plus longue que large, équilatérale, symé- 
trique, à bords également déclives de chaque côté du crochet 
qui est médian. Bord antérieur arrondi ; bord postérieur sub- 
tronqué ; bord palléal largement incurvé. Crochets courts, 
obtus, à peine obliques. [1 y a une dépression anale assez 
marquée, limitée par un angle très obtus partant des crochets 
pour aboutir à la base de la légère troncature postérieure. 
Surface des valves couverte de stries d’accroissement concen- 
triques fines et régulières. Charnière inconnue. re 

Dimensions. — Longueur, 30 millimètres ; largeur, 28 mil- 
limètres ; épaisseur, 17 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Ouest d'Albas (la Charette). 

Observations. — D. Boriesi est identique sous le rapport du 
contour à D. profunda Desh., de l’Yprésien et du Lutétien, 


DÉS TAREE 
. "AP TORURT #5 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 123 


néanmoins les deux espèces se séparent sous le rapport de la 
taille qui est triple, de la convexité bien moins forte et de la 
présence d’une dépression anale très marquée, dans notre 
espèce. D. cycloidea Bell., de l'Eocène d'Egypte, présente 
aussi de grands rapports avec notre espèce mais sa forme est 
moins orbiculaire, moins régulière, son côté antérieur un peu 
rétréci, ses crochets plus saillants, plus obliques, il n’y a pas de 
dépression anale et la convexité est plus forte. 


? Diplodonta sphærica nov. sp. 
(PL. XV, fig. 3 a,3 b] 


Coquille d'assez grande taille, subsphérique, suborbiculaire, 
un peu plus large que longue et un peu rétrécie à la partie 
inférieure, assez inéquilatérale, oblique, à côté antérieur obtus 
et court, à côté postérieur légèrement tronqué ; bord postéro- 
supérieur long. Crochets très petits, très peu saillants, peu 
recourbés, très obliques. Surface des valves couverte de lignes 
d’accroissement fines assez régulières. Charnière inconnue. 

Dimensions. — Longueur, 5o millimètres ; largeur, 54 mil- 
limètres ; épaisseur, 44 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières (rive 
gauche de la Soulanne). 

Observations. — Je ne connais pas de Diplodonta compa- 
rable à cette espèce, sa forme, sa grande taille et sa sphéricité 
l’éloignent de tous. Seul, D. inflata Bell., de l’'Eocène égyptien, 
atteint une taille comparable et une épaisseur considérable, 
quoique bien moins forte encore, mais sa forme est toute 
différente, transverse ou franchement orbiculaire. 


Genre SOLEN Linné 


Solen sp. 


Les rares spécimens rencontrés jusqu'ici appartenant à ce 


127 DESURIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE £ 


genre sont tous plus ou moins à l’état de moules internes et 
incomplets en avant ou en arrière, par conséquent indétermi- 
nables spécifiquement. Par leur forme rectiligne très allongée 
et étroite ils ressemblent beaucoup à S. proximus Desh., du 
Lutétien et de l’Auversien, mais leur ornementaüuon les en 
sépare. Les plus grands échantillons devaient atteindre 65 à 
70 millimètres de longueur et 12 millimètres de largeur; le 
bord dorsal est parallèle au ventral; le sillon antérieur oblique 
est bien net ; la surface est chargée de lignes d’accroissement 
irrégulières, épaisses, se transformant parfois en arrière en 
véritables plis. 

Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (route de Jon- 
quières; à l'E.-N.-E. du village); Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 


Genre CORBULA Bruguière 


Corbula pixidicula Deshayÿes 
[PL XV, fig. 4,5] 


Corbula pixidicula. — Deshayes, 1860, Anim.sans Vert., E. 1, p. 223, 
pl. XIT, fig. 18-23. 


Corbule de petite taille, transverse, longue, triangulaire, 
peu inéquilatérale, obtuse en avant, terminée en arrière par un 
angle aigu, à bord palléal très faiblement courbé. Les crochets 
sont petits, subégaux, à peine saillants. Du côté postérieur des 
crochets part une carène anguleuse, saillante, qui descend 
obliquement jusqu’à l'angle postéro-inférieur des valves. La 
* valve gauche est à peine plus petite que la droite, le bord des 
valves se relève presque perpendiculairement, ce qui donne à 
cette coquille l'apparence d’une petite boîte munie de son cou- 
vercle. La surface des valves est couverte de stries concentri- 
ques fines et régulières. A côté d'échantillons étroits, répon- 
dant parfaitement au type, il en est d’un peu plus larges, plus 


1 a RO 62 D 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 425 


triangulaires, mais inséparables des premiers tous les inter- 
médiaires se rencontrant. 

Les dimensions sont : longueur, 7 millimètres ; largeur, 
4 mm. 5 à {4 mm. 9; épaisseur, 3 millimètres à 3 mm. 3. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet). — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières; ravin au S.-O. de la métairie Hildevert) ; Fabrezan 
(métairie Bergès); Saint-Pierre-des-Champs (Ouest de Foro- 
donos). 


Corbula Lamarcki Deshayes 
[PI. XV, fig. 6, 7, 8] 


Corbula striata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 53, pl. VIT, 
fig. 1-3; pl. IX, fig. 1-5 (fig. 1, var. c; fig 2-5, var b.) 
(non Lamarck). 

Corbula striarella. — Deshayes, 1824, Coq. foss. t. I, p. 54, pl. VIII, 


fig, 12-15. 
Corbula Lamarcki. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 221. 
Corbula tumida. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. 1, p. 224, 


pl. XIII, fig. 9-13. 


Cette espèce, comme dans le bassin de Paris, est représentée 
dans notre Nummulitique par des spécimens assez variables, 
mais répondant tous à la variété b) de Deshayes ou à C. strta- 
rella qui n’est que C. Lamarckt var. b) de plus petite taille. 

C’est une Corbule d'assez petite taille, transverse, longue et 
étroite, ventrue, subéquivalve, la valve droite cependant plus 
grande que la gauche, inéquilatérale, arrondie en avant, assez 
longuement rostrée et obliquement tronquée en arrière. Les 
crochets sont petils, peu saillants, opposés, placés un peu en 
avant ; le bord palléal est légèrement incurvé. La surface des 
valves est couverte de stries concentriques plus fortes au 
voisinage du bord palléal. Le rostre est limité sur les deux 
valves par une carène assez aiguë et celte région anale est 
fortement striée. Les plus grands spécimens ont 15 millimètres 
de long, 9 millimètres de large et 6 à 7 millimètres d'épaisseur. 

A côté de cette forme relativement grande, il y en a une 


126 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


autre qui n’en diffère que par sa taille plus petite de moitié 
environ, son épaisseur parfois un peu plus forte et sa largeur 
un peu plus grande proportionnellement à la longueur : elle 
répond bien à la variété de petite taille figurée par Deshayes 
sous le nom de C. striarella. 
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 
quières; Sud du vallon du Scié; ravin au S.-0. de la métairie 
Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); 
Saint-Pierre-des-Champs (Ouest de Forodonos); S.-0. de 


Jonquières (près Saint-Félix). 


Corbula (Bicorbula) Vidali Cossmann 


Corbula Vidali. — Cossmann, 1897, Estudio de alg. Moluscos eocen. 
del Pireneo catalan {Bolelin de la Com. del Mapa geol. de 
España, p. x, pl. VE, fig. ro, 11, et pl. VIIL, fig. 39). 

Corbula Vidali. — Doncieux, 1903, Monog. géol. et paléont. Corbières 
orient., p. 359, pl. VI, fig. 72, 7b. 


Espèce de taille moyenne, de forme triangulaire, à valves 
très différentes : l'inférieure grande, très convexe et rostrée, 
la supérieure pew convexe et petite. Crochets submédians, 


celui de la valve inférieure très recourbé, très fort et incliné 


vers le côté antérieur. Surface de la grande valve ornée de 
costules concentriques assez régulières, fortes, saillantes, se 
terminant brusquement à la dépression qui occupe le côté 
anal. Surface de la petite valve lisse, avec seulement de fines 
stries d’accroissement. 

Les plus grands spécimens alteignent 22 millimètres de 
hauteur (largeur). 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière). — 
Lutétien moyen : Coustouge (route de Jonquières; ravin au 
S.-O. de la métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse 
(bergerie du Rabet); Tournissan (col de Pratx); au Nord 
d’Albas (point 309). 


| Hire 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 127 


Genre TEREDINA Lamarck 


Teredina personata Lamarck 
(PI. XV, fig 9-11] 


Fistulana personata. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. VII, p. 429, 
n° 4, et, 1808, t. XII, pl. XLIIT, fig. 6, 7, a, b. 

Teredina personata. — Lamarck, 1818, Anim. sans Vert., L. V,p. 438, 
NB e 

Teredina personata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 18, pl. I, 
fig. 23, 26, 28. 

Teredina personata. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert.,t.1, p. 128, 

pl. I, fig. ro-2r et pl. IV, fig. 1-11. 


D'excellents et nombreux moules internes montrant par- 
faitement les caractères des valves au point de vue de la forme 
el même de l’ornementation, de l’écusson et du bouclier, m'ont 
permis d'identifier d’une façon certaine la Térédine des Cor- 
bières avec T1. personala du bassin de Paris. À égalité de 
conservation, Je n'ai pu trouver aucune différence entre mes 
échantillons et ceux de Cuis, Bernon, Chavot, malgré la diffé- 
rence d'âge séparant les gisements des deux régions. 

Nos spécimens atteignent une assez grande taille (18-19 mm. 
de diamètre) ; les tubes sont généralement très contournés, 
mais tronqués à peu de distance de l'extrémité antérieure. Les 
figures que je donne de cette coquille me dispensent d’en faire 
une diagnose qui ne serait d'ailleurs que la reproduction de 
celle qu'a donnée Deshayes d’une façon très détaillée. 

Gisement. — Lutétien moyen : S.-0. de Jonquières 


(la Charette) ; au Nord d’Albas (point 309). 


128 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Genre TEREDO Linné 


Teredo Tournali Leymerie 


‘Teredo Tournali. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul. 
Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. géol. de Fr., 
2° sér., &. I, p. 360, pl. XIV, fig. 1-4). 


Cette espèce très abondante dans tout le Lutétien n’est 
connue que par des fragments de tubes de grande taille 
atteignant jusqu'à 13-14 millimètres de diamètre ; la longueur 
est inconnue mais devait être considérable, car des fragments 
de tubes comprenant l'extrémité antérieure et atteignant 
12 millimètres de diamètre et 8o millimètres de longueur, sont 
presque cylindriques. Ces tubes sont relativement peu 
flexueux, la paroi est mince; l'extrémité antérieure est toujours 
recouverte par une calotte convexe et la coquille est inconnue 
ainsi que l'extrémité postérieure. La surface est garnie de fines 
stries d’accroissement avec quelques plis irréguliers plus 
prononcés. 

Gisement, — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village); Montlaur (Terro-blanco ; Réquy) ; Fabrezan (métairie 
Bouffet) ; Coustouge(cimetière). — Lutétien moyen : Comigne: 
Roubia ; Fabrezan (métairie Bergès; sous le Signal de Rou- 
deille) ; Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert) ; 
S.-0. de Jonquières (la Charette). 


Teredo Burtini Galeotti {nom. mut.) 


Teredo navalis ? — Galeotti, 1837 (Burtin, 1784, Oryclogr. des env. de 
Bruxelles, p 114, pl. XX VII, fig. 6) (non Linné). 

Teredo Burtini. — Deshayes, 1842, Traité élément. de Conchyl., t. I, 
P- 59. 

Teredo Burtini. — D'Orbigny, 1850, Prodrome, t. Il, p. 374, n° 730. 

Teredo parisiensis. — Deshayes, 1860, Anim sans Vert, t. L, p. 115, 
pl. If, fig. 1-4. 


Je rapporte à cette espèce quelques tubes cylindriques 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 129 
fermés en avant par une calotte hémisphérique, absolument 
contournés, boursouflés, semblables en tous points aux tubes 
de T. Burtini de Belgique. Cette espèce paraît rare. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte {S.-0. du 
village); Fabrezan (Fontas). 


Teredo parvula nov. sp. 
[PI. XV, fig. r2-18] 


Tubes de petite taille, étroits, courts, coniques, assez brus- 
quement rétrécis à l'extrémité postérieure, fermés à l'extrémité 
antérieure par une calotte fortement bombée, un peu flexueux, 
simplement ondulés et très exceptionnellement contournés ou 
repliés, parfois rectilignes sur la plus grande partie de leur 
longueur et coudés à angle droit près de l'extrémité antérieure. 

Extrémité postérieure percée d’une ouverture simple et 
arrondie. La surface des tubes est souvent un peu irrégulière, 
bossuée, alternativement et irrégulièrement rétrécie et dilatée. 


Dimensions. — Longueur maximum, 25 millimètres envi- 
ron ; diamètre, 3-4 millimètres. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 


village); Montlaur (Terro-blanco); Nord de Ribaute (près 
Mattes). — Lutétien moyen : Douzens. 

Observations. — (Cette espèce paraît assez voisine de 
T. modica Desh., du Landénien et de l’Yprésien, qui, comme 
elle, est court, claviforme et peu contourné et a l'ouverture 
postérieure simple ; néanmoins elle est de plus petite taille, 
moins brusquement atténuée, conique et non cylindrique sur la 
plus grande partie de sa longueur ainsi que l’est T. modica. 

Les Jeunes spécimens de T. norvegica Spengl., de tout le 
Tertiaire à partir de l'Oligocène, ressemblent beaucoup aussi 
à T. parvula, mais 1l ne peut y avoir identité, nos spécimens 
très abondants étant certainement adultes, tous fermés à la 
partie antérieure et de taille sensiblement égale. 


Univ. DE Lyon. — Donazux, II. ÿ 


130 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Teredo annulata nov. sp. 
[PI. XV, fig. 19-22] 


Tubes de petite taille (6 mm. de diamètre au maxi- 
mum). claviformes, probablement assez courts, simplement 
incurvés un peu irrégulièrement, fermés à l'extrémité anté- 
rieure par une calotte convexe, ornés de bourrelets transver- 
saux annulaires, espacés, réguliers, bien marqués, assez sail- 
lants dans les grands individus. 


Cisement, — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro- blanco) : 
Fontcouverte (S.-0. du village) ; Fabrezan (Fontas). 
Observations. — Je ne connais pas dans l’Eocène de T'eredo 


avec une ornementation comparable, tous sont lisses, et je ne 
puis rapprocher cette espèce que de T. oligannulata Sacco, du 
Tongrien de Carcare, qui montre aussi des cercles ou des 
bourrelets annulaires. M. Sacco n’a d’ailleurs fait cette espèce 
qu'avec doute, les échantillons étant mauvais et rares. 


Genre PHACOIDES Blainville. 


Phacoides gratus Defrance 


Lucina grata. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. 1, p. 101, pl. XVI, 
fig. 5, 6. 


Cette coquille est assez abondamment représentée dans le 
Landénien, mais généralement la conservation des échantillons 
_est médiocre. Néanmoins certains laissent bien voir les carac- 
tères : forme orbiculaire un peu plus longue que large, dépri- 
mée ; crochets petits et pointus ; surface ornée de stries con- 
centriques serrées, fines, régulières. 

La longueur est de 23 millimètres et la largeur de 22 milli- 
mètres. 

Gisement. — Landénien : Lagrasse (chapelle du Carla) ; 
Tournissan (sentier de Ribaute: Las Vals, près le point 268). 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 131 


Phacoides concinnus ? Deshayes 


Lucina concinna. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 654, 
pl. XL, fig. 4-6. 


L'unique spécimen connu est légèrement incomplet à la 
partie postéro-supérieure ce qui laisse quelques doutes quant 
à la détermination spécifique, néanmoins on y retrouve exac- 
tement les caractères de l'espèce. Il est de forme ovale-arron- 
die, transverse, très déprimé, presque équilatéral, arrondi en 
avant et en arrière ainsi qu'au bord palléal. Le crochet est 
extrêmement petit et peu proéminent. La surface est couverte 
de stries lamelleuses serrées et très régulières. La longueur est 
de 22 millimètres. 

Gisement. — Landénien : Tournissan (au Nord). 


Phacoides (Pseudomiltha) giganteus Deshayes 


Lucina gigantea. — Deshayes, 1824, Coq. foss., &. 1, p. 91, pl XV, 


fig. 11, 12. 


Cette espèce se distingue facilement des autres par sa forme 
orbiculaire très peu inéquilatérale, sa faible épaisseur, ses 
crochets petits, pointus, peu saillants et l’absence à peu près 
totale de lunule et de corselet. La surface est marquée de lignes 
d’accroissement concentriques irrégulières, croisées par des 
stries rayonnantes à peine sensibles, visibles quand le test 
est intact, plus marquées en avant et en arrière. Les rares 
spécimens rencontrés ne dépassent pas 72 millimètres de lon- 
gueur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Albas (sous le moulin 


ruiné, au Nord; N.-0. de Pech Agut). 


132 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU, NUMMULITIQUE 


Phacoides /Pseudomiltha) Argus ? Melleville 


Lucina Argus. — Melleville, 1843, Mém,. sur les sables Lert. inf., p. 35, 
n° 5, pl. VE, fig. x, 2. : 

Lucina Argus. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. 1, p. 637, 
pl. XXXIX, fig. 5, 6. 


Les très rares spécimens connus n'ont pas le contour abso- 
lument parfait et le test est très légèrement usé, néanmoins 
on y distingue bien les caractères suivants qui sont ceux de 
l'espèce de Melleville : forme suborbiculaire un peu irrégulière, 
subéquilatérale ; côté postérieur un peu plus long que l’anté- 
rieur et un peu plus étroit ; valves peu convexes, ornées 
de lamelles concentriques serrées, inégales. Crochets petits, 
pointus, peu proéminents. Lunule peu nette sur nos spécimens ; 
corselet très étroit et allongé. La longueur est de 52 millimè- 
tres, la largeur de 49 millimètres et l'épaisseur de 18 milli- 
mètres. 

Gisement. — Lutétien moyen: Coustouge (Sud du vallon 


du Scié). 


Phacoides (Miltha) cf. Guvieri Bayan, (nom. mut.) 


Lucina Defrancei. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 644, 
pl. XXXIX, fig. 9-11 (non L. Defranciana d'Orb., 1846). 

Lucina Guvieri. — Bayan, 1873, Études foss. nouv. ou mal connus coll. 
Ec. des Mines, fase. II, p. 128. 


Les spécimens assez abondants que je rapporte avec doute 
à cette espèce à cause de leur médiocre état de conservation 
(ils sont un peu aplalis et déformés), montrent néanmoins assez 
bien les caractères principaux et c'est surtout par leur taille 
un peu plus forte qu'ils sembleraient pouvoir se séparer de 
l'espèce parisienne. Ils sont d'épaisseur très faible, leur forme 
est transverse, subtriangulaire, faiblement inéquilatérale ; le 
côté antérieur est arrondi, le postérieur obliquement tronqué, 
limité par un léger angle oblique descendant des crochets à la 


78e 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 133 


partie postéro-inférieure des valves. Les crochets sont petits 
et peu saillants. La surface des valves est garnie de stries 
d’accroissement interrompues par places et non régulièrement 
concentriques, assez fortes, écartées et lamelleuses sur le côté 
postérieur. L'état du test ne permet pas de savoir exactement 
ce qu'elles sont sur la partie antérieure et supérieure des 
valves. 

Les plus grands spécimens ont 85 millimètres de longueur, 
75 millimètres de largeur et une épaisseur de 27 millimètres 
environ. 

Gisement. — Lutétien inférieur: Albas (N.-0. de Pech 
Agut). 


Phacoides /Miltha) contortus Defrance 


Lucina contorta. — Defrance, 1823, Diction. Sc. nat., t. XXVII, p. 274. 
Lucina contorta. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 99, pl. XVI, 


So TG De 


C’est une coquille de taille moyenne, très déprimée, inéqui- 
latérale, transverse, notablement plus longue que large, à côté 
antérieur prolongé et obtus, à côté postérieur long, un peu 
tronqué, à bord palléal assez fortement incurvé et un peu 
irrégulier. Les crochets sont petits, pointus, assez saillants ; 
la surface des valves est couverte de stries lamelleuses irré- 
gulières, les unes très fines et très serrées, les autres plus 
épaisses et surtout plus saillantes. La largeur de nos échantil- 
lons est de 35 millimètres environ. 

Peut-être faut-1l rapporter à cette espèce des spécimens de 
taille supérieure extrêmement abondants dans les calcaires à 
Miliolites de la chapelle du Carla, mais tous en trop mauvais 
état pour être l'objet d'une détermination précise. Leur orne- 
mentation est bien conforme à celle de P. contortus. 

Gisement. — Landénien : Tournissan (Las Vals) ; Lagrasse 


(chapelle du Carla. 


134 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Phacoides ({Gibbolucina) corbaricus Leymerie 


Lucina corbarica. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. à Nummul. 
Corbières et Montagne Noire (Mém. Soc. géol. de Fr., 
2€ sér., t. I, p. 361, pl. XIV, fig. 5 (var. regularis, forme 
type), fig. 7 (var. elongata) (excl. fig. 6). 


Leymerie n’a donné qu'une diagnose des plus vagues de 
cette grande Lucine tout à fait caractéristique du Lutétien des 
Corbières et je crois utile dela compléter ainsi d’après de très 
bons spécimens. 

C’est une coquille de grande taille, convexe, orbiculaire 
les deux diamètres étant subégaux, peu inéquilatérale, à côté 
antérieur bilobé au voisinage du crochet, à bord palléal régu- 
lièrement arrondi, à côté postérieur subtronqué, sinueux, à 
bord postéro-supérieur déclive et presque rectiligne. Le cro- 
chet est petit, peu saillant, pointu; lunule moyenne, assez 
profonde, longue, étroite, lancéolée, bordée par une carène; en 
dessous elle est limitée par un sillon allant du crochet au 
contour bilobé du bord antérieur. En arrière des crochets est 
un corselet très profond, très étroit et très long, auquel cor- 
respond la troncature sinueuse du contour postérieur. La sur- 
face des valves est couverte de lignes d’accroissement concen- 
triques lamelleuses, peu serrées, enoen séparées per des 
stries fines et serrées. 

C’est de cette forme qui est la forme type, que Leymerie 
avait fait, on ne sait pourquoi, la variété regularis, etsa Lucina 
corbarica se composait de trois variétés sans une forme type, 
ce qui est inadmissible. Le plus grand échantillon que nous 
ayons recueil mesure 110 millimètres de large et 51 milli- 
mètres d'épaisseur environ. 

La variété elongata Leym., dont les formes extrêmes sont 
assez rares, est caractérisée par son allongement dans le sens 
umbono-ventral et son étroitesse ; l'angle formé par les côtés 
supérieurs antérieur et postérieur est bien plus fermé que dans 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 135 


le type; le crochet est plus saillant, submédian. Leymerie 
donne comme dimensions maxima : longueur, 78 milli- 
mètres; largeur, 95 millimètres; épaisseur, 41 millimètres. 

Quant à la troisième des variétés de Leymerie, var. qua- 
drata, elle mérite de former une espèce distincte, car elle est 
totalement différente du type et ne lui est reliée par aucun 
intermédiaire. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du 
Scié ; cimetière); Albas (N.-0. de Pech Agut ; bergerie près le 
point 365); Thézan (Caragulle). — Lutétien moyen : Serviès- 
en-Val; Coustouge (route de Jonquières; Sud du vallon du 
Scié); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); 
S.-0. de Jonquières (Nord de la Charette), etc. 


Phacoides {Gibbolucina) quadratus Leymerie 


Lucina corbarica var. quadrata. — Leymerie, 1846, Mém. sur le terr. 
à Nummul. Corbières et Montagne Noire {Mém. Soc. 
géol. de Fr., 2° sér., t. I, p. 361, pl. XIV, fig. 6). 

Lucina Leymeriei. — D’Orbigny, 1847, Prodrome, t. Il, p. 324, 
n° 495. 


Cette variété de Leymerie est tellement loin du type, ainsi 
que je l’ai dit plus haut, et se présente avec des caractères si 
constants qu’elle doit être séparée en tant qu’espèce de P. cor- 
baricus. et j'en donnerai la diagnose suivante, Leymerie ne lui 
ayant consacré que quelques mots insuffisants. 

Coquille de grande taille, assez renflée, subquadrangulaire, 
plus longue que large, transverse, complètement inéquilaté- 
rale, à crochet latéral, très longue en arrière, à bord supérieur 
déchive, très allongé et un peu courbé, à bords palléal et posté- 
rieur régulièrement arrondis; côté antérieur un peu bilobé au 
voisinage du crochet et franchement tronqué. Crochets petits, 
peu saillants, pointus. Lunule moyenne, assez longue, lan- 
céolée, étroite, peu profonde, bien limitée par une carène. En 
dessous est un sillon allant du crochet au contour bilobé du 


136 . DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE | 


bord antérieur. Corselet très étroit, long, profond, correspon- 
dant à la concavité du bord postéro-supérieur. Surface des 
valves couverte de lignes d'accroissement concentriques fortes, 
lamelleuses, très irrégulières et irrégulièrement espacées, 
séparées par des stries fines et serrées. 

Les plus grands spécimens rencontrés ont 105-110 milli- 
mètres de longueur et go millimètres environ de largeur. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Coustouge (cimetière) ; 
Albas (N.-0. de Pech Agut). — Lutétien moyen : Coustouge 
(Sud du vallon du Scié); S.-0. de Jonquières (Nord de la 
Charette). 


Phacoides {Lucinoma) saxorum Lamarck 


. Lucina saxorum. — Lamarck, 1806, Ann. du Mus., t. NII, n° 4, et, 
1808, t. XII, pl. XLII, fig. 5, a, b. 
Lucina saxorum. — Deshayes, 1824, Coq. foss., t. I, p. 100, pl. XV, 
fig. 5, 6. : 


Nos spécimens assez rares sont tous de petite taille (18 mil- 
limètres pour la longueur et la largeur au maximum), très peu 
ou moyennement renflés, de forme orbiculaire, à bord pos- 
térieur sinueux, subtronqué, subanguleux antérieurement, 
arrondis au bord palléal. Les crochets sont petits, recourbés; 
la lunule et le corselet sont saillants et limités par une dépres- 
sion. La surface porte des stries concentriques fines et régu- 
hères. 

Gisement. — Lutétien moyen : Albas (point 309); S.-0. de 
Jonquières (près Saint-Félix ; la Charette); sentier de Saint- 
Laurent à Jonquières. 


Phacoides {Lucinoma) cf. secundus Deshayées 


Lucina secunda. — Deshayes, 1860, Anim. sans Vert., t. I, p. 650, 
pl. XLI, fig. 4-5. 


Le médiocre état de conservation des rares échantillons que 
j'attribue à celte espèce m’empêche de les y rapporter en 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 437. 


toute certitude, mais tous les caractères nettement visibles sur 
nos spécimens conviennent entièrement à la coquille décrite 
et figurée par Deshayes sous le nom de L. secunda qui, d’après 
cet auteur et M. Cossmann, constituerait une variété extrême 
de L. proxima Desh. Ne connaissant rien dans le Nummuli- 
tique des Corbières qui puisse être rapproché de L. proxima, je 
considérerai comme une espèce vraie la forme regardée comme 
variété dans le bassin parisien. 

Cette coquille est suborbiculaire, un peu plus large que 
longue, de convexité moyenne; le côté antérieur est un peu 
prolongé, le bord palléal largement incurvé et le côté posté- 
rieur tronqué perpendiculairement. Les crochets sont petits, 
pointus, très obliques et penchés en avant; il y a une double 
lunule dont la supérieure est petite, concave, ovale, et l’autre 
beaucoup plus grande, saillante et limitée à la base par un angle 
obtus. Le corselet est grand et occupe toute la hauteur de la 
large troncature postérieure. Le bord postéro-supérieur est 
subhorizontal et s’arrondit pour se raccorder avec la tronca- 
ture postérieure. La surface des valves est couverte de stries 
régulières, fines, interrompues de temps à autre par des 
accroissements plus grossiers. 

Des échantillons mieux conservés permettraient peut-être 
de séparer comme mutation la forme des Corbières de celle du 
bassin de Paris, étant donné leur différence de niveau. 

La largeur est de 22 millimètres et la longueur de 20 mm.5. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (sentier de Saint- 
Laurent à Jonquières). 


Genre TELLINA Linné 


Tellina {Macaliopsis) sp. 


L’unique échantillon connu dont le test est en partie 
conservé et le contour un peu mutilé du côté postérieur n'est 
pas en assez bon état pour être décrit, et il ne me paraît 


138 {DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


pas pouvoir être rapporté à aucune espèce connue. C’est une 
Telline d'assez petite taille, extrêmement plate, très peu iné- 
quilatérale, de forme ovale-allongée, correspondant presque 
exactement à celle de T. scalaroides Lk, du Lutétien, mais de 
taille beaucoup plus faible. Le côté antérieur est long, à 
contour arrondi, le postérieur un peu plus long que l’anté- 
rieur, légèrement rostré et tronqué; la région postérieure 
allant du crochet à la partie inférieure du rostre est à peine 
séparée du reste par une légère convexité suivie d’une dépres- 
sion; les crochets sont petits et très peu saillants. La surface 
des valves porte des stries concentriques régulières, très fines 
et très serrées qui n’ont aucun rapport avec les lamelles 
écartées de T. scalaroides. 

La longueur est de 29 millimètres et la largeur de 22 milli- 
mètres. 

Gisement. — Lutétien inférieur : près Albas (N.-0. de 
Pech Agut). — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 


Genre BORIESIA nov. gen. Doncieux, 1910 


G.-T. : Boriesia Cossmanni Doncieux, 


. Coquille de très petite taille à test non nacré, transverse, 
légèrement inéquivalve la valve droite étant un peu plus 
grande que la gauche, très inéquilatérale, subanguleuse en 
avant, fortement rostrée en arrière. Côté antérieur orné de 
côtes rayonnantes, milieu et côté postérieur couverts de 
stries d’accroissement concentriques. Charnière inconnue, tous 
les échantillons étant bivalves. it de 
En l'absence des caractères de la charnière qui seuls pour- 
raient donner des renseignements précis sur les affinités de ce 
genre, on ne peut le rapprocher, par ses caractères externes, que 
_des Cuspidariidæ, et spécialement de Cardiomya À. Adams, 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 139 


section du genre Cuspidaria caractérisé par son ornementa- 
tion rayonnante. 


Boriesia Cossmanni nov. sp. 
[PI XV, fig. 23, 24] 


Coquille de très petite taille, oblongue, transverse, très 
étroite, rostrée en arrière, épaisse, très inéquilatérale, les cro- 
chets étant placés au tiers de la longueur totale, un peu iné- 
quivalve à valve droite, un peu plus grande que la gauche 
et la recouvrant légèrement. Côté antérieur court, subangu- 
leux ; côté postérieur long, rétréci, obliquement tronqué, 
terminé par un rostre à deux angles dont l'inférieur caréné 
et très saillant part des crochets pour aboutir à la base de la 
troncature, le supérieur moins saillant aboutit au sommet 
de la troncature; bord palléal légèrement incurvé, avec un 
faible sinus dans la partie antérieure. Bord postéro-supérieur 
rectiligne et légèrement déclive. Entre les deux angles supé- 
rieurs est une sorte de corselet allongé, lancéolé, concave. 
Crochets petits, pointus, peu saillants. Valves à ornemen- 
tation dimorphe : le côté antérieur porte sept ou huit côtes 
rayonnantes bien séparées, assez saillantes, tandis que tout le 
côté postérieur y compris le rostre, est garni de stries d’accrois- 
sement fines, irrégulières dont quelques-unes se relèvent légè- 
rement en écailles sur les deux carènes. Charnière inconnue. 

Dimensions.— Longueur, 12 millimètres; largeur, 5 mm. 8; 
épaisseur, 5 millimètres. 

Gisement. — Yprésien : Fabrezan (métairies Charles et 


Bellevue ; Clita). 


Genre ARCOMYA Agassiz 


Arcomya {Argyromya) elongata nov. sp. 
[PI. XV, fig, 25 a, 25 D} 


DIE 


Coquille de taille moyenne, mince, transverse, très allon- 


140. DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 
gée, étroite, assez renflée, équivalve, très inéquilatérale les 
crochets étant au tiers de la longueur, à côté antérieur court et 
obus, nullement bäillant, à côté postérieur très long, tronqué 
transversalement, un peu arrondi et fortement bâäillant, à 
bâillement ovale-arrondi. Bord dorsal droit, tout à fait paral- 
lèle au bord inférieur également rectiligne. La surface des. 
valves est chargée de stries d’accroissement très fines entre- 
mêlées de lignes beaucoup plus grossières, irrégulières et irré- 
gulhièrement espacées. Crochets petits, contigus, à peine sail- 
lants. Charnière inconnue. : 

Dimensions. — Longueur, 54 millimètres ; largeur, 25 mil- 
limètres ; épaisseur, 17 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon 
du Scié); Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 

Observations. — (Cette espèce se distingue nettement de 
A. margaritacea Lk, du Lutétien, par sa forme bien plus trans- 
verse, bien plus inéquilatérale, son bäillement postérieur 
moins circulaire, l'absence complète de bâillement antérieur 
et sa troncature moins rectiligne en arrière. De plus, on 
n’observe pas sur les crochets les lignes granuleuses rayon- 
nantes de l'espèce de Lamarck. 


Genre PHOLADOMYA Sowerby 


Pholadomya nummulitica Frauscher 


Pholadomya nummulitica. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der 
Nordalpen und seine Fauna, 1"° part., Lamellibranches, 
p. 192, pl. XI, fig. 2a, 2b. 


Je rapporte à cette espèce quelques échantillons d'assez 
grande taille, de forme extrêmement transverse, très étroits, 
très renflés, extrêmement inéquilatéraux les crochets se trou- 
van! au quart antérieur de la longueur, à crochets courts et 
obtus. Le côté antérieur est très court et arrondi, le postérieur 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES tal 
très long, également arrondi à son extrémité ; le bord palléal 
est presque rectiligne, le bord supérieur également rectiligne 
et parallèle au palléal. La coquille est bäillante en avant et en 
arrière. La surface des valves est couverte de plis d’accrois- 
sement concentriques, irréguliers, grossiers, croisés dans la 
partie médiane par quelques stries radiales. La longueur est de 
99 millimètres, la largeur de 55 millimètres et l'épaisseur de 
42 millimètres environ. 

Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (Sud du vallon du 
Scié; ravin au 9.-0. de la métairie Hildevert); Fabrezan 


(Le Grangeot). 


Pholadomya Schafhäutli Frauscher 


Pholadomya Schafhäutli. — Frauscher, 1886, Unter-Eocän der Nor- 
dalpen und seine Fauna, 1"° part., Lamellibranches, p. 194, 
pl. XE, fig. ra, 1 b. 


Pholadomye d'assez grande taille, transverse, très allongée 
el courbée, extrêmement inéquilatérale, le côté antérieur n'est 
égal qu'au quart environ de la longueur, très renflée au niveau 
et en arrière des crochets, bâällant faiblement en avant et en 
arrière. Le bord cardinal est fortement concave, le bord anté- 
rieur est arrondi, et le bord palléal fortement incurvé est 
parallèle au bord cardinal. Les crochets sont gonflés, saillants, 
obtus et peu enroulés. L’ornementation consiste en plis d’ac- 
croissement irréguliers, assez grossiers. La longueur est de 
80 millimètres environ, la largeur de 50 millimètres et l'épais- 
seur de 38-40 millimètres. 

Gisement. — Lutétien moyen : ravin au S.-0. de la métairie 
Hildevert, près Coustouge; Lézignan (point 108). 


Pholadomya sp. 


D'autres Pholadomyes tout à fait différentes des précédentes 
sont d’une conservation trop défectueuse pour être déter- 


£ ji NE, PONS ÉTAT 
. : $ era % 
142 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


minées avec certitude. Par leur forme transverse et courbée, 
extrêmement inéquilatérale, leur épaisseur, et l'ornementa- 
tion composée de plis concentriques croisés sur la partie mé- 
diane par des côtes radiales, elles paraissent bien voisines de 
P. Puschi Goldf., mais leur conservation ne permet pas une 
identification certaine. 
Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (route de Jon- 


quières ; à l'E.-N.-E. du village). 


ÉCHINODERMES 


I. ÉCHINIDES 


A. Irréguliers 


Genre BRISSOIDES Klein 


Brissoides Savini Cotteau {Marelia) 
[PI. XVI, fig. 28, 29] 


Voir pour cette espèce : Lambert, Nofe sur quelques Echinides éocéniques 
des Corbières septentrionales, n° 25. 
Maretia Savini. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t.Il, p.637, pl. CCCLIV, 
fig. 1-4. 


Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0. 
de la métairie Hildevert) ; Fabrezan {le Grangeot). 


ETC, 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 143 


Genre HYPSOPATAGUS Pomel 


Hyÿypsopatagus Doncieuxi Lambert 
[PI. XVI, fig. 30, 31] N 


Voir : Lambert, Echin. Corbières sept., n° 27. 


Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge. 


Genre STENOPATAGUS Lambert 
Stenopatagus aragonensis Cotteau {Marelia) 
Voir : Lambert, Echin. Corbières sept., n° 6. 


Maretia aragonensis. — Cotteau, Echinides nouv. ou peu connus, 
2e sér., p. 93, pl. XI, fig. 9-12, 1887. 


Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O. 
de la métairie Hildevert) ; Fabrezan (le Grangeot). 


Genre SAVINIASTER Lambert 


Saviniaster Miqueli Lambert 
[PI. XVI, fig. 25-27] 


Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 24. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze. 


Genre SCHIZASTER Agassiz 


Schizaster Rousseli Cotteau 


Schizaster Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 284, 
pl. LXXXV, fig. 4-7 etpl. LXXXVI. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val. 


14% DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Schizaster Degrangei Cotteau 


Schizaster Degrangei. — Cotteau, Pal. franç., Koc., t. I, p. 34, 
/p1. CII. 


# 


Gisement. — Cette espèce a été citée par le colonel Savin 
dans ses lettres, entre Monze et Pradelles-en-Val, mais la pré- 
sence dans le Lutétien inférieur de l’Alaric de ce Schizaster du 


Tongrien de Biarritz paraît fort douteuse et aurait besoin d’être 
confirmée. 


Schizaster foveatus Desor {Hemiaster) 
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 20. 


Schizaster foveatus — Cotteau, Pal. franç., Eoc.,t. I, p. 350, pl. CVI. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 


Schizaster Alarici Thallavignes {Hemiaster) 


Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 21. 
Ditremaster Alarici. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., &. KL, p: 412, 
pl. CXV, fig. 4, 5. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (Com- 
melles ; la Bourdasse). : 


Genre BRISSOMA Pomel 


Brissoma corbaricum Lambert 
[PI1. XVI, fig. 16, 17] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept,, n° 23. 


Gisement.— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 145 


Genre OPISSASTER Pomel 


Opissaster nux Desor {Hemiaster) 
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 17. 


Ditremaster nux. — Cotteau, Pal franc, Eoc., 1.1, p. 419, pl. CXVII, 
fig. 7-12 et pl. CXVIIL, fig. 1-4. 


Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan {le Grangeot). 
Opissaster minor Lambert 
[PI. XVI, fig. 22-24] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 18. 


Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot; sous 


le Signal de Roudeille). 


Genre PRENASTER Desor 


Prenaster monzensis Lambert 
[PI. XVI, fig. 20, 21]: 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 93. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Capendu (la Ber- 


gerie) ; Montlaur (Réquy). 


Prenaster alpinus Desor 


Prenaster alpinus. — Desor, 1853, Notice sur les Echin. du terr. 
nummul. des Alpes { Arch. des Sc. de la biblioth. univers. 
de Genève, t. XXIX, p. 143). 

Prenaster alpinus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. 1, p. 383, pl. CIX, 
fig. 1-9. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze. 


Univ. DE Lxon. — Doncieux, II 10 


146 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Genre LINTHIA Desor 


Linthia Rousseli Cotteau 


Linthia Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 235, pl. LXXT 
et LXXIL. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric. 


Linthia Orbignyi Cotteau (Periaster) 


Linthia Orbignyi. — Cotteau, Pal. franç.,Eoc., t. I, p. 257, pl. XXII 
fig. 5-7 et pl. LXXIV, fig. 1-3. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Mens : Pradelles-en-Val. 


Linthia Boriesi Lambert 
[PI XVI, 18, 19] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 19. 
Gisement. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). 
Linthia Gillioti Cotteau 


Linthia Gillioti. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 679, pl. CCCLXV 
et pl. CCCLXVI, fig. r. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy). — 
Lutétien moyen : Comigne. 
Linthia Bergeroni Cotteau 
Linthia Bergeroni. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 687, 


pl CCOLXVI, fig. 2-4; pl. CCCLXVII, fig. 1; 
pl. CCCLXVIIL, fig. r ; pl. CCCLXIX, fig. r 


Gisement. — Lutéten inférieur : Mont Alaric. 


Ra 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 147 


Linthia Vilanovæ Cotteau 


Linthia Vilanovæ. — Cotleau, Pal. franç., Eoc., L. II, p. 684, 
pl. CCCLXVIL, fig. 2-5. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric; Pradelles- 


en-Val (la Bourdasse). 


Linthia Savini Cotteau 


Linthia Savini.— Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II,p. 687, pl. CCCLXIX, 
fig. 2-4. 


Gisement. — Lutétien inférieur : S.-0. de Floure (ancien 
chemin de Monze) ; entre Monze et Pradelles-en-Val ; Montlaur 
(Malacoste). 


Linthia dubia Cotteau 


Linthia dubia. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., L. 1, p. 247, pl. LXXVII, 
fig. 1-4. ; 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 


Linthia Heberti Cotteau (Periaster) 


Linthia Heberti. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 253, pl. LXXIX 
et LXXX, fig. 1 et 2. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val. 


Genre ECHINANTHUS Breynius 


Echinanthus subrotundus Cotteau {Pygorhynchus) 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 12. 


Echinanthus subrotundus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 586, 
pl. CEXXIIT, fig. 1-4; pl. CLXXIV et CLXXV, fig. 1-3. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy). 


148 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Genre EURHODIA Haime 


Eurhodia Barroiïisi Cotteau 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 54. 


Pygorhynchus Barroisi. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 723, 
pl. CCCLXXVI, fig. 5-10. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val 
(la Bourdasse). 


Genre ECHINOLAMPAS Gray 


Echinolampas ataxensis Cotteau 


Echinolampas ataxensis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc, t. I, p. 8o, 
pl. CCXX VI. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Sud de Capendu (sommet 
de la combe). 


Echinolampas Leymeriei Cotteau 


Echinolampas Leymeriei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IL, p. 84, 
pl. CCXX VII, fig. 4,5, et pl. CCXXVIIL, fig. 1-4. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Sud de Capendu ; Montlaur 
(Malacoste, Réquy); route de Monze; Pradelles-en-Val. — 
Lutétien moyen : Comigne. 


Echinolampas ellipsoidalis d'Archiac 


Echinolampas ellipsoidalis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t.II, p. 97, 
pl. CCXXXII et pl. CCXXXIII. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 149 


Echinolampas inæquiflos Lambert 
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 13. 


Echinolampas inæquiflos. — Lambert, in Doncieux, Calal. descript. 
foss.nummul. Aude el Hérault, 1'e part., Montagne Noire 
el Minervois, p. 152, pl. V, fig. 10, r1. 


Gisement. — Lutétien moyen : Comigne. 


Genre EOLAMPAS Duncan 


Eolampas Trigeri Coquand {Calopyqus) 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 15. 
Pseudopygaulus Trigeri. — Cotteau, Pal, franç., Eoc., t. 1, p. 471, 
pl. CXXVI. 


Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot) ; 
Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert). 


Genre AMBLYPVGUS Agassiz 


Amblypygus dilatatus Agassiz 


Amblypygus dilatatus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc.,t, I, p. 488, 
pl. CXXX et CXXXI, fig. 1-3. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Entre Monze et Pradelles- 
en-Val ; Montlaur (Réquy ; Malacoste) ; S.-0. de Floure. — 
Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du 


Rabet). 


Genre CONOCLYPEUS Agassiz 


Conoclypeus pyrenaicus Cotteau 


Conoclypeus pyrenaicus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p. 210, 
pl: GCLIX: 


Gisement. — Lutétien inférieur : Route de Capendu à 


150 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Montlaur à la hauteur dela maison cantonnière (d’après Savin). 

Cette citation semble fort douteuse, car le vrai C. pyrenaicus 
est à peine une variété de C. Leymeriei Cotteau et appartient 
à la faune du Calcaire à Miliolites. Mais il existe en Aragon 
une forme assimilée par Cotteau au C. pyrenaicus (Pal. franc. 
Bac AMUpE CCLIX), selon moi, différente, plus allongée, 
plus rétrécie en arrière et dont les ambulacres sont plus dépri- 
més. J'ai proposé de la désigner sous le nom de C. Cotteaui. 
C’est elle très probablement que Savin a désignée sous le nom 
de C. pyrenaicus. 


Gonoclypeus conoiïideus Leske {Clypeus) 


GConoclypeus conoïideus. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p. 200, 
pl. CCLII-CCLVI. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Mont Alaric (métairie des 
Paillasses (d’après Savin). — Lutétien moyen : Fabrezan (le 


Grangeot) (d’après Savin). 


Conoclypeus marginatus Desor 


Gonoclypeus marginatus. Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 196, 
DICO ie MEDIUM Apl IC CET 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse) (d’après Savin). 


Genre PORPITELLA Pomel 


Porpitella Doncieuxi Lambert. 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 1. 


Porpitella Doncieuxi. — Lambert, in Doncieux, Catal. descript. foss. 
nummul. Aude et Hérault, 1'e part., Montagne Noire et 
Minervois, p. 136, pl. V, fig. 18-22. - 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas). — 
Lutétien moyen : Saint-Pierre-des-Champs. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 151 


B. Réguliers 


Genre CODIOPSIS Agassiz 


Codiopsis Mortenseni Lambert 
{[PI. XVI, fig. ro-12] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sepl., n° ro. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 


Genre BAUERIA Noetling 


Baueria Rousseli Cotteau {Cæœlopleurus) 


Baueria Rousseli. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t. II, p. 574, 
pl. CCCXXXVII. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse) ; Mont Alaric (métairie des Paillasses) ; route de 
Capendu à Montlaur (en face de la métairie du Cantonnier); 


Montlaur (Réquy). 


Genre CIRCOPELTIS Pomel 


Circopeltis Bouïillei Cotteau 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n0 8. 


Circopeltis Bouillei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. IT, p 513, 
pl. CCCXXI. 
Gisement. — Lutétien : Fabrezan (recueilli par M. Jean, 


d’après Savin). 


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152 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 
GCircopeltis Cannati Lambert 
Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° o. 
Circopeltis Gannati. — Lambert, in Doncieux, 1905, Catal. descript. 


foss. nummul. Aude et Hérault, 1'° part., Montagne Noire 
et Minervois, p. 135, pl. V, fig. 1-4. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas). 


Genre COPTOSOMA Desor 


Coptosoma blanggianum Desor 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 7. 
Goptosoma atacicum. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 490, 
pl. CCCXIII, fig. 1-6. 


Gisement. — Lutétien : Fabrezan (recueilli par M. Jean, 
d’après Savin). 


Coptosoma Rousseli Cotteau- 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 5. 


Coptosoma Rousseli. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 495, 
pl. CCCXV. | ; 
Coptosoma pentagonale. — Cotteau, op. cit., p. 498, pl. CGCXVI. 


Gisement. — Lutélien inférieur : entre Monze et Pradelles- 
en-Val. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O. de la 
métairie Hildevert) ; Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie 
du Rabet) ; Fabrezan (le Grangeot). 


Coptosoma Boriesi Lambert 
[PI. XVE, fig. 13-15] 


Voir: Lambert, Echin. Corb.sepl., n° 6. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy). — 
Lutétien moyen : Fabrezan (le Grangeot). à 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 153 


Coptosoma monzense Cotteau 


Coptosoma monzense. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 499, 
pl. GCCX VII. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val 
(la Bourdasse). 


Genre LAMBERTECHINUS Cossmann 


Lambertechinus heteroporus Lambert {Actinopsis) 
Actinopsis heteroporus. — Lambert, 1897, Note sur quelques Echi- 
nides éoc, de l’Aude (Bull. Soc. géol. de Fr., 3° sér., 
t. XXV, p. 5o7, pl. XVIII, fig. 1-4). 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val 
(la Bourdasse). 


Genre THYLECHINUS Pomel 


Thylechinus Pegoti Cotteau {Gagaria) 


Voir: Lambert, Æchin. Corb. sept., n° 3. 


Gagaria Pegoti. — [Cotteau, Pal franç., Eoc., t. Il, p. 528 
pl. GCCXXVI et pl. CCCXXVIL. 


1 


Gisement. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au 
S.-0. de la métairie Hildevert). 


Thylechinus minor Lambert 
[PI. XVI, fig. 6-9] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° 4. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas) ; Mont- 


laur (Terro-blanco). 


154 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Genre SA LENIDIA Pomel 


Salenidia Savini Lambert 
[PI. XVI, fig. 1-5] 


Voir : Lambert, Echin. Corb. sept., n° ». 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (marnes bleues) 
(recueilli par Savin). 


Genre RHA BDOCIDARIS Desor 


Rhabdocidaris Pouechi Cotteau 


Rhabdocidaris Pouechi. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 456, 
pl. CCCVIITI et pl. CCCIX. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Monze ; Pradelles-en-Val 
(la Bourdasse) ; Montlaur (Réquy ; Malacoste) ; route de 
Capendu à Montlaur (bergerie à l’Est de la route) ; Cous- 
touge (à l'Ouest). — Lutétien moyen : Comigne. 


Rhabdocidaris mespilum Desor {Hemicidaris) 


Hemicidaris mespilum. — Desor, 1855, Synopsis, p. 57. 

Porocidaris pseudoserrata. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. I, p. 474, 
PACOCXT: 

Rhabdocidaris mespilum. — Desor, in Lambert, 1897, Note sur 
quelques Echinides éoc. de l'Aude /Bull. Soc. géol. de Fr., 
3e sér., t, XXN, p. 484). 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Réquy; Mala- 
coste; le Plô: Terro-blanco ; Ouest de la Fraissinède) ; 
Fabrezan (Fontas; métairie Bouffet; ruisseau de Bataille) ; 
Fontcouverte (au S.-0. du village) ; Nord de Ribaute ; Cous- 
touge (vallon du Scié). — Lutétien moyen : Coustouge (route 


Tin Le SON AM ENT 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 155 
de Jonquières) ; Fabrezan (métairie Bergès ; le Grangeot) ; 
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet); Roubia ; 
Douzens ; Conilhac. 


Genre CIDARIS Klein 


Cidaris sabaratensis Cotteau 


Cidaris sabaratensis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. II, p. 398, 
pl. COXCVIT et pl. CCXCVIIL, fig. 1-4. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse) (d’après Savin), 
Cidaris Grossouvrei Cotteau 


Cidaris Grossouvrei. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. Il, p. 40», 
pl. CCXCVIIL, fig. 7-9 et pl. CCXCIX. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val. — 
Lutétien moyen: Comigne (d’après Savin). 
Gidaris Baicherei Cotteau 


Cidaris Baicherei. — Cotteau, Pal. francç., Eoc., t. Il, p. 752, 
pl. CCCLXXXII, fig. 12-16. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Pradelles-en-Val (la 
Bourdasse). 


Cidaris subularis d’Archiac 


Cidaris subularis. — Cotteau, Pal. franç., Eoc., t. 1, p. 422, 
pl. CCCIV, fig. 1-16. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie 
Bouffet ; Fontas) ; Montlaur {Terro-blanco ; Le PI6; Mala- 
coste ; Ouest de la Fraissinède) ; Fontcouverte (S.-0. du 


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156 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 
village) ; Nord de Ribaute.— Lutétien moyen : au Sud de 
Douzens ; Conilhac (S.-0.). . 


Cidaris striatogranosa d'Archiac 
Voir: Lambert, Echin. Corb. sept., n° 1. 


Gisement. — Lutétien inférieur : Montlaur (Terro-blanco). 


II. ASTÉRIDES 


Stellérides 


Genre GONIASTER Agassiz 


Goniaster sp. 


Les plaques marginales d’un Goniaster paraissant peu 
différent de Goniaster poritoides Desm., sont extrêmement 
abondantes dans les marnes bleues de la partie inférieure du 
Lutétien. Les faces externes de toutes ces plaques sont cou- 
vertes d'un très élégant réseau de ponctuations égales, serrées, 
disposées très régulièrement. La forme et la taille des plaques 
sont très variées puisqu'elles changent selon la place occupée 
dans le revêtement de l'animal, mais l’ornementation est 


j 


conslanle. 

Une plaque oculaire à face supérieure très convexe, fine- 
ment granuleuse et échancrée à la face inférieure, appar- 
tenant également à un Gontaster a été trouvée dans les mêmes 


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PET ANT PSS" VOS TRS) 


marnes. 
Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 


village) ; Montlaur (Terro-blanco) ; Fabrezan (Fontas ; 
métairie Bouffet); Ribaute (au Nord) ; Coustouge. — Luté- 


a EU LE rame Ne eo Med 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 157 
tien moyen : Fabrezan (Bouzigues; métairie Bergès); Saint- 
Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet) ; Tournissan 
(col de Pratx) ; Roubia ; Sud de Douzens ; Conilhac. 


Genre ASTROPECTEN Linck 


Astropecten sp. 


Ce genre paraît représenté par des fragments de bras 
d'assez petite taille (3 à 4 mm. de diamètre), minces et 
longs, formés de pièces articulées, à section triangulaire 
dont un côté est courbe, et accolées deux à deux ; la face 
externe courbe est garnie de très fines granulations. 

L'espèce des Corbières paraît avoir quelques rapports avec 
A. Desmoulinsi d'Arch., de l'Éocène de Biarritz, mais les 
trois fragments de bras rencontrés jusqu'ici sont tout à fait 
insuffisants pour une détermination spécifique. 

Gisement. — Lutétien moyen : Fabrezan (métairie Bergès). 


III. CRINOIDES 


Eucrinoides (Articulés) 


Genre CONOCRINUS d'Orbiqgny 


Conocrinus pyriformis Münster 


Eugeniocrinites pyriformis. — Münster, in Goldfuss, 1826, Pelref. 
Germ., t. I, p. 165, pl. L, fig. 6a-6c. 

Bourgueticrinus Thorénti. — D'Archiac, 1850, Descript. foss. du gr. 
nummul, des env. de Bayonne et Dax {Mém. Soc. géol. de 
Fr., 2° sér., t. III, p. 418, pl. IX, fig. 27, 27a, 28, 28a, 29, 


29a, J0-32) {non d'Archiac 1846). 


158 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


Bourgueticrinus Thorenti. — A. Rouault, 1850, Descrip. foss. terr. 
éoc. des env. de Pau {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., 
t. IT, p. 467, pl. XIV, fig. 13-13 b, 14-14b) (non d'Archiac, 
1846). 

Conocrinus pyriformis. — Münster, in Meneghini, 1876, I Crinoidi 
tertiarii { Atti del Soc. toscana di Sc. nat. in Pisa, t. Il, 
p. 46). | 

Goniaster sp. — Bellardi, 1852, Catal. raison. foss. nummul. du Comté 
de Nice {Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. IV, p. 262, 
pl. XXI, fig. 1a, 1b, 2 a, 2b). 


Le calice de cette espèce extrêmement abondante, d'une 
taille de 5-9 millimètres pour la hauteur, avec un diamètre 
de 3 mm. 5 à 6 millimètres, est très variable, pyriforme 
el plus ou moins rétréci à la base, ou subcylindrique, ou 
bien en forme de tonnelet très bas. D’Archiac dit, avec 
raison, qu'il « n’y a pas deux têtes (calices) qui soient identi- 
ques ». Le calice tout à fait circulaire au sommet porte à 
_cette extrémité une rosette calcaire ; le point d’attache de la 
üge est rond et creusé d’un canal central large. 

La tige est formée d’articles en forme de barillets courts, 
plus ou moins renflés vers le milieu et rétrécis aux extré- 
mités, globuleux ou plus allongés suivant le point de La tige 
d’où ils proviennent ; réunis deux à deux ils ont la forme de 
clepsydres comme le montrent les figures de d'Archiac. Les 
facettes articulaires sont elliptiques et le grand axe de l’une 
fait avec le grand axe de l’autre un angle voisin du droit ; de 
plus il y a des tubercules articulaires latéraux, droits et 
très saillants. 

Avec ces articles courts et renflés, on en trouve d’autres 
cylindriques ou subcylindriques et plus longs, dont les 
facettes articulaires présentent les mêmes caractères et qui 
sont également munis de tubercules articulaires ; ils peuvent 
appartenir soit à la partie supérieure de la tige de cette espèce, 
la partie inférieure étant formée des articles courts et renflés, 
soit à une des espèces suivantes : il est impossible de se 
prononcer car ils n’ont jamais été trouvés en contact avec un 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 159 
calice et les trois espèces se rencontrent dans les mêmes gise- 
ments. : 

Gisement. — Lutétien inférieur: Fontcouverte (S.-0. du 
village) ; Montlaur (Terro-blanco ; le PI6 ; Ouest de la Fraissi- 
nède) ; Fabrezan (Fontas ; métairie Bouffet ; domaine des 
Palais; Nord de Bellevue ; ruisseau de Bataille); Pradelles-en- 
Val (la Bourdasse), — Lutétien moyen: Fabrezan (métairie 


Bergès). 
Conocrinus Thorenti d’Archiac 


Bourgueticrinus Thorenti. — D'Archiac, 1846, Descript. des foss. 
recueil. par Thorent dans les couches à Nummul. des env. 
de Bayonne (Mém. Soc. géol. de Fr., 2° sér., t. II, p 200, 
pl. V, fig. 20, 202, 20h) (non d’Archiac 1850; non Rouault 


1890). 

Conocrinus Thorenti. — D’Archiac, in Meneghini, 1876, I Crinoidi 
tertiarii (Atti del. Soc. loscana di Sc. nat. in Pisa, t. II, 
p. 5o). 


Cette espèce se distingue de la précédente par son calice 
claviforme allongé et les cinq grosses dents infléchies vers le 
centre qui terminent les pièces radiales. Beaucoup plus rare 
que C. pyriformis elle est aussi très variable dans sa lon- 
oueur (4-8 mm.) et dans son diamètre maximum au sommet 
du calice (1 mm. 5-3 mm.). 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fabrezan (Fontas) ; Font- 
couverte (S.-O. du village) ; Pradelles-en-Val (la Bourdasse). 


Conocrinus sp. 


Quand on a séparé les spécimens se rapportant à C. pyri- 
formis et à C. Thorenti, il reste des échantillons très abon- 
dants, extrêmement variables quant à la forme et aux dimen- 
sions, mais tous relativement très étroits par rapport à la 
longueur : e’est le seul caractère qui leur soit commun. Il y en 
-a d’un peu claviformes et se rapprochant de C. Thorenti, 
quoique toujours plus minces, d’autres pyriformes et plus 


160 DESCRIPTION PALÉONTOLOGIQUE DU NUMMULITIQUE 


ou moins rétrécis à la base, d’autres tout à fait cylindriques 
sur toute la longueur, d’autres enfin, cylindriques sur la 
plus grande partie de la longueur et brusquement rétrécis à 
la base. A la partie supérieure le calice est terminé par une- 
rosette semblable à celle de C. pyriformis, souvent il est un 
peu rétréci au-dessous de la rosette. 

La longueur varie de 10 à 15 millimètres, avec un diamètre 
de 2 à 4 millimètres et les calices les plus longs sont les plus 
minces. 

Je ne fais actuellement que signaler ces spécimens si poly- 
morphes; peut-être, d’ailleurs, ne constituent-ils que des 
variétés extrêmes des deux espèces précédentes. 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village) ; Pradelles-en-Val (la Bourdasse) ; Fabrezan (Fontas) ; 


Ribaute (au Nord). 


Genre ANTEDON Fréminville 


Antedon atacicus nov. sp. 
[PI. XV, fig. 28 a, 28b] 


Calice inconnu. Pièce centro-dorsale ronde, assez déprimée, 
plus large que haute; face inférieure peu étendue, un peu 
concave, dépourvue de cirres, marquée de petites. impres- 
sions. Face supérieure plane, munie de cinq faibles saillies en 
languettes qui rayonnent depuis la cavité centrale jusqu'au 
bord qu'elles dépassent légèrement ; elle est déprimée dans les 
secteurs séparant les cinq languettes et lisse. Cavité centrale 
assez grande, pentagonale. Cirres très nombreux, à facettes 
articulaires arrondies un peu irrégulières, grandes et pro- 
fondes, légèrement marginées, au nombre de sept disposés 
par deux séries verticales irrégulières sur chacun des cinq 
secteurs, comprenant l'une trois, l'autre quatre facettes, ce 
qui porte à trente-cinq le nombre des cirres. 

Dimensions. — Hauteur, 3 mm. 5 ; Diamètre, 5 mm. 3. 


Re 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 161 

Gisement. — Lutétien inférieur : Fontcouverte (S.-0. du 
village). 

Observations. — Parmi les An{edon tertiaires, cette espèce 


n’est comparable qu'à À. téalicus Schlüt., de l’Eocene de 
Monte Spilecco, mais ce dernier a la pièce centro-dorsale 
bien plus déprimée, subpentagonale et une face inférieure 
plus réduite. Les languettes de la face supérieure sont plus 
saillantes, plus courtes et la cavité centrale arrondie : ces deux 
espèces sont donc nettement différentes. 


Univ, DE Lyon. — Doncreux, II 11 


+ 


NOTES 


% SUR 


| QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


| CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


Par J. LAMBERT 


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NOTES 


SUR 


QUELQUES  ÉCHINIDES  ÉOCÉNIQUES 


DES 


CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 


Ces Notes sont simplement la continuation de celles sur 
quelques Echinides éocéniques de l'Aude et de l'Hérault, 
publiées en 1905 comme annexe à la première partie du Cafa- 
logue descriptif des fossiles nummulitiques de l'Aude et de 
l’ Hérault par M. L. Doncieux. Celles-ci sont relatives, comme 
le titre l'indique, aux Echinides des Corbières septentrionales 
et principalement du massif de l’Alaric. Toutes les espèces 
étudiées m'ont été communiquées soit par M. Doncieux, soit 
par le regretté colonel Savin. 

Il m’a paru superflu de reproduire dans ces Notes les men - 
tions relatives aux divisions générales de la nomenclature des 
Echinides, déjà données dans les précédentes. Je ne m'occupe 
d’ailleurs dans les pages qui suivent que des quelques espèces 
nouvelles, ou méritant un nouvel examen. Je renvoie pour les 
autres, beaucoup plus nombreuses, au grand ouvrage de Cot- 
teau, la Paléontologie française, où, dans les deux volumes 
des Echinides éocènes, tant d'Echinides ont été complètement 
décrits et figurés. La liste dressée par M. Doncieux donne 
d’ailleurs les renvois au travail de Cotteau pour toutes les 
espèces des Corbières septentrionales qui ne sont pas reprises 
dans mes Notes. 

Je ne puis en terminant que renouveler à M. Doncieux tous 


166 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


mes remerciements pour l'accueil qu'il a bien voulu faire à 
mon modeste travail dans son important ouvrage. 


N° 1. — CGCidaris striatogranosa d’Archiac, 1850. 


Cette espèce n’est connue dans la région étudiée que par 
un radiole et même un radiole incomplet : fragment de tige 
mesurant 29 millimètres de longueur sur 4 de diamètre, cylin- 
drique, allongé, orné de vingt-deux rangs de granules spini- 
formes très réguliers, bien distincts entre eux et séparés par 
des intervalles moins larges qu’eux-mêmes ; collerette nulle, 
anneau strié, peu saillant, facette articulaire lisse. L’extré- 
mité de la tige est inconnue. 

Ce radiole ne saurait, à mon avis et dans l’état actuel de nos 
connaissances, être distingué de ceux du C. striatogranosa du 
Tongrien de Biarritz, tel qu’il a été compris par Cotteau. Les 
fragments figurés à la planche CCCVI de la Paléontologie 
française (fig. 1-4) reproduisent très exactement les orne- 
ments du radiole de l’Aude, qui semble intermédiaire entre 
eux. L'espèce apparaîtrait à Biarritz dans le Bartonien et se 
retrouverait dans le Priabonien, mais la forme typique, avec 
tige ornée de nervures plus marquées, est du Tongrien. Peut- 
être conviendrait-il de distinguer ces variétés, caractéristiques 
de niveaux différents ; je manque malheureusement de maté- 
riaux pour opérer cette division. Le radiole de l’Aude res- 
semble évidemment à ceux des C. subularis et C. inter- 
lineata d'Archiac, mais ce dernier, dont la tige se termine en 
fleuron, est plus court et ses granules épaissis au centre sont 
très irréguliers. Quant au C. subularis de la côte des Basques, 
sa tige est toujours plus grêle, ornée de granules plus espacés, 
plus saillants, avec plus larges intervalles chagrinés. 

Localité. — Cette espèce serait apparue dans l’Aude un 
peu plus tôt que dans les Basses-Pyrénées et M. Doncieux 
rapporte au Lutétien inférieur le radiole recueilli par 
M. Blanquier à Terro-blanco près Montlaur. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 167 


N° 2. — Salenidia Savini Lambert 
[PI. XVI, fig. 1-5.] 


Petite espèce, mesurant 6 millimètres de diamètre sur 2 de 
hauteur, remarquable par son large disque pentagonal, avec 
périprocte rejeté un peu à droite, peu éloigné du centre et 
entamant fortement la suranale. Tubercules peu nombreux, 
crénelés, assez saillants, à scrobicules étroits, avec granules 
scrobiculaires mamelonnés, assez écartés et rares, pelites ver- 
rues dans la zone miliaire. Les scrobicules presque tangents 
entre eux, sont à peine séparés par quelques fins granules. 
Ambulacres étroits, à granules rapprochés, laissant à peine 
place entre eux à quelques granules miliaires au-dessous de 
l’ambitus. Apex presque lisse, irrégulièrement crénelé au bord 
par de légères saillies costiformes du disque; des fossettes 
ponctiformes aux angles des plaques seulement. 

Cette espèce est très voisine du Salenia Pellati Cotteau !, 
avec lequel je l'avais d’abord confondue; elle en diffère par sa 
forme un peu moins déprimée, par ses granules ambulacraires 
plus nombreux, au nombre d’environ douze par série, plus 
serrés et correspondant chacun à une seule paire de pores, ce 
qui place l'espèce dans un genre différent. Le Salenidia Savini 
est d’ailleurs la seule espèce éocénique du genre. 

Localité : Recueilli par feu le colonel Savin dans les marnes 
bleues de Montlaur. Très rare. Coilection Lambert. 


Genre THYLECHINUS Pomel, 1883. 


Me voici obligé de reprendre encore l’étude des genres de 
Glyphostomes à tubercules imperforés, crénelés et majeures 
oligopores (Salmacinæ). J'avais en effet adopté autrefois le 


1 Le Salenia Pellati Noetling, des Samlandischen Tertiars (Lief. VI, Taf. III, 
fig. 1), bien plus grand, subconique, à granules ambulacraires plus petits, paraît 
constituer.une forme différente, mais plus éloignée du S. Savini, 


168 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


genre Micropsidia Pomel, mais un examen nouveau du type 
et des espèces assimilées m'a démontré que ce genre reposait 
sur une méprise et qu'aucune différence générique n'existe 
entre l'Echinopsis Leymeriet Cotteau, adulte, et le Micropsis 
Desori. Les Micropsidia ne sont en réalité que de jeunes 
Micropsis à tubercules secondaires nuls, ou incomplètement 
développés et ce sont des polypores (Voir : Echinides de la 
Haute-Garonne — Bull. S. G. de F., 4° sér., T. VI, p. 712 
et suiv., 1907). Quant aux espèces éocènes que je rapporlais 
il y a plus de douze ans au genre Micropsidia ‘ et dont Cotteau 
a fait successivement des Gagaria Duncan et des Orthechinus 
Gauthier ?, elles diffèrent théoriquement de Thylechinus par 
leur apex hémiocyclique. On devrait donc admettre ici un 
sous-genre pour ces espèces si l'apex de la plupart n’était 
inconnu. 

L'apex du Micropsis venustula, type du genre Gagaria, est 
dicyclique avec la seule ocellaire I pénétrante ; il appartient 
donc au même type que celui de Thylechinus; mais l’apex 
d'Orthechinus tunetanus est inconnu ; il en est de même de 
celui d'O. Schweinfurthi Gauthier et chez Micropsis Fraast, 
que Gauthier déclare être le meilleur type de son genre Orthe- 
chinus $. Cette dernière affirmation est d’ailleurs bien faite 
pour jeter un doute sur la validité du genre de Gauthier, car 
M. Fraasi avec sa grande taille, ses fortes entailles buccales et 
ses tubercules interambulacraires très nombreux (10 rangées), 
égaux, en séries à la fois transverses et verticales ne ressemble 
guère à |’ O. funetanus pourvu d'une seule rangée secondaire 
irrégulière et d’un péristome arrondi, à peine entaillé. L’affec- 
tion de Gauthier pour son genre Orthechinus, si timidement 
présenté en 1889, s'était singulièrement forüfiée en douze ans 


1 Note sur quelques Echinides éocènes de l'Aude {Bull. S. G. d.F., 3e sér., t. XXVW, 
p. 496, 5oo et suiv., 1897). 

2? Paléont. franc., Echin. Eoc., Il, p. 523 et 758. 

3 In Fourtau, Notes sur les Echinides fossiles d'Egypte (Bull. Inst. Egypt., 
ser, IV, vol. IL, p. 41, notamment p. 48, 1901). 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 169 


et son désir d'en augmenter l'importance l'avait alors assez 
mal inspiré. Bittner et Cotteau avaient, selon moi, beaucoup 
mieux apprécié les caractères du Micropsis Fraast en le pla- 
çant parmi les Triplacidia, où 1l doit rester. 

Quant à mes Micropsidia de 1897 (M. Savini, M. Pegoti, 
M. Gauthieri, etc.), avec leurs tubercules médiocres, les secon- 
daires très petits, leurs zones miliaires finement granuleuses, 
leur forme subconique, ils se rapprochent bien plus étroitement 
de Gagaria que d'Orthechinus ; mais ce sont des Gagaria 
dont l’ocellaire III est seule sans contact avec le périprocte, ce 
ne sont pas non plus des Thylechinus types, encore moins des 
Orthechinus, et, si je suivais les vues de beaucoup d’'Echinolo- 
gues, je proposerais pour eux un genre nouveau, Cenchril- 
echinus *, mais j'aime mieux n’en faire qu'une section de 
Thylechinus destinée à comprendre les espèces avec apex 
hémiocyclique. 

Après avoir protesté contre Pomel qui plaçait dans des 
genres différents des espèces pourvues ou non de tubercules 
secondaires, Gauthier, cédant aux tendances qu’il venait avec 
moi de combattre, n’a pas hésité à créer des genres nouveaux, 
comme Orthechinus pour des espèces pourvues de tubercules 
secondaires sans réfléchir qu'entre son type. portant à peine 
une rangée de ceux-ci, et celui des vrais Thylechinus il existait 
toute la gamme des espèces pourvues de rares ou très pelits 
tubercules secondaires en dessous {Micropsidia Savini), ou re- 
montant jusqu'à l’ambitus {Gagaria Gauthieri), parfois un peu 
plus développés (G. atacica), et que l’on passait par Orthe- 
chinus Schweinfurthi avec tubercules secondaires encore 
petits, à Gagaria nummulitica chez lequel ils sont tous égaux. 
L’apex dicyclique chezles vrais Thylechinus est hémiocyclique 
chez la plupart des autres espèces, mais il ne l’est pas chez Mi- 
cropsis venustula. Le mieux dans ces conditions me paraît être 
de réunir toutes ces formes si voisines dans un genre Thyl- 


3 Keyyonc, couvert de grains de millet et Eyrvos, oursin. 


170 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


echinus assez largement compris pour les renfermer toutes. 

Les multiplicateurs de genres s’en indigneront et me diront 
que ce genre Thylechinus n’est plus celui de Pomel. Voilà un 
argument peu fait pour me toucher et dont ceux qui l’emploie- 
raient n’ont pas pesé la naïveté. Deux espèces en effet ne 
peuvent pas être identiques, et en ajouter une à un genre 
établi, c’est strictement modifier la caractéristique de ce genre. 
Mais toute diagnose générique comprend un caractère essentiel 
seul intangible et des caractères secondaires destinés, au 
contraire, à se modifier légèrement chaque fois que le genre 
s'enrichit d’une espèce nouvelle. 

Gauthier m'a accusé à tort d’avoir modifié Thylechinus 
dans sa caractéristique essentielle ; il ne pouvait me reprocher 
qu'une chose, d’y avoir ajouté une série d'espèces inconnues de 
Pomel, ou mal comprises par lui, mais cela ne pouvait réel- 
lement modifier le genre. Pomel en effet, sous une terminologie 
personnelle et souvent confuse, a ainsi caractérisé son genre : 
1° Apex dicyclique ; 2° pores unisériés, disposés par trois paires 
dans une majeure ; 3° péristome à faibles entailles ; 4° tuber- 
cules crénelés, les interambulacraires un peu plus gros avec 
zones miliaires centrale et latérales : 5° sommet des inter- 
ambulacres en gouttière chez les mâles, en marsupium chez les 
femelles. Si l’on retranche le 5° caractère purement théorique 
et résultant d’une anomalie individuelle du type figuré, on doit 
reconnaître que les caractères 2° et 3° s'appliquent également 
bien aux formes crétacées et tertiaires. Quant au 4° caractère, 
il n’énonce ni l’absence n1 la présence de tubercules secon- 
daires, qui souvent ne se développent qu'avec l’âge. En ajou- 
tant au genre des espèces à petits tubercules secondaires, je 
n'en viole donc pas la diagnose. Sans doute mes espèces 
tertiaires diffèrent du type crétacé de Pomel par leur apex ; 
mais comme je n'attache pas à ce caractère une valeur géné- 
rique, on ne saurait me contraindre à placer dans un genre 
nouveau des espèces qui selon moi ne diffèrent pas générique- 
ment de Thylechinus. 


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DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 171 


Si l’on voulait, avec Gauthier, admettre Orthechinus pour les 
formes à tubercules secondaires et apex inconnu, il faudrait 
logiquement créer Cenchritechinus pour les formes granu- 
leuses à apex hémiocyclique et Acrocircus pour les formes 
à apex monocyclique et tubercules égaux, tout en laissant 
subsister Gagaria pour le type granuleux à apex dicyclique 
et Triplacidia pour les grandes espèces à tubercules égaux 
et apex hémiocyclique. Si celte nomenclature compliquée 
peut faire le bonheur de certains échinologues, je n'y 
vois pas d’inconvénient, mais pour moi Je préfère réunir 
Orthechinus, Gagaria et Cenchritechinus à Thylechinus, puis 
Acrocircus à Triplacidia, en admettant que dans ce groupe 
les mutations secondaires de l’apex de dicyclique à hémio- 
cyclique n'ont pas plus d'importance générique que les 
mutations d’hémiocyclique à monocyclique. On obtient ainsi 
des genres naturels et pratiques, l’un avec apex en principe 
dicyclique et tubercules secondaires nuls ou peu développés, 
l'autre à apex en principe monocyclique et nombreux tuber- 
cules secondaires sériés. Cette manière de voir a seulement 
le défaut de ne pas correspondre à des divisions théoriques 
et symétriques multiples. Mais je ne considère pas que ce soit 
un reproche à lui adresser et je place aujourd’hui dans le 
genre l'hylechinus, à côté des formes crétacées typiques, les 
espèces éocéniques suivantes : 


1. Thylechinus Orbignyi Cotteau (Psammechinus). 
— venustulus Duncan (Gagaria). 

— Pegoti Cotteau fGagaria). 

— Gauthieri Cotteau { Gagar'ia). 

— Savini Lambert {Wicropsidia). 
mokatlanensis Cotteau { Micropsis). 
— Frossardi Cotteau (Micropsis ). 

— atacicus Cotteau (Cyphosoma). 

— Vilanovæ Cotteau (Micropsis). 

— Schweinfurthi Gauthier {Orthechinus). 
superbus Dames {Cyphosoma). 


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172 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 
12. Thylechinus tunetanus Thomas /Orthechinus). 
13. — Lusseri Desor (Echinus). 

14. — blanggianus Desor /{ Pseudodiadema). 


Sont des Triplacidia les espèces suivantes : 


15. Triplacidia veronensis Bittner (Micropsis). 


16. — Stachei Bittner (Micropsis). 

17. — Fraasi de Loriol (Micropsis). 

18. — Lorioli Cotteau (Micropsis). 

19. — Van-den-Heckei Agassiz {Salmacis). 
20. — biarritzensis Cotteau { Micropsis). 


Les multiplicateurs de genre pourront d'ailleurs, s'il leur 
plaît, faire du numéro 2 un Gagaria, des numéros 3 à 11 des 
Cenchritechinus, des numéros 12 et 14 des Orthechinus et du 
numéro 20 un Acroctrcus. 


N° 3. — Thylechinus Pegoti Cotteau {Gagaria), 1892. 


Cette espèce, parfaitement caractérisée par sa taille moyenne, 
la rareté de ses tubercules secondaires très petits et relégués à 
la face inférieure, est surtout remarquable par le peu de déve - 
loppement de ses tubercules ambulacraires en dessus, où ils 
semblent atrophiés. Ce caractère, parfaitement indiqué dans la 
description de Cotteau, a été assez mal rendu par son dessina- 
teur. Il est d’ailleurs susceptible de quelque variation et moins 
apparent sur un individu recueilli par Savin aux Garrigues de 
Conques que sur celui de la collection Bories. 

Ce dernier a conservé son apex conforme à la description 
de Cotteau, d’après laquelle les ocellaires, intercalées entre les 
génilales, aboutissent tout près du périprocte. D'après la 
figure 4 de la planche CCCXXVII de Paléontologie fran- 
çaise, l’ocellaire IT est seule externe. L’individu de Coustouge 
a, conformément à la règle, son ocellaire III seule nettement 
externe, mais 1l semble en être de même des ocellaires IT et IV; 
l’ocellaire V atteindrait le périprocte seulement par son extré- 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 173 


mité, tandis que I entre largement dans le cadre. On voit que 
cel apex se rapproche en réalité beaucoup de celui du Gagaria 
venustula Duncan et de ceux des Thylechinus typiques, éta- 
blissant un lien de plus entre ces derniers et leurs dérivés 
éocéniques. 

Localité. — L'espèce, signalée déjà sur divers points de la 
Montagne Noire, a été recueillie par M. Bories à la métairie 
Hildevert, près de Coustouge (Aude), dans le Lutétien moyen. 


N° 4. — Thylechinus minor Lambert 
[PI. XVI, fig. 6-9.] 


Très petite espèce, mesurant 9 millimètres de diamètre sur 
3 de hauteur, subhémisphérique, renflée en dessus, déprimée 
en dessous, avec péristome assez large (3 mm.), muni de 
scissures assez apparentes. Apex relativement large, subpen- 
tagonal, caduc. Ambulacres composés d’environ neuf plaques 
majeures, à trois primaires, dont deux soudées portent un 
tubercule, l’aborale restant plus libre, granuleuse; ces tuber- 
cules, plus petits que les interambulacraires, s’atténuent et 
deviennent granuliformes en dessus; à peine quelques granules 
intermédiaires vers l’ambitus. Interambulacres portant deux 
séries de huit tubercules, proportionnellement assez gros, for- 
tement crénelés, imperforés, avec cône assez saillant, mais 
scerobicule nul. Il n’y a pas de cercle de granules scrobiculaires, 
mais seulement quelques rares granules, épars. 

Cette petite espèce, qui ne saurait être confondue avec 
aucune autre, est provisoirement rapportée au genre, dont elle 
s'éloigne par plusieurs de ses caractères, notamment par la 
hauteur de ses plaques porifères et la rareté de ses granules 
qui lui imprime une physionomie dénudée très particulière. 

Localité. — Le T. minor a été recueilli par M. Bories à 
Fontas, près Fabrezan, et par M. Blanquier à Terro-blanco, 
près Montlaur, dans le Lutétien inférieur. 


UN NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


N° 5. — Coptosoma Rousseli Cotteau, 1892. 


Ce Coptosoma est assez abondant dans la région décrite par 
M. Doncieux, où le colonel Savin en avait recueilli plusieurs 
individus. Certains, et surtout les petits, sont légèrement 
subpentagonaux, et Cotteau les avait séparés comme C. pen- 
tagonale. J'avais proposé de les réunir au C. Rousseli dès 1897 
et l'examen de nouveaux matériaux ne fait que confirmer mon 
opinion à ce sujet. Il est évident pour moi que le C. penta- 
gonale constitue à peine une variété du C. Rousseli. 

L'espèce la plus voisine est C. granulare Lambert, qui en 
diffère par la finesse de ses granules dans les zones miliaires et 
par la présence de cinq primaires au lieu de six par majeure. 
C. monzense Cotteau se distingue du C. Rousselt par ses 
tubercules interambulacraires moins serrés, séparés en dessous 
par quelques granules, par ses tubercules secondaires plus 
petits, granuliformes, par sa zone mihaire plus large, avec 
granules plus grossiers, par ses tubercules ambulacraires plus 
petits, plus espacés en dessus, et par ses zones porifères moins 
onduleuses. C. Pellati a ses tubercules sensiblement plus 
développés, moins serrés, et ses zones miliaires plus nues à la 
face supérieure". 

Localités. — Chemin de Pradelles à Monze; métairie Hilde- 
vert près Coustouge; Bergerie du Rabet près Saint-Laurent- 
de-la-Cabrerisse; le Grangeot près Fabrezan, dans le Lutétien 
moyen. Coll. Bories, Lambert. 


-No 6. — Coptosoma Boriesi Lambert 
(PL. XVI, fig. 13-15.] 


Espèce de moyenne taille, mesurant 27 millimètres de dia- 


1 Le Coptosoma Pellati, très voisin du C. Haimei Desor, aurait seulement ses 
tubercules secondaires plus atténués et ses zones miliaires un peu moins déprimées 
près de l'apex. On arrivera probablement à les réunir. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 175 


mètre sur 10 millimètres de hauteur, subpentagonale, à face 
supérieure convexe et face inférieure plane. Apex médiocre, 
caduc : péristome inconnu. Ambulacres assez larges, portant 
des tubercules nombreux, serrés à l’ambitus et en dessous, 
plus espacés, atténués et alternes en dessus; zones porifères 
onduleuses, tendant à se redresser à la partie supérieure ; cinq 
primaires par majeure : une adorale subtrigone, la suivante 
allongée, la troisième élargie vers la suture médiane, la qua- 
trième réduite à l’état de demi-plaque et l’aborale allongée. 
Interambulacres ornés de deux rangs de tubercules serrés, 
flanqués en dessous de quelques très petits tubercules secon- 
daires. Granules tendant à se disposer en cercle scrobiculaire, 
peu nombreux, inégaux, épars. 
_ Ce Coptosoma se distingue facilement de ses congénères 
par ses petits tubercules ambulacraires atténués et alternes en 
dessus. Tous ses tubercules sont d’ailleurs moins développés 
que ceux des C. Rousseli, C. Pellati el C. monzense, bien 
que leur disposition générale reste peu différente. 

Localités. — Réquy, près Montlaur (Lutétien inférieur). — 
Le Grangeot, près Fabrezan (Lutétien moyen). Collection 
Bories. 


N°7. — Coptosoma blanggianum Desor, 1855. 


Cette très rare espèce n’était connue en France que par 
l'unique individu de la collection Deshayes, décrit et figuré 
par Cotteau dans la Paléontologie française (Echin. Eoc. IT, 
p- 490, pl. CCCXIIT, fig. 1-6) sous le nom de Coptosoma 
alacicum et dont le gisement exact n’était pas connu. J'ai 
expliqué, dans ma Note de 1897, comment devait être rectifiée 
la synonymie de ce Coptosoma. L'individu communiqué a 
été recueilli par M. Jean dans l’Eocène moyen de Fabrezan. 


1 Bull. S. G. d. F., 3e sér., t. XXV, p. 504 et 505. 


ÉTRPRTNS Ve OR MEN &12 ÿ de n” Pre F74 CR RER RS TR TANMESS à A 


176 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


N° 8. — Circopeltis Bouïillei Cotteau, 1892. 


J'ai indiqué précédemment qu'à côté des Circopletis typi- 
ques, comme C. meridanensis Cotteau, dépourvus de tuber- 
cules, secondaires et à apex dicyclique, avec parfois une des 
ocellaires postérieures pénétrante, il y avait lieu de placer 
d'autres espèces pourvues de rangées secondaires de tuber- 
cules, comme C. Baicherei Cotteau. Cette manière de voir 
trouve encore sa Justification dans ce fait que le C. Bouillei 
présente des tubercules secondaires distincts, mais très faibles. 
Cette espèce n’était encore connue que de l’Eocène supérieur 
de La Gourèpe (Biarritz); M. Jean vient de la recueillir à 
Fabrezan (Aude). 


N° 9. — Circopeltis Gannati Lambert, 1905. 


Cette petite espèce avait d'abord été rencontrée par 
M. Miquel dans l’Eocène de l'Hérault. Elle vient d’être 
retrouvée par M. Bories dans le Lutétien inférieur de Fontas, 
près Fabrezan, et par M. Blanquier dans celui de Terro- 
blanco, près Montlaur (Aude). 


N° 10. — Codiopsis Mortenseni Lambert 
[PL XVI, fig. 10-12. 


Le genre Codiopsis, qui, à ma connaissance, n'a pas encore 
été signalé dans l’Eocène, appartient à la famille des Arbacidæ 
Gray, 1855. Ce groupe, très bien limité et très intéressant, a, 
selon moi, une antique origine et dériverait des Tiarechinidæ 
du Carnien, dont la position exacte dans la nomenclature se 
trouve ainsi fixée. 

Je suis heureux de dédier au savant danois, M. Mortensen, 
la curieuse forme éocénique recueillie par le colonel Savin, 
comme un faible témoignage de mon admiration pour ses 
travaux sur les Echinides vivants. Quelques divergences de 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 177 


vues sur des questions secondaires de nomenclature n’enlèvent 
rien, en effet, à mon estime pour l’œuvre considérable du 
savant Professeur. 

Espèce de moyenne taille, mesurant 11 millimètres de dia- 
mètre sur 6 de hauteur, déprimée, à face inférieure presque 
plane, à face supérieure subconique ; tubercules incré- 
nelés et imperforés, égaux dans les deux aires, limités à la 
face inférieure. Ambulacres étroits portant deux rangs princi- 
paux de tubercules avec très fins et rares granules intermé- 
diaires; zones porifères simples. Inlerambulacres ornés de 
deux rangées principales de tubercules en V très ouvert, avec 
quatre rangées secondaires égales aux principales; ces rangées 
comprennent respectivement sept, cinq et trois tubercules jus- 
qu'à l'ambitus où elles cessent toutes brusquement; quelques 
rares granules intermédiaires, épars. À la face supérieure les 
ambulacres sont peu apparents, étroits, aigus vers l’apex, 
avec zones porifères simples et très pelits pores peu distincts. 
Test d'apparence lisse, finement chagriné sous un fort grossis- 
sement et portant seulement des granules caducs qui forment 
des rangées verticales nombreuses : deux ambulacraires 
alternes au sommet de l’aire et dans les interambulacres deux 
externes composées de plus gros granules et quatre internes 
plus irrégulières. Aucune de ces rangées n’est d’ailleurs com- 
plète et chacune présente des vides plus ou moins étendus 
résultant de la chute des granules. Apex solide, paraissant 
dicyclique, avec chaque génitale ornée d’un gros granule sem- 
blable à ceux des interambulacres. Péristome large, à scissures 
interambulacraires bien développées et bords relevés. 

Cette espèce, dernier représentant tertiaire du genre 
Codiopsis, dont elle reproduit bien les caractères à la face 
supérieure, rappelle plutôt à la face inférieure par ses rangées 
multiples de tubercules l'aspect des Cælopleurus. Il importe 
d'ailleurs de remarquer que le type du genre, Codiopsis doma, 
est pourvu à la base de ses interambulacres de rangées secon- 
daires de tubercules divergents, mais son péristome étroit ne 


Univ. DE Lyon. — Doncæux, II 12 


178 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


présente que de très faibles scissures branchiales. C. Lorini, 
malgré l'absence de tubercules secondaires, se rapprocherait 
de C. Mortensent par son péristome. 

Parmi les genres voisins, dont les tubercules ne remontent 
pas à la face supérieure, Baueria présente un réseau de costules 
très particulier et qui fait défaut chez l'espèce de l'Aude. 
Dialithocidaris, vivant, des Galapagos, a ses granules disposés 
par petites lignes transverses. Chez ces deux genres d’ailleurs 
les tubercules ne présentent pas en dessous la disposition 
divergente, caractéristique des Codiopsis. Heteropodia de 
Loriol, du Crétacé du Brésil, plus déprimé, à gros tubercules 
plus saillants, est accidenté en dessus par les saillies corres- 
pondant à l’atrophie des tubercules principaux. En résumé 
notre Codiopsis Mortensenit ne saurait donc être confondu 
avec aucun autre Echinide. 

Localité. — L’unique individu connu a été recueilli par le 
colonel Savin dans l’Eocène de la Bourdasse (Aude). Coll. 
Lambert. 


N° 11. — Porpitella Doncieuxi Lambert, 1905. 


Cette espèce a été décrite et figurée dans mes Notes sur 
quelques Échinides éocéniques de l'Aude et de l'Hérault (p. 8 
(136), pl. V, fig. 18-22). Plus rare dans les Corbières septen- 
trionales que dans l'Hérault, elle y atteint une moindre taille, 
mais conserve exactement tous les caractères du type. 

Depuis 1905, M. Cottreau a décrit une nouvelle espèce de 
Porpitella sous le nom de Scutellina Alexati et a négligé de 
la comparer au P. Doncieuxi. L'espèce de l’Asie centrale a 
ses pétales beaucoup plus ouverts et ressemble ainsi à un jeune 


1 Il suffit d'examiner une bonne série du Codiopsis doma Desmarets ({Echinus) 
pour reconnaître combien est variable chez une même espèce le développement des 
tubercules secondaires et constater que le néotype figuré dans la Paleontologie 
française (Crét. Echin., t. VIII, pl. rr9r) est sur ce point exceptionnel, en sorte 
que le sous-genre Hemicodiopsis Pomel, est, comme l'a dit Cotteau, absolument 
sans valeur, 


| 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 179 


Echinarachnius; on ne saurait donc la confondre avec 
P. Doncieuxi. On peut même se demander si les deux espèces 
appartiennent bien au même genre et sil ne serait pas plus 
correct de rattacher celle de l’Aude au genre Parmulechinus. 
N'ayant pu encore étudier la disposition de ses cloisons, il 
m'a paru préférable de ne pas modifier son attribution 
générique. 

Localité. — Lutétien inférieur de Fontas près Fabrezan où 
l'espèce a été recueillie par M. Bories et retrouvée par lui à 
Saint- Pierre-des-Champs. 


N° 12. — Echinanthus subrotundus Cotteau {Pygorhynchus), 1856. 


D’après le colonel Savin cette espèce aurait été rencontrée à 
Réquy près Montlaur. Je n’ai malheureusement plus cet indi- 
vidu sous les yeux et je le regrette d'autant plus vivement que 
cet Echinide est une des espèces caractéristiques du Calcaire à 
Miliolites de la Haute-Garonne, inférieur selon moi aux véri- 
tables couches éocènes. J'ai dit par erreur dans ma note de 
1905 qu'elle appartenait à la fois à la faune du Garumnien et à 
celle des Calcaires inférieurs à Mihiolites. Je suis persuadé 
aujourd’hui que le banc de Calcaire à Mihiolites intercalé dans 
le Garumnien (— Danien) au pont de Biholoup constitue un 
simple accident tectonique. Réellement plus récentes que les 
marnes à Micrasler lercensis, ces couches à Echinanthus et à 
Plesiolampas forment la base de l’Eocène et correspondraient 
au Montien. 

Après avoir parcouru les gisements de la Haute-Garonne et 
recueilli moi-même un grand nombre d'Echinanthus du Cal- 
caire à Miliolites, je crois devoir modifier la synonymie que 
javais proposée en 1909 pour l’Échinanthus subrolundus et 
je ne rapporte plus à l'espèce que l’Æ. Cotteaut Cotteau {non 


{ Lambert, Notes sur quelques Echinides de la Haute-Garonne (Bull. S. G.d F., 
4° sér., t. VIII, p. 365, 870 et suiv. et tableau de la page 374, 1908). 


180 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


Hébert). Je maintiens donc comme espèces séparées les 
E. ataxensis Cotteau, comprenant l'E. rayssacensis du même 
auteur et Æ. pyrenaicus Cotteau avec sa variété E. Roussel. 
Sans doute les ÆE. arizensis, E. Pouechi, E. ataxensis, 
E. pyrenaicus et E. Archiact sont des formes très voisines du 
E. subrotundus, mais je ne vois pas d’inconvénient à les en 
séparer au moins provisoirement. 


N°13. — Echinolampas inædquiflos Lambert, 1905. 


Je rappelle seulement ici que le type de l'espèce, décrit et 
figuré dans mes Notes de 1905, avait été recueilli par Savin au 
Mont Alaric, près de Comigne. (Voir 1" partie, p. 152 (24), 
DE Neo y) 


Genre EURHODIA Haime, 18583. 


Forme générale de Plagiopyqus avec rostre sous-anal bien 
prononcé; ambulacres à pétales courts, mais bien développés, 
inégaux, l’impair plus étroit que les autres; péristome nette- 
ment allongé, entouré d’un floscelle bien prononcé; zone ster- 
nale étroite; périprocte supère, transverse. Type : E. Morrisi 
d’Archiac, de l'Eocène de l’Inde. 

Duncan a dit à Lort que, dans ce genre, l’ambulacre impair, 
différent des autres, n'était pas pétaloïde : {he anterior not 
petaloid (Revision of the Echinoidea, p. 184). Il suffit de se 
reporter à la description de l'espèce type dans les Echinoidea 
of Western Sind, p.70, et aux figures 1-5 de la planche XVIII, 
pour s’assurer que l’ambulacre impair, moins large que les 
autres, reste pétaloïde. Il en est de même chez l’espèce de 
l'Aude, Æ. Barroisi. Duncan, en rapprochant Eurhodia de 
Cassidulus, me paraît d’ailleurs avoir bien mieux compris les 
caractères vrais et naturels de ce genre que Pomel qui le 
plaçait dans ses Pyguriens. 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 181 


N° 14. — Eurhodia Barroisi Cotteau {Pygorhynchus), 1894. 


Cotteau disait de cette espèce qu’elle constituait un type 
particulier se distinguant de tous ses Pygorhynchus, mes 
Plagiopyqus. J'ai sous les yeux plusieurs de ces Echinides 
recueillis par Savin à Monze (Aude) : ils sont tous remar- 
quables par leur apex très excentrique en avant, leur rostre 
sous-anal, la largeur de leur périprocte, leur péristome allongé 
et leur zone sternale finement piquetée, non granuleuse. Tous 
ces caractères éloignent évidemment l'espèce des Plagiopyqus 
et je n'hésite pas à la placer dans le genre Eurhodia, considéré 
jusqu'ici comme spécial au terrain nummulitique de l'Inde. 

La belle planche XVIII des Æchinoidea of Western Sind 
nous permet de parfaitement apprécier l'E. Morrisi, type du 
genre, dont l'espèce de l'Aude ne diffère que par des caractères 
spécifiques, comme le développement un peu moindre des 
protubérances péribuccales, ses pétales plus courts, plus 
homogènes, dont l’impair est à peine plus étroit que les pairs: 
l'inégalité ne devient sensible que chez des individus très 
adultes. La présence dans l’Eocène de l'Aude de ce genre du 
Nummulitique de l'Inde est d'autant plus intéressante à 
constater qu'il ne s’agit pas d’un fait isolé, puisque j'ai déjà 
montré l’analogie si étroite qui existe entre Thylechinus ata- 
cicus et T. venustulus, et que l’on ne saurait nier les rapports 
qui s’observent entre Plagiopyqus Savini et le Rhynchopyqus 
Calderi Haime (Eurhodia). 


Genre EOLAMPAS Duncan et Sladen, 1882. 


Cotteau a déclaré que ce nom de genre devait passer en 
synonymie de celui de Pseudopyqaulus Coquand, 1862. Je 
ne puis partager cel avis. Il est certain que les auteurs anglais 
ont créé, décrit et parfaitement figuré leur nouveau genre; il 
est, au contraire, inexact de prétendre que Coquand ait établi, 


182 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


en 1862, le genre Pseudopyqaulus. Sans doute il a inscrit au 
bas de la planche XXXI de la Géologie et Paléontologie de la 
province de Constantine, pour l'explication des figures 14-16, 
cette mention : Pseudopyqaulus Trigeri H. Coquand. Mais, 
si l’on se reporte au texte publié après le dessin des planches, 
puisque celles-ci y sont indiquées, on trouve (p. 274) comme 
correspondant à ces figures la description du Catopyqus Tri- 
gerti dans laquelle nulle mention n’est faite de l’hétérogénéité 
des ambulacres. Coquand donne comme caractère essentiel à 
son espèce la présence d’un sillon à la face inférieure, caractère 
d’ailleurs imaginaire et que ne reproduisent pas les figures. 
S'étant imaginé que son espèce était pourvue d’un sillon anté- 
rieur, que Coquand ait eu l'intention d’en faire le type d’un 
nouveau genre, on peut l’admettre, mais cette intention n’a 
même pas été complètement réalisée, puisque l’on ne trouve 
aucune trace de ce nouveau genre, n1 à l'Errata, ni au Supplé- 
ment publié en décembre 1862. 

On a prétendu que Coquand aurait inscrit au bas de la 
planche le nom de Pseudopyqaulus après l'impression du texte 
et avoir procédé à un nouvel examen du type décrit. C’est là 


une affirmation sans preuve, formulée par Gauthier en 1885, 


mais démentie par le renvoi du texte à la planche et surtout par 
les publications successives de Coquand. Si ce dernier avait 
cru à la validité de Pseudopygaulus, comment expliquer qu’il 
ne l’ait pas mentionné dans son Supplément où 1l consigne ses 
opinions nouvelles sur les espèces précédemment étudiées, 
où 1l fait notamment de son Pseudodiadema batnensis un 
Pygaster ? L'évidence, c'est qu'après avoir attaché à la présence 
d'un prétendu sillon antérieur une importance générique et 
voulu fonder sur ce caractère le genre Pseudopyqaulus, 
Coquand en a lui-même reconnu la fragilité, l’inexistence 
même chez son type figuré. Il a alors renoncé à la création de 
son nouveau genre et inscrit l'espèce parmi les Catopyqus, 
mais la correction n’a pu être faite sur la planche déjà tirée. 

Sans recourir d’ailleurs à toutes ces hypothèses, 1l faut 


4 


o 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 183 


constater qu'en 1862, avec la description et les figures de 
Coquand, personne ne pouvait se faire une idée du genre 
Pseudopyqaulus tel que Gauthier l’a imaginé vingt-trois ans 
plus tard en le fondant sur l'hétérogénéité de son ambulacre 
impair. Jusqu'à cette époque Pseudopyqaulus est resté un 
nomen nudum, en contradiction avec les énonciations du texte 
de son auteur. Il était donc sans aucune valeur. Ni Duncan et 
Sladen, en 1882, ne pouvaient considérer Eolampas comme 
formant double emploi avec Pseudopygaulus, ni Cotteau, 
en 1884, regarder ce dernier comme identique à Petalaster. 
Que Gauthier, en relations avec Coquand qui lui fournissait 
de nombreux matériaux, ait cru pouvoir donner au prétendu 
genre de son ami une existence rétroactive, et que Cotteau ait 
consenti à lui sacrifier son Petalaster, cela n’enlève rien à la 
légitimité de la protestation de Duncan et Sladen. 

Il est nécessaire, selon moi, de revenir à la réalité des faits, 
de constater que Pseudopyqaulus ne fut, jusqu'en 1885, qu'un 
nomen nudum, paraissant inscrit par erreur pour un genre 
fondé sur un caractère imaginaire et, en conséquence, de 
réintégrer dans la Méthode le genre Eolampas. 

Gauthier a tenté de rapprocher Eolampas d'Archiacia, mais 
j'estime que ce faisant il en a mal interprété les caractères et 
a attaché à l’hétérogénéité des ambulacres une importance 
qu'elle n'a pas. Cette hétérogénéité apparaît comme une con- 
séquence de la tendance primitive des Exocysta à la bilaté- 
rahité; elle est la règle ordinaire pour les Spatangoida et 
quelques genres seulement s'y sont soustraits'; elle est, au 
contraire, exceptionnelle chez les Cassiduloida, mais s’y est 
manifestée à diverses reprises et dans divers groupes, d’ailleurs 
assez éloignés par l’ensemble de leurs caractères. On l’observe 
en effet également chez des formes très évoluées à floscelle 
bien développé, comme Archiacia, et chez des Echinobrissidæ 
à faible floscelle. On trouve dès le Séquanien, à Tonnerre, un 


1 Tels sont Hypsasler adète, Gibbasler prymnodesme et surtout Helerolampas 
pétalodesme, 


184 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


Pygurus à ambulacre impair simple, Pseudopyqurus!; puis 
le Sénonien de l'Algérie fournit un Cliopyqus montrant la 
même disposition, Heteronucleus?, qui diffère d'Eolampas 
par ses ambulacres plus simples, ouverts, mais paraît bien en 
être la souche. 


N° 15. — Eolampas Trigeri Coquand {Catopygus), 1862. 


Les individus que j'ai sous les yeux ne m'ont pas paru pou- 
voir être distingués du type algérien ÿ. Leur péristome semble 
un peu plus central et leur périprocte un peu plus marginal, 
mais tous les autres caractères, la forme générale, la saillie 
antérieure du test, la disposition des pétales, sont semblables. 

C'est à M. Bories que revient le mérite de la découverte 
dans l’Aude de cette espèce jusqu'ici inconnue dans l’Eocène 
d'Europe. Elle se distingue du Æ. Toucasi Cotteau (Pseudo- 
pygaulus) de l'Ariège, par sa forme plus allongée, plus rétrécie 
et gibbeuse en avant et sa face inférieure plus déprimée. 

Localités. — Le type français a été recueilli au Grangeot, près 
Fabrezan; d'autres individus proviennent de la métairie Hil- 
devert, près Coustouge (Lutétien moyen). Collection Bories. 


{ Le type du genre, P. Lelteroni, est très voisin du Pygurus Blumenbachi jeune 
et en diffère par son ambulacre impair simple, tandis que cet ambulacre est nette- 
ment pétaloide chez des individus du P. Blumenbachi de même âge el de même 
taille. Pour tous les autres caractères, on croirait être en présence dlun Pygurus 
Blumenbachi et il semble réellement que l'on assiste ici à la genèse d’une forme 
nouvelle dont les différences, encore indécises, en s'accentuant au cours des âges, 
conduiront aux Arechiacia du Crétacé. 

2 Le type de ce sous-genre est H. Peroni, de Djeffa (province d'Alger). Il est de 
petite taille (19 X 17 X 8 millimètres), subquadrangulaire, rétréci en avant, arrondi 
en arrière, déprimé, avec face supérieure cependant gibbeuse du côté antérieur, 
creusée du côté postérieur par ‘un sillon où s'ouvre le périprocte: face inférieure 
subconcave, pulvinée, à péristome mal connu, excentrique en avant. Apex égale- 
ment excentrique en avant, à quatre pores génitaux et madréporide en bouton 
central. Pétales pairs assez longs, étroits, ouverts, à pores elliptiques, les externes 
un peu plus allongés, séparés par un granule ; pores de l’ambulacre impair micro- 
scopiques, par paires très rapprochées, en série simple. 

3 Voir Coquand, Mem. Soc. Emul. de la Provence, t. II, p. 274, pl. XXXI, 
fig. 14-16, et aussi Cotteau, Péron et Gauthier, Echin. foss. de l'Algérie, t. IL, 
fase. I, p. 7v, pl. VI, fig. 2-7. 


CPU ER EN : S 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 185 
N° 16. — Plesiolampas Michelini Cotteau {Amblypygus), 1856. 


Je crois devoir revenir sur cette espèce en raison de son 
importance stratigraphique et bien qu’elle n'ait pas été 
retrouvée, à ma connaissance, dans les Corbières septentrio- 
nales. 

Le type est l'individu d’Ausseing figuré dans la Paléon- 
tologie française (Eoc. I, planche CXXXV, fig. r'et 2 et 
planche CXXXVI, fig. 1); mais ni Cotteau, ni Leymerie ne 
nous indiquent s’il a été trouvé plutôt dans le Nummulitique 
que dans le Calcaire à Miliolites. Nous ne savons pas davantage 
si le grand individu de Montardit (Ariège) (planche CXXX V, 
fig. 3-5, et planche CXXX VI, fig. 2) provient du Calcaire à 
Miliolites où du Nummulitique. Quant aux individus de 
Louer (Landes), figurés aux planches CXXXIII et CXXXIV, 
ils appartiendraient à la partie la plus inférieure du terrain 
tertiaire et auraient été rencontrés au-dessous de la couche à 
Xanthopsis Dufourei et Orbitolites papyracea.. 

Le type est remarquable par sa forme subconique, son apex 
faiblement excentrique en avant et ses ambulacres longs, assez 
larges. Les individus de Louer en diffèrent seulement par leur 
forme bombée, moins haute, et leurs bords plus renflés. 

J'ai sous les yeux un bon individu d’Aurignac qui provient 
du Calcaire à Mihiolites; 1l atteint presque la taille de celui de 
Montardit (83 >< 73 >< 32 mm.), mais ses ambulacres sont 
sensiblement moins larges. Un autre, du Calcaire à Miliolites 
du Fréchet, a aussi ses ambulacres un peu plus étroits que le 
type; ces différences sont toutefois trop faibles pour permettre 
une distinction spécifique. J’en tire cette conclusion que les 
couches de Louer, comme celles de Montardit et d'Ausseing, 
doivent être attribuées au Calcaire inférieur à Mihiolites plutôt 
qu'au Nummulitique proprement dit. Cette hypothèse est 
confirmée par la présence à Louer de Plesiolampas Heberti 
qui se retrouve précisément dans le Calcaire à Miliolites du 
Fréchet et du Pont de Biholoup. 


186 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


Comme je l’ai dit dans mes Nofes précédentes sur quelques 
Echinides éocéniques de l’Aude et de l'Hérault (p. 150, 22), 
les individus rencontrés par Savin aux Caunettes-Hautes et à 
La Vernède ont été recueillis à la base du Nummulitique et il 
est intéressant de constater que l’un d’eux provient préci- 
sément d’un Calcaire à Miliohites. Ils sont donc très probable- 
ment comme ceux de la Haute-Garonne de l’Infra-éocène. 

Je n'aurais d’ailleurs pas à revenir ici sur le Plesiolampas 
Michelini si je ne devais rectifier le terme générique adopté 
en 1905. J'émettais déjà à cette époque des doutes sur la légi- 
timité du genre Oriolampas; j'ai acquis, depuis, la conviction 
que ce genre est identique à Plesiolampas et, grâce à la bien- 
veillante communication de M. Holland, j'ai pu trancher la 
question de priorité en faveur de Plesiolampas proposé par 
Duncan et Sladen et publié le 22 février 1882, tandis qu'Orio- 
lampas n’a été publié par Munier Chalmas qu'en août de la 
même année. Je ne puis d’ailleurs à ce sujet que renvoyer à 
ma « Note sur quelques Echinides de la Haute-Garonne » 


(Bull. S. G. de F., 4° série, t. VIII, 1908, p. 363). 


N° 17. — Opissaster nux Desor (Hemiaster), 1853. 


La forme typique de cette espèce du Nummulitique des 
Alpes a été pour la première fois figurée par Ooster (Syn. 
Echin. foss. des Alpes Suisses, p. 107), pl. 26, fig. 2, d’après 
le moule V, 70. en l'absence du type qui a été perdu. L'espèce 
se retrouve assez abondante dans l'Éocène des Alpes-Mari- 
times, mais elle ne doit pas être confondue, comme l’a fait 
Cotteau, avec celle du Tongrien du Phare à Biarritz. Ce der- 
nier plus subglobuleux, plus renflé en avant et à zones inter- 
porifères plus étroites, doit conserver le nom de O. Pellati 
Cotteau {Hemiaster). J'estime que l’on a aussi confondu à tort 
avec O. nux la forme du Vicentin pour laquelle j'ai rétabli 
O. corculum Laube (Hemiaster). 

O. nux, qui appartient comme O. Pellati et O. corculum à 


om 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 187 


la section ou sous-genre Üifremasler, caractérisée par 
l'absence de sillon antérieur échancrant le bord, se distingue 
facilement du Hemiaster Alarici Tallavignes dont Cotteau a 
voulu faire un Ditremaster par sa forme plus renflée, ses 
pétales pairs plus flexueux, moins divergents. 

Localité. — Le Grangeot près Fabrezan (Lutétien moyen). 
Collection Bories. 


- < 


N° 18. — Opissaster minor Lambert 
[PI. XVI, fig. 22-24.] 


Très petite espèce, mesurant 12 millimètres de longueur sur 
10 de largeur et 7 de hauteur, ovalaire, élargie et sinueuse en 
avant, subtronquée en arrière. Face supérieure assez renflée, 
à apex faiblement excentrique en avant, sillon antérieur peu 
profond et carène postérieure atténuée : face postérieure étroite, 
obliquement tronquée, à périprocte ovale, élevé; face infé- 
rieure avec plastron peu saillant et péristome subcirculaire, 
un peu transverse, très excentrique en avant. Ambulacre 
impair étroit, avec quelques paires de pores séparés par un 
granule ; pétales pairs très inégaux, les antérieurs à peine 
flexueux très courts, très larges et peu profonds ; les posté- 
rieurs encore plus courts, à peine plus longs que larges. Apex 
à deux pores génitaux seulement. Fasciole péripétale relati- 
vement large, très distinct; aucune trace d’un latéro-sous- 
anal. 

Chez un second individu de Roudeilles, à la taille de 
o millimètres, les ambulacres postérieurs sont presque com- 
plètement atrophiés, ce qui me paraît le résultat d’une ano- 
malie individuelle, et le péristome est encore subpentagonal. 

Le petit Hemiaster Covazit Taramelli, de l'Eocène de 
l'Istrie, qui est probablement aussi un Opissas{(er, présenteune 
forme polygonale et des zones ambulacraires déprimées très 
différentes ; ses pélales pairs sont beaucoup plus étroits. 
Linthia Reinachi Oppenheim, de l’Oligocène (Stampien) du 


RTE 


Se RME VERRONT PRES MENU 


188 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


Vicentin, est plus allongé, avec pétales pairs moins déprimés, et 
doit être pourvu d'un fasciole latéral puisque son auteur le 
place parmi les Linthia. Le petit Linthia montecchiana 
Oppenheim, qui pourrait bien, lui, être un Opissaster, est plus 
large et bien plus globuleux. 

Quant au Linthia pseudoverticalis Oppenheim, du Priabo- 
nien, globuleux, sans fascioles visibles, et dont l’ambulacre 
impair est semblable aux autres, on ne saurait le confondre 
avec O.minor'. O: Gregoirei Cotteau (Ditremaster), plus 
renflé, a ses pétales antérieurs plus longs et plus flexueux. 

Localité. — Le Grangeot et sous le Signal de Roudeilles 
près Fabrezan (Lutétien moyen, deuxième niveau à Turritelles). 
Collection Bories. 


N° 19. — Linthia Boriesi Lambert 
[PI. XVI, fig. 18, 19.) 


Cette espèce n’est malheureusement représentée que par 
des individus en assez médiocre état. Le type de Caunes est 
remarquable par sa forme assez large, déprimée, sa taille 
médiocre (24><23><11 mill.), son apex subcentral, son sillon 
assez profond en dessus, s’atténuant vers l’ambitus, son péri- 
procte transversalement ovale, ses ambulacres faiblement iné- 
quipétales, assez larges, avec zone interporifère lisse. 

La physionomie générale de cette espèce rappelle un peu 
celle du L. pyrenaica Cotteau, mais elle en diffère par ses 
pétales, surtout les postérieurs, bien plus développés. Ce 
caractère me l'avait fait confondre autrefois avec L. Heberti 
Cotteau, plus grand, à pétales antérieurs paraissant plus 
divergents et dont les zygopores sont plus espacés. L. dubia 


1 Comme je l'ai déjà fait remarquer (Revue Paleozool., t. V, 1901, p. 172), le 
prétendu Linthia pseudoverticalis Oppenheim, n'est ni un Zinthia, ni un Opis- 
saster; ce n’est pas davantage un Zsaster, ni un Hypsaster, dont il n'a pas le péri- 
stome, ni un Gibbasler prymnodesme et je propose pour lui le genre nouveau 
Isopetalum. | 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 189 

Cotteau, de l’Eocène de Biarritz, plus renflé, a son sillon 

antérieur plus profond et qui échancre davantage l'ambitus. 

Localités. — Caunes: Éocène moyen d’après Savin. L’espèce 

a été également recueillie par M. Bories à la Bergerie du 

Rabet près Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse : Lutétien moyen, 
deuxième niveau à Turritelles. Collections Bories, Lambert. 


N° 20. — Schizaster foveatus Desor (Hemiaster), 1847. 


Savin m'avait communiqué une série d'individus de cette 
espèce provenant de La Bourdasse, plusieurs assez mal 
conservés, mais tous se rapportant bien au type figuré par 
Cotteau (Paléont. franç., Echin. Eoc., I, p.350, pl. CVI). Leur 
petite taille, leur forme large et renflée, très inéquipétale, 
l’atténuation de leur sillon antérieur vers l’ambitus, le peu de 
développement des pétales, sont autant de caractères qui 
distinguent à première vue ce Schizaster de ses congénères. 

L'espèce ressemble beaucoup à certains petits Opissaster 
globuleux, comme ©. nux, mais ne saurait être confondue avec 
eux en raison de ses quatre pores génitaux et de son fasciole 
latéro-sous-anal. 

Cotteau et de Loriol ont attribué la création de cette espèce 
à Agassiz, mais 1l me paraît impossible de les suivre sur ce 
point. Le nom simplement inscrit dans le Cataloqus systema- 
ticus (p. 3) pour une espèce de la craie d'Essen est sans aucune 
valeur: c'est un simple nom de collection destiné à accom- 
pagner un moulage. Le nom qui accompagne un simple moule 
ne saurait avoir plus de valeur que celui qui accompagne la 
distribution parfois très étendue de bons individus d'une 
espèce. Il reste un simple nomen nudum. Sans doute Desor en 
1847 a maintenu le terme fovealus, mais en l’appliquant à un 
prétendu Hemiaster du Nummulitique de Dax dont il donna 
une diagnose et en le faisant suivre de son nom. Cette publi- 
cation est donc réellement la première en date, la seule dont 
il y ait lieu de tenir compte; le nom du Cataloqus syslematicus 


190 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


ne peut être rappelé qu’à titre de souvenir, le souvenir d’une 
erreur considérable sur le gisement de l’espèce. En effet le 
moule S. 20 ne provenait évidemment pas d'Essen, mais de 
quelque localité des Landes ou des Pyrénées. 


N° 21. — Schizaster Alarici Tallavignes { Hemiaster), 1847. 


Savin m'a communiqué une dizaine de petits Schizaster de 
La Bourdasse, à test mince, fragile, et de médiocre conser- 
vation. Leur physionomie générale aurait pu les faire prendre 
pour des Opissaster et explique que Cotteau ait voulu en faire 
un Ditremaster alors qu'il n'en connaissait pas les fascioles, 
ni exactement l’apex. Ils correspondent bien par tous leurs 
caractères à l’Hemiaster Alarici Tallavignes. 

Comme l’a dit Cotteau, cette espèce se distingue facilement 
de ses congénères par sa forme presque aussi large que longue, 
par son sillon étroit, sensiblement excavé en dessus, nul vers 
l’ambitus, par sa face supérieure subcarénée en arrière, 
légèrement déclive sur les côtés, par sa face postérieure verti- 
calement tronquée, par ses pétales pairs inégaux, les antérieurs 
presque droits. La présence de quatre pores génitaux à l’apex 
et surtout celle d’un double fasciole, péripétale et latéro- 
sous-anal, que j'ai pu observer sur plusieurs individus de la 
collection Savin m'obligent à reporter l'espèce dans le genre 
Schizaster. Les pétales antérieurs pairs ne sont pas aussi droits 
que ceux de la figure 5, de la planche 115 de la Paléontologie 
française, et la branche porifère antérieure s'infléchit légère- 
ment au voisinage de l’apex, en sorte que l’espèce ne saurait 
être reportée parmi les Linthia. 


N° 22. — Brissoma corbaricum Lambert 
[P1. XVI, fig. 16, 17.) 


Espèce de moyenne taille, mesurant 25 millimètres de lon- 
gueur, sur 22 de largeur et 13 de hauteur, ovalaire, faiblement 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 191 
échancrée en avant, à face supérieure peu convexe, déclive 
d’arrière en avant. Apex à quatre pores génitaux, légèrement 
excentrique en arrière. Sillon antérieur étroit, droit, peu pro- 
fond, s’atténuant vers l’ambitus. Ambulacres pairs à pétales 
assez larges et profonds, très inégaux, les antérieurs relative- 
ment courts, peu divergents, presque droits, arrondis à leur 
extrémité, les postérieurs très courts, en cuilleron, bien 
séparés par l'interambulacre impair. Face postérieure oblique- 
ment tronquée, à périprocte ovale. Face inférieure mal conser- 
vée et fascioles peu distincts. 

Cette espèce, en raison de ses ambulacres postérieurs diver- 
gents, rentre bien dans le genre Brissoma de Pomel et ne 
saurait être confondue avec aucun des Brissopsis décrits par 
Cotteau dans la Paléontologie française. Je ne connais d’ail- 
leurs aucune espèce aussi inéquipétale et ce caractère lui 
donne une physionomie qui, à première vue, pourrait la faire 
prendre pour un Schizaster ou un Hemiaster, mais elle n'a 
n1 la forme générale de ceux-c1, n1 les pétales antérieurs pairs 
toujours plus flexueux vers l’apex du premier, ni le périprocte 
plus petit du second. Il faut espérer que de nouvelles décou- 
vertes permettront d'en reconnaître plus exactement les 
fascioles et d'en préciser plus certainement la position géné- 
rique. 

Localités. — Coustouge, Bergerie du Rabet près Saint- 
Laurent-de-la-Cabrerisse : Lutétien moyen, deuxième niveau 
à Turritelles. Collection Bories. 


N° 23. — Prenaster monzensis Lambert 
HALL ME bo, bre] 


Test de petite taille, mesurant 24 nullimètres de longueur, 
sur 19 de largeur et 15 de hauteur, allongé, médiocrement 
renflé en dessus, où une carène peu saillante, presque droite, 
s'étend de l’apex jusqu'au périprocte, infléchie vers ce dernier 
sans former de rostre ; sommet postérieur ; dessous faiblement 


192 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


convexe ; face postérieure verticalement tronquée, arrondie, 
avec périprocte bien développé, ovale. Apex très excentrique 
en avant et ambulacres pairs à pétales courts, à peu près 
égaux, presque superficiels, les antérieurs très divergents, un 
peu arqués, les postérieurs droits, très peu écartés. Péristome 
réniforme, excentrique en avant, à lèvre sternale peu saillante. 
Granulation homogène, seulement quelques tubercules un peu 
plus gros aux bords de l’ambulacre impair. Fasciole marginal, 
émettant un semipéripétale en arrière. 

Cette espèce est évidemment très voisine du P. alpinus 
Desor, mais elle en diffère par sa forme plus allongée, plus 
déprimée, moins acuminée en arrière, par son apex plus 
excentrique en avant, sa carène dorsale plus droite, ne se ter- 
minant jamais en rostre suranal. Tous ces caractères séparent 
en somme assez nettement le P. monzensis de certains indi- 
vidus du plateau de La Sesquière (Aude) que je rapporte 
encore au P. alpinus. Le P. Jutieri Schlumberger {Brissus) 
a la même forme que le P. alpinus et j'avoue n'avoir jamais pu 
comprendre en quoi il en diffère. Peut-être la variété allongée, 
signalée par Cotteau, est-elle différente, mais, comme elle n’a 
pas été figurée, il est difficile de s’en faire une idée précise et 
de dire en quoielle diffère du P. monzensis. P. Desori Cotteau, 
des Landes, a ses pétales pairs, surtout les antérieurs beaucoup 
plus longs. 

La plupart des auteurs, notamment Ooster, de Loriol et 
Cotteau ont pensé que le P. birostratus Sorignet (Hemiaster) 
de la glauconie de Fours (Eure) n'était qu'une variété du 
P. alpinus. C’est là une erreur que je suis en mesure de rectifier 
ayant sous les yeux le tÿpe unique de Sorignet. La description 
donnée par cet auteur (Oursins foss. du département de 
l'Eure, p.57, 1850) est très exacte et je ne puis qu y renvoyer. 
L'espèce diffère certainement du P. a/pinus par sa forme plus 
globuleuse, son apex plus excentrique en avant, ses pétales 
antérieurs pairs plus profonds, les postérieurs plus courts, son 
plastron plus saillant, rostré en arrière, par son périprocte 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 193 


transverse comme celui des Anisasler et par son fasciole margi- 
nal plus relevé en arrière, plus rapproché du périprocte, 
P.paradozus Bittner de l'Eocène de la Dalmatie, par sa forme 
birostrée et la position de son fasciole serait peut-être plus voisin 
du P. birostratus qui en diffère cependant par sa taille plus 
petite, sa forme plus globuleuse, son rostre sous-anal moins 
saillant, son apex plus excentrique en avant, ses pétales anté- 
rieurs pairs moins longs, son périprocte sublransverse et 
l'absence absolue de sillon antérieur, même en dessus. 
P. birostratus, qu'il est superflu de comparer à mon P. mon- 
zensis, consuüitue done une espèce bien distincte de ses congé- 
nères et qui doit être maintenue parmi les Echinides du 
Lutétien des environs de Paris. 

Localité. — Tous les exemplaires de cette espèce que j'ai pu 
examiner avaient été recueillis, au nombre d’une quinzaine, 


par le colonel Savin, dans l’Eocène de Monze. Le type et quel- 


ques autres font aujourd’hui partie de ma collection. 


Genre SAVINIASTER Lambert 


Test très mince, papyracé, un peu plus long que large, 
arrondi en avant, subtronqué en arrière. Face supérieure 
bombée, ayant son sommet un peu en arrière de l’apex qui 
est très excentrique en avant; face inférieure convexe, déprimée 
vers le péristome qui est nettement excentrique, semilunaire. 
Ambulacre impair différent des autres, à pores microscopi- 
ques, indistincts. Ambulacres pairs à pétales très étroits, com- 
posés de pores arrondis, ou légèrement allongés dans les ran- 
gées externes, séparés par un granule, à fleur de test et sans 
zone interporifère distincte; les antérieurs subflexueux ont 
leurs pores très petits, près de l’apex, dans leurs branches 
d'avant. Apex très excentrique en avant, ethmolyse, à quatre 
pores génitaux. Périprocte postérieur grand, ovale. Tuber- 
cules petits, épars, dans une granulation irrégulière, peu 


Univ. pe Lyon, — Doncreux, Il 13 


SARA EURS MOU PAET R 


194 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


serrée. Fasciole marginal bien distinct, très bas, passant en 
avant à la face inférieure et s'infléchissant vers le péristome, 
se relevant progressivement en arrière pour traverser la face 
postérieure entre le périprocte et le bord. Un fasciole semi- 
péripétale très étroit (et que le dessinateur n’a pas su recon- 
naître) s'en détache au milieu des interambulacres latéraux, 
monte verlicalement, puis s’infléchit en arrière pour doubler 
les pétales postérieurs. 

Par ses pétales très étroits, à fleur de test, ce genre s'éloigne 
théoriquement de tous les Brissidæ. Ce n’est cependant ni un 
Toxasteridæ, ni un Prospatangidæ et il doit, par l’ensemble 
de ses caractères, la disposition de ses pores et de ses fascioles, 
rester dans le voisinage de Prenaster, dont il est d’ailleurs 
suffisamment distinct par ses pétales superficiels. A 

Pomel a créé pour une toute petite espèce vivante, consi- 
dérée par Al. Agassiz comme un jeune Agassizia excentrica, 
son genre Balhyspalus, et a donné au type le nom de B. confu- 
sus?. Ce petit Echinide a ses ambulacres à fleur de test comme 
Saviniaster, mais ses pores sont bien différents : ce sont de 
simples petits trous ronds, ouverts dans de hautes plaques 
hexagonales et l’'ambulacre impair est semblable aux autres. 

On ne saurait donc, malgré ses fascioles, sérieusement rap- 
procher Bathyspatus de Saviniaster, le premier paraissant 
être un Homæasteridæ, tandis que le second reste un Brissideæ 
du groupe des Prenasterinæ auquel le relie Prenaster Desori à 
pétales presque superficiels et fasciole semipéripétale très étroit. 
Tandis cependant que, chez Prenastler, il y a des pétales plus 
ou moins superficiels, mais bien délimités, avec paires de 
pores séparés par des bandes granuleuses, chez Sawiniaster les 
pores s'ouvrent à la surface du test et de la granulation générale ; 


1 Il importe de ne pas confondre avec cette espèce le Prenaster ‘excentricus 
Wright, de Malte, qui paraît être un Heterobrissus. 

2? Ilne faut pas confondre avee cette espèce le Anisaster confusus Pomel, simple 
synonyme, comme l'a démontré Cotteau, du Anisaster gibberulus Michelin 
(Hemiaster). 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 195 


quelques tubercules envahissent même l’ambulacre qui rap- 
pelle plutôt celui d'un Holasteridæ qu'un ambulacre de Bris- 
sidæ. 

Je suis heureux de pouvoir dédier ce nouveau genre à la 
mémoire du regretté colonel Savin, le savant échinologue qui a 
exécuté tant de fructueuses recherches dans la région de 
l’'Alaric et recueilli l'espèce type. 


N° 24. — Saviniaster Miqueli Lambert 
[PI. XVI, fig. 25-27. 


Le type jusqu'ici unique de cette rare espèce mesure 29 mil- 
limètres de longueur sur 25 de largeur et 18 de hauteur. Son 
test mince, subquadrangulaire, un peu allongé, arrondi en 
avant, subtronqué en arrière, a sa face supérieure convexe, 
complètement dépourvue de sillon antérieur. Les autres carac- 
tères sont ceux du genre et l'espèce ne saurait être confondue 
avec aucune autre. 

_ Localité. — Eocène de Monze (Aude). Collection Lambert. 


N° 25. — Brissoides Savini Cotteau {Marelia), 1893. 
(PI: XVI, fig. 28, 29. 


Cette espèce assez exactement décrite par Cotteau dans la 
Paléontologie française (Eoc. II, p. 637) sous le nom de 
Marelia Savini, aurait été fort inexactement figurée d’après un 
individu très défectueux à la planche CCCLIV. Mon excellent 
et si regretté ami Savin m'en a donné un individu recueilli par 
lui à la localité même de la vallée du Trapel et conforme à la 
description de Cotteau, mais ce néotype que je fais figurer, 
diffère beaucoup de la figure précédemment donnée et il per- 
mel de constater que l'espèce n'a n1le péristome, ni le plastron 
hisse des Marelia ; elle n'en a pas non plus les gros tubercules 
profondément scrobiculés. Enfin, ce qui est décisif, elle est 
pourvue d'un fasciole péripétale situé très bas, étroit, peu 


A 14 AE. HET : ae 
pe te. à 
Se ci É < he CLR S 


196 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


apparent, mais distinct, et qui entraîne le classement de l’es- 
pèce dans le genre Brissoides. Sur la figure 28, M. Gauthier a 
trop relevé en avant le fasciole péripétale, qui passe à l’am- 
bitus. 

Comme l'avait déja remarqué Cotteau, ce Brissoides est 
surtout voisin du B.acuminatus, mais 1l en diffère par sa forme 
plus étroite et acuminée en arrière, surtout par ses pétales 
pairs moins larges, les postérieurs plus longs, par son sinus 
antérieur plus accentué et par son fasciole situé plus bas. Un 
autre caractère, d’ailleurs d’une importance fort relative, dis- 
tingue encore le B. Savini de son congénère, je veux parler 
de la légère dépression de ses pétales, surtout des antérieurs 
pairs. Cette dépression, variable avec les individus, s’atténue 


chez les jeunes et n’a pas selon moi l'importance que lui à. 


attribuée M. Fourtau en créant sur ce caractère son genre Peri- 
spatanqus (non KoϾhler). Brissoides Meijerei Lambert, qui 
serait pour M. Fourtau un autre Perispatanqus", est très voisin 
du B. Savini; 1l semblait devoir en être séparé en raison de 
son fasciole très net, mais ce caractère perd la plus grande 
partie de sa valeur depuis que j'ai constaté la présence d’un 
fasciole péripétale chez B. Savini et il me paraît aujourd'hui 
préférable de rejeter mon B. Meijerer dans la synonymie de ce 
dernier. 

Localités. — Le type et le néotype que je fais figurer ont été 
recueillis par le colonel Savin à la vallée du Trapel, mais 
M. Bories a retrouvé l'espèce à la métairie Hildevert près 
Coustouge et au Grangeot près Fabrezan (Lutétien moyen, 
deuxième niveau à Turritelles). La plupart de ces individus 
sont d’ailleurs en très fâcheux état. 


1 Le sous-senre proposé par M. Fourtau ne pouvant conserver son nom, j'ai 
proposé pour lui le terme Koilospatangus. L'étroitesse des ambulacres serait un 
caractère que l’on pourrait ajouter à sa diagnose, bien qu'il me paraisse préférable 
de ne pas le séparer de Brissoides, 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 197 


N° 26. — Stenopatagus aragonensis Cotleau {Marelia), 1887. 


Cette espèce a tout à fait la physionomie d’un Brissoides, 
mais elle est dépourvue de fasciole péripétale et Cotteau, qui 
l’a parfaitement décrite dans tous ses détails avec de bonnes 
figures (Échin. nouv. ou peu connus, 2° sér., p. 93, pl. XI, 
fig. 9-12), constatait qu'elle s'éloigne très nettement de tous 
les Maretia. Elle n’a en elfet n1 la forme générale, ni le péri- 
stome, n1 le plastron en grande partie lisse, ni les larges 
pétales des espèces de ce genre. Le fasciole sous-anal, le plus 
souvent difficile à distinguer, est cependant bien net, en 
anneau bilobé, chez un individu de Pobla de Roda de ma 
collection. 

Dans ces conditions le mieux m'a paru être de créer pour ce 
type un genre nouveau, S{enopalagus, voisin à la fois de plu- 
sieurs genres et surlout du théorique Pseudopalaqus Pomel, 
qui en diffère notamment par la largeur de ses pétales pairs. 
Mais Pseudopataqus a été essentiellement créé pour le Spatan- 
qus crucialus Pomel, et Gauthier a démontré que cette espèce 
avait en réalité son plastron tuberculé et était pourvue d'un 
fasciole péripétale, en sorte que Pseudopalaqus reste un sim- 
ple synonyme de Brissoides. Stenopataqus diffère de Prospa- 
{angqus par sa forme générale et la disposition de ses gros 
tubercules disposés comme ceux de Marelia dont il n’a mile 
plastron, ni les pétales. Il se rapprocherait davantage sous ce 
dernier rapport de Manzonia ; mais Manzonia a comme Pros- 
palanqus ses tubercules scrobiculés uniformément répartis sur 
toutes les aires interambulacraires. Très voisin, comme phy- 
sionomie générale, de Brissoides et surtout des espèces du 
groupe à pétales très étroits (Korlospatanqus), 1l en diffère 
nettement par l'absence de son fasciole péripétale. 

Lorsqu'on a affaire à des individus de conservation médiocre, 
on pourrait donc assez facilement confondre S{enopataqus 
aragonensis avec certains Prissoides à fasciole péripétale peu 


198 NOTES SUR QUELQUES ÉCHINIDES ÉOCÉNIQUES 


apparent et pétales étroits, comme B. Savini. On distinguera 
cependant, même alors, ce dernier à ses dépressions ambula- 
craires des pétales pairs, dont les antérieurs sont subflexueux 
et, comme les postérieurs, plus longs, à sa forme plus allongée, 
plus retrécie et subcarénée en arrière. 

Localités. — Métairie Hildevert près Coustouge ; le Gran- 
geot près Fabrezan (Lutétien moyen, deuxième niveau à Turi- 
telles). Collection Bories. 


N° 27. — Hypsopatagus Doncieuxi Lambert 
(PI. XVI, fig. 30, 3r.] 


Espèce de moyenne taille, mesurant 30 millimètres de lon- 
gueur sur 27 de largeur et 16 de hauteur, assez large, subcordi- 
forme, rétrécie en arrière el présentant en avant un sinus large 
et peu profond, correspondant au sillon antérieur, qui s’atté- 
nue et disparaît en dessus. Face supérieure peu renflée, à apex 
excentrique en avant et ayant sa plus grande hauteur à moitié 
de la longueur de la carène postérieure, légèrement déclive sur 
les côtés. Face inférieure subplane, avec plastron peu saillant, 
paraissant tuberculé et péristome faiblement excentrique en 
avant. Périprocte grand, ovale, enfoncé dans une légère dépres- 
sion de la face postérieure. Pétales pairs droits, étroits, les 
postérieurs à peine plus longs que les autres ; zone interpori- 
fère, moins large que l’une des zones porifères, paraissant por- 
ter à la fois des granules et des petits tubercules. Gros tuber- 
cules scrobiculés rares, épars, descendant très bas, beaucoup 
plus petits sur l’aire postérieure. Un fasciole péripétale étroit, 
assez distinct en arrière, passant très bas en avant et circons- 
crivant les gros tubercules ; pas de fasciole sous-anal visible. 

En raison de l’étroitesse de ses pétales pairs, je ne vois dans 
le genre Hypsopalanqus aucune espèce qui puisse être confon- 
due avec mon A, Doncieuxt. 

Localité.— Coustouge (Lutétien moyen, deuxième niveau à 
Turritelles). Collection Bories. 


x 
: 
3 
7 
à 


TR 


2 


DES CORBIÈRES SEPTENTRIONALES 199 

Je viens de passer en revue dans ces Notes vingt-sept espèces 
d’Echinides éocéniques des Corbières septentrionales, dont dix 
sont nouvelles. J’ai cru devoir, en outre, revenir sur une espèce 
de l'Aude étrangère à la région étudiée : Plesiolampas Miche- 
lint Cotteau. 

L'examen de ces espèces m'a également conduit à rétablir 
dans la Méthode et rappeler les caractères d’une espèce du 
Lutétien du bassin de Paris, omise dans la Paléontologie fran- 
çaise, Prenaster birostratus Sorignet. 

Pour préciser la position générique de plusieurs espèces, 
jai dû en outre, revenir sur les caractères des genres sui- 
vants : 

Thylechinus Pomel, avec ses sous-genres Gagaria et Orthe- 
chinus auxquels j'ajoute Cenchritechinus. 

Eurhodia Haime. 

Eolampas Duncan et Sladen. L'étude de ce dernier genre et 
de la structure de l’ambulacre impair des Exocysla m'a engagé 
à en établir deux autres, d’ailleurs assez éloignés: Pseudopy- 
gurus du Séquanien et Heteronucleus du Sénonien. 

Enfin J'ai dû créer trois genres nouveaux : Saviniaster, Sle- 
nopalagus et Isopetalum, ce dernier d’ailleurs pour une espèce 
étrangère aux Corbières septentrionales. 

Plusieurs de mes espèces nouvelles se rattachent plus ou 
moins aux formes déjà connues et viennent simplement enri- 
chir certains genres. Quelques autres toutefois présentent 
un véritable intérêt zoologique, comme Codiopsis Mor- 
lensent, Hypsopalaqus Doncieuxi à pétales étroits, et surtout 
le curieux Saviniaster Miqueli qui constitue un type singu- 
lier et étrange parmi les Spatangides prénastériques. 


\ 


PE 
LATE 


” 


PLANCHE I 


_ Fic. 1,2  Ostrea bellovacensis Lamarck, spécimens vus par la valve 

D | sauche — Landénien: Nord de Tournissan (sentier de Ri- 
baute). — p. 2. 

Ostrea uncifera Leymerie. — Sparnacien. — p. 4. 


3a Spécimen vu par la valve gauche. — Ribaute (Cicéron). 
3b Le même vu par la valve droite. 
4 Valve gauche moins élargie, vue par l’intérieur. — Au N.-N.-O. 


ë de Coustouge, près le point 248. 
5 Valve droite, vue par l’intérieur. — Au N.-N.-O. de Coustouge, 
près le point 248. 


+ 


FrG. 1a-rd 
ie 
1b 
1C 
1d 

Frc. 2 


Fi. 3a-9b 


3a 


4-7 


- 8 


94 


PLANCHE IT 


Ostrea subresupinata nov. sp., réduite de 1/3. — Landé- 
nien : Nord de Tournissan, près Las Vals. — p. 9. 

Echantillon bivalve, vu par la valve droite. 

Le même, vu de profil par le côté postérieur. 

Valve gauche du même, vue par l’intérieur. 

Valve droite du même, vue par l'intérieur. 

Ostrea perangusta nov. sp., valve gauche, vue par l’exté- 


rieur. — Sparnacien : Camplong (au Nord). — p. s1. 
Ostrea (Alectryonia) Boriesi nov. sp. — Lutétien inférieur. 
— p. 26. 
Echantillon vu par la valve gauche. — Fabrezan (métairie 
Bouffet). 


Le même, vu par la valve droite. 
Autres échantillons, vus pàr la valve gauche. — Fabrezan (mé- 
tairie Bouffet). 

Autre échantillon, variété de grande taille, peu plissée, vu 
par la valve gauche. — Fontcouverte (au 5.-0. du village). 
Autre échantillon, à plis très saillants, vu par la valve gauche. 

Fontcouverte (au S.-0. du village). 
Le même, vu par la valve droite. 


L'DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PLATE 


PLANCHE III 


Ostrea perangusta nov. sp. — = Sparnacien : Camplong (au 
Nord). — p. 11. 

Valve gauche (la même que pl. Il), vue par l'intérieur. 

Autre valve gauche, vue par l’intérieur. 
Ostrea rarilamella Mellev. mut. prisca nov. mul. — Spar- 

_ nacien : Fabrezan (Cérèze). — p. 14. 

Valve gauche, vue par l’extérieur. 
_ La même, vue par l'intérieur. 

Ostrea Sicardi nov. sp.., valve gauche, vue par l'intérieur, 
_ réduite de 1/3.— Sparnacien : Fabrezan (Cérèze). — p. 17. 


L'HÉRAULT. 


Fic. 1a-1d 


Frc. 2a-8 


Univ, pe Lyon. — Donareux, Il 15 


PLANCHE IV 


Ostrea Sicardi nov. sp., réduite de 1/3. — Yprésien : Cau- 
nettes-en-Val. — p. 17. 

Echantillon vu par la valve gauche. 

Le même, bivalve, de profil, vu par le côté antérieur. 

Valve gauche du même, vue par l'intérieur. 

Valve droite du même, -vue par l'intérieur. 


. Ostrea (Pycnodonta) Oppenheimi nov. sp. — p. 27. 


Spécimen vu par la valve droite. — Lutétien inférieur : Fabrezan 
(métairie Bouffet). 

Le même, vu par la valve gauche. 

Autre spécimen, vu de profil par le côté antérieur. 

Autre spécimen, vu par la valve droite. 

Valve gauche, vue par l’intérieur. 

Valve droite, vue par l’intérieur. 

Autre spécimen, forme large, vu par la valve gauche. — Luté- 
tien moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié). 

Le même vu par la valve droite. 

Autre spécimen, var. gibbosa, vu de profil. — Fabrezan (mé- 
tairie Bouffet). 


IPPAINE 


’HÉRAULT. 


…_ DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE 


PLANCHE V 


Ostrea Tournali nov. sp. — Yprésien : Fabrezan (métairie 
Bellevue). — p. 23. 

Spécimen vu par la valve gauche. 

Autre spécimen bivalve, vu par la valve droite. 

Valve gauche d’un autre spécimen, vue par l’intérieur. 

Valve droite du même, vue par l’intérieur. 


Ostrea (Pycnodonta) perirregularis nov. sp. — Lutétien 
inférieur. — p. 29. 
Echantillon vu par la valve droite. — Fabrezan (Fontas). 


Autre échantillon, vu par la valve gauche. 
Autre échantillon, vu par la valve droite, — Montlaur (Terro- 


blanco). 

7, 8 Autres échantillons, vus par la valve droite. — Fabrezan 
(Fontas). 

9 Autre échantillon, vu par la valve gauche. — Montlaur (Terro- 
blanco). 


10 Valve droite d’un autre, vue par l'intérieur. 
Fi. 11-17 Ostrea (Exogyra) eversa Melleville. — p. 30. 


11, 12 Spécimens bivalves, vus par la valve droite. — Lutétien 
inférieur : Fontcouverte (S.-0. du village). 

13 Valve droite d’un autre spécimen, vue par l'extérieur. — Luté- 
tien moyen : Sud de Lagrasse (Borde Rouge). 

14 Autre spécimen, vu par la valve gauche. — Lutétien moyen : 
Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 

15 Autre spécimen, vu de profil par le côté postérieur. — Ber- 
gerie du Rabet. 

16,17 Valves droites, vues par l'intérieur. — Lutétien inférieur : 
Montlaur (Terro-blanco). 

F1G. 18-20 Ostrea (Exogyra) Boussaci nov. sp. — p. 3. 


18 Echantillon bivalve, vu par la valve droite. — Lutétien moyen : 
Fabrezan (Bouzigues). 


19 Autre échantillon, vu par la valve gauche, — Lutétien infé- 
rieur : Fabrezan (métairie Bouffet). 
20 Autre échantillon bivalve, vu par la valve droite, — Métairie 


Bouffet. 


PE DONCIEUX.-— NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. JL We 


Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône 


‘ 


Fic. 1-6 


2-4 
5, 6 


F1G. 7a, 7b 


ÆFrc. 82-r1 


8a 
8b 
94 
9b 


PLANCHE VI 


Ostrea {Exogyra) Boussaci nov. sp. —- p. 32. 
Echantillon de grande taille, vu par la valve gauche, incomplet 


à la partie inférieure. — Lutétien inférieur : Fontcouverte 
(S.-0. du village). 
Autres échantillons, vus par la valve gauche. — Lutétien infé- 


rieur : Fabrezan (métairie Bouffet). 

Valves droites d’autres échantillons, vues par l'intérieur. — 
Lutétien moyen : Sud de Lagrasse (Borde Rouge). 

Dimya Richei nov. sp., grossie une fois. — Lutétien infé- 
rieur : près Pradelles-en-Val (sous la tour du moulin au Sud 
de la Bourdasse). — p. 34. 

Spécimen vu par la valve inférieure. 

Le même, vu par la valve supérieure. 

Plicatula inæquivalvis nov. sp. — Lutétien moyen : Fa- 
brezan (Bouzigues). — p. 34. 

Spécimen vu par la valve gauche, grossi une fois. 

Le même, vu par la valve droite, grossi une fois. 

Autre spécimen, vu par la valve gauche, grandeur naturelle. 

Le même, vu par la valve droite, grandeur naturelle. 


10, 11 Autres spécimens, vus par la valve gauche, grandeur natu- 


relle. 


FrG. 124, 12b, 13 Spondylus hispanicus nov. sp. — p. 37. 


124 


Spécimen vu par la valve inférieure. — Lutétien : La Pobla de 
Roda (Espagne). 


12h Le même, vu par la valve supérieure. 
13 Autre spécimen, vu par la valve inférieure. — Lutétien infé- 
rieur : Pradelles-en-Val (La Bourdasse). 
Fic. 14a, 14b Spondylus Blanquieri nov. sp. — Lutétien inférieur : 
Pradelles-en-Val (la Bourdasse). — p. 38. 
14a Echantillon vu par la valve inférieure 
14b Le même, vu par la valve supérieure. 


Fic. 152,15b Spondylus paucispinosus nov. pu 
Pradelles-en-Val (la Bourdasse). — p. 39. 
152 Echantillon vu par la valve inférieure. 
15b Le mie, vu par la valve supérieure. 
fie. 5%, 16b,17 Spondylus Boriesi nov. sp. Lutétien inférieur : 
Fontcouverte (S.-0. du village). — p. De 
16a Echantillon vu par la valve inférieure. 
16b Le même, vu de profil. 
17 Autre RE vu par la valve supérieure. 


M 


ENDONCIEUX: — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PIPAAUIE 


Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône 


F1G. 1a, 1h 


Fic. 5a-5c, 6 


ba 


Fic. 8a-8c 


Sa 
- 8b 
oc 


PLANCHE VII 


Spondylus peradherens nov. sp. —- Lutétlien inférieur 
Thézan (Caragulle, au Sud du jardin). — p. 41. 


12 Spécimen vu par la valve inférieure. 
1b Le même, vu par la valve supérieure. 
F1G. 2a, °b, 3 CGChlamys pradellensis Doncieux. — Lutétien inférieur : 
Fontcouverte (S.-O. du village). — p 43. 
2a Echantillon vu par la valve gauche. 
2h Le même, vu par la valve droite. 
3 Autre échantillon, jeune, vu par la valve droite. 
F1G. 4a, 4b  Pseudoheligmus dubius nov. sp , grossi une fois. — Lulé- 
tien moyen : Sud de Douzens. — p. 45. 
4a Echantillon vu par la valve droite. 
4b Le même, vu de profil, par la face postérieure. 


Vulsellopsis Douvillei nov. sp. — Lutétien moyen. — 
p. 46. 

Spécimen vu de face par la valve gauche. — Corbières méri- 
dionales : Rivel (moulin de l'Evèque). - 


Le même, vu de profil par le côté antérieur. 

Le même, vu en dessus. 

Autre spécimen (en partie moule interne), vu de face par la 
valve droite. — Minervois : Bize (le mont Cayla). 

Vulsellopsis fabrezanensis nov sp. — Lutétien moyen : 
Fabrezan (le Grangeot). — p. 47. 

Spécimen vu de face par la valve gauche. 

Le même, vu de profil par le côté postérieur. 

Le même, vu en dessus. 

Vulsellopsis Senessei nov. sp. — Lutétien moyen — Cor- 
bières méridionales : Rivel (moulin de l’Evèque). — p. 48. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Le même, vu de profil par le côté antérieur. 

Le même, vu en dessus. 


Fi. 9, 10 Vulsella falcata Münster. — p. Pr ; D SRUÈ te 


9 Spécimen vu de face par la valve gauche. — Lutétien Fan € 
Fontcouverte (S.-0. du village). , ES 
S 10 Autre spécimen plus grand, vu par la valve droite. — uieten 
Rre moyen : Fabrezan (le Grangeot). te PAS 
Fi. 114, 11, 12 Vulsella ægyptiaca Oppenheim.— Lutétien inférieur : 
Fontcouverte (S.-0. du village). — p. 50. 
“A 112 Echantillon vu de face par la valve gauche. 
se 11b Le même, vu de profil par le côté postérieur. 
sn 12 Autre échantillon, vu de face par la valve droite. 
Fe 
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; PLANCHE VIII 


FiG. 1a-1c, 2 Vulsella corbarica nov. sp. — Lutétien moyen. — p. do. 

14 1a Spécimen vu de face par la valve droite. — Saint-Laurent-de- A 
E la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). % 
1h Le mème, vu de profil par le côté postérieur. Et 
1c Le même, vu en dessus. 


Fe. > Autre spécimen, vu en dessus. — Coustouge (Sud du vallon 
L du Scié). 
_ Fic, 3a-5 Vulsella Leymeriei nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 52. 
3a Spécimen vu de face par la valve gauche. — Coustouge (Sud : 


du vallon du Scié). 
3b Le même, vu de profil par le côté antérieur. 
3c Le même, vu en dessus. “4 


4 Autre valve gauche, vue par l'intérieur. — Saint-Laurent-de-la- 
Cabrerisse. — Bergerie du Rabet. 
ÿ 5 Autre valve droite, vue par l’intérieur. — Bergerie du Rabet. 
_ Fic. 6 Mytilus inflatus nov. sp., vu de face par la valve droite, 
réduit de 1/3. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-0. x 
4 de la métairie Hildevert). — p. 56. AE 
Fi. 7 Mytilus subrimosus nov. sp., vu de face par la valve droite. 


— Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse (bergerie 
À du Rabet). — p. 57. 

_ Fig. 8a-8c  Arca perangusta nov. sp. — Lutétien inférieur : Albas (N -O. 
E. de Pech Agut). — p. 6. Æ 
8a Echantillon vu de face par la valve gauche. 

8h Le même, vu de face par la valve droite à ornementation mieux 


conservée. 
8c Le même, vu en dessus. 
JÉCACINE Arca minuata Deshayes, vue de face par la valve droite, 
| grossie une fois. — Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie “+ 
Bouffet). —- p. 62. 
“ Fic. 10-11 Arca {Barbatia) modioliformis Deshayes. — Yprésien : 
k Fabrezan (métairie Charles). — p. 64. 


Univ. DE lyon. — Doxcreux. !I 16 


REED PR DR OS UU 


= : = @ 


10 Spécimen conforme au type, vu de face par la valve droite. 


, 11a Autre spécimen, variété b) Deshayes, vu de face par la valve 
Dre droite. 
Ets 11 Le même vu en dessus. 


G. 124, 12b Arca /Barbalia) Fagesi nov. sp. — Lutétien inférieur : Albas 
(N.-0. de Pech Agut). — p. 65. 
12a Spécimen vu de face par la valve droite. 
12h Le même, vu en dessus. 
F1G. 13-14b  Arca (Acar) lamellosa Deshayes. — Lutétien inférieur : 
Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 66. 
13 Spécimen de petite taille, un peu écrasé, vu par la valve gau- 
che, grossi une fois. 
14a Autre spécimen un peu incomplet, vu par la valve gauche. 
14b Le même, vu en dessus. 
F1G. 154, 15b Arca (Acar) custugensis nov. sp. -- Lutétien inférieur : 
Coustouge {vallon du Scié). — p. 67. 
19a Spécimen vu de face par la valve gauche. 
15b Le même, vu en dessus. 
F1G. 16,17  Limopsis altera Deshayes, grossi une fois. — Lutétien infé- 
rieur: Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 68: 
16 Spécimen vu de face par la valve gauche. 
17 Autre valve gauche, vue par l'intérieur. 
FiG. 18, 19  Nucula Bouffeti nov. sp. — Lutétien inférieur : Fabrezan 
(métairie Bouffet). — p. 69. 
18 Spécimen vu de face par la valve droite. 


% 19 Valve gauche, vue par l’intérieur. 
3 F16. 20-22 Nucula angusta nov. sp. — p. 70. 
20 Spécimen vu de face par la valve gauche. — Lutétien inférieur : 


Fabrezan (métairie Bouffet). 
1 Autre valve gauche, vue par l'intérieur. — Métairie Bouffet. 
2 Autre spécimen, vu de face par la valve gauclie. — Lutétien 
moyen. — oustouge (Sud du vallon du Scié). 


Ge  — 


EL. DONCIEUX. — NUMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. 


PL. VII. 


FrG. 2, 3 
2, 
3 
_ Fr. 4a-6 
4a 
4b 
5 
6 
FiG. 7-9b 
7 
8 
à ME) 
gb 
FrG. 10 


Fi. 1ra, 11b 


114 


11 


PLANCHE IX 


Cardita ({ Venericardia) vicinalis Leymerie, vue de face par la 
valve droite. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabre- 
risse (bergerie du Rabet). — p. 73. 

Cardita { Venericardia) subminuta d'Orbigny. — p. 74. 

Echantillon vu de face par la valve gauche, grossi une fois. — 
Lutétien moyen : S.-O. de Conilhac. 


Autre échantillon, vu de face par la valve droite, — Lutétien 
moyen : Coustouge (Sud du vallon du Scié). 

Gardita ( Venericardia) squamosissima nov. sp. — Spar- 
nacien. — p. 79. 

Echantillon vu de face par la valve gauche. — Fabrezan 


(métairie Coustalé). 

Le même, vu de profil par le côté antérieur. 

Autre échantillon de grande taille, incomplet en arrière, vu par 
la valve gauche. — Fabrezan (Ouest de Bellevue, sur le chemin 
de Las Vals). 

Valve droite, vue par l’intérieur. — Camplong (au Nord). 

Cardita (Venericardia) albasiensis nov. sp. — Sparnacien. 
TJ 74e 

Spécimen vu de face par la valve gauche, — Albas. 

Valve droite d’un autre spécimen, variété à ornementation fine. 
— Fontcouverte (Las Vals). 

Valve gauche d’un autre spécimen, variété à ornementation 
grossière, vue par la face externe. — Nord de Camplong. 

La même, vue par l’intérieur. 

Cardita (Venericardia) Lignoni nov. sp., vue par la valve 
droite, grossie une fois. — Lutétien moyen: S.-0. de Jon- 
quières (Nord de La Charette). — p. 78. 

Cardita ( Venericardia) Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen : 
Coustouge (ravin au S.-0. de la métairie Hildevert). — p. 78. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Le même, vu de profil par le côté antérieur. 


Fire. 14 


F1. 17, 


FrG. 19 


FrG. 20 


12a, 12b, 13 Gardita (Venericardia) formosa nov. sp. — Lutétien 


moyen : S.-0 de Conilhac. — p. 79. 


12a Spécimen vu de face, par la valve droite. 
12b Le même, vu de profil par le côté antérieur. 


13 


» 


Autre spécimen, variété à côtes moins nombreuses, vu par la 
valve droite. 
Cardita (Venericardia) Miqueli nov. sp., vue par la valve 


gauche. -- Lutétien inférieur : Coustouge (vallon du Scié), 
— p. 80. 
Crassatella securis Leymerie. — Lutétien moyen : Cous- 


touge (Sud du vallon du Scié). — p. 81. 

Spécimen vu de face par la valve gauche. 

Autre spécimen, vu en dessus. 

Crassatella minima Leymerie. — Lutétien moyen : Cous- 
touge (ravin au S.-O. de la métairie Hildevert). — p. 82. 

Spécimen vu de face par la valve droite. | 

Autre spécimen, vu de face par la valve gauche. 

CGrassatella caunettensis nov. sp., vue de face par la valve 
droite. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal del 
Ritou). — p. 86. 

Crassatella subsalsensis nov. sp., vue de face par la valve 
gauche. — Sparnacien : Caunettes-en-Val (Sud de Cazal del 
Ritou). — p. 87. ; 


a Ke LE 


n! 


Fic. 1 

_ Feu 

Fre. 3a, 3b 
3a 
3b 

Fr. 4a, 4h 

4a 


4b 
Fre. 


Fr. 6 


Fire. 7, 8a, 8b 


7 
8a 


8b 


PLANCHE X 


Crassatella caunettensis nov. sp., même échantillon que 
pl. IX, vu en dessus. — p. 86. 

Crassatella subsalsensis nov. sp., même échantillon que 
pl. IX, vu en dessus. — p. 87. 


: Crassatella depressa nov. sp.— Lutétien moyen : Coustouge 


(Sud du vallon du Scié). — p. 88. 

Echantillon vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 

Grassatella brevis nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge 
(ravin à l'Ouest du village). — p. 89. 

Echantillon vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 

Crassatella custugensis nov. sp., vue de face par la valve 
gauche.— Lutétien moyen : Coustouge (route de Jonquières). 


—— P: 92. 
Crassatella rabetensis nov. sp., vue de face par la valve 
gauche. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse 


(bergerie du Rabet). — p. 93. 

Grassatella Senessei nov. sp. — Lutétien inférieur : Fabrezan 
(métairie Bouffet). — p. 98. 

Echantillon vu de face par la valve gauche. 

Autre échantillon, vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 


RARES 


DONCIEUX. — NuMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PIX 


| 
| 
| 
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D 1h 
F1G. 2a, 2h 
2a 
2b 

4 
CS : 


PLANCHE XI 


Crassatella angusta nov. sp., réduile de 1/4. — Lutétien 
moyen : Coustouge (route de Jonquières), — p, 90. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 

Crassatella corbarica nov. sp., réduile de 1/4. — Lutétien 
moyen : Montazels (Corbières méridionales). — p. 91. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 

Crassatella Thallavignesi Deshayes, vue de face par la 
valve gauche, réduite de 1/4. — Lutétien moyen: Saint-Lau- 
rent-de-la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). — p. 83. 

Crassatella plumbea Chemnitz, forme courte, vue de face 
par la valve gauche. — Lutétien moyen : Saint-Laurent-de- 
la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). — p. 84. 

Spondylus eocenus Leymerie, vu par la valve inférieure, — 

Lutétien moyen : Coustouge. — p. 36. 


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DB DONCIEUX: — NüuMMULITIQUE DE L'AUDE 


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PLANCHE XII 


Crassatella subequilateralis nov. sp., vue de face par la 
valve droite, réduile de 1/4. — Lutétien moyen: Coustouge 
(Sud du vallon du Scié). — p. 96. 


“ Fi a, 2b,3 Crassatella Baicherei nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 97. 


24 


2b 
3 


É Fic. 42, 4b 
4a 


4b 
mFic. 52, 5b 


* 


5a 
À 5b 
Fi. 6, 7 


6 


| Îl 
Fic. 8, 9 


Fig, 19-14 


12 


13 
14 


Echantillon vu de face par la valve droite. — Corbières méri- 
dionales : Montazels. 
Le même, vu en dessus, 


Autre échantillon, vu par la valve gauche. — Saint-Laurent-de- 
la-Cabrerisse (Sud de la bergerie du Rabet). 
Nemocardium corbaricum nov. sp. — Lutétien moyen : 


S.-0. de Jonquières (près Saint-Félix). — p. 99. 

Echantillon vu par la valve gauche. 

Le même, vu en dessus. 

Cardium ({Trachycardium) Boriesi nov. sp., réduit de 1/3. 
— Lutétien moyen : Coustouge (ravin au S.-O. de la métairie 
Hildevert), — p. 101. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Le même, vu en dessus. 

Cardium (Loxocardium) quadratum nov. sp. — Lutétien 
inférieur : Coustouge (vallon du Scié). — p. 102. 

Spécimen vu de face par la valve droite, grossi une fois. 

Autre spécimen, vu de face par la valve gauche. 

Cardium {Loxocardium) Garoli nov. sp., vus par la valve 
gauche, — Yprésien : Fabrezan (métairie Charles). — p. 103. 


UG. 10a, 10b Chama turgidula Lamarck, var. depressa nov. var. — 


Lutétien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet)., — p. 106. 


102 Echantillon vu de face par la valve gauche. 
10h Le même, vu par la valve droite. 
FiG. 114, 11 Miocardia Gathalaï nov. sp., grossie une fois. — Lutétien 


moyen : Fabrezan (Bouzigues). — p. 109. 


112 Spécimen vu de face par la valve droite. 
11 Le même, vu en dessus. 


Miocardia triangularis nov. sp., grossi une fois. — Luté- 
tien inférieur : Fabrezan (métairie Bouffet). — p. 110. 

Echantillon vu de face par la valve gauche. 

Autre échantillon, vu de profil par le côté antérieur. 

Autre échantillon, vu en dessus, 


Univ. DE Lyon, — Doncreux, II 17 


DE L'HÉRAULT. PAL IUT 


Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône 


PLANCHE XIII 


HG. 12-10 Ghama late-costata Bellardi, réduite de 1/3. — Lutétien 
1 moyen : S.-0. de Jonquières (Nord de la Soulanne). — p. 106. ns Ex 
12 Spécimen vu de face par la valve gauche. Ep 
1b Le même, vu de face par la valve droite. Fe 
ic Le même, vu de profil par le côté antérieur. É 


G, °a,°b Chama Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen : Nord d’Albas nie 
(Sud du point 309). — p. 107. one “ 
sa Echantillon vu de face par la valve gauche. ee. 
2b Le même, vu de face par la valve droite. * » LE 
3a,3b Chama Sicardi nov. sp. — Lutétien moyen : Coustouge (ravin > “1 É, 
| au S.-O. de la métairie Hildevert). — p. 108. | 

3a Spécimen vu de face par la valve gauche, as 


3b Le même, vu de profil par le côté antérieur. 


PR 


DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. (PALIN, 


Fic. 1 

FiG. 2a, 2b 
2a 
2b 

Fi. 3a, 3h 

- 46 3a 
3b 

Fic. 4a-5 
4a 


4b 
5 


FiG. 6a-7 
6a 


F1G. 10-12 
10 


11 


12 


PLANCHE XIV 


Chama Boriesi nov. sp., même spécimen que pl. XIII, vu de 

. profil par le côté antérieur, — p, 107. 

Libitina elongata Leymerie. — Lutétien moyen : Coustouge 
(Sud du vallon du Scié). — p, 111, 

Spécimen vu par la valve gauche. 

Le même, vu en dessus, 

Libitina inflata nov. sp. — Lutétien moyen: Coustouge (route 
de Jonquières). — p. 112. 

Spécimen vu par la valve gauche. 

Le même, vu en dessus. 

Libitina Mengeli nov. sp. — Lutétien moyen. — p. 113. 

Echantillon vu de face par la valve droite. — Saint-Laurent-de- 
la-Cabrerisse (bergerie du Rabet). 

Le même, vu en dessus. 

Autre échantillon plus étroit, vu de face par la valve droite, — 
Coustouge (route de Jonquières). 

? Libitina Gavoyi nov.sp. — Lutétien moyen. — p. 114. 

Echantillon vu de face par la valve gauche. — Au Nord d’Albas 
(point 309). 

Le même, vu en dessus. 

Autre échantillon, vu de face par la valve gauche. — Coustouge 
(ravin au S.-O. de la métairie Hildevert). 

? Meretrix custugensis mut. prisca nov. mut. — Ypré- 
sien : Fabrezan (métairie Charles). — p. 115. 

Spécimen vu de face par la valve droite. 

Autre spécimen, un peu plus étroit, vu par la valve gauche. 

? Meretrix conilhacensis nov. sp. — p. 117. 


Spécimen vu de face par la valve gauche, — Lutétien moyen : 
S.-0. de Conilhac. | 
Autre spécimen, vu de face par la valve droite. — Yprésien : 


Fabrezan (métairie Charles). 
Autre spécimen, plus étroit, vu de face par la valve droite, 
— Métairie Charles, 


PE 


Fic. 13  Meretrix custugensis mut. prisca nov. mut. (même spé- 
cimen que fig. 8, inexactement détouré, refiguré par erreur). 
Fic. 14a-15 Marcia {Textivenus) Lignoni nov. sp. — Lutétien moyen 
près Albas (Ouest de Pech Agut). — p. 120. 
142 Valve gauche, vue par l'extérieur. 
14b La même, vue par l'intérieur. 
15 Autre valve gauche, vue par l'extérieur, montrant l'ornemen- 
tation. | : 
Fc. 16a, 16b Diplodonta Boriesi nov. sp. — Lutétien moyen : Ouest 
d’Albas (la Charette). — p. 122. 
16a Echantillon vu de face par la valve droite. 
16b Le même, vu en dessus. 


HN 


DONCIEUX. — NOMMULITIQUE DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PILEXINVR 


Phototypie Bourgeois Frères, Chalon-s-Saône 


PLANCHE XV 


F1G. 1, 2a, 2b Diplodonta albasiensis nov. sp. — Lutétien inférieur 
x Albas (sous le moulin ruiné, au Nord).— p. 121. 


I 

2a 

2h 
F1ic. 3a, 3b 


br 


3h 


vmmmmpommtEnmer clients er eu nn 


10 


Fi. 12-18 


F1G. 19-22 


3a. 


fie 


Spécimen vu de face par la valve droite. 
Autre spécimen jeune, vu de face par la valve droite. 
Le même, vu en dessus. 


? Diplodonta sphæriçca nov. sp. — Lutétien moyen : S.-0. 
de Jonquières (rive gauche de la Soulanne). — p. 123. 

Spécimen vu de face par la valve gauche. 

Le même, vu en dessus. 

Corbula pixidicula Deshayes, grossi une fois. — Lutétien 
moyen : Coustouge (route de Jonquières). — p. 124, 

Spécimen vu de face par la valve gauche. 

Autre spécimen, vu de face par la valve droite. 

Corbula Lamarcki var. b) Deshayes. — Lulétien moyen. 


— jo on 

Spécimen vu de face par la valve droite. — S.-0. de Jonquières 
(près Saint-Félix). 

Autre spécimen, vu de face par la valve gauche, — S.-0. de 
Jonquières (près Saint-Félix). 

Autre spécimen de petite taille, vu de face par la valve gauche, 
grossi une fois. — Coustouge (route de Jonquières). 

Teredina personata Lamarck. — Lutétien moyen : S.-0, de 
Jonquières (La Charette). — p. 127. ; 

Extrémité antérieure d'un échantillon, vue par le côté ventral 
montrant le bouclier qui ferme l'intervalle séparatif des 
valves. 

Extrémilé antérieure d’un autre échantillon, vue du côté dorsal, 
les crochets étant recouverts par l’écusson. 

Autre échantillon, vu par le côté et la valve gauches. 

Teredo parvula nov. sp. — Lutétien inférieur : Fontcouverte 
(S.-O. du village). — p. 129. 

Teredo annulata nov. sp. — Lutétien inférieur : Fontcou- 
verte (S.-0. du village). — p. 130. 


F1G. 28, 4 Boriesia Coca nOV. Sp., grossi une 1 — présien : ds 
Fabrezan (métairie Charles). — p. 139. 
23 Echantillon vu de face par la valve droite. 
4. Autre échantillon, vu en dessus. 
F1G. 25a,25b Arcomya (Aigyromya) elongata nov. sp.— Lutétien moyen : ; 
Coustouge (Sud du vallon du Scié). — p. 139. 
25a Echantillon vu de face par la valve droite. 
25b Le mème, vu en dessus. : ! 
F1G. 26 Chama custugensis Doncieux, valve droite vue par l’exté- 


rieur, — Lutétien moyen : Coustouge (ous de Jonquières). 
 — p. 104. 
Fic. 27 Chama Boriesi nov. sp., vue par la valve dote — Lutétien 
moyen : Au Nord d’Albas (Sud du point 309). — p. 107. 
Fic. 28a, 28b Antedon atacicus nov. sp., grossi une fois. — Lutétien 


inférieur : Fontcouverte (S.-0. du village). — p. 160. 
28a Spécimen vu par la face supérieure. 
28b Le même, vu par le côté. 


DE L'AUDE ET DE L'HÉRAULT. PEN E 


56 


ne de me + 4 a me 000 ee he ge Pete À 000 104 Métmmnet bee dont + mme mms un 0 0 TE ont VO be té ve mu me Le A 0e me ue 00 me Dame ee de ee 


- Frc. 


1, 
2. 


9. 
4. 


21. 
22, 


Ux 


PLANCHE XVI 


Salenidia Savini Lambert, des marnes de Montlaur, vu en dessus. 
— p. 167. 

Le même, grossi. 

Apex du même, grossi. 

Autre individu de la même espèce et du même gisement, vu en 
dessous. 

Le même, grossi. 

Thylechinus minor Lambert, de Fontas, près Fabrezan, vu en 
dessus. — p. 173. 

Le même, grossi. 

Le même, vu de profil. 

Le même, vu en dessous. 

Codiopsis Mortenseni Lambert, de La Bourdasse, près Monze, 
vu en dessus. — p. 176. 

Le même, vu de profil. 

Le même, vu en dessous. 

Coptosoma Boriesi Lambert, du Grangeot, près Fabrezan, vu de 
profil. — p. 174. 

Le même, vu en dessus. 


. Plaques ambulacraires du même prises à l’ambitus et grossies. 


Brissoma corbaricum Lambert, de Coustouge, vu en dessus. — 
P. 190. 

Le même, vu de profil. 

Linthia Boriesi Lambert, de Caunes, vu en dessus. — p. 188. 

Le même, vu de profil. 


. Prenaster monzensis Lambert, de Monze, vu en dessus. — 


P: 191. 

Le même, vu de profil. 

Opissaster minor Lambert, du Grangeot, près Fabrezan, vu en 
dessus. — p. 187. 


IV. DE Lyon. — Doncreux, II. 18 


23. Le même, vu de profil. 
24. Le même, vu en dessous. 
25. Saviniaster Miqueli Lambert, de Monze, vu de profil. fe de 
nateur a omis d'indiquer le fasciole semi-péripétale très étroit, 
filiforme.) — p. 195. 
26. Le même, vu en dessus. 
27. Le mème, vu en dessous. 
28. Brissoides Savini Cotteau {Maretia), néotype de la vallée du 
Trapel, vu en dessus. (Le dessinateur a beaucoup trop relevé en 
avant le fasciole, qui passe à l’ambitus.) — p. 195. 
. Le même, vu de profil. - 
5 Hypsopatagus Doncieuxi Lambert, de Coustouge, vu de profil. 
p. 198. 
Le même, vu en dessus, 


del & HEh À 


TABLE DES MATIÈRES 


INTRODUCTION 
| PÉLÉCYPODES 


Genre OsrreA Linné 


Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 


Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea 
Ostrea. 


Ostrea. 


stricliplicala Raulin et Delbos . 

bellovacensis Lamarck 

uncifera Leymerie . 

CHNLOSOMDESR AVES EEE NT TEEN Ce 
medianensis Carez . 

subresupinata nov. sp. 

perangusta nov. sp. 

subroncaensis nov. sp. CNE or EN 
rarilamella Melleville, mut. prisca nov. mul. . 


rarilamella Melleville, var. fabrezanensis nov. var. . 


Sicardi nov. sp. 

præcrassissima nov. Sp. . 
pterophora nov. sp. 

Tournali nov. sp. . 

Senessei nov. sp. ro 
(Alectryonia) Boriesi nov. sp. . . 
(Pycnodonta) Oppenheimi nov. sp. . 
(Pycnodonta) perirregularis nov. sp. 
(Exogyra) eversa Melleville . 
(Exogyra) Boussaci nov. sp. 


Genre Dimya A. Rouault . 

_ Dimya Richei nov. sp. . 

Genre Pricarura Lamarck 
Plicatula inæquivalvis nov. sp. 

Genre Sponpyzus Linné 
Spondylus atacicus Doncieux . 
Spondylus eocenus Leymerie . 
Spondylus hispanicus nov. sp. . 
Spondylus Blanquieri nov. sp. . 
Spondylus paucispinosus nov. sp. . 
Spondylus Boriesi nov, Sp. . 
Spondylus peradherens nov. sp. 

Genre Cnramys Bolten - 
Chlamys pradellensis Doncieux . 


238 ; TABLE DES MATIÈRES 


Genre MereTrix Lamarck . . . . . . . . 
? Meretrix custugensis Leymerie . . . . . 
? Meretrix rabica Leymerie … -… à: - à 
? Meretrix subpyrenaïca Leymerie . . . . . 
? Meretrix conilhacensis nov. sp. . . . . . 
Meretrix (Pitaria) fastidiosa Deshayes : . . 

Genre Marcia H. et A. Adams . . . . . … 
Marcia (Mercimonia) turgidula Deshayes . 
Marcia (Textivenus) texta Lamarck . . . 
Marcia (Textivenus) Lignonti nov. sp. . . . . 
Marcia (Textivenus) scobinellata Lamarck . 

Genre DrrcopontA Bronn . . . . . . . . . 
Diplodonta albasiensis nov. sp. . . . . . . 
Diplodonta Boriesi nov. sp. . . .: . . . . 
? Diplodonta sphærica nov. sp. . . . .… . 

Genre SoLENVEINN EM MEME EN TA RC 
SOLER ASPIRE MEN RE CRNE RE SR EN RER 

Genre CorBuLA Bruguière . .° . . . .… .… . 
Corbula pixidicula Deshayes … . . … … … . 
Corbula Lamarcki Deshayes . . . . . . . 
Corbula (Bicorbula) Vidali Cossmann . 

Genre TereDiNa Lamarck . . . . . . . . 
Teredina personata Lamarck . : . . . . 

Genre TEREDONINNE ENT TE 
Teredo Tournali Leymerie. . : 

Teredo Burtini Galeotti (nom. muts) RO 
Teredo parvula nov. sp. . . . . . . . . 
TercdoMannula tan Oo SD ER PC 

Genre Pxacoines Blainville . . . . . . . . 
Phacoides gratus Defrance … . . . . . . 
Phacoides concinnus? Deshayes . . c 
Phacoides (Pseudomiltha) giganteus Dssnares É 
Phacoides (Pseudomiltha) Argus? Melleville 


Phacoides (Miltha) cf. Cuvieri Bayan (nom. mut.) 


Phacoides (Miltha) contortus Defrance 
Phacoides (Gibbolucina) corbaricus Leymerie 
Phacoides (Gibbolucina) quadratus Leymerie 
Phacoides (Lucinoma) saxorum Lamarck . 
Phacoides (Lucinoma) cf. secundus Deshayes 
Genre MDELLINAMEINPÉ EC EE 
Tellina (Macaliopsis) sp. à à  … … … . 
Genre BoriEstA nov. gen. Doncieux, 1910 
G. T. Boriesia Cossmanni Doncieux . . . 
Boriesia Cossmanni nov. sp. . . . . . . 
Genre ARCOMYA Agassiz . . . CR A 
Arcomya are) dongle nov. Sp. . . 
Genre ProrApomya Sowerby . . . . . . 
Pholodomya nummulitica Frauscher . . . . 
Pholadomya Schafhäutli Frauscher . . . 
PhOlUIOMYC SD IEEE EE TER 


. 


TABLE DES MATIÈRES 


ECHINODERMES. 
I. ECHINIDES . 
A. IRRÉGULIERS . 


Genre BRISSOIbES RÉ 
Brissoides Savini Cotteau (Muretia) 
Genre Hypsoparacus Pomel , ; 
Hypsopatagus Doncieuxi Lambert . 
Genre STENoPATAGUS Lambert . 
Stenopatagus aragonensis Cotteau | (Maretia) 
Genre SAVINIASTER Lambert . 
Saviniaster Miqueli Lambert . 
Genre SCœmizASTER Agassiz 
Schizaster Rousseli Cotteau 
Schizaster Degrangei Cotteau . 
Schizaster foveatus Desor (Hemiaster) 
Schizaster Alarici Thallavignes (Hemiaster). 
Genre Brissoma Pomel : 
Brissoma corbaricum Lambert 
Genre OpissasTEr Pomel . ROLE 
Opissaster nux Desor (Hemiaster) . 
Opissaster minor Lambert . 
Genre PreNAsTER Desor 
Prenaster monzensis Lambert 
Prenaster alpinus Desor 
Genre LinrarA Desor 
Linthia Rousseli Cotteau 6 
Linthia Orbignyi Cotteau (Ph en) 
Linthia Boriesi Lambert 2 
Linthia Gillioti Cotteau 
Linthia Bergeroni Cotteau 
Linthia Vilanovæ Cotteau . 
Linthia Savini Cotteau . 
Linthia dubia Cotteau . : 
Linthia Heberti Cotteau Peninsier) 
Genre Ecxmantaus Breynius 


Echinanthus subrotundus Cotteau (Praerhynehus) - 


Genre Eurxopra Haime 
Eurhodia Barroisi Cotteau 
Genre EcamoLampas Gray 
 Echinolampas atatensis Cotteau . 
Echinolampas Leymeriei Cotteau 
Echinolampas ellipsoidalis d’Archiac . 
Echinolampas inæquiflos Lambert . 
Genre Eorampas Duncan . 
Eolampas Trigeri Coquand ( Catopygus) - 
Genre. AMBLyPyGUS Agassiz : 
Amblypygus dilatatus Agassiz 
Genre ConocLypeus Agassiz . 
Conoclypeus pyrenaicus Cotteau 
Conoclypeus conoideus Leske Cine). 


239 


142 
142 
142 
142 
142 
143 
143 
145 
143 
143 
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145 
145 
144 
144 
144 
144 
144 
145 
145 
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145 
146 
146 
146 
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147 
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148 
148 
148 
148 
148 
148 
149 
149 
149 
149 
1/9 
149 
1/19 
150 


Cultes militaires de Rome. Les Enseignes, par 
Uh: RENEL, professeur adjoint à la Kaculte des 
Lettres dé Lyon, ec 61 gravures dans le texte. 
QUE, JR GS SIN NNPRSSRNEENREE 7 fr. 50 

Sophocle. — Etude sur les ressorts dramatiques de 

- son théâtre et la composition de ses tragédies, 
par #. ALLÈGRE, prolesseur à l'ÜUniversite de 
VOIES LENS TON. Lie LL, (Sfr, 

Daos : tableau de la Comédie grecque pendant la pé- 

- riode dite nouvelle (Kopowtôta Néc), par Ph.-E,. 
LEGRAND, prolesseur à la aculte des Lettres de 
Universite de Lyon. (11, Fase. 22). . 15 tr. 


Ernest LEROUX, 28, rue Bonaparte. 


Phonétique historique et comparée du sanscrit et 
du zend, par P. REGNAUD, protesseur: à la Maculle 
des Lettres. (Fasc. 19) . . . , . Dar 

L'évolution d'un Mythe. Acvins et Dioscures, par 
Charles RENEL, maitre de conferences a la Faculte 
des Lertres de Besaucon (Kasc. 24) . . 6 fr. 

—…ftudes védiques et post Vediques, par Paul REGNAUD, 
prolesseur de sauscrit et de grammaire comparee 
à l'Universite de Lyou.(AMusc. 38). . "7 fr. 50 

Bhäratiya-Natya-Çastram, Traité de Bharata sur le 
theatre, texte sauscril, avec les variantes tirées 
de quatre manuscrits, uue table aualytique et des 
notes parJoanny Grosse’, ancien boursier d'etudes 
pres la Naculié des Lettres (use. 40). 45 tr. 

Recherches sur l’Origine de l’Idee de Dieu, d’apres le 
Rig-Véuda, par A. GuexiNor, docteur és letires. 
QUE, use; Si) MONNIER 7 fr. 50 

Dictionnaire étymologique du latin, et du grec dans 
ses rapports avec le latin. d'après la méthode 
évolutionniste (Linguistique 1ndo -européenne 
appliquee), par Paul REGNAUD, proiesseur de 
Sauscril et de Grammaire comparee à l'Umver- 
site de Lyon. (I, Kasc. 19) 40 tr. 


GAUTHIER-VILLARS, 55, quai Gis-Augustins. 


Sur la théorie des équations difiérentielles du 
premier ordre et du premier degré, par Leon 

AUTONNE, lngeuieur des Ponts eb Chaussees, charge 

de cours à la Faculté des Sciences. (Fusc 6) 9 fr. 
Recherches sur l'équation personnelle dans les 
observations astronomiques de passages, par 
—….…F. Gonnassiar, aide-Astronome à l'Observatoire, 
charge d'un Cours complementaire à la Faculte 
M ESS TIeNCES (ASC) EME 0 0. 5 fr. 
— Recherches sur quelques derivés surchlorés du 

 phenol et du benzène, par létieune BarRaz, prof, 
agrégé à la Faculte de medecine.(Fasc. 17) 5 fr. 
Sur la representation des courbes gauches algé- 
— briques, par L. AUTUNNE, iugenieur des Ponts et 
Chaussées, maître de conferences à la Faculté 
MES SCIENCES (asc 20) NN ON. 3 fr. 
Sur le residu electrique des condensateurs, par 
“mL. HOULILE\IGUE, maître de confer. à la Faculte 
Mdés Sciences A (Hasc. 32). 0. 5. : 3 fr. 
Synthèse d'aldéhydes et d'acetones dans la série du 
naphtalène au moyen du chlorure w’aluminium, par 
L. Rousser, docteur es sciences, chef des trav. 
de chimie géuer. à la Faculte des Sciences, 
MAS C SON. … à: MS ROM à A1 
Recherches expérimentales sur quelques actino- 
metres électro-chimiques, par H. RicoLLor, doc- 
teur es sciences, chet des travaux de physique à 
la Faculté des Sciences. (Fasc. 29). Sir. 
De la constitution des alcaloïdes végétaux, par 
—_X. Causse, docteur es sciences, chef ues Travaux 
de Chimie organique à la Faculte de Médecine 
— de l'Université de Lyon. (I, Fasc. 2) . 3 tr. 
m…Etude sur les occultations d'amas d’etoiles par la 
— lune, avec un catalogue normal des pléiades, par 
— Juanny LaaruLA, docteur es sciences, préparateur 
—. d'astronomie à la Faculte des Sciences de Lyon. 
GS 5), TL. 5 fr. 
—…_Surles combinaisons organomagnésiennes mixtes et 
leur application à des synthèses d'acides, d’al- 
cools et d'hydrocarbures, par Victur GRrioNarn 
docteur és sciences. (1, Æasc. 6) . 3 fr. 50 


Sur la décomposition d’une substitution linéaire, réelle 
et orthogonale en un produit d'inversions, par Leon 
AUTONNE, ingenieur des Ponts ét Chaussees, maître 
de couferences de mathematiques à l'Université 
de Lyon. (1, Fusc. 12) SR SE à 6 ir. 

Quelques considérations sur les groupes d'ordre fini 
et les groupes finis continus, par LE VAVASssEUR, 
maître de contérences de mathematiques à la Fa- 
culté des Sciences de l'Université de Lyon. (I, 
US CLONE EIRE RAR RE er tir, 

Sur les Formes mixtes, par Léon AuUïronne, Inge- 
nieur des Ponts et chaussees, Maître de Coufé- | 
rences de Mathématiques à la Faculte des Sciences | 
de l'Uriversité de Lyon. (I, “asc. 16). 8 tr. | 

Recherches expérimentales sur les contacts liquides, f 
par A.-M. CHANOz, docteur es sciences physiques, | 
docteur en medecine, ex-preparateur de Puysique 
à la Faculte des Sciences de Lyon, chef des Tra- 
vaux de Physique a la Faculte de Medecine et de 
Pharmacie de Lyou (1, Fasc, 18). . . Or 

Quelques démonstrations relatives à la théorie des 
nombres entiers complexes cubiques. — Pro- 
p'iétés de groupes d'ordre fini, par Raymond 
Le Vavasseur. professeur à la Faculté des Scieu— 
ces de l'Université de Lyon (I. Fasc. 21). 8 fr. 

Sur les Groupes de matrices hnéaires non invertibles, 
par Léon AUTONNE, Ingenieur en Chef des Ponts l 
et Chaussees, Professeur-adjoiit honoraire à la 
Faculle des Sciences de l'Université de Lyon. 
OL Mas 26)4% 6 à 5 tr. | 


J.-B BAILLIÈRE et Fils, 19, rue Hautefeuille. | 


Recherches anatomiques et expérimentales sur la 
métamorphose des Amphibiens anoures, par | 
E. BATAILLON, professeur à la Faculte des Scien- 
ces de l’Umrversite de Dijon, avec 6 pl. hors 
texte (RSC) MT MENT 4 fr. 

Anatomie et Physiologie comparées de la Pholade L 
dactyle. Structure, locomolion, tact, olfaction, 
gustation, action Cr OpouRe photogenie, avec 
une théorie generale des sensations, par le 
Dr Raphaël Dugois, protesseur à la Faculte des 
Sciences, 68 fig. daus le texte et 15 pl. hors 
texte. (Fasc. 3) . PS NT NT NE de 48 fr. 

Sur le pneumogastrique des oiseaux, par E. Cou- 
VREUR, docteur es sciences, chef des travaux de 
physiologie à la Faculté des Sciences, avec 3 pl. 
hors texie et 40 fig. dans le texte (Fasc. 4). fr. 

Recherches sur la valeur morphologique des ap- 
pendices superstaminaux de la fleur des Aris- 
toloches, par Mle A. Mayoux, élève de la Faculté 
des Sciences, avec 8 pl. horstexte. (Fusc.5). & fr. 

Etude stratigraphique sur le Jurassique inférieur du 
Jura méridional, par Attale Ricue, docteur es 
sciences, chef des travaux de géologie, 2 pl. hors 
texte HAS CAO) NE NE PC EL 2 fre 

Etude expérimentale sur les propriétés attribuées à 
la tuberculine de M. Koch, faite au laboratoire de ! 
médecine expérimentale et comparée de la Faculté 
de Médecine, par M. le professeur ArLo1NG, M. le 
D: Roper, agrégé, et M. le D'CourMonr,ayrége, | 
avec 4 planches en couleurs. (Fasc. 11). 10 tr. 

Histologie comparée des Ebénacées dans ses rap- | 
ports avec la Morphologie et l’histoire généalogique 
de ces plantes, par Paul PARMENTIER, professeur 
de l'Université, avec4 pl. hors t.(Fasc. 12)4 fr. 

Recherches sur la production et la localisation du 
Tanin chez les fruits comestibles fournis par la 
famille des Pomacées, par Mile A. Mavoux, élève 
de la Faculté des Sciences, 2 planches hors texte. 
CHOSC LS) NE NON AE SE Er: 

Etude surle Bilharzia hæmatobia et la Biharziose, 
par M. Lorrer, doyen de la Faculté de médecine, 
et M. VrazLeron, professeur à la Faculté de me- 
decine de l’Université de Montpellier, 8 plan- : 
ches hors texte et 8 figures dans le texte. | 

: 
: 
, 
. 
Ê 


Re tt 


LAUSCRLON ENTRE MERE TE 40 tr. 
Monographie de la Faune lacustre de l'Eocène 
moyen. par Frédéric Roman.docteur ès sciences, 
préparat. de géologie à l'Université de Lyon.avec 
3 fig. et3 pl. horstexte. (I, Æasc. 1er) Sur 


Etudes sur le Polymorphisme des Champignons, in- 
fluence du milieu,par Jean B£AUVERIE, docteur ès 
sciences, prépar.de botan. Faculté des Sciences de 
Lyon, avec Togr.danslettxte.(l, Fasc. 3). 7 tr.50 

L'Homme dquaternaire dans le Bassin du Rhône, 
Etude géologique et anthropologique, par 


Ernest CHANTRE, docteur ès sciences, sous- 
directeur En Museum, avec 74 figures dans le 
texte (1, Æasc. 4) 6 fr. 


La ts à Lyon avant la Révolution et l’histoire 
du Jardin botanique municipal de cette ville, par 
M. GÉRARD, professeur à la Faculté des Sciences, 
avec 9 fig. dans le texte et 4 pl. hors texte. 
(F'asc. 23) : 3 fr. 50 

Physiologie comparée de la Marmotte, par le Dr Ra- 
phaël Dugois, professeur à la Faculté des Sciences. 
avec 119 fig. et125 pl. hors texte (asc. 25). 45 fr. 

Etudes sur les terrains tertiaires du Dauphiné, de 
la Savoie, et de la Suisse occidentale, par 
H. DouxaMi, docteur ès sciences, professeur au 
Lycée de Lyon, avec 6 RAGE hors texte et 
31 figures. (Fasc. 27) G fr. 

Recherches physiologiques sur J appareil respiratoire 
des oiseaux, par J.-M. Soum, docteur es sciences, 
professeur au Lycée de Bordeaux, avec 40 figures 
dans le texte. (Fasë. 28) 3 fr. 50 

Résultats scientifiques de la campagne du « Caudan» 
dans le golfe de Gascogne (août-septembre 1895), 
par R. KœuLer, professeur de zoologie à la 
Faculté des Sciences. (Fasc. 26). 


Fascicule I. 1 vol. in-80 avec 6 pl. . . . . 6 fr. 
Fascicule II. 1 vol. in-&o avec 11 |. G tr. 
Fascicule III. { vol. in-8° avec 21 pl. 20 fr. 


Auatomie pathologique du système lymphatique 
dans la sphère des néoplasmes malins, par le 
Dr G. Recaup, chef des travaux, et le Dr F. Bar- 
JON, préparateur d'anatomie générale et d'histo- 
logie a la Faculté de médecine (Mémoire couronné 
par l’Académie de médecine), avec 4 pl. hors 
texte. (Masc. 33) . . Ti 

Recherches stratigraphiques et paléontologiques 
dans le Bas-Languedoc, par Frédéric ROMAN, 
docteur ès sciences, préparateur de géologie à la 
Faculté, avec 40 figures dans le texte et 9 plan- 
ches hors texte. (Fasc. 34). . 8 tr. 

Etude du champ électrique de l'atmosphère, par 
Georges Le CApzr, docteur és sciences, assistant 
à l'Observatoire de Lyon, 3 fig. et 10 pl. dans le 
texte. (Fasc. 35) . . 6 fr. 

Les Formes épitoques et l'Évolution ‘des Cirratuliens 
par Mauñice Cauzcery, maître de confér. à la 
Faculté des Sciences, et Félix MEsnir, chef de 
- Laboratoire à l’Institut Pasteur, 6 pl. hors texte. 
(Fasc. 39). 7 fr. 50 

Etude géologique et paléontologique du Carbonifère 
inférieur du Mâäconnais, par À. Varrier. docteur 
en médecine et docteur ès sciences, avec {1 fizures 
et 12 planches hors texte. (I, Fasc. 7). 8 fr. 

Contributions à l’Embryologie des Nématodes, par 
A. Cowre, docteur ès sciences, prépar. de Zoo- 
logie à |° Université de Lyou. (I, Fusc. 8). 5 fr. 

Contributions à l'étude des larves et des métamor- 
phoses des diptères, par C. Vaney, docteur és 
sciences, agrégé des sciences naturelles, chef des 
travaux de Zoologie à l'Université de Lyon 
(I, Fase. 9). . HOT 

Contribution à l'étude de la classe des Nymphéinées, 
par J.-B.-J. Cairrcor, docteur ès sciences natu- 
relles, licencié ès sciences physiques, chef des 
Travaux de Botanique à la Faculté des sciences, 
sous-directeur du Jardin botanique de la Viile, 
214 figures dans le texte. (1, Fasc. 10). "7 fr. 50 

Monographie géologique et paléontologique des Cor- 
bières orientales, par Louis Doncreux, docteur 
és sciences, Collaboratenr auxiliaire au service de 
Ja carte géologique de France, avec 69 figures 
dans le texte, 7 planches hors texte et une carte 
géologique. (I, Fasc. 11) . . 8 fr. 

Contribution à l’étude des composés diazoamidés, par 
Louis Meunier, docteur es sciences, chel des tra- 


Lyon. — Imprimerie À. 


REY, 4,rue Gentil — 57161. 


vaux de chimie à la Faculté des sciences de l'Uni-. 
versité de Lyon. (I, Fasc. 13) Sfr 
Etude stratigraphique et paléontologique sur Ja 
Zone à Lioceras concavum du Mont d'Or lyonnais, 
par Attale Rice, docteur és sciences, charge “ 
d’un cours complémentaire de Géologie à la Fa- 
culté des sciences de l'Université de Lyon, avec 
7 figures dans le texte et 11 planches hors texte 
(1, Fasc. 14) . 7 fr. 50 


Catalogue descriptif des Fossiles nummulitiques de 


l'Aude et de l'Hérault — PREMIERE PARTIE : 


Montagne Noire et Minervois, per Louis DoNGIEUX, 
es sciences, preparateur-adjoint au La- 


docteur 
boratoire de geoloyie de la Faculté des sciences 
de Lyon ; en collaboration avec MM J. Mrquez 
et J. LAMBERT, avec 3 figures dans le texte et. 
5 planches hors texte (I, Fasc. 17) . 6 fr. 
Deux1ÈME PARTIE (fasc. [) Corbières septentrio- 
nales, par Louis Doncieux, docteur ès Sciences, 
préparateur-adjoint au Laboratoire de Geologie de 
la Faculié des Sciences de Lyon; en collaboration 
avec M. Maurice Lericme, maître de Conferences 
de Géologie à l'Universite de Lille, avec 1 fig. daus 
le texte et 13 pl. hors texte. (1, Fasc. 22). " fr. 50 
DeuxiÈME PARTIE (fase. 11) Corbières septen- 
trionales, par Louis De docteur ès scien- 
ces, charge d’un cours complémentaire de Geéolo- 
gie à la Faculte des sciences de l'Université de 
Lyon ; en collaboration avec M. J. LAMBERT. avec 
el figures dans le texte et 16 planches hors texte 
(I, Fascicule A) A to 7 {r.50 
Minéralogiedes départements du Rhône et de la Loire, 
par Ferdinand GonNarp, ingenieur des Arts et 
Manufactures, avec 3L figures intercalées dans 
lertexte (l; Fascieule to) ARR AIS 
Recherches sur l’anatomie comparée et le dévelop- 
pement des Ixodidés, par Amédée Bonnzr, docteur 
es <ciences, rene de zoologie à la Faculté 
des Sciences de l'Uaiversite de Lyon, avec 104 fis. 
dans le texte et 6 pl. hors texte (1, Fuse. 20). 8 fr. 
Les Oiseaux des phosphorites du Quercy, par GC. 
GaïLLARD, docieur es sciences, chef des travaux 
au Museum de Lyon, avec 27 figures dansle texte 
et 3 planches hors texte (I, Fasc. 28). . Gr. 
Etude des Mammifères miocènes des Sables de l'Or- 
léanais et des Faluns de la Touraine, par le D: Lu- 
cien MAyET, ancien interne des Hôpitaux de Lyon; 
docteur en médecine, docteur ès sciences, avec 
100 firures dans le texte et 12 planches hors texte 
connrenant 184 figures. (1, Fasc. 24) . 10 fr. 
Etude sommaire des Mammifères fossiles des faluns. 
de la Touraine proprement dite (Bossée, Le Lou- 
roux, Manthelan, La Chapelle-Blanche, Sainte 
Maure, Paulmy, Ferrière-Larçon, Savigné-sur 
Lathan, par le D' Lucien MayzT, ancien interne 
des Hôpitaux, docteur ès sciences, chargé de 
cours à l'Universilé de Lyon; en collaboration 
avec la comtesse Pierre LecoiNrre, avec 30:65 
‘ intercalées dans le texte. (I, Fasce. 26) 3 {r. 
Contribution à l'étude de l'Hibernation chez les Inver: 
tébrés: recherchesexpérimentalessur l'hibernation 
de l'Escargot (Helix pomatia L), par Marguerite 
BEL110N, docteur ès Sciences, assistante au LabO= 
ratoire de Physiologie de la Facullé des Sciences. 
de Lyon, avec 18 granhiques et 5 figures dans Jen 
texte (1, Fasc. 27). . Bite 
Contribution à l'étude des Pupipares, par Emil 
Massonxar, docteur ès sciences, préparateur de 
zoologie à la Faculté des Sciences de Lyon, avec 
112 figures dans le texte et 7 planches hors texte. 
(LEGS 28)x, 10 fi 
Contribution à l’etude des Perles fines, de la nacr 
et des Animaux qui les produisent, par le D'R 
phaël Dugots, Professeur de Physiologie sénera 
et comparée à l'Université de Lyon, Directeu 
fondateur du Laboratoire maritimede Biologie 
Tamaris-s/-Mer (Var). Avec 10 figures dans le. 
texte et 4 Mr hors texte dont { en couleu 
(I, Fasc: 29) NON ERP PIE 


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